Chap 9

Write by Graceessono

Dans la peau de Stéphane Minko


Je viens de déposer Melyssa chez elle, je m'en veux vraiment de l'avoir blessé...Ce n'était pas mon intention, Dieu seul sait combien j'avais envie de la posséder, une petite fille comme elle m'a fait perdre tous mes moyens....


Mais dès qu'elle m'a fait comprendre qu'elle est vierge je me suis rétracté, je ne veux pas profité de sa naïveté et par la suite qu'elle regrette plus tard, j'aimerais qu'elle soit sûre de son choix et faire les choses bien avec elle, car elle me plaît vraiment.


J'ai 27 ans, je viens de terminer mes études en architecture, au plus grand désespoir de Mr Minko, mon père, qui aurait bien voulu que je prenne les rennes de l'entreprise familiale. Mon père est un magnat du pétrole, mon grand-père a fait fortune là-dedans et a légué la société à mon père, qui lui veut me la reléguer...


Malheureusement ça ne m'intéresse pas...C'est d'ailleurs notre sujet de discorde ces derniers temps...


Tout à l'heure quand le majordome m'a informé que mon père souhaitait me voir, je savais déjà de quoi il s'agissait et ce qui en découlerait...


Je me rendis dans ses appartements au deuxième étage et toqua à sa porte 


:Entrez. Dit-il de sa voix rauque.


Je le trouvais assis dans son imposant fauteuil en cuir, lunettes aux yeux et concentré sur un dossier....Mon père est quelqu'un de très imposant, il est assez grand, robuste et ne fait pas du tout son âge, c'est un bel homme. 


Il leva les yeux vers moi...


Moi: Tu m'as fait appel papa? 


: Oui assieds-toi. Dit-il en me montrant le fauteuil qui était juste devant lui


Je pris alors place, il retira ses lunettes et me dévisagea pendant vingt bonnes secondes...


:Je vois que ton chantier avance plutôt bien...Bientôt tu auras ta société d'architecture, comme tu le souhaitais. 


Moi: Oui papa. Je savais où il voulait en venir...


: J'ai pris les rennes de la société de mon père alors que je n'avais que 24ans. Mon père a toujours décidé pour moi! Je n'avais pas mon mot à dire! Même ta mère on me l'a imposé... Fille d'un riche homme d'affaires à l'époque, mon père avait vu en ce mariage une aubaine pour nos deux familles...Alors que j'en aimais éperdument quelqu'un d'autre... Son regard devient soudain triste...Dans la vie on a pas toujours ce qu'on veut mon fils. Je t'ai laissé poursuivre les études que tu voulais, bien que cela ne me plaisait pas. C'est également sur l'un de mes terrains en ville que tu construis ta société d'architecture, ça ne me dérange pas! Je veux juste que tu prennes le relais de nos affaires familiales, dans 4 ans j'aurais soixante ans je commence à me faire vieux... Si tu refuses elle ne sera plus entre les mains de notre famille, je serais obligé de reléguer quelqu'un d'autre. Ton grand-père ainsi que moi avons travaillé d'arrache-pied pour que cette entreprise soit aussi florissante, et tu laisserais toutes ces années de dur labeur finir entre les mains de quelqu'un qui n'est pas de notre sang ? 


Moi: Papa tu sais très bien que le pétrole ce n'est pas ma passion, moi mon rêve c'est l'architecture et...


:Tu peux très bien avoir ta société d'architecture et ensuite gérer l'entreprise, l'un n'empêche pas l'autre! Cette entreprise c'est notre patrimoine familial! C'est Grâce à elle que nous les MINKO sommes aussi influents dans ce pays et même dans l'Afrique. Alors réfléchis-y bien. 


Moi: Ok papa. Dis-je résigné 


: Bien. Et Cindy? La mère de ta fille ? Tu campes toujours sur ta position de vouloir rompre ces fiançailles? C'est un très bon parti pour notre famille tu sais? Cette union fructifiera également nos affaires...


