CHAP15

Write by kony ariane

Je comprends l'inquiétude de ma femme. Si elle est bien suivi, elle mènera cette grossesse à terme. Je retourne honteux la voir. Je toque une fois mais toujours pas de réponse. Je m'assois là contre la porte et met me à lui parler. Je lui fais part des recherches que je viens de faire et,  essaie de la rassurer. S’il le faut, je la ferai partir pour être suivi par l'un des meilleurs obstétriciens qui soit.

Je me mets à lui rappeler le jour où elle m'a annoncé sa première grossesse.

Nous étions fous de joie. La grossesse avançait normalement jusqu’au septième moi où le médecin avait découvert que le bébé avait une malformation congénitale au cœur. Ça été dure pour nous mais nous n’avons pas perdu espoir. Moi pour ma part j’étais certain que notre enfant supporterait toutes les opérations prévues.

Je comprends mieux sa peur. Elle, c’est la mère. C’est en elle que grandira l’enfant.

-ma puce tu es la femme la plus forte que je connaisse. Nous allons ensemble mener cette grossesse à terme. Dieu m’en est témoin, c’est avec sa bénédiction qu’on aura notre troisième enfant. Nous allons prendre divers avis et si, c'est que le risque est réel je me soumettrai à ta décision d’interrompre cette grossesse…

J’étais à la porte depuis je crois deux heures. Je venais de m’assouplir assis à même le sol, lorsque la porte s’est ouverte. Elle avait pleuré toutes les larmes de son corps.

-mon amour, je te demande pardon. Je n’ai pensé qu’à moi.

-j’ai peur Clark, je ne pourrai pas revivre cette angoisse si le bébé devait avoir quelque chose.

-je le sais ma chérie. Je le sais. Pardonne-moi. Je vais t’épauler comme jamais. Tu ne seras pas seule. Nous allons le faire ensemble. Demain j’irai avec toi chez le médecin et nous ferons tous les examens possibles. Je t'aime mon amour

-je t'aime aussi mon cœur

Je l’embrasse partout sur le visage avant de prendre ses lèvres. Je la prends par la main et l’entraîne dans notre chambre. Je n’ai pas dormi jusqu’au matin.

Le rendez vous chez le médecin est pour onze heures. Je fais un tour rapide au boulot pour affecter certains dossiers. Je me prépare à être assez absent du bureau. Ma priorité, c'est mon épouse. Elle a besoin de moi maintenant plus que jamais.

Lorsque nous arrivons chez la gynécologue c’est moi qui prends la parole.

-docteur nous avons de sérieuses préoccupations et nous espérons que vous nous éclairiez

-je vous écoute.

-mon épouse à quarante trois ans et plusieurs questions nous taraude. Son âge est t’il un handicap à cette grossesse ? L'enfant sera-t-il sain ? Mener cette grossesse à terme ne mettrait elle pas en danger la vie de la femme et de l’enfant ?

-j’avais compris la dernière fois que madame était anxieuse à cette idée. Je vais être très clair avec vous. J'ai eu le temps de parcourir son dossier médical de long en large. Elle n'a aucun signe de tension, elle est en excellente santé. Aussi pour ce qui est de l'enfant et d’éventuelles malformations, je peux vous assurer que la médecine ne cesse d’évoluer. Nous allons faire une batterie d’examens pour vous dissuader de tout doute. Aujourd’hui de plus en plus les femmes même des grossesses à un âge avancé sans problème. L'avantage qu’à votre épouse est que ce n’est pas sa première grossesse. Je peux vous rassurer que le risque de complication est très faible. J’avais déjà fait le point des examens qu’elle devra passer, après quoi les esprits seront plus tranquilles et vous pourrez prendre la décision qui vous convient sinon la meilleure. Je suis confiante que cela ne sera que favorable

 

J'ai vu ma femme se détendre juste un peu. Elle doit être un peu soulagée par ce que vient de dire le médecin.

-monsieur et madame Moyira, je ne détiens pas le monopole de la connaissance et je pourrais vous recommander à d’autres confrères pour avoir d’autres avis.

-nous avons confiance. Mon épouse est complètement à l’aise avec vous et votre professionnalisme n'est plus à prouver. Pour davantage rassurer ma femme nous allons rencontrer un de vos confrères, mais vous demeurez son médecin.

-nous ferons comme vous voudrez.

C'est ce que nous avons fait. Nous avons consulté un autre médecin et le verdict est concluant. J’espère que Sandrine pourra enfin être entièrement rassurée.

Contrairement à ses grossesses précédentes, elle est sur ses réserves.

Sa gynécologue lui a conseillé de suffisamment se reposer.

Moi la Savoir enceinte le ravi. J’aime déjà ce petit bout qui grandit en elle. Je veux pouvoir lui faire accepter la chose. Je ne la vois pas prendre de photos ou caresser son ventre. Il est à peine visible qu’elle enfilé déjà des vêtements larges.

Nous devons déjeuner chez maman. Clarisse et sa famille aussi y seront. Nous avons décidé de les informer de la prochaine arrivée de notre bout de chou.

Lorsque nous sommes arrivés, Sandrine et Clarisse sont allées s’enfermer dans l’ancienne chambre de la sœur. Ça me stresse. J’ai confiance toute de même en Clarisse qui saura la réconforter. Mon beau frère et moi sommes en charge du barbecue. Je ne suis pas très bavard car je pense à la grande discussion que nos épouses sont entrain d'avoir.

Maman me taquine sur le fait que je sois silencieux aujourd’hui. À la base je ne suis pas très bavard mais aujourd’hui c’est pire.

Les enfants eux sont devant la télé. Ils s’entraînent à apprendre de nouveaux pas de dance. J’envie leur insouciance.

Mon visage s’est éclairci enfin quand j’ai vu arriver Sandrine le sourire aux lèvres. Elle avait la main sur son ventre.

A cet instant, j’aurais tout donné pour signe de reconnaissance au ciel.  Nous allons vraiment avoir un autre enfant. Elle est venu et l’a posé un baiser sur les lèvres, après quoi elle m’a soufflé dans le creux des oreilles ; « nous allons avoir un bébé mon amour, nous pouvons le partager aux autres ». Je l’ai serré tellement fort contre moi que je pouvais ressentir son cœur battre.

Je me suis mis à crier les enfants, les enfants. Ils doivent tous être là afin de partager la nouvelle avec nous. Ce n’est pas notre premier enfant mais ma joie est immense.

-Sandrine et moi avons une nouvelle à vous apprendre. Nous allons accueillir un nouveau membre dans la famille

-oh oui ! Je le savais venais de crier maman. Merci mon Dieu. Je pourrai encore câliner un bébé. Tous les petits fils se croient grand maintenant.

Toute l’assemblée a éclaté de rire. Nous avons eu droit à un câlin collectif.

J'ai serré fort ma sœur. Je lui suis tellement reconnaissant, car elle a toujours été de bon conseil pour Sandrine.

 

La grossesse de ma femme évolue bien. Elle a affecté la plupart de ses dossiers. J'ai convenu avec elle, qu'elle travaille de la maison. Je redécouvre les délices de la grossesse. Elle est encore plus belle et davantage plus chaude au lit pour mon plus grand plaisir.

J’étais en réunion lorsque ma secrétaire est venue me souffler à l’oreille que mon épouse demandait à le parler de toute urgence. Sandrine savait que j'avais cette importante réunion. Je demande à ma secrétaire de lui faire savoir que je la rappellerai sous peu.

Lorsque j’eu terminé, je rappelle aussitôt ma femme.

-allô bébé ? Excuse moi ma réunion a durée plus que prévue

-Clark rentrer route suite

 

Comment peut-elle me parler de la sorte. Je sais que les hormones sont en pleine fête en elle mais ce n’est pas une raison.

-j’ai encore un ou deux dossiers à voir et je rentre.

-si tu as fait attention à ce que je viens de dire tu aurais compris que ce n’est pas un caprice ou une doléance mais un ordre

Elle a raccroché. Je n'arrive pas à y croire. Il va falloir que je lui en touche deux mots. C'est un manque de respect ça et j’ai horreur de ça.

Je prends le temps de finir ce que j’ai à faire avant de prendre la route de chez moi.

Lorsque j’arrive, il n'est que dix huit heures et le silence qui règne est étonnant. Les enfants sont pourtant à la maison. Dans le salon, Sandrine et les enfants sont assis en face je dirais d'une personne de petite taille que je ne vois que de dos.

- bonsoir, venais-je de grommeler

Les enfants ont répondu timidement sans même venir m'embrasser  comme à leur habitude. Je fais le tour du canapé et je tombe nez à nez avec ce que je décrirai comme moi lorsque que j’étais enfant.

-chérie ? Qui est ce ?

-je t’attendais pour en savoir plus.

-mon garçon, voici monsieur ton papa. Chanys, Joël, laissons les seuls.

Elle a dit quoi ? Mon fils à moi ?

-qui es tu ?

Dès qu'il a ouvert la bouche j'ai compris. Cet accent ivoirien, c'est sans doute le fils de Safia Zunon

-je m'appelle Junior Odilon Moyira. Je suis le fils de Safia Zunon. Maman est un peu malade alors elle m’a demandé de l'attendre ici chez mon père.

-elle t'a demandé quoi ? Où est-elle ?

-elle m'a laissé devant la porte. Elle a besoin de se reposer pour guérir. Elle reviendra me chercher lorsqu’elle ira mieux

-non, non et non tu sais d’où tu viens non ? Tu vas l'y rejoindre. Hors de question.

C'est à ce moment que Sandrine est revenue.

-non mais Clark, ça ne va pas de crier ainsi sur lui ? Regarde comment tu le fais pleurer.

C'en était trop pour moi. Je me suis retiré dans notre chambre. Comment a-t-elle pu me retrouver ? Elle ne manque vraiment pas d'air. Comment et de quel droit vient elle abandonner cet enfant chez moi ? Elle vient me jeter à la face le forfait qu'elle a commis à mon égard. Elle vient crier au monde ce qu’elle m'a fait. Je ne peux pas accepter ça. Non ce n'est pas possible.

La sœur de Safia est en prison pour faux et usage de faux. J’ignore à qui je peux aller le déposer. Il fait que je fasse des recherches.

-Qui est cet enfant au juste et qui est Safia ?

Il ne manquait plus que Sandrine s'y mette. Je n'ai vraiment pas besoin de ça pour l'instant. Ne dois réfléchir au calme.

-j'ignore qui est cet enfant et puis je n’ai aucune envie de discuter de  ce sujet.

-pardon ? Tu ne vas pas jouer la carte de l'ignorance. Tiens voilà son acte de naissance et son passeport. Tu as un fils de huit ans. Décidément qui es tu ? Qui es tu bon sang. Je me suis trompée à ce point ? Qui est Safia ?

-Sandrine ce n'est pas le moment. Ce n’est pas mon fils.

-tu as regardé la tête de cet enfant ? Il te ressemble comme Joël te ressemble. Tu me dégoûtes. Tu vas renier ton fils ? Réfléchis y à deux fois avant.  Je me disais que je devais m’écouter. J’aurais mieux fait de suivre le plan que j'avais établi. Voilà encore une surprise alors que tu me promettais que plus jamais il n'y aurait, une autre femme ou une mauvaise surprise. Tu es démasqué et par la pire des façons. Huit ans, ça veut dire que tu as toujours été un coureur de jupons.

-Sandrine pas maintenant

-tu perds la tête ou quoi ? Ta maîtresse dépose votre fils chez moi et je n'ai droit à aucune explication ? Tu es fou ma parole.

-arrête de crier déjà et tu ne m'insultes pas. Je suis assez énervé. Ne me pousse pas à bout. Tu es enceinte, je peux le comprendre mais tu contrôles tes hormones.

-qui m'a dit de céder à tes avances après plus d'un an d’abandon ?  Me voilà coincer là… on aura notre troisième enfant. Chapeau tu as raison toi et moi nous aurons notre troisième enfant. J’aurais du comprendre. J'aurais dû lire entre les lignes. Toi de ton côté c'est ton quatrième enfant. Je ne vais pas me faire du mauvais sang pour toi. Je vais tenir jusqu’à la naissance de mon enfant. D’ici là essayons de nous respecter mutuellement.

 

Elle est sortie de la chambre. Je suis au bout. J’ai envie de tout casser. Safia vient de m’être la pagaille dans mon foyer.

Je suis resté dans cette chambre plus de deux heures. J'ai passé des coups de fil en Côte d'Ivoire. Je dois trouver un des parents de Safia à qui je remettrai cet enfant.

D'ailleurs où est il ? Lorsque je descends, les enfants et mon épouse sont attablés avec le garçon en question. Il mange en plus.  Je ne vais pas m'installer là à jouer à la famille parfaite non. Même s'il n’y est pour rien, je ne peux pas l'accepter.

-jeune homme après le dîner, tu prends tes affaires. M’adressant à ma femme. Je vais le déposer chez maman en attendant que sa mère revienne le récupérer.

-maman est en pèlerinage à Dassa-zoumé …

Il ne manquait plus que ça. Lorsque les enfants eurent terminé leur repas,

-papa je crois que Junior devrait dormir dans ma chambre avec moi.

-Comment ça ? Hors de question Joël. Il ne dormira pas ici cette nuit.

 

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