CHAP20
Write by kony ariane
Machinalement, je l’ai serré
dans mes bras et j'ai suivi le médecin. Celui qui était au volant, on aurait
dit le chauffeur d'un convoi présidentiel. Il voulait sur la route.
Lorsque nous sommes arrivés
à l’hôpital, on aurait dit que tout le corps des médecins et des soignants nous
attendait. Ma femme a été prise en charge depuis la voiture où elle était allongée
sur mes cuisses.
J’étais recouvert du sans de
ma femme.
L'obstétricien qui s’occupe
d'elle m'a expliqué que l’hémorragie du troisième trimestre correspond à un
saignement extériorisé par voie vaginale. Elle survient dans moins de cinq pour
cent des grossesses et constitue une urgence obstétricale avec risque de
morbidité et de mortalité maternelle et fœtale.
D’après le médecin, elle
doit avoir eu un accident ou a reçu un coup. C'est ce traumatisme qui est à
l’origine des saignements.
Ca fait plus de deux heures
que j’attends. J’arpente les couloirs de long en large. Enfin un visage familier. Mon beau père est
arrivé.
-tu pourrais t'assoir
-non, je ne peux pas
-ma petite fille, ta femme
est extrêmement forte. Tu te souviens quand vous avez été séparé des années
durant ? Elle m'a dit qu’elle attendra le temps qu’il faut pour que tu
comprennes qu’elle est ton âme sœur. Je ne crois pas qu’elle t’abandonnera maintenant.
Et je lui ai toujours dit, elle m’enterrera.
-j'ai si peur. Je m'en veux
terriblement. J'aurais pu éviter tout ceci
-tu vas arrêter de ressassé tout
ça ?
-à l’heure où je te parle
Roger a été livré à la police. Avec toutes les armes trouvées chez lui. Il en a
pour longtemps en prison. Je m’en suis occupé personnellement.
-c’était qui ces
hommes ?
-Une petite équipe mise à ma
disposition par le général Biyaou
-ce sont des
militaires ?
-affirmatif
-quand tout ça sera fini.
J’aimerais le remercier de vive voix.
-si tu y tiens. J'ai prévenu
vos deux mères. Elles vont arriver d’ici là.
-merci. Je vais moi-même
appelé les enfants pour leur donner des nouvelles
-fais donc ça.
Je suis sorti et j'ai appelé
Chanys.
-coucou ma chérie, vous
allez bien tes frères et toi ?
-oui papa. C’est vrai que
vous avez retrouvé maman ?
-oui nous l'avons retrouvé
-vous rentrez bientôt ?
-euh pas toute suite. Maman
est à l’hôpital. Les médecins s’occupent d’elle. Je crois que ça va mettre un
peu de temps mais ne t'inquiètes pas elle va vite être remise sur pieds.
-papa dis moi la vérité s'il
te plaît
-elle va guérir je te le promets.
Embrasse tes frères.
-nous allons prier pour elle
et pour le bébé. Tu devrais en faire de même papa.
-tu as raison ma chérie. Je
vais le faire. Je t'embrasse
Ma fille a raison. Je
devrais prier. J'ai toujours laissé à ma femme le soin de s'occuper de notre
vie spirituelle. C'est à mon tour de jouer ce rôle.
« Seigneur, je connais
ta force et la puissance de ton nom. Je t'implore pour ma femme qui a toujours
été très proche de toi. Ne la punis pas pour les fautes que j’ai pu commettre.
Sauve ma femmeet mon enfant. »
Ma belle mère et maman nous
ont rejoints trois quarts d’heure plus tard.
Nous étions tous assis dans
cette salle d’attente lorsque l’obstétricien qui s'occupait de mon épouse est
arrivé.
-Monsieur Moyira, les
saignements ont été contrôlés. Votre femme se porte bien et le bébé aussi. Si elle
reste couchée les prochaines semaines et qu’elle ne subit aucun stress, tout
devrait bien se passer.
-docteur vous en êtes
sûr ? Ils vont bien ?
-ils vont bien mieux oui.
Elle a été conduite en salle de réveil. D’ici une heure ou deux elle se
réveillera. Vous pouvez à présent nous laisser voir votre main. Elle saigne
toujours.
-merci pour tout docteur.
-je n’ai fait que mon
travail. Suivez moi je vais vous nettoyer ça et après vous pourrez voir votre
femme.
Mon beau-père m'a tapoté
dans le dos.