Moi: Tu as dit toi-même que grand-père t'a imposé maman comme épouse...Tu ne voudrais tout de même pas m'infliger ça papa...Déjà que maman m'a obligé à sortir avec elle, vous n'allez pas non plus m'obliger à l'épouser! Pas après ce qu'elle m'a fait! 


: Dans la vie il n'y a que les affaires qui comptent...Ça devrait être ta seule motivation.


Moi: Désolé de te décevoir papa, pour moi l'argent ne prend pas la première place dans ma vie. 


: Et pourtant ça devrait! Réfléchis bien à ce que tu veux faire Stéphane, Cindy est une très belle jeune fille, et son père a fait fortune dans le cacao, ce mariage serait fructueux pour nos deux familles...Et vous avez une fille! Tu ne vas pas l'abandonner après lui avoir fait un enfant! Son père considèrerait cela comme un affront et les relations de nos deux familles en pâtiraient.


Moi: Je m'occupe toujours de ma fille, c'est mon rayon de soleil! Mais sa mère, je ne veux plus rien avoir à faire avec elle! Tu ne sais même pas ce qu'elle m'a fait pour que je prenne une telle décision! 


: Ça ne m'intéresse pas! Et puis connais-tu un seul couple parfait? Tu devras te faire une raison mais je ne veux pas entendre une quelconque rupture de fiançailles. Maintenant tu peux disposer. Dit-il en remettant ses lunettes et en reportant son attention sur son dossier.


Je me lève et sors de son bureau irrité comme d'habitude! Ce qui est sûr c'est que je n'épouserais jamais Cindy! 


Nos parents ont tout fait pour nous pousser dans les bras l'un de l'autre, contrairement à elle, moi je n'étais pas très intéressé, malgré que ce soit une très belle fille...Elle est un peu trop hautaine et arrogante envers ceux qui ne sont pas de la même classe sociale que sa famille, elle a un goût un peu trop prononcé pour le luxe et ne veut rien faire de ses dix doigts, en gros nous sommes diamétralement opposés! 


Après l'obtention de mon baccalauréat, mes parents m'ont envoyé aux États-Unis, et quatre ans plus tard, elle est venue me rejoindre, nous habitions ensemble...Et deux ans après elle est tombée enceinte! À cinq mois de grossesse déjà elle ne voulait plus aller en cours, sois disant parce que la grossesse l'épuisait, entre-temps, elle faisait du shopping à longueur de journée! 


Même quand notre fille Lyah est née, elle refusait de l'allaiter de peur d'abîmer sa poitrine selon elle, j'ai dû la menacer pour qu'elle le fasse! C'est vrai que je n'étais pas amoureux d'elle, mais j'essayais de me comporter de manière juste, et puis elle m'avait fait le plus beau cadeau qui soit, celui d'être un père...


Je payais un appartement coûteux en plein New-York, car la bonne dame voulait une vue sur la statu de la liberté, je payais également un cuisiner car elle ne savait rien faire de ses dix doigts, sans parler de la femme de ménage! Et pourtant son père est aussi riche que le mien, mais je me suis dit que je suis un homme et que c'est mon devoir de m'occuper de la mère de ma fille...


Ma mère avait subi une opération à Paris, je m'y suis donc rendu pour y assister, en revanche je suis rentré plus tôt que prévu car son état était stable et elle avait des gens pour veiller sur elle. En arrivant chez-moi, je retrouve le salon en pagaille, il n'y avait ni le cuisinier, ni la femme de ménage, ma fille était couchée calmement dans son berceau toute seule au salon, ce qui m'intrigua, je la pris alors dans mes bras et à ce moment j'entendis des gémissements en provenance de la chambre, j'ai remis ma fille dans son berceau et me suis dirigé dans la chambre, la bonne dame était entrain de s'envoyer en l'air avec deux hommes...Un la défonçait pendant qu'elle faisait une fellation à un autre, ils étaient tellement dans leur bulle qu'il a fallu que je me racle la gorge pour qu'ils s'aperçoivent de ma présence...


Elle: Oh bébé mon Dieu, c'est pas ce que tu crois, tu es déjà rentré? Je ne savais pas que tu venais aujourd'hui, mon chéri pardonne moi je t'en prie. Dit-elle en se mettant à genoux et se dégageant rapidement des assauts de ses amants.


