CHAP12
Write by kony ariane
Il
prend son téléphone et demande à sa secrétaire de les faire entrer. À ma grande
surprise, il est question de deux corps habillés.
-messieurs,
elle est à vous. Tenez voilà les coordonnées de sa complice. Dès que vous
l'avez. Contactez-moi, nous vous rejoindrons au commissariat.
J’étais
moi-même perdu. Je ne voulais pas forcément aller jusque là mais, elle l'a bien
cherché. J’ignore qui est cette femme dont le nom a été cité. Peut être est ce
un faux non que lui a donné mademoiselle Blé.
Je me
retrouve à dix-huit heures au commissariat en compagnie du Maire.
-désolée
pour cet inconvénient
-c'est
à moi de m’excuser, je prends tout ton temps
-tu
sais, je me suis promis de remettre de l'ordre dans cette mairie. Elle va
servir d'exemple aux autres fraudeurs et
c'est un bon moyen pour les décourager.
-c'est
vrai.
Nous
entrons dans le bureau du commissaire qui a déjà été briffé sur la situation.
-
connaissez-vous cet homme ? Venait de demander le commissaire en me pointant
du doigt
-non
pas du tout, j'ignore qui il est.
-et
cette dame la connaissez-vous ?
-oui
bien sûr c'est une sœur du quartier, enfin sœur c'est exagéré. Nous avons des
rapports de bon voisinage voilà tout.
La
jeune dame de la mairie s'est mise à vociférer des injures contre sa soit
disant complice. Cette dernière ne se laissait pas démonter.
-mais
quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ici ? Pourquoi suis-je
ici ?
-eh
bien madame, votre soit disant sœur du quartier qui d'ailleurs vous a désigné
comme étant sa cousine, prétend que vous l'avez soudoyez afin qu'elle émette une
demande de célébration de mariage au nom de ce monsieur.
-et
pour quelle raison ferais-je ça ?
-c’est
ce que nous cherchons à comprendre. Vous n’êtes donc pas sa cousine ?
-Si blaguer
en s'appelant cousine est un crime alors je suis coupable. Pour ce qui est du reste,
j’ignore complètement les faits qui semblent m’être reprochés.
La
jeune dame de la mairie fond en larmes.
Le Maire et moi nous échangeons un regard dépassé.
-je ne
connais pas cet homme et encore moins la personne qu'il doit marier. Pourquoi
et par quelle magie je ferai ça. Dans quel but ?
La
collaboratrice du maire continue pourtant de maintenir ses allégations. Le
commissaire demande à la dame de se retirer un moment.
Se
tournant vers notre seule piste,
-avez-vous
des preuves de ce que vous avancez Mademoiselle ?
-je
ne sais pas, elle m'a laissé un message me demandant de lui envoyer par mail la
demande établie.
-faite
moi voir.
Lorsque
le commissaire se met à répéter à haute voix le numéro. J'ai un déclique et
d'un bon je me lève.
-monsieur
le commissaire je connais ce numéro. C’est celui de la personne qui a envoyé
toutes ces informations à mon épouse. Tenez, voyez par vous-même.
-en
effet c'est le numéro.
Il fait
quelque chose de tout bête. Il sort son portable et lance l'appel.
-allô
madame Elise Brou ?
La
voix que nous entendons est bien celle de la dame.
Il
envoie un de ses agents la chercher. Alors qu'elle rentre dans le bureau, son
portable sonne.
-décrochez
s'il vous plaît
Elle
ne se fait pas prier. Le commissaire brandit son téléphone et l’agite à sa vue.
-c'est
moi qui vous appelle. Comment expliquez-vous que votre numéro ait envoyé un
message à votre accusatrice. Tenez lisez à haute voix je vous prie.
Elle
lit le message et essaie de s'expliquer.
-quand
vous aurez fini de vous expliquer, profitez pour nous dire également par quelle
magie vous avez pu entrer en contact avec la femme de monsieur. Si vous avez
besoin de vous rafraîchir la mémoire, jetez un coup d’œil à ces copies.
