CHAP17

Write by kony ariane

Je vais à la clinique à temps. Je me souviens que c'est prévu pour neuf heures. Je suis à peine arrivé qu'il est déjà l'heure. Je demande à la secrétaire médicale de bien vouloir m’annoncer car ma femme est à l'intérieur. Lorsqu’elle demande mon nom, je le lui donne, mais j’apprends avec surprise que ce n'est pas mon épouse qui est en consultation actuellement. Je 'e me suis pas pourtant trompé. J'ai marqué dans mon agenda téléphonique cette date. Ne demande alors à voir la gynécologue.

Il m'a fallu patienter une trentaine de minutes avant que cette dernière ne me reçoive.

-bonjour Monsieur Moyira

-bonjour docteur, j'ai dû me tromper. Je croyais que mon épouse avait une consultation aujourd’hui

-elle aurait dû oui mais hier dans l'après midi elle m’a appelée pour m'informer qu'elle était hors de la ville. C'est vrai que l'air marin lui fera du bien. Nous allons reprogrammer cette consultation dès son retour.

-j'ai la tête où moi ? Merci docteur

Je suis parti de là tout honteux. J'ai peur de l'appeler.

 

Lorsque je suis arrivé à Ouidah, mon estomac s'est noué. J'ai bien pris soin d'acheter toutes les bonnes choses  que mon épouse et mes enfants aiment. J'ai même pensé à maman qui raffole se camembert.

J'ai sonné et c'est Chanys qui m'a ouvert. Elle m'a à peine salué. Il n'y avait pas cette chaleur que dégageait  habituellement ma fille.

Elle m'a cédé le passage pour que j’entre.

-ça va ma puce ?

-oui ça va merci.

-et maman et ton frère ?

-lequel de mes frères ?

 

Je ne l'ai pas vu venir celle là.

-tiens je vous ai apporté des petites choses

-il ne fallait pas te déranger. Nous avons tout ce dont nous avons besoin.

 

Je me suis introduis au salon et Joël s'est aussitôt jeté sur moi. Le petit garçon lui est resté où il était et m'a lancé un bonjour. J'ai fait de même.

-Joël, et maman et mamie ?

-mamie est dans la cuisine. Maman est un peu fatiguée elle dort.

Je suis allé dans la cuisine et maladroitement j'ai serré la mère dans mes bras.

-ah c’est toi. J'espère que tu es venu avec de bonnes ondes.

-maman chérie, bien sûr que je suis venu avec de bonnes ondes. Je te promets que je ne ferai aucune vague.

- que veux-tu à cette petite au juste ? Elle ne s'est pas réveillée en pleine forme. Je t'en supplie épargne là.

-qu'est ce qu’elle a ?

- Avec ce que tu lui fais vivre, penses-tu qu'elle soit en paix ? Elle ne dort presque pas la nuit. Je viens de lui faire une tisane, ça va la détendre et la calmer.

-je vais la voir

-ne la réveille surtout pas.

-Merci maman pour tout.

Elle m'a regardé de travers et a continué à s’affairer.

Je me suis introduis dans la chambre et j'ai vu ma femme couchée en position fœtal. J'ai ôté mes chaussures et je me suis allongé dernière elle. J'ai posé ma main sur son ventre. Notre bébé s'est toute suite mis à bouger. Il m'a reconnu. J’étais tellement heureux. J’ignore quand je me suis endormi. Je me suis réveillé lorsque j'ai senti la femme gémir et bouger.

-je suis là mon cœur. Tu as mal ? Qu'est ce qui ne va pas ? Elle s'est mise à gémir de plus belle.

-qu’est ce que tu fais là ?

-je suis venu vous voir. Vous me manquez et toi, encore tu plus. Tu as mal ?

-c'est juste de gros coups de pieds qu'il donne.

-tu ne veux pas que je t’emmène à l’hôpital ? Tu as raté la dernière consultation…

-non ça va. Clark, je n'ai pas la force de me disputer avec toi. Qu'es tu venu chercher ici ?

-je ne fais que des conneries et ma bouche ces derniers temps ne dit que des bêtises.

-…

-je veux notre vie d'avant

-plus rien ne sera comme avant…

-rentrons chez nous. Rien que tous les quatre et notre futur bébé.

-décidément tu as bien changé. Et ton autre fils Junior, que comptes-tu en faire ? On le laisse seul ici dans la maison de Ouidah ? On oublie jusqu’à son existence ? On fait comme si de rien n’était ?