Moi: Donc pour venir chez moi je dois te prévenir c'est ça ? Dis-je la voix calme 


: Non chéri excuse-moi je...


Moi: Donc tu laisses ma fille au salon toute seule, sans surveillance pour te faire défoncer dans ma maison? Dans ma chambre? Sur mon lit? 


Elle: Chéri je...


: Et vous que faites-vous encore là ? Dis-je en m'adressant à ces hommes qui étaient nus dans ma chambre. Si dans les dix secondes qui suivent vous êtes encore là...Ils n'attendirent pas que je termine ma phrase et ramassèrent rapidement leurs vêtements en s'en allant en courant. 


Elle était entrain de pleurer en s'agenouillant et en me suppliant de lui pardonner, mais j'étais bien trop déçu, je n'étais pas amoureux d'elle certes, mais c'est quand même la mère de ma fille, j'ai fournis tous ces efforts pour rien, j'étais trop déçu par elle et je m'en voulais d'avoir cédé à la pression de mes parents qui voulaient coûte que coûte que je sois avec elle. 


À la suite de ça, j'ai préféré qu'on se sépare et j'ai annulé nos fiançailles. Je ne cautionne pas l'infidélité. J'ai déménagé de l'appartement et je suis allé chez un ami, entre-temps je continuais de reverser le loyer au propriétaire de l'appartement et à payer les domestiques, pour le bien-être ma fille. Jusqu'à ce qu'elle décide de rentrer au Gabon. Je suis rentré trois ans après et elle continuait à faire croire à nos familles que nous étions toujours ensemble! J'ai remis les pendules à l'heure quand je suis rentré, et j'ai annoncé clairement à ma famille que j'avais rompu les fiançailles depuis trois ans déjà et que nous deux connaissions la raison. Je n'ai dit ce qu'elle avait fait à personne, c'est tout de même la mère de ma fille! Et depuis mes parents essayent de me faire entendre raison mais je ne reviendrais pas là-dessus. 


Là je vais chercher ma grande sœur Amélie, nous avons juste un an d'écart, c'est elle qui me passait le coup de fil tout à l'heure, elle est mariée depuis trois ans et attend un heureux évènement...Une fois que je suis devant son portail, je l'appelle et elle sort...


Moi: Bonsoir Mme Tchango 


: Bonsoir Mr Minko, ça va mon petit frère chéri ? 


Moi: Oui ça va Yaya ( Terme désignant un aîné). Mais la grossesse te va bien tu brilles


: Merciii c'est surtout grâce à ton beau-frère. Dit-elle le sourire aux lèvres


Moi: C'est pour ça que tu penses à moi comme il est en voyage! 


: Ce sera pareil quand tu seras marié! Tu n'auras plus mon temps. Dit-elle en rigolant 


Moi: Hum ce n'est pas prêt d'arriver en tout cas...


: Je n'ai jamais aimé ta Cindy là de toutes les façons 


Moi: Je sais. Dis-je en rigolant


: Mais c'est qui que tu me disais que tu allais déposer là? Dit-elle en me regardant suspicieusement


Moi: Tu es trop curieuse! C'est une petite là 


: Une petite ou ta petite ? 


Moi: Une petite qui sera bientôt ma petite...


: Tu es trop sûr de toi hein! J'espère qu'elle te fera bien galérer! 


Moi: Traîtresse au lieu de me soutenir! Au fait on va où ? 


: À Rivoli pour manger une pizza, c'est ce que ton neveu veut ce soir. Dit-elle en se touchant son ventre bien rond 


Moi: Ok allons-y. Dis-je en démarrant. Mais où sont les chauffeurs de ton mari? 


: Ils sont là mais je voulais y aller avec mon petit frère, ça fait longtemps que nous n'avons pas été seuls! Au fait comment va papa? C'est maman que j'ai eu tout à l'heure au téléphone, elle me disait qu'elle rentre bientôt. 


Moi: Tu as raison...Il va bien, toujours entrain de me bassiner avec ses histoires de succession d'entreprise...


