CHAP16

Write by kony ariane

Mon épouse sans tenir compte de ma présence ou même de ce que je venais de dire s’adresse à Chanys et lui demande de monter les affaires du garçon dans la chambre d’ami du haut.

Elle le prend par l’épaule et ils montent tous. Chanys est très réservée. Je crois qu'elle est en colère contre moi. Joël lui m'a l’air content.

Seigneur je suis foutu. J'avais promis une comme la fin des comptes de fées à mon épouse et voilà que rien ne se passe comme prévu. Je ne peux pas raconter cette histoire, j’en ai trop honte.

Cela fait une semaine que ce garçon est sous mon toit. J'ignore comment retrouver sa mère. Ma femme et moi c’est silence radio. Elle ne me parle presque pas. Nous dormons dans le même lit mais je n’ai pas le droit de la toucher. Elle est douce et gentille avec ce garçon et avec moi c’est la guerre.

Maman est rentrée de son pèlerinage et m'a fait appeler. Lorsque je suis arrivé chez elle, il y avait mon oncle paternel et ma sœur. Je parie que maman s'est plainte à lui.

-Georges, si je t’ai fait appel c’est parce que ce qui se passe est grave. Notre belle fille m'a fait savoir qu'un garçon de huit ans a débarqué chez eux. Et qu’il serait le fils de Clark. Clark dit que cet enfant n’est pas le sien. Le petit lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Il faut que tu lui parles. S'il ne veut plus de sa femme qu’il le dise. Il lui cause dernièrement trop de soucis. Elle est enceinte. Ses parents ont beau6 de respect pour moi et ils en avaient encore plus pour mon défunt mari. Tu es à la place de son père. Parle le lui, parle le lui.

-mais maman c'est quoi ce cinéma ?

-Clark mesure ton langage, lorsque tu t’adresses à ta mère. J’ai eu vent de cette histoire par ta sœur. Que se passe-t-il ? Il y a eu plusieurs rumeurs sur ton compte. J'ai appris que tu sortais avec une de tes collaboratrices que tu voulais épouser en Côte d’Ivoire et là tu as un enfant de huit ans qui vient d'apparaître. C'est la même femme ? Donc c'est sérieux entre vous

-mon oncle, cette histoire de mariage est une manigance de la sœur à la mère de cet enfant. Et ma collaboratrice et moi s’était juste une escapade. Moi-même j'ai vu ce garçon il y a une semaine tout comme mon épouse. J'ai appris son existence il a trois moi. Je ne l'ai jamais reconnu puisque je ne savais même pas.

-donc c’est bien ton fils ?

-mon fils mon fils, c'est trop de le dire. Je ne l’ai pas désiré. Je n’ai même jamais désiré sa mère… je ne veux pas parler de cette histoire. Ça ne regarde que moi.

-malpoli, petit ingrat. Georges tu me vois ça il a le cran de nous dire que ça ne regarde que lui ? Très bien, je m’en lavé les mains. Pourquoi je m'en fais alors ? C'est un adulte. Il n'a pas besoin de moi. Georges si tu le permets je vais me retirer. Je n'ai aucune envie de faire une crise de tension à cause de cet ingrat d’enfant. À l'avenir qu’il le tienne loin de ses affaires. Si moi sa mère et toi ton oncle nous ne pouvons pas l’aider eh bien qu'il aille chez sa famille ailleurs.

-non ma belle ne te fâche pas. Laissez nous, nous allons parler entre homme.

Maman se lève toute en colère, suivi de Clarisse qui me regarde avec déception.

 

Une fois seuls, mon oncle prend une grande inspiration

-je ne suis pas là pour te juger. Je comprends que tu n’ais aucune envie d’étaler ta vie privée. Au point où tu en est, il te faut calmer ton épouse. Ta mère m’a dit qu’elle lui aurait dit qu'elle a l'impression d’être marié à un inconnu. Tu rejettes cet enfant alors que ta femme elle essaie de le réconforter. Il n'a rien demandé. Qu'il résulte excuse moi le terme d'une erreur encore qu'aucun enfant n'en est une, tu dois pouvoir mettre de côté la rage qui t’anime. Fais un effort et calme les choses avec sa mère, avec toi-même et avec ta femme. Je l’ai toujours aimé cette femme. Elle est exceptionnelle et elle vient de te le prouver. Malgré ton silence sur cet enfant, elle arrive à prendre soin de lui comme si c’était le sien, tout ceci parce que c’est la progéniture de son mari. Elle mérite une explication. Nous encore on peut s'en passer. Ta femme elle a le droit de savoir.

-mon oncle, crois bien que je veux pouvoir la lui donner mais c'est impossible pour le moment. Moi-même je refuse de croire à ce cauchemar. Comment puis l'expliquer si moi-même je ne l'accepte pas.

-et que comptes-tu faire ?

-j'ai engagé un détective privé pour retrouver sa mère ou un parent proche. Une fois que ce sera fait, j'irai le leur déposer. Je peux encore financer ses études mais pour l'in6 je ne peux rien d'autre pour lui.

-tu es dur avec lui. Penses-y, il n'a rien demandé. Il est innocent. Si tu le brises, il grandira avec ce sentiment de rejet et s'en sera terminé pour lui, mais aussi pour toi et pour tes autres enfants. Il va développer à leur égard de la haine qui plus tard pourrait détruire toute ta progéniture.

-j'ai compris mon oncle.

Lorsque j’ai quitté la maison de ma mère, je n’avais aucune envie de rentrer chez moi. Ma présence de ce petit me met mal à l'aise. Je ne me sens plus à ma place. Sa présence viole mon intimité. Et Sandrine qui me fait la tête, ça n’arrange rien. Je préfère rester seul un moment. Je retourne au boulot dans l’intention de passer le temps. Je rentrerai tard ainsi toute la maison sera endormie.

J'ai commandé un truc à manger, car même manger je ne le fais plus chez moi. Ils sont attablés avec cet étranger qui apparemment se sent à son aise plus que moi-même.

Je vois l'appel de Clarisse, mais je ne décroche pas. Elle appelle sans doute pour que je la mette dans les confidences.

Je suis complètement dévasté. Les pires idées me passent par la tête.

Lorsque que je me suis réveillé, je constate avec torpeur que je suis toujours dans mon bureau et il doit être pas loin de sept heures. Encore un problème à l'horizon. Je me suis endormi ici. Ce n'est pas ce que je voulais. Je me dépêche de prendre mes affaires et de me diriger vers ma voiture. Je n'ai aucun appel de Sandrine, il y en a pleins de Clarisse. Ça sent les ennuis.

Lorsque je viens chez moi, les enfants sont à table. Joël courre vers moi et m'embrasse. Le petit lui me regarde de loin après m’avoir lancé un bonjour timide. Je ne lui prête pas plus que ça attention. Chanys me lance un bonjour à peine audible.

-et votre maman ?

-elle ne se sent pas bien. Mamie est avec elle dans la chambre.

Elle ne se sent pas bien et elle ne m'en a pas informé ? Lorsque j’ai ouvert la porte de la chambre, elle était endormie.

-bonjour maman, pourquoi es tu ici si tôt ?

-tu es enfin rentré ?

-qu’est ce qu'elle  a ? Les enfants m'ont dit qu’elle ne se sent pas bien.

-tu me déçois profondément. Tu n'as pas vu les appels de Clarisse ? Elle est passée ici voir ta femme hier dans la soirée et cette dernière avait une crise d'ulcère. Clarisse l'a conduite à l’hôpital et moi je suis venu rester avec les enfants.

-mais…

-mais quoi ? Clarisse devait rentrer alors j'ai préféré rester ici le temps que tu rentres. Et voilà que tu rentres le matin. Ce ne sont pas mes histoires. Ne me crée pas de problèmes avec l’enfant des gens. Je te préviens.

-maman, je me suis juste endormi au boulot

-t'ai-je demandé où tu as dormi ? Tes explications tu peux te les garder. Maintenant que tu es là, je vais pouvoir aller me reposer un peu. Tache de ne pas faire de bruits. Elle a eu une nuit difficile. Elle vient de s'endormir.

J’accumule les conneries. Je me suis assis dans le fauteuil de notre chambre et j'ai regardé ma femme dormir. Son ventre est tellement beau. Elle mérite que je m'ouvre à elle mais, je n'en ai pas la force encore moins le courage.

 

Je suis resté là deux heures au moins avant qu'elle ne se réveille.

-bonjour mon amour, je suis désolé. Je me suis endormi au boulot. Comment te sens-tu ?

-tu n'as pas à t'excuser. Tu fais comme tu veux.

-ma puce ne dis pas ça. Je te jure que j’étais au boulot.

-si tu le dis…

- comment te sens-tu ?

-mon ami ne commence pas. Pas ce matin.

-ton ami ? Je déteste que tu m'appelles ainsi. Le bébé va bien ?

-Maman t'as déjà donné des nouvelles non ?

-oui mais je demande à ma femme et la concerné

-si ça t'intéressait, je crois que tu te mettrais au-dessus de tout ce qui t'arrive et que tu ferais un effort pour moi ou ce bébé.

-ne commence pas à me dire des choses du genre. Je te dis que je me suis assoupi au boulot.

-c'est encore pire. Tu y as trouvé la paix et tu y es resté. Rappelle-moi de trouver aussi un havre de paix car tout comme toi je ne me sens pas  à ma place.

-tu ne vas pas me prendre la tête ce matin. Je ne suis pas rentré pour ça

-ce n'est pas possible, tu viens de dire ça ? Qu'il soit fait selon ta volonté mon cher mari.

 

Cette phrase a sonné dans ma tête comme une menace qui m'a été insupportable.

-Sandrine ne me parle pas ainsi car je suis le seul chef de cette famille. Tu me dois du respect. Ton état ne te permet pas de hausser le ton sur moi. J'aurais dû être plus ferme avec toi dès le départ. Tu m'emmerdes à la fin.

La porte s'est ouverte avec fracas.

-tu n'as pas honte ? Tu te prends pour qui à la fin ? Tu cris sur ta femme qui de plus est enceinte et souffrante. Tu as été absent pour elle. À ta place je serai à ses pieds à la supplier de me pardonner. Non, monsieur est là à crier. La prochaine étape ce sera quoi ? Tu vas la frapper ? Avant que cela n’arrive, prend tes affaires et va te trouver un autre endroit.

-maman c’est entre ma femme et moi. Tu n'as pas à intervenir dans nos discussions et encore moins à faire irruption dans notre chambre. C'est chez moi ici. Si ça ne plaît pas à Sandrine parce dernièrement se plaindre est devenu sa spécialité, elle fait ses affaires et elle s'en va. C'est ma maison.

-tu as dit quoi ? Sandrine prend juste quelques affaires tu vas rester chez moi. Tu n’as pas besoin de ce stress.

-mais maman… venait de dire ma femme

-tu veux peut-être que j'informe ton père ?

-non maman.

-aucune des recommandations qu'on vous a faites ne sont respectées. Vous voulez causer des problèmes à qui ? Ce ne sera jamais de mon vivant. Prends deux ou trois robe. Clarisse viendra faire ton sac plus tard.

 

Ma mère est sortie de la chambre furieuse. Jamais je ne l'ai vu dans cet état. Sandrine est passé devant moi, avec sa nuisette qui lui collait au corps. J'avais envie de la tirer pour l'embrasser mais je n'ai rien fait. Elle a enfilé une robe et pris quelques affaires, qu'elle a enfuie dans son trolley. Elle est sorti dans regarder derrière.

Elle doit avoir autant mal que moi mais je suis incapable de faire quoi que ce soit. Je suis resté longtemps contre la porte de la chambre qui venait de se fermer.

En moins de vingt minutes, la maison a été plongée dans un silence horrible. Je suis sorti voir les enfants mais ils ne sont pas là. Même le fils de Safia n’est pas là.

Je me demande comment ma femme peut se comporter de la sorte. Moi l’intéressé je n'accepte pas cet enfant et elle, on dirait qu’elle l'a accueilli comme un membre à part entière. Autant je suis content autant je suis révolté.

 

Le lendemain, j'ai bien fait un tour chez ma mère mais le gardien m’a informé qu’ils étaient tous absent. Il m’a ajouté une phrase dans le genre « vous le savez non ? » Je ne pouvais que dire oui. Qu'est ce que je dois savoir ?

Ma seule solution c'est Clarisse. Je l’appelle aussitôt.

-bonjour petite sœur,

-Oui bonjour. Que suis-je pour toi ?

-Clarisse pourquoi es tu sur la défensive ?

-je danse sur le son que tu as toi-même joué. Parle je suis au volant

-je suis chez maman mais elle n'y est pas.

-et alors ?

-saurais tu où ils sont ?

-qui ils ?

-ma famille, voyons.

-tu as le numéro de ta femme non ? Appelle là pour le lui demander

-s'il te plaît…

-je l'ignore pour tout te dire. Dernièrement tu as trop de problèmes de foyer et moi ça me fatigue.

-si tu pouvais savoir…

-je ne demande que ça. Parle-moi. Je ne suis même pas au courant que tu as un autre fils. Je suis ta sœur, mais tu ne me faisais sans doute pas assez confiance. Je vais te laisser comme je t'ai dit je suis au volant.

Je n'ai pas pu placer un mot. Je veux bien lui parler mais je l'ai au travers de ma gorge.

Cela fait trois jours que je n'ai aucune nouvelle de ma famille. . Sandrine a fermé son cinquième mois de grossesse. Elle a une consultation pour aujourd’hui.

LA VIE AUTREMENT A 4...