-Sandrine non ne dis pas ça. Je veux essayer de régler les choses.

-ok dis moi qui est Safia ZUNON ?

-Tu ne vas pas recommencer, laisse tomber cette affaire.

-très bien. Tu me diras alors quand tu seras prêt à en parler. D’ici là, tu te tiens loin de mes enfants et de moi.

-ça fatigue à la fin

Avec un calme olympien elle me regarde droit dans les yeux et me répond.

-l'enfant que je porte est la seule raison pour laquelle je continue à perdre mon temps à te parler. Tu l'as dit devant ta mère. Je peux libérer le plancher. Ça ne saurait tarder et laisse moi te dire une chose quand cela arrivera, il y aura aucun retour en arrière.

Je voulais  lui répondre lorsque Joël est rentré dans la chambre avec ce garçon.

Joël souhaite sortir jouer sur la plage comme la veille. Ma femme se tourne vers le jeune garçon et lui demande si ça lui plairait à lui aussi.

Son visage s’illumine et un oui timide sort de ses lèvres.

-mes chéris, donnez moi Vingt minutes que je me prépare, venait de dire Sandrine.

Ils sont partis en courant.

-tu sais qu’il ne restera pas avec nous ?

-pour l'instant même moi tu ne sais pas si je resterai avec vous comme tu dis. Un jour tu veux ta famille, le lendemain tu m'envoies paitre. Pour l'instant je suis là, c’est ton fils, le petit frère à mes enfants alors je m'occupe de lui comme je peux. Si tu as fini, nous allons à la plage.

-tu sais bien que je ne pensais pas un mot de ce que je disais. Je suis dépassé par la situation voilà tout.

-tu seras soulagé lorsque tu t'ouvriras. Je vais te demander un service, reste.loi’ de moi le temps que je mette cet enfant au monde parce que avec toutes les émotions que tu réveille en moi tu pourrais nous faire du mal, aussi bien à lui qu’à moi.

Elle était extrêmement sérieuse. J'allais répliquer quelque chose lorsque mon téléphone a sonné. Je lui ai demandé la permission de le décrocher. C’était le détective que j'ai engagé pour retrouver Safia. Je suis extrêmement content car je suis convaincu qu'il a des nouvelles pour moi. Il doit avoir mis la main sur Safia enfin. Il ne me restera plus qu'à la convaincre de récupérer son fils. C'est bien certain que la proposition lui plaira car elle sera à l’abri du besoin jusqu’à la fin de ses jours.

Effectivement il a retrouvé sa trace, mais malheureusement elle n’est plus. Elle est décédée. Apparemment elle est morte d’une rupture d’anévrisme.

Je suis complètement déboussolé. Comment Safia a pu mourir en me laissant ce petit sois les bras ?

-non, non ce n'est pas possible !

- que se passe-t-il ?

-Elle est morte

-qui est morte ? De qui parles-tu ? Tu me stresses, dis quelque chose

-Safia la mère du petit, elle est morte

-mon Dieu, ce n'est pas possible. Le pauvre petit. Comment vas-tu le lui dire ?

-qu'est ce que je vais faire de lui ? Je ne peux pas le garder

-mais pourquoi ? C'est ton fils, il n'a plus que toi je te signale. Sa mère n'est plus. Je ne sais pas quel était votre arrangement mais tu devras prendre tes responsabilités.

-tu ne comprends pas. Je ne peux pas. Je ne pense pas vouloir faire partir de sa vie.

-où est passé Clark ? Tu m'as trompé plus d'une fois. Tu m'as caché ton enfant et aujourd’hui qu'il est officiellement révélé à tous tu veux t'en débarrasser alors que sa mère n'est plus ? Tu m’énerves encore plus.

 

Elle est sortie de la chambre et m'a laissé là. J’ignore combien de temps je suis resté là où combien de temps ils ont fait à la plage, mais j’étais toun6 là quand ils sont revenus.

Sandrine est venue avec maman dans la chambre.

-Clark, ta femme m'a informé de ce que la mère de Junior est décédée. Que lui est arrivé ?

-une rupture d’anévrisme

-il fait que tu prennes les renseignements concernant les funérailles. Je vais appeler ton oncle et ta sœur ils feront le déplacement avec toi pour l'occasion

-maman c’est en Côte d’Ivoire.

-je le sais. Moi je reste avec ton épouse. Il faudrait que tu le dises au petit

-moi ? Je ne suis pas le mieux habilité à le faire

-tu vois comment la vie s'est foutue de toi ? Tu es obligé de prendre tes responsabilités. Bon ma fille je vais réchauffer le déjeuner et nous passerons à table.