: Je vois...Mais il faut quand même y penser s'il te plaît! Ça lui tient vraiment à coeur et c'est notre patrimoine familial, tu peux très bien gérer ta société et la sienne, tu es compétent! 


Moi: C'est comme si tu étais là quand nous discutions...Mais bon d'accord j'ai compris...


J'ai passé une très bonne soirée avec ma grande sœur, nous sommes presque comme des jumeaux, nous sommes très proches, je l'ai déposé chez elle juste après le restau, je ne voulais pas qu'elle mette du temps dehors, elle est enceinte et je ne veux pas que son mari me tue. Rires. 


En rentrant chez moi j'ai voulu appeler Lyssa, mais je me suis retenu, je vais lui laisser le temps de se calmer.


Dans la peau de Danielle Emane 


Nous sommes Lundi aujourd'hui et je ne me sens toujours pas bien, je me lève péniblement du lit, je n'irais pas à l'école aujourd'hui, je dois accompagner Nathan pour son contrôle à l'hôpital, il doit le faire toutes les deux semaines. 


J'entends de l'eau couler sous la douche, signe que Julien est à l'intérieur, il sort de là cinq minutes plus tard en m'embrassant...


: Ça va chérie ? Tu as l'air toujours aussi fatiguée


Moi: Ça va mon coeur, habille-toi tu vas être en retard. 


Pendant ce temps je vais sous la douche, je suis prise d'un petit vertige, je m'assois deux minutes sur la cuvette des toilettes le temps de reprendre mes esprits...Une fois que c'est passé, je me lève et prends ma douche tant bien que mal, une fois que je termine, je le vois déjà en costume et entrain de nouer sa cravate...


Moi: Il est mignon mon mari. Dis-je en souriant 


: Merci ma prunelle. Ah au fait j'ai failli oublié. Dit-il en prenant une enveloppe dans son sac de travail. Prends ça, c'est pour la consultation de Nathan, et je veux aussi que tu fasses des examens, car tu ne vas pas bien. Dit-il en me tendant l'enveloppe.


Moi: Mais non chéri, tu n'as pas besoin de me donner de l'argent, j'en ai un peu, je peux me débrouiller avec ! 


: Hors de question! Si je me tue au travail, c'est bien pour subvenir à vos besoins! C'est mon rôle d'homme et de chef de famille! Si tu as un peu d'argent de côté c'est bien, garde le pour notre épargne! Mais les dépenses comme celles-ci laisse moi gérer, d'accord? 


J'ai vraiment un homme merveilleux, je me sens tellement honteuse, Je ne mérite pas Julien...


Moi: D'accord chéri. Dis-je en prenant l'enveloppe. Tu n'es pas en retard pour le boulot ? 


: J'irais un peu tard aujourd'hui, je vous dépose d'abord à l'hôpital ensuite je vais au boulot, je peux bien me le permettre ce matin, vu les heures supplémentaires que j'ai enchaîné ce week-end. 


Si il savait que c'est par ma faute que son patron lui fait subir tout ceci...


Moi: Tu as raison...


Je m'habille d'un pantalon jean et d'un tee-shirt blanc, je porte de longues tresses en ce moment, donc je les attrape juste en chignon, je mets du fond de teint sous les yeux pour cacher mes cernes et ma mine pâle, je ne me maquille pas, juste du rouge à lèvres, je porte mes babouches à talons et je suis prête. 


Moi: On peut y aller chéri 


Il me regarde d'abord de la tête au pied pendant deux minutes...


Moi: Quelque chose ne va pas? Demandais-je inquiète


: Tourne toi d'abord 


Surprise, je me retourne 


: Je dis hein, c'est mon matériel que tu as emballé comme ça ? 


Moi: Oh chéri 


: Y'a pas de "Oh chéri"! D'abord tu as pris du poids, donc tes formes ont pris encore plus de volume et toi tu les moules dans un pantalon qui te serre de la sorte? Donc d'autres hommes vont voir mes fesses? 


Moi: Mais chéri...


