CHAP13
Write by kony ariane
Ce
sentiment m'a quitté lorsque j'ai pensé à Safia. Mon Dieu comment vais-je
pouvoir gérer cette histoire ?
Nous sommes
passés au salon pour suivre un film en famille. Mes petits coquins d'enfants
ont joué le jeu.
-
papa, installe-toi dans le canapé. Maman met toi à côté de lui comme ça si papa
est fatigué, il pourra mettre sa tête sur ta cuisse.
Joël
est un grand romantique.
Avant que sa mère ait pu émettre un avis, il
lui a pris la main pour la guider.
A un
moment de la soirée, les enfants de sont endormis. J'ai moi-même feint de dormir.
Je me suis blotti contre sa poitrine. Je m’y sens tellement bien.
Elle
hésitait à me toucher. Elle s’est mise à caresser tout doucement mon visage.
Les
yeux fermés, je me suis mis à murmurer…
-Mon
amour, je suis désolé pour tout. Je préfère mourir que de te perdre…
-
Clark, réveille-toi
-je
m’étais assoupi. Et les enfants ?
- Ils
se sont endormis sur le tapis. Je vais les réveiller afin qu'ils montent dans
leur chambre
-
laisse-moi les porter
-non
tu ne dois faire aucune pression sur ton cœur
Je me
suis redressé afin qu’elle puisse se lever. Elle les a aidés à monter puis est
revenu.
-tu
devrais monter à ton tour.
Je
fais mine d’être trop fatigué et elle accoure me soutenir. Une fois dans la
chambre, je me rends dans la salle de bain afin de me brosser les dents. Lorsque
je suis revenu dans la chambre, elle avait dressé le lit qui n’était pas plus
que ça dérangé.
-tu
peux aller te coucher. Je vais bien.
J'ai
lâché cette phrase la peur au ventre. J’ignore si elle est prête à dormir dans
le même lit que moi.
-je
vais dormir ici. Je ne serais pas tranquille de te savoir seul ici.
-c’est
gentil. Merci sincèrement.
Elle
ne dit rien et se rend dans la salle de bain et prend une douche.
J’étais
allongé tel Apollon. J'ai mis en exergue
mon meilleur profil. J'ai changé plus d’une dois de position.
Lorsque
qu'elle est rentrée dans la chambre, elle a ôté son peignoir. Elle avait une
magnifique nuisette. Elle s'est glissée dans le lit.
-je
t’ai mis un verre d'eau sur ta table de nuit. Je ne pense pas dormir à point
fermé. Si t'as besoin de quelque chose réveillé moi.
-
repose-toi. Tu as suffisamment fait aujourd’hui.
Elle
m'a souhaité bonne nuit et m'a tourné le dos. Ça fait mal, ça fait très mal de
voir que la personne que vous aimez et qui vous aime soit si près mais tellement loin de vous.
Qui
pourrait trouver le si quand il dort avec l'amour de sa vie ? Elle est présente
dans ce lit de corps mais son esprit n'y
est pas.
J'ai
finit par m'endormir. Je me suis réveillée car j'entendais Sandrine m’appeler.
J'ai réalisé que je suffoquais presque. Je venais de faire un cauchemar, encore
Safia.
-Calme
toi, respire s'il te plaît. Respire
Peu à
peu j’ai retrouvé mes esprits.
-tiens
bois un peu d'eau. Tu ne devrais pas angoisser de la sorte. Cela ne te fait pas
de bien du tout. Pense aux enfants. Ils ont encore besoin de toi. Ton cœur
pourrait lâcher.
-et
toi ?
-et
moi quoi ?
-tu
n'as plus besoin de moi ?
-Tu
sais bien que s'il devait t’arriver quelque chose cela m'affecterait…
J'ignore
à quel moment mes larmes se sont mises à couler.
-mais
pourquoi pleures-tu ?
-je
ne pleure pas. Rendors-toi. Je vais faire un tour en bas
-avec
ce qui vient de se passer, je ne peux pas dormir. Reste là. Tu as besoin de
quelque ? Dis-moi et j’irai te chercher ça.
-je
veux retrouver ma femme et mes enfants. Je veux dormir dans les bras de ma
femme… J’ai fait une erreur que je paie au prix fort.
Tout
était complètement embrouillé dans mon esprit. Je pleurais car j’étais entrain
de perdre ma femme, ne pleurais car je lui avaisbrisé le cœur et je pleure
davantage car son cœur risque d’être encore brisé.
-ne
te met pas dans cet état. Oublie pour l'instant ce qui te tracasse
-
comment puis-je oublier ? Les enfants et toi êtes tout ce que j’ai. Je te
demande pardon, reviens sur ta décision, pitié. Je t'aime tellement
-je
t'aime aussi, mais nous nous sommes perdu
-non j'ai
juste fais une bêtise. Mon amour, repartons sur de nouvelles bases. J’accepte
tout ce que tu voudras.
Elle
me prend dans ses bras.
-
calme-toi. Pense à ta tension s'il te plaît. Recouchons-nous.
Je
suis à présent blotti dans ses bras. J'ai fini par m'endormir.
Lorsque
le matin je me suis réveillé, Sandrine n’était pas dans le lit. Je n'avais aucune envie de me
lever et de constater qu'elle n’était plus là.
Quelques
coups ont été frappés à la porte. Après que j'ai répondu, la porte s'est
ouverte sur Chanys et Joël.
-bonjour
mes amours
-bonjour
papa, comment te sens tu ? Venais de dire Chanys
-ne
vois tu pas qu'il est encore faible ? Renchérit Joël.
-je
vais bien mieux depuis que vous êtes entrés dans cette chambre.
-maman
a fait le petit déjeuner. Tu veux qu'elle te l'apporte ici ?
-non
je vais me joindre à vous. Je veux profiter de chaque minute à vos côtés.
-tu
ne vas pas mourir hein papa ?
-non
mon grand je suis encore là pour longtemps. Venez essayer vous près de moi.
J'ai fait une grosse bêtise et maman est très fâchée contre moi. J'ai brisé la
promesse que je lui avais faite. Vous êtes grands et il y a des choses que vous
pouvez comprendre. Même si maman et moi ne venions à ne plus être ensemble,
sachez que nous vous aimons plus que tout et vous serez toujours le centre de
nos vies.
-mais
tu ne l'aimes plus ?
-Je
l’aimerai jusqu’à mon dernier souffle et vous avec et même après ma mort je
vous aimerez tous les trois.
-mais
pourquoi elle ne te pardonne pas simplement ?
-il y
a des blessures que l'on crée à ceux qu'on aime qu'ils ont du mal à oublier. Ça
prend du temps et parfois ça peut changer les choses. Mama est la personne la
plus formidable qui soit. Elle a toujours tout fait pour nous et elle
continuera à le faire pour vous.
-je
ne veux pas que vous vous sépariez.
-le
plus important c'est que maman et moi continuerons à vous aimer fort.
-papa
tu pleures
-non
ma chérie, ne suis juste heureux de vous avoir.
-maman,
pourquoi ne pas donner une chance à papa ? Il est trop triste.
-Chanys,
n’embête pas maman. Allez donnez moi deux minutes je vous rejoins en bas.
Je me
suis levé et je me suis enfermée dans ma salle de bain.
Je
n'ai pas le choix que de laisser ma femme se refaire. Elle a été blessée par
moi. Je lui dois bien d’expliquer aux enfants la situation.
-
pourquoi t’enfermes-tu dans la salle de bain ? Tu ne le faisais jamais. Ouvre-moi
s'il te plaît. Dans ton état ce n'est pas prudent
-désolé,
je ne te ferai pas ça
-ça ?
-Je
veux dire que je ne mourrai pas dans de telles circonstances, pas enfermé seul
dans une pièce
-ce
n'est pas drôle.
-penses
tu qu'on pourrait demander à Clarisse de passer chercher les enfants cet après
midi ? J'ai besoin de te parler de quelque de vraiment important.
-me
parler ? Nous pouvons le faire ici maintenant
-je préfère
que nous soyons seuls. Je te promets que je ne veux rien tenter. Je veux juste
te parler avec toi de quelque chose de très important.
--j'ai
bien réfléchi et je veux bien nous donner une nouvelle chance. Le passé reste le passé. Tu as fait une erreur
et je vois bien comme l’idée de nous perdre te chamboule. C’est la preuve que
tu regrettes.
-tu
ne vas plus divorcer ?
-Non
et j'espère que jamais nous n'en arriverons là. Tu es l'homme que j'ai toujours
voulu. Tu es le seul dans mon cœur et je ne veux pas en connaître un autre. Je
ne l'ai pas fait quand nous étions jeunes et je ne le ferai pas maintenant. Tu
es mon seul amour.
-Sandrine ?
Tu ne te joues pas de moi parce que je vais mal ? Dis-moi que tu es
sincère
-je
le suis mon amour.
-pardon
bébé pour la peine que je t’ai causée. Je te jure que plus jamais je ne le
ferai. Il n'y aura plus rien qui viendra troubler notre famille. Tu en as ma
parole.
-je
t’aime monsieur Moyira
-et
moi encore plus madame Moyira.
Je
suis sur un petit nuage. Je n’ai aucune envie de quitter cette chambre. Je veux
y rester toute ma vie avec elle.
Safia,
elle je vais la retrouver et mettre les choses au clair. Il est hors de
question qu'elle vienne gâcher la vie. Je ne vais pas le permettre. S'il le
faut je m'occuperai de son fils, si jamais le test ADN que je lui exigerai est
positif. Tout ce que j’attends en retour c'est qu'elle reste loin de ma
famille.
L'enfant
n'a pas demandé à naître c’est certain mais, je ne pourrai pas faire partie de
sa vie. Quand je pense qu'il est né d'un Viol, ça me donne froid dans le dos.
Finalement,
c’est un secret que je ne suis pas prêt à confier. Moi, Clark Moyira j'ai été
victime de viol. Ce n’est même pas beau à entendre. Un homme aussi viril que
moi, violé par une femme à peine plus haute que trois pommes. J'ai honte. Rien
que penser à elle me fait mal au cœur.
J’ai lu que certains hommes ont aussi des cauchemars récurrents qui leur
rappellent d'une façon ou d'une autre l'agression qu'ils ont subie. Les
sentiments qui m'animent sont multiples.
Je ressens de la Colère. J'estimequ'au titre de mâle, j’ai le droit
d'exprimer et de décharger ma colère.
Mais lorsqu'on ne ressent que de la colère, c'est parfois parce qu'on refoule
d'autres émotions, le plus souvent de la honte, de la peur et de la solitude. Je
dois pouvoir identifier les sentiments que je ressenteet trouver le moyen de composer avec ceux-ci.
J’ai aussi un grand sentiment de
honte et culpabilité. La honte est un profond
sentiment de dévalorisation de la personne. Mon agresseur m'a privé du soutien
des personnes que j'aime en m’obligeant à garder le secret.
Je crains d'éprouver encore plus de honte en parlant de
l'agression à un conseiller ou à quelqu'un d'autre. Cette honte m'isole de ma femme et des miens.
Maintenant que Safia a été mentionnée,
c'est comme si je revivais tous ces sentiments que j'ai toujours refoulés. J'ai
de tout mon cœur tout fait de sorte à complètement oublier cette mésaventure,
voilà que ça refait surface. Je comprends l'angoisse qui est la mienne à présent.
Après près de trois mois de crise, le calme revient peu à
peu. J'essaie du mieux que je peux d’être encore plus transparent qu’auparavant.
Je ne veux prendre aucun risque. La plupart du temps quand je suis à la maison
je mets mon portable sur haut parleur de sorte à ce que ma femme soit rassurée.
Même si elle m’a
fait savoir que je n'ai pas à le faire, j'y tiens. Je dois tout faire pour
regagner sa confiance.
Ma Sandrine est encore plus belle que jamais. Son corps a
comme pour ainsi dire changé. Elle resplendit de beauté. Je crois qu'elle est à
nouveau heureuse.
Nous faisons l'amour comme à nos débuts, après que je
l'ai défloré. Elle s’offre entièrement à moi et est encore plus douce. Elle est
insatiable et ça me rend fou. Je me demande comment j'ai pu laisser ce corps
pendant une année.
Nous faisions encore l’amour là lorsqu’elle a été prise
de fortes douleurs au bas ventre. Je ne comprends pas ce qui lui arrive. Elle
se tord de douleurs. Je suis pris de panique.
Au début je croyais que c'était parce que j’étais en
elle. Peut être lui ai je fais mal. Je me retire d'elle mais rien ne change.
-j’ai mal Clark, j'ai mal…
-bébé calme toi et respire un bon coup. Je crois que j’y
suis allé un peu fort. Essaie de te détendre
-c’est comme des crampes. J’ai mal…