- vas-y fils. Nous ne
bougeons pas d’ici.
J'ai suivi le médecin qui
m’a nettoyé la plaie. Je n’ai même pas le souvenir de m’être fait mal. En même
temps je le dis que c’est normal, vue toute l’adrénaline qui parcourait mon
corps.
L’obstétricien m'a prêté un
de ses joggings qu'il a sorti de son tiroir.
-c’est pour les soirs où
j’ai envie de courir. Vous devriez vous nettoyer. Votre femme ne doit pas vous
voir dans cet état. Servez vous de ma salle de bain.
-merci docteur, merci sincèrement
-je vous en prie
J'ai pris une douche rapide
et j'ai enfilé les vêtements que m’a prêtés le docteur.
Ma mère, mes beaux parents
et moi sommes dans la chambre où a été installée Sandrine. Elle dort
paisiblement. Son ventre rebondi est tellement beau. Quand je pense que j’ai
manqué tant de fois de lui faire savoir combien je l’aime et que je serai
toujours là pour elle, j’ai un pincement au cœur.
J’avais sa main dans la
mienne lorsque j’ai senti comme une caresse. Je me suis vivement rapproché d’elle.
-mon amour, je suis là
-Clark ? C'est
toi ? Mon bébé…
-calme toi ma puce. Notre
bébé va très bien et toi aussi. Vous êtes en sécurité.
-tu m'as retrouvé ?
T’as vu mes Indices ?
-oui je les ai vus. Ton père
était avec moi. Il a été fabuleux.
Les parents l’ont embrassé à
tour de rôle.
-et Clarisse ?
-je suis là petite sœur.
Comme toujours elle tombe à
pic.
-Clark nous allons rentrer.
Les enfants sont seuls à la maison, demain très tôt nous viendrons prendre la
relève et tu pourras rentrer les voir vite fait
-merci
Ma mère et mes beaux parents
sont rentrés. Je suis resté là avec ma femme. Elle s’était rendormi sans doute
l’effet des tranquillisants. J'ai passé la nuit à la veiller, sans doute que
j'avais peur de fermer les yeux pour me réveiller et constater que s’était un
rêve.
Je lui ai promis tant de
choses que je n’ai pas pu faire. Je vais tout remettre en ordre. Ces quelques
jours sans elle ont été un cauchemar. Je n'avais goût à rien et j’avais perdu
une grande partie de moi, sinon que je l’étais perdu.
Je me souviens des vœux que
je lui avais faits
« Ma douce, mon
amour, qui aurait cru que ce jeune garçon allait devenir un homme dans tous les
sens du terme, nous sans doute, sinon
que toi seule.
Ton amour a su m'insuffler
la rage de réussir, de faire mieux et de tous les jours améliorer la personne
que je suis.
Comme me l’a dit ma
mère plus d’une fois, je ne te mérite pas car pour elle tu es l'une des perles
rares que comptent les femmes. Elle est loin d’avoir tord.
Je suis chanceux
d'avoir pu trouver grâce à tes yeux au travers de cet amour inconditionnel que
tu me voues.
Je te promets de
t'aimer encore et toujours, de te chérir, de rendre les situations les plus
difficiles que l’on traversera aussi banales que possible.
Ma fidélité à ton
égard ne sera jamais mise en cause et ça avec l’aide de Dieu.
Reçois cet anneau en guise
de formalité terrestre car mon amour tu l'as à jamais et ça jusqu’à ce que la
mort nous sépare ; et ça encore j’en doute. Je t'aime pour le meilleur et
pour le meilleur. Nous ne connaîtrons pas de pires »
Je croyais et pensais chacun
de mes mots. Je me souviens que toute l'assemblée avait longuement applaudit.
L’émotion était telle qu’on aurait dit que les anges étaient eux même invités
au mariage. J'ai failli tant de fois. J'ai manqué à mes promesses.
J'espère et je ferai tout
pour qu’elle me pardonne et nous repartirons sur de nouvelles bases.
Je venais de m’assoupir,
lorsqu’une infirmière est entrée dans la chambre.
Elle devait poser une
nouvelle perfusion à ma femme. Sandrine s'est réveillée à ce moment et s'est
mise à bouger dans tous les sens.
-calme toi ma puce. Nous
sommes à l’hôpital. Elle est là pour te fournir des soins.
L'infirmière ignorait ses
protestations et s'est emparée d'une seringue afin de mettre dans la perfusion
un produit.