: Et sans parler de tes seins! Au lieu de porter un tee-shirt large tu portes un qui est près du corps et qui laisse aisément deviner que tu as une forte poitrine! Madame tu ne vas nulle part comme ça! Vas te changer. 


Moi: Mais bébé je croyais que tu aimais que je sois sexy...


: Là tu as pris du poids les hommes vont trop te regarder. 


Moi: Mais nous sommes déjà en retard...Tu sais qu'on doit y aller tôt sinon nous ne serons pas reçus avant midi! Tu sais combien il y a la queue à l'hôpital Général, en plus je dois aussi faire mes examens...Mon corps t'appartient chéri tu n'as pas de raison d'être jaloux...Dis-je en m'asseyant sur lui. 


: Hum, je ne veux pas que d'autres hommes voient mes choses


Moi: Mais non bébé 


: Tu vas me le payer ce soir...Tu auras une punition pour ça 


Je souriais car je savais déjà à quoi il faisait allusion...


Nous retrouvons Nathan au salon entrain de finir son bol de céréales, il nous informe que Melyssa est déjà partie en cours! Je n'aime pas qu'elle parte sans me dire au revoir, je tiens à dire au revoir à tous mes enfants le matin. Mais bon elle était sûrement pressée...Il finit son petit déjeuner et on se met en route tous les trois pour l'hôpital, nous arrivons environ quarante-cinq minutes plus tard à cause des bouchons, comme un lundi matin normal...


À peine nous garons dans le parking de l'hôpital général que nous apercevons Nathalie, la petite soeur de mon mari, elle est infirmière...


Elle: Bonjour Yaya. Dit-elle à son grand frère en lui faisant la bise


Lui: Bonjour Nat comment ça va ? 


Elle: Ça va bien. Dit-elle en se dirigeant vers moi pour me faire la bise. Hum ma B.S toujours belle, tu prends du poids là 


Moi: J'essaye de faire comme toi non? Dis-je en souriant 


Elle: Ton gars t'a laissé sortir en emballant son matos comme ça? Me dit-elle à l'oreille 


Moi: Il a refusé mais j'ai dû le convaincre. Lui dis-je à l'oreille également


Elle: je n'en doute pas. Dit-elle en souriant 


Julien: Vous deux vous vous murmurez quoi à l'oreille ? 


Moi: Rien qui ne te regarde chéri


Ma belle-soeur et moi nous avons toujours eu une bonne relation, je la considère 

comme ma petite sœur, c'est vrai que depuis le décès de ma belle-mère il y a cinq ans, elle s'est un peu renfermée sur elle-même et est restée dans son coin, mais nous nous entendons toujours aussi bien...


Elle: mais Nathan, tu ne me salues pas? Ou bien c'est moi qui doit venir te saluer?


Nathan: Mais non tata, j'attendais que tu termines de parler avec ta belle-soeur. Dit-il en lui faisant la bise.


Elle: Mais tu as grandi hein...Tu es tout mignon là, c'est sûr que nous avons déjà une belle-fille hein Danielle


Moi: Je te dis, même si il cache, car on a jamais vu sa copine...


Nathan: Hum


Elle: Il faut bien "Hum" il faut dire à la fille là que ta tante est folle... Mais au fait où est ma beauté? 


Moi: Melyssa est à l'école. dis-je en souriant


Julien: En parlant de ça! L'homme avec qui tu vis vient me voir quand ? Ça fait quatre ans que vous vivez en concubinage! Quelles sont ses intentions envers toi ? 


Elle: Il va bientôt venir ne t'inquiète pas Yaya


Julien: Tu dis toujours la même chose! Tu as même fini par me fuir à cause de ça! Si à la fin de ce mois il n'est toujours pas venu me voir pour me donner une quelconque démarche à suivre pour la suite, je t'informe que je viendrais te chercher et tu viendras habiter chez moi jusqu'à ce qu'il se décide! Je n'ai qu'une seule petite soeur, je ne vais pas laisser un homme l'utiliser sans qu'il ne l'ai épousé! C'est clair ? 


Elle: Oui yaya. Dit-elle d'une petite voix 


Julien: Bien! Bon j'y vais je suis déjà en retard au boulot. 