Elle
se met à raconter une histoire incroyable.
J'ai
passé la semaine la plus tourmentée de ma vie.
Safia
Zunon, je me souviens de cette dame. Je croyais ne plus jamais en entendre
parler.
Lorsque j’étais venu ouvrir la succursale à
Abidjan, j'avais fait la connaissance de cette dernière et elle m'avait donné
l'air d’être une personne très agréable.
Elle
m'avait été recommandée par un ami. C'est la première secrétaire que j'avais.
Je lui faisais aveuglément confiance. Elle m’apportait des petits plats faits
maison.
Un
soir alors que nous avions travaillé tard, elle avait fait venir à manger. Je
m’étais régalés comme jamais. J'ignore par quel moyen et comment, je me suis
réveillé avec elle dans mon bureau.
Vraisemblablement nous avions fait l'amour. Je
ne me souvenais de rien. L’évidence était là, j’étais entièrement nu et elle
aussi.
Sur
le coup, je me suis excusé mais par la suite je l'ai surprise à mettre quelque
chose dans mon verre. Je l'ai virée sans aucun état d’âme. Naturellement je
n'ai parlé de ça à personne. Là j'apprends avec stupéfaction que ma détractrice
n’est nul autre que la sœur de Safia.
Le
pire c'est qu'elle clame que je l'ai mise enceinte avant de l'abandonner.
Sa
sœur ignore où elle est. Elle aurait fait des dépressions et à présent à
disparu avec mon soit disant enfant.
C'est
une salle affaire de vengeance. Elle m’aurait croisé dans l'immeuble où mes
bureaux louent des locaux. Après avoir demandé mon nom, elle a réalisé que
j’étais l’homme qui avait gâché la vie de sa sœur.
Je
n'ai rien fait pourtant. C'est sa sœur qui a abusé de moi.
J'ignore
la démarche qui doit être la mienne. Comment révéler à mon épouse que j'ai
subit une agression sexuelle, il y a de cela huit ans et que de cette
mésaventure est né un innocent ? Comment expliquez à ma femme que toute
cette histoire n'est que le résultat d’une vengeance infondée ?
Comment
moi un homme, je peux avouer que j'ai été abusé sexuellement, violé ?
Je
suis mal, je suis très mal.
Il me
faut déjà retrouver Safia. C'est elle la clef de toute cette histoire. Elle
doit confesser ce qu'elle m'a fait. Moi-même je n’arrive pas y croire encore
aujourd’hui. Comment ma femme peut me croire ? Je ne parle même pas de mon
entourage.
Le
cas Elsie n’est rien en comparaison de cette bombe qui va s'abattre sur mon
couple.
Je
suis de retour à Cotonou.
J'ai pris quarante huit heures de repos car
j'ai besoin de faire le vide. J'ai l'impression d'avoir gâché mon mariage.
J’étais
dans le canapé, il devait être dix heures. Je n'ai pas dormi. Ce qui fait que, je
n'ai pas la notion du temps. J'entends la clef tourner dans la serrure, je me
lève promptement et je tombe nez à nez sur mon épouse.
-Sandrine ?
-j’ignorais
que tu serais là. Bonjour Clark. Tu ne travailles pas aujourd’hui ?
-bonjour…
-Serais
tu malade ?
-non
ça va, j'avais besoin de réfléchir
-tu
n'as pas l'air bien. J’espère que tu te nourris. Je passais récupérer quelques
affaires…
-tu
es donc sérieuse ? Tu me quittes ? J'ai besoin…
-tu
as reçu les papiers du divorce depuis trois semaines maintenant
Les
papiers du divorce ? Donc l'enveloppe que j'ai reçu en recommandé s’était
ça ?
Je me
suis senti mal d'un coup. Toute la pression, le stress et l’angoisse que je vis
ont comme voulu sortir de mon être.
J'ai
reculé lentement afin d’atteindre le fauteuil. Je ne veux pas qu'elle me prenne
en pitié.
Je me
suis plus écroulé que je n'ai voulu m'assoir. Bien que la climatisation ait été
en marche, j’avais chaud.
-Clark ?
Ça va ? Cl…
Plus
aucun son ne parvenait à mon oreille. Peu à peu ma vision devint de plus en
plus floue. Je ne pouvais ni parler ni bouger.
Serais-je
entrain de mourir ?
Lorsque
je me suis réveillé, dans ce qui semble être une chambre d’hôpital, il y avait
Sandrine à mon chevet et les enfants dans le fauteuil qui jonchait le sol de la
chambre.
-mes
amours, pourquoi faites vous cette petite mine ?
-papa,
tu es réveillé
Joël
s'est levé promptement pour se jeter sur moi.
-tu
nous as fait peur. Je t'aime papa
-je
t'aime fils. Désolé ce n’était pas mon intention. Ma petite princesse ne pleure
pas, je vais super bien. J'avais juste besoin de me reposer.
-Clark,
tu nous as fait une sacrée peur. Comment te sens-tu ?
-je
vais bien mieux. Je ne veux pas rester une minute de plus ici.
-pas
question, le médecin a été clair. Tu dois te reposer.
-je
le ferai chez moi
Ma
femme sonne sur l’interrupteur afin d’alerter les infirmières.
-Joël
passe moi mon pantalon veux tu ?
-tu
n'es pas sérieux. Tu as fait une nouvelle crise d'angoisse et ta tension était
très basse. Je vais prévenir maman et Clarisse que tu t’es réveillé.
-comment
ça ? Je dors depuis combien de temps ?
-vingt
heures. Pour que tu sois plus tranquille, le docteur t'administrait des
sédatifs.
-je
ne veux aucune drogue. Qu'il m'apporte une fiche de sortie que je la signe.
-Tu
vois, tu as encore la tête qui tourne. S'il te plaît écoute les instructions du
médecin. Fais le pour les enfants.
-les
enfants laissez moi seul avec maman une minute. Une fois qu'ils soient sortis,
Sandrine j'ignore ce qui m’arrive. Si je dois mourir, je préfère que cela se
fasse chez moi au milieu de ma famille ou plutôt avec mes enfants à côté. Je
veux rentrer chez moi. Je voudrais que les enfants passent quelques jours avec
moi
-oui
bien sûr. Tu ne mourras pas.
Le
médecin est arrivé et a accepté que je rentre chez moi, à condition de bien me
reposer.
Les
enfants ont accepté passé quelques jours avec moi.
- Il
faut bien qu'un adulte s’occupe de vous.
-tu
n'as pas besoin de te sacrifier. Je peux bien m’occuper d’eux…
-Le
médecin t'a libéré à la seule condition que tu te reposes.
- Je
te signale que je peux encore m’occuper de vous…
-comme
tu voudras.
Joël
était au petit soin avec moi.
-maman
il faut que tu t'occupes de papa s’il te plaît. Viens avec nous à la maison.
Mon
fils venait de supplier sa mère.
-Joël…
-mais
maman il a besoin de nous !
-entendu,
rentrons à présent.
C'est
ainsi que ma famille est rentrée avec moi.
Mon
épouse à fait à mangé. Elle a pris les recommandations du médecin à la lettre.
J’étais allongé dans ma chambre et elle m’a apporté un plateau.
-ma
chérie, je vais descendre. Je veux diner avec vous.
-tu
vas faire une fois de plus les escaliers ?
-pour
vous je ferai tout ce qu'il faudra.
J’étais
tellement sincère qu'elle en fut mal à l'aise.
Elle
m'a aidé à descendre. Nous avons mangé dans une bonne ambiance. C’est fou comme
ça m'a manqué.
Joël
me racontait tout ce que j’avais raté. J'ai retrouvé mon fils. Je suis heureux.