Sandrine essayait de parler
mais je n'entendais pas ce qu'elle disait. Je me suis rapproché d'elle et j'ai
cru lire sur ses lèvres « complice ».
J’ai essayé de dire à
l’infirmière d’attendre mais, elle ne l’entendait pas de cette oreille. Mon Sang
n'a fait qu'un tour. J'ai attrapé le bras de l’infirmière au point de le casser.
Elle gigotait tellement qu'elle a lâché ce qu'elle tenait dans son autre main.
Ayant fait le tour du lit
toujours avec sa main dans la mienne, j'ai pu lire que le flacon qui venait de
tomber était de la morphine. Pourquoi vouloir donner de la morphine à mon
épouse ?
J'ai dû lui prendre les deux
mains et les bloquer dans son dos. Elle essayait de se défendre. J'ai appuyé
sur l’interrupteur afin d’alerter quelqu’un.
Ma femme a pu enfin dire,
-c’est une des leurs.
Sans réfléchir, et ça
s’était plus fort que moi. Je l’ai retourné face à moi et lui ai asséné une
gifle monumentale. C'est vrai qu'on ne frappe pas une femme mais elle c'est une
criminelle.
Une infirmière et le chef de
garde sont arrivés.
-Elle a essayé de tuer mon
épouse.
-mais monsieur…
-il n’y a pas de mais qui
tienne, elle voulait lui injecter tour ce flacon de morphine. Ma femme l'a
reconnu.
-Sonia ? Qu’est ce qui
t'a pris ? Pourquoi vouloir lui injecter ça ?
-j’exige que vous appeliez
la police toute suite.
J'ai sorti mon téléphone et
j’ai appelé mon beau-père. Il connaît du monde à Porto-Novo. Il l'a dit être
pas loin de l’hôpital. J'ai regardé mon portable et j'ai remarqué qu’il n’était
pas loin de sept heures.
Lorsqu’il est arrivé, j’étais
dans le bureau du médecin de garde avec l'infirmière Sonia.
Mon beau père était
tellement en colère qu’il avait déjà contacté un tas de personnes.
-donc vous avez des
criminels dans votre hôpital. J'appelle le ministre de la santé.
-monsieur, nous ne connaissions
pas ses intentions. Elle est avec nous depuis six mois seulement. Attendons de
la questionner pour savoir.
J’ignorais qu’un homme si
passif puisse faire preuve d’autant de machiavélisme. Mon beau-père avait déjà
pris un scalpel et l'avait inséré sous l’ongle de Sonia. Elle criait comme un
animal blessé. Ses cris ne lui faisaient ni chaud ni froid. Il fit le même
procédé avec le doigt suivant.
Le médecin qui était avec
nous dans le bureau était aussi époustouflé que moi. La dextérité dont faisais preuve
mon beau-père était choquant
-sachez mademoiselle
qu’après je vais vous enlever chacun de ses ongles. La douleur que vous pensez
ressentir n’est rien en comparaison à ce qui vous attend. Pourquoi vouloir tuer
ma fille.
-je vais parler…
Avant qu’elle ne réalise, il
avait inséré le scalpel sous l’ongle du troisième doigt.
-je suis là fiancée de
Roger. Il m’avait dit que cette femme et son mari ont gâché sa vie. C'est à
cause d'eux qu'il a tout perdu. Je lui donnais de petits soins à la dame car on
avait prévu de vendre le bébé en compensation
Je crois qu’elle n’aurait
jamais dû dire ça. Mon beau père lui avait arraché l’ongle du pouce. Elle
criait et pleurait. C’était déchirant.
Si ma femme ne s’était pas réveillée,
elle l'aurait tué devant moi.
- mettez-lui en pansement ou
pas, je l’emmène moi-même à la police. Clark retourne auprès de ta femme. Jeune
fille dites moi une chose avant que nous partions. Il y a-t-il d'autres
complices ? Si vous me mentez, je serai obligé de vous tuer en vous
infligeant les pires tortures qui existent. Crois moi j'ai de l’imagination.
-je vous jure sur je vous ai
tout dit. Il n’y avait dans cette maison sur moi, mon cousin et Roger. Pitié ne
me tuez pas.
-je vais y réfléchir venait
de lui dire mon beau-père.
C’était comme un film, le
médecin de garde lui aussi s’est empressé de lui apporter les soins car ses
doigts signaient.
Mon beