CHAP10
Write by kony ariane
Ma
famille me manque. J’ai fait le con. Je me suis laissé emporter par les propos
de ma femme. Avec du recul, je me dis que j’aurais dû la rassurer tout
simplement au lieu de m’énerver de la sorte.
Lorsque
j’ai voulu me lever pour rentrer chez moi, j’ai eu la tête qui tournait.
J'ai
demandé à Elsie qui était à ma table de demander à un de mes collaborateurs de
bien vouloir me déposer. Elle s'est proposée de le faire.
L’état
dans lequel je me trouvais ne me permettait pas de refuser son offre. Elle m'a
aidé à me lever.
Le
matin quand je me suis réveillé, j’étais dans mon lit, entièrement dévêtu.
J’avais
un mal de tête. Je me suis levé en sursaut, lorsque je me suis souvenu que
s’était Elsie qui m'avait ramené.
J’avais
donné au gardien sa journée, du coup je ne saurais dire quand est ce qu’elle
est rentrée chez elle.
Pour
en avoir le cœur net, je prends mon téléphone pour l'appeler et je vois que
j’ai eu un message.
« Je
suis bien rentrée. Comme promis, je te fais signe. Dors bien. Elsie »
Le message marque deux heures dix. Dieu merci
il ne s’est donc rien passé entre nous.
Je
soupire de soulagement. Ma voiture étant restée au lieu de la fête, je prends
une bonne tasse de café et je vais la récupérer.
Je
suis passé chez mes parents. Tout le monde me questionne sur la raison de
l’absence de ma famille, sachant que nous avons prévus renouveler nos vœux dans
moins de deux semaines. Je ne donne que des réponses évasives. J’ai encore
espoir de rattraper le coup.
Lorsque
le téléphone de ma mère sonne, elle est toute excitée, car s’était sa deuxième
fille qui l’appelait avec ses petits enfants.
Mon cœur s’est serré. Je suis devenu le paria de
ma propre famille.
Mes
enfants m’ont laissé des messages vocaux. Même ma femme m’a laissé un message
assez quelconque. Un message comme on en ferait à une connaissance. J’avais
tellement mal que je me suis retiré.
Je
dois l’avouer j’ai mal au point où mes larmes coulent. J'ai brisé mon ménage.
Une
dizaine de minute plus tard, ma mère m’a rejoins sur la terrasse.
-ta
femme et toi vous vous êtes disputé c’est ça ? Ça doit être grave pour
qu’elle ne soit pas rentrée.
-maman…
-arrête
moi ça. Tu peux bien te confier à ta mère. Vous aviez prévu de renouveler vos
vœux… Que lui as-tu fais ? Tu as encore continué à la tromper ?
-maman
non je te jure. J'ai déconné c'est vrai, mais j'ai arrêté cette relation. Je ne
comprends pas comment elle a pu se jouer de moi ainsi. Sandrine avait donc tout
planifié ? Elle s’est bien vengée de moi. Je croyais la connaître.
-je
doute qu’elle ait voulu se venger de toi. Elle n’est pas de cette nature. Dis
moi plutôt ce que tu as encore fait et nous verrons comment régler la
situation.
-tu
préfères défendre Sandrine que moi.
-non
mon fils. J’ai appris à la connaître. Avant d’être ta femme elle est la
meilleure amie de ta sœur. Quelque chose a dû se passer.
-la
semaine prochaine, j'irai chercher les enfants. Elle veut divorcer ? Très
bien, mais mes enfants restent ici avec moi.
-l'impulsivité
n’est pas ton fort. Tu devrais te calmer et réfléchir.
Ma
propre mère la défend. Si elle a fait son choix c’est tant mieux. C’est elle
qui veut partir. Mes enfants eux resteront avec moi.
Je me
prépare à me rendre au Canada. Je vais demain à la première heure me rendre dans
une agence de voyage pour un billet.
J'allais
partir de la maison pour le boulot, lorsque j’ai reçu un appel de maman qui
m’apprend une nouvelle déstabilisante. Ma femme serait rentrée au Bénin la
veille. Elle a eu l’information de Clarisse qui lui a demandée de ne pas
l'ébruiter. De ce qu’elle m'a dit, elle a demandé à cette dernière de venir
chez elle avec Sandrine.
Je ne
vais pas me faire prier. Je suis le premier concerné. C’est à moi qu’elle doit
des explications. Je fais un tour au bureau et vers onze heures je me rends
chez mes parents. Connaissant Sandrine, si elle doit déjeuner chez ma mère,
elle ira tôt afin de l’aider à cuisiner.
Lorsque
j’arrive, la voiture de Clarisse y est déjà garée.
J'entre
dans la maison en trombe. Je n'ai pas vu ma famille depuis plus d’un mois.
J'ai
appris que la cérémonie de nos vœux a été annulée auprès de nos connaissances.
C’est l’œuvre de madame.
Lorsque
je la vois, mon cœur au lieu d’être en colère se remplit d’amour. Elle est
magnifique. Elle est encore plus belle que jamais. Elle a du prendre deux
kilos.
J'ai
envie de la prendre dans mes bras mais je me contente de dire cette phrase bête
-tu
as décidé de quitter ta tanière ?
-bonjour
Clark, je suis ici pour parler avec maman
-parler
avec maman ? C’est avec moi que tu as à parler. C’est à moi que tu dois
des explications. Où sont mes enfants d'abord.
-Clark,
tu baisses d’un ton. Ici c'est chez moi.
-Désolé
maman, je veux juste ramener mes enfants chez moi
-les
enfants ne sont pas là.
-ils
ne sont pas là ça veut dire quoi ? Tu n'as pas fait ça ? Tu n'oserais
pas…
-maman,
je vais revenir si tu le permets. Je ne veux pas créer de problème ici
-mais
tu as perdu la tête ou quoi ? Tu crois parler à qui ? J’exige que tu
me dises où sont les enfants ? Ne me fais pas perdre patience, je pourrais
te tordre le cou.
-ma
fille tu restes. Clark va t’en. Quand tu seras calme tu pourras revenir.
-revenir ?
Maman je ne bougerai pas. Et d’ailleurs où est Clarisse. Comment peut-elle être
de mèche avec cette femme contre moi son frère jumeau ?
-tu
viens de dire cette femme ? Tu parles ainsi de ta femme, la mère de tes
enfants ? Ne dis pas de mots que tu vas regretter. Je te le conseille.
J’étais
dans tous mes états. Elle était restée silencieuse alors que moi je voyais
rouge.
J’étais
encore à élever le ton lorsque Clarisse et mes beaux-parents ont fait leur
entrée.
-pourquoi
cris tu ainsi ? Je crois que c'est la première fois que je te vois dans
cet état. Venait de dire mon beau père.
-soyez
les bienvenus.
Je me
sentais honteux. Ma mère et eux se sont fait la bise. C’est normal qu’ils
soient là. La cérémonie était prévue pour dans quelques jours.
-Clark ?
-oui
beau papa ?
-je
ne vais pas tourner autour du pot. Cette rencontre ne te concerne pas pour
l’instant. C'est ta mère qui a tenue à nous rencontrer. Vue notre amitié de
longue date, je ne pouvais pas le lui refuser. Si tu veux y prendre part, tu
devras te calmer ou sinon nous retournons d’où nous venons avec notre fille.
Le
père de Sandrine n’a jamais été très bavard. Il est quelqu’un de direct.
Je
m'excuse et vais m’assoir dans un coin.
Sandrine
prend la parole et explique la situation dans les moindres détails. Je suis
tellement gêné et triste que nous en soyons arrivé là.
Je
tombe des nus lorsqu'elle dit que moi Clark j’ai en projet d’épouser Elsie à
Abidjan.
-mais
tu es folle toi
C'est
ma mère qui me donne une tape dans le dos.
Elle
continue son histoire et informe l’assemblée et moi le premier que je n’ai jamais
mis fin à ma relation avec ma maîtresse. Madame se permet de dire qu’elle a des
preuves.
Mais
que lui arrive-t-il. Je découvre une autre femme. Une femme pleine de mesquinerie
et à l’esprit vengeur.
- Que
t’arrive-t-il ? Tu ne m’avais pas pardonné ? Tu aurais dû me le dire
simplement au lieu de venir m’exposer ici devant tous.
-tu
vas te taire à la fin Clark. Venait de dire ma mère.
Tout
ce que je voulais s’était de m’en aller de là. Mais j’avais trop de respect
pour ses parents.
Elle
continue son exposé et ajoute que j’ai passé la nuit du 31 au premier avec ma
maîtresse chez nous.
Mais
c’est quoi ces conneries ?
-tu
me fais suivre ? Ton enquêteur est bien un salaud. Sinon il t'aurait dit
qu’elle m’a juste déposé parce que j'ai bu un verre de trop.
Elle
semble ne pas écouter ce que je lui dis et ajoute que moi Clark j’ai prévu
prendre une deuxième femme.
C’est
trop pour moi.
-tu
veux le divorce ? Je te l’accorde mais mes enfants je les veux chez moi dans
les quarante huit heures.
Je me
suis excusé auprès de ses parents et je suis parti. Je n’ai pas pu me tromper
sur cette femme.
Elle
a tout ce que j’ai jamais rêvé avoir. Aujourd’hui, je suis perdu. Elle ne peut pas
avoir planifiée tout ceci pour me porter le coup de grâce. Non c’est trop.
Une
femme blessée est capable de tout dit on, mais pas ma Sandrine. Je ne peux pas
le croire.
Je
suis rentré chez moi, car je n'avais pas la tête à travailler.
C’est
sans surprise que j’ai reçu la visite de ma sœur.
-qu’est
ce qu’elle a bien pu te donner pour que tu trahisses ton sang ? Tu te
rends coupable d’une aussi grande traîtrise pour quelle raison ? J’ai
besoin de comprendre.
- de
quoi parles-tu ? C’est à toi de me dire ce qui te passe par la tête. Tu
fais venir cette fille chez toi, dans la maison de ta femme. Et cette histoire
de mariage c’est complètement stupide de ta part.
-je
ne te permets pas de me parler sur ce ton.
-au
point où nous en sommes, je te parle comme bon me semble.
-Ne
me pousse pas à bout Clarisse.
-arrête
avec tes fichus menaces. Nous ne sommes plus enfants je te signale. Tu ne me
faisais pas peur par le passé et ça n’a pas changé.
-tu
as craché ton venin, tu peux partir. Je ne sais pas ce que tu gagnes dans cette
histoire. Ta famille c’est moi je te signale
-justement,
c’est pour cette raison que j’ai fait le déplacement. Tiens, voilà les preuves
dont parlait ton épouse.
Je
suis complètement dépassé. La chemise qu’elle m’a tendue contient des échanges
de messages entre moi et Elsie. Des messages qui datent d’il y a une semaine. Il
y a une photo d'elle et moi au réveillon et elle et moi devant chez moi. Elle
m’a enlacé. J’étais ivre moi. J’ignore ce qui s’est passé. Le clou de la
supercherie. Une demande en mariage à la mairie de Treichville. J’ai signé
cette demande moi ? Le supposé mariage est dans pour quinze jours.
- où
sors-tu ça ?
-Ton
épouse a reçu d’abord des messages de mise en garde et par la suite, quelqu’un
lui a envoyé des mails avec ces différentes informations
-c'est
une blague
-elle
te fait rire toi ?
-tu
ne vas pas me dire que tu crois à toutes ces conneries ?
-à ma
place tu dirais quoi ?
-je
te jure qu’il n’y a plus rien entre cette fille et moi. Elle m'a déposé le soir
du réveillon car je n’étais pas bien. Et cette histoire de mariage n’a aucun
sens. Jamais il n’a été question de mariage entre elle et moi
-tu
imagines ce que ta femme a ressenti en voyant tout ça ? Après que cette
fille l’ait nargué avec sa cousine, elle est même venu chez vous avec sa tante…
l’addition avec tout ceci, donne exactement le résultat que tu vis actuellement.
-Clarisse,
je te jure que tout ceci est faux.
-je
le sais, j'ai eu un doute mais je ne peux pas croire à tout ceci si tu ne me le
dis pas de ta bouche. Sandrine est perdue parce qu’elle se dit que tu ne
l’aimes plus suffisamment. Elle croit qu’elle ne te suffit plus. Et il y a un
message que tu lui as envoyé cinq jours après qu’elle soit arrivée au Canada où
tu disais avoir hâte de la voir. Avec tout ceci, elle a fait le lien et croit
que tu t'es trompé de destinataire. Ta Elsie a même osée décrocher ton
téléphone un soir, lui disant que tu étais aux toilettes.
-il
est vrai qu'il y a quelques temps, nous avons travaillé très tard, pour boucler
les bilans de certains de nos clients mais je te le promets il n’y a plus rien.
Elle avait plutôt bien pris la rupture, enfin c'est ce que je croyais.
-que
vas-tu faire à présent ?
-Je
vais voir cette fille de mauvaise foi.
-ne
sois pas impulsif, tu crois qu’elle va te dire oui j’ai fait ça et ça ? Il
faut que tu lui tendes un piège. Tu dois avoir des preuves pour convaincre ton
épouse car elle est obstinée.
-qu’est
ce qui m'a poussé à aller vers cette fille mon Dieu
-trop
tard pour les pleurnicheries. Tu vas te ressaisir et réfléchir à la meilleure
stratégie qui soit. Moi je vais essayer de raisonner ton épouse afin qu’elle
n’entame aucune procédure de divorce car elle est bien décidée. En plus tu as
dis devant ses parents que tu le lui accordes. Tu n’es vraiment qu’un idiot.
-mais
je croyais que c’était un plan de vengeance moi. J’étais loin d’imaginer qu’il
y avait toute une machination derrière.
-bon
je file, j’étais supposé être allée au supermarché. Je file. Elle est chez moi
et les enfants aussi. Ses parents sont dans votre guest house. Tu devrais aller
les voir
-merci
petite sœur
-grande
sœur tu veux dire…
-cette
fois si, j’accepte.