Il me fait un baiser, nous lui disons au revoir et il s'en va...


Elle: Ton gars là vraiment il ne change pas hein...Me dit-elle alors que nous nous dirigeons à l'intérieur de l'hôpital. 


Moi: Il a raison Nat! Il n'est même pas venu demander la permission à ton grand frère pour que tu ailles vivre sous son toit! Tu nous l'as annoncé comme ça, du jour au lendemain! Aujourdui ça fait quatre ans et il n'a toujours pas donné ses réelles intentions envers toi! Ça ne fait pas très sérieux...


Elle: Tu as raison Dani...Je vais lui en parler ce soir


Nous sommes au service Drépanocytose et Nathan rentre rencontrer le médecin, pendant ce temps, j'attends dehors avec ma belle-soeur 


Elle a bien remarqué comment j'étais assez mal à l'aise avec l'odeur de l'alcool...Ça me donnait un peu la nausée 


Elle: Ça va Dani? 


Moi: Ça va un peu...Depuis quelques jours je me sens fatiguée et je ne supporte pas certaines odeurs...


Elle: Hum tu es à combien de semaines...? Dit-elle en souriant 


Moi: Combien de semaines que quoi ? Dis-je en ne sachant pas où elle voulait en venir...


Elle: Mais Voyons Dani! Tu as déjà porté trois grossesses! Tu ne vas pas me dire que tu as oublié les premiers symptômes quand même! 


Moi analysant peu à peu ce qu'elle venait de dire...Mais c'est impossible! Non ça ne peut pas être une grossesse.


Moi: À quarante ans? Non je ne pense pas. Dis-je en rigolant 


Elle: Comment ça impossible ? Tant que tu continues d'avoir tes règles tu peux toujours enfanter! Car ton corps continue de produire des ovules! En plus tu as pris du poids ces derniers temps...


Moi: C'est l'infirmière qui parle là...


Elle: Bien sûr! Sauf si tu veux me dire que mon grand frère et toi vous n'êtes plus actifs sexuellement donc tu ne peux être enceinte. Dit-elle en me regardant malicieusement


Moi: Quitte là! Je ne vais tout de même pas te parler de ma vie sexuelle avec ton grand frère quand même! 


Elle: Oh ne t'inquiète pas! Moi non plus je n'ai pas envie de savoir ni d'imaginer comment mon grand frère te culbute tous les soirs! Dit-elle en éclatant de rire


Moi: NAT! Dis-je en lui donnant un coup de coude 


Ce qui nous fait éclater de rire toutes les deux 


C'est dans cette ambiance que le Médecin de Nathan m'a invité à rentrer dans son bureau pour quelques indications, pendant ce temps, Nathan rejoint sa tante à l'extérieur...


Il m'explique grièvement dans son jargon médical que Nathan répond bien au traitement, il me prescrit des antalgiques et des antibiotiques au cas où ses crises resurgissaient... Je dois avouer que je l'écoutais d'une oreille distraite, j'étais plutôt anxieuse...Et si jamais j'étais enceinte? De qui serait l'enfant? J'ai couché avec mon mari et son patron sans protection...Ça fait deux ans que je trompe mon mari, pourquoi maintenant? Qu'est-ce-que je vais faire Seigneur? Je suis définitivement foutue! Non je ne peux être enceinte! Pas à mon âge tout de même! 


: Mme Emane vous m'écoutez? 


Moi: Euh oui docteur excusez-moi, j'ai bien entendue toutes vos recommandations merci. Dis-je en forçant un sourire 


: D'accord. On se retrouve dans deux semaines pour le prochain contrôle alors, mes salutations à votre époux! 


Moi: Merci et bonne journée docteur. Dis-je en lui serrant la main en sortant de son bureau 


Je retrouve Nathan et ma belle-soeur entrain de discuter 


Elle: Alors? 


Moi: Il réagit bien au traitement ça va, il m'a prescrit des antalgiques pour au cas où ses crises resurgissaient! 


Elle: Dieu merci


Nathan: Maman j'ai faim


Moi: Toi tu n'as pas mangé ce matin ? Je fouille dans mon sac et lui tend un billet de deux mille francs. Vas t'acheter un truc à la cafétéria de l'hôpital et tu m'y attends, moi aussi je dois rencontrer un médecin 


Nathan: D'accord maman merci. Dit-il en partant 


Elle: Hum bientôt il ne sera plus le dernier bébé...


Moi: Arrête Nat! Je ne suis pas enceinte! Dis-je en essayant de me convaincre 


Elle: Moi je suis sûre que si! C'était quand tes dernières règles? 


Moi: Euuuuh.


C'est vrai que je ne les ai pas vu depuis un moment et je n'ai rien remarqué, à vrai dire je ne m'en formalisais pas! 


Elle: Tu as vu? Tu as oublié! Il faut que tu rencontres un Gynécologue


Moi: Mais je n'ai pas pris rendez-vous avec un Gynéco! Tu sais que c'est toujours bondé de patientes chez eux! Il faut prendre rendez-vous trois jours à l'avance! je pensais juste que j'allais voir un médecin généraliste...


Elle: Ne t'en fais pas! Il y a un gynécologue qui me courtise depuis un moment...Il peut bien te recevoir! Attends je l'appelle...

Aussitôt elle se saisit de son téléphone et lance l'appel. Au bout de dix secondes... Allo Richard?...Ça va...? Tu es à ton bureau là...? En fait j'ai besoin d'un service s'il te plaît...Je veux que tu examines rapidement ma belle-soeur...Merci on arrive dans deux minutes...


C'est ainsi que nous prîmes l'ascenseur pour se rendre au service gynécologie, je stressais comme pas possible, je n'écoutais même plus ce qu'elle me disait, j'eus tout d'un coup froid...Nous arrivâmes au service gynécologie et il y avait une queue à n'en plus finir devant la porte de son ami, elle l'appela une seconde fois pour lui signifier que nous sommes devant sa porte, deux minutes plus tard, il sortit, les deux se saluèrent rapidement et il m'emmena dans son bureau, non sans les protestations de ses patientes, il leur expliqua de patienter cinq minutes et que c'était une affaire familiale, ainsi elles se calmèrent un peu. 


Moi: Désolée de vous déranger docteur surtout que je n'ai pas pris rendez-vous


: Non ce n'est pas grave! Vous êtes la belle-soeur de Nathalie donc c'est un devoir pour moi d'être à votre service. Dit-il en souriant, il doit vraiment être intéressé, ça me fit sourire...


: Alors que ressentez-vous? 


Je lui expliquais brièvement ce que je ressentais depuis quelques jours, il notait tout sur un papier 


:Quelle est la date de vos dernières règles? 


Moi: Je ne sais vraiment plus docteur...


: Ok, veuillez-vous déshabiller on va procéder au toucher...


Mon coeur battait plus vite que la normale! J'espérais de tout coeur que ce ne soit pas ça! 


Après m'être déshabillée, je m'allongeais et écartait les jambes, il porta des gants, et s'assit sur un tabouret en se plaçant entre mes jambes en insérant ses doigts en moi...Après deux minutes 


: Votre col est fermé, je crois bien que vous êtes effectivement enceinte madame...Il se mit à sourire, c'était la descente aux enfers pour moi...Il entreprit alors de me faire une échographie, il posa le gel froid sur mon ventre et je regardais l'écran, j'écoutais le cœur de ce petit être battre et je fis couler des larmes 


: Ne vous inquiétez pas madame il se porte bien votre bébé...Dit-il en me tendant un mouchoir. Vous êtes enceinte de cinq semaines et demi


Je n'écoutais même plus ce qu'il disait, dès qu'il eut fini j'essuyais le gel de mon ventre et me rhabillais


: Vous avez quel âge madame...? 


Moi: Madame Emane...J'ai quarante ans


: Ok madame Emane, vous avez combien d'enfants et quel âge a le dernier? 