Je suis complètement anéanti. De tous les scenarios que je m’étais fait, jamais il n'avait été question de la mort de Safia et encore moins d’avoir la garde exclusive d'un enfant que je n'accepte pas vues les circonstances de sa conception.

 

Ma femme et mes enfants sont revenus de leur escapade à Ouidah. Maman a estimé que le fils de Safia devrait être entouré. Sandrine est l’instigatrice de cette situation. D’après elle l’a mère du petit est décédé mais son père est toujours en vie.

Je me suis rendu en Côte d’Ivoire pour essayer de rencontrer sa famille. De ce que la dit le détective, sa sœur est en prison pour avoir fait du faux. C'est elle qui a manigancé le plan de mariage avec Elsie. À part sa sœur j'aurais appris que Safia avait un compagnon mais il a disparu après qu’ils aient rompu il y a quelques mois.

J'ai usé de mes relations afin que la tante de Junior soit relaxée. Elle a perdu sa sœur, elle doit pouvoir assister aux funérailles d’autant plus qu’elles n'ont aucune famille.

Elle s’était bien préparé Safia en question, ça ne m’étonne pas d’elle. Elle était très ordonné et très minutieuse. Elle avait souscrit à une assurance décès dont un volet était de prendre en charge les dépenses liées à ses funérailles.

Je dois sur Cotonou afin de revenir sur Abidjan avec le petit. Je préfère que ce soit sa tante qui lui annonce le départ de sa mère.

Comme convenu, Clarisse et mon oncle sont avec nous.

Le petit Junior m'a laissé bouche cousue. Lorsque sa tante lui a appris la mort de sa mère, il a juste dit « elle va pouvoir se reposer et être heureuse ». À huit ans, il était conscient des tourments de sa mère et de son mal-être. Ça l'a serré le cœur d'entendre ces mots. Il n'a pas pleuré. Il a juste serré sa tante dans ses bras, comme pour la consoler.

La cérémonie d’enterrement a  été belle et simple. Nous repartons dans deux jours ma sœur, mon oncle et moi. J'espère laisser le petit ici sous la tutelle de sa tante. Je veillerai à ce qu’il ne manque ne de rien.

Malheureusement, mon plan tombe à l'eau car cette dernière refuse catégoriquement de s’occuper du petit. Elle estime avoir consacré les neuf dernières années de sa bière à sa sœur et ce dernier. Je crois qu’elle lui en veut parce qu’elle est venu me déposer leur petits au lieu de le lui confier. Tout comme le reste de ma famille, elle estime que je dois prendre mes responsabilités.

Je me retrouve coincé avec cet enfant. Sa tante souhaiterait que de temps à autre, je lui donne des nouvelles du petit mais sans plus. D'ailleurs j'ignore la raison pour laquelle elle a changé de discours avec moi. Par le passé, Que dis je il y a quelques mois elle était prête à ruiner mon mariage pour venger sa sœur que j'avais abandonné soit disant lâchement. Aujourd’hui elle me présente presque des excuses pour son comportement et souhaite que je ne tienne pas rigueur au petit pour les erreurs se sa mère et les siens.

 

Nous avons quitté la côte d'ivoire en matinée. À peine avons-nous atterri que je reçois un coup de fil de ma mère. Elle m'a l’air complètement affolé. Je raccroche et la rappelle aussitôt.

-bonjour maman, nous venons d’arriver. On se voit dans une demi-heure

-Sandrine a disparu

-comment ça Sandrine a disparu ? Maman calme toi et parle bien afin que je te comprenne.

De ce que je retiens, Sandrine est allée ouvrir à une personne qui a sonné et n'est pas revenue. Un pied de sa chaussure a été trouvé devant la porte.

Nous sommes rentrés très vite. J'ai moi-même pris le volant.

Lorsque nous sommes arrivés, maman et les enfants étaient dehors.

-maman où était le gardien ?

-Sandrine l'a envoyé à la boutique au coin de la rue. Elle avait envie de chantilly où je ne sais quoi.

-et que s'est il passé ?

-la sonnette à retentit j’étais dans la cuisine et elle a crié qu'elle allait ouvrir. Ne la voyant pas au bout de quelques minutes je suis allée voir.

-et ?

-Le portail était ouvert et j'ai trouvé une de ses sandales par terre. J’ai remarqué aussi ça.

-des traces d’huile à moteur. Une voiture était donc stationnée là.

 

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