Moi: J'ai trois enfants, le dernier a 16ans


: Ok l'écart est très grand. En raison de votre âge, votre grossesse est qualifiée comme étant à risques, vous courrez un risque d'hypertension ce qui peut entraîner une fausse couche ou la naissance d'un enfant prématuré...De ce fait il vous faut suivre un traitement dès le début chez le gynécologue de votre choix, si vous voulez que ce soit moi j'aimerais vous voir la prochaine fois avec votre époux.


Moi: D'accord docteur 


: Je vous ai prescrit quelques vitamines et médicaments pouvant soulager vos nausées et vos sensations de fatigue. Dit-il en me tendant l'ordonnance 


Moi: D'accord merci...Euh pour la consultation je paye à quelle caisse s'il vous plaît ? 


: Mais non c'est un cadeau de ma part et félicitations à vous et votre époux


Moi: Merci beaucoup. Dis-je en souriant faiblement...Je pris congés en lui souhaitant une bonne journée sans faire attention aux regards assassins que me lançaient les autres patientes 


Je retrouvais ma belle-soeur un peu plus loin


Elle: Alors? 


Moi: Tu avais raison


Elle se mit à sautiller 


: Youpiii mon yaya est un champiooon je serais encore tataaaa


Je me mis à éclater en sanglots et elle me prit dans ses bras, elle m'entraîna sur une chaise et elle me laissa vider mon saoul...Je ne prêtais pas attention aux regards curieux que me lançaient les gens...


: Qu'est-ce qu'il y a Dani? Tu ne voulais pas de ce bébé? 


Moi: Si. Dis-je en reniflant. Mais c'était pas prévu tu vois...Julien a déjà trop de charges comme ça et...


: T'inquiète pas pour lui! Il sera heureux et va assurer haut la main! Ne te mets pas dans cet état ce n'est pas bon pour le bébé. Elle marqua une pause. C'est une grâce de faire un bébé à quarante ans...Moi j'en ai trente et je n'en ai pas! Pourtant j'en veux! C'est la raison pour laquelle mon ami n'est toujours pas venu voir Julien, il attend que je sois enceinte! Il commence à douter de ma fertilité, en quatre ans pas un seul bébé et pourtant je n'utilise pas de contraceptifs ! Sa mère qui m'appréciait beaucoup commence à ne plus m'aimer...À chaque fois que son fils veut faire un pas vers Julien elle l'en dissuade en lui disant d'attendre que je prouve que je suis vraiment une femme en donnant la vie! Lui il a déjà eu un enfant avant de me connaître, donc c'est moi qui ai un problème. Dit-elle alors qu'une larme parlait déjà sa joue 


Je la pris alors dans mes bras 


Moi: Excuse moi Nat je suis égoïste 


: Mais non tu ne savais pas... Dit-elle en prenant le mouchoir que je lui tendais 


Moi: Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé? Je pensais que j'étais comme ta grande sœur....Tu feras un bébé au moment voulu par Dieu, tu as encore toute la vie devant toi, si il ne veut t'épouser que juste parce que tu vas lui donner un bébé, c'est qu'il ne t'aime pas! Moi j'aime bien ce gynéco... 


Elle se mit à sourire en gloussant 


Moi: Hum on dirait que tu l'aimes bien aussi 


On se mit à rire, nous discutons encore un peu et je prends congé d'elle, je lui ai pris assez de temps comme ça, elle doit travailler. 


Je partais alors retrouver Nathan à la cafétéria afin qu'on prenne un taxi et qu'on rentre, je ne me sentais pas d'humeur à aller enseigner aujourd'hui, il faut que je réfléchisse à une solution...


Une fois dans le taxi mon téléphone sonna, et c'était encore Ted, je ne ne veux pas lui parler, je ne prends plus ses appels et ne réponds plus à ses messages depuis que je suis partie de chez lui, j'aime mon mari mais j'aime aussi coucher avec Ted et c'est malsain, il vaut mieux que j'arrête maintenant, si jamais il apprend que je suis enceinte il va croire que c'est de lui, peut-être même que c'est de lui...Mais je préfère l'attribuer à mon mari, le pire serait qu'il revendique cet enfant, ce serait la catastrophe pour moi! Je rejette son appel et fourre mon téléphone dans mon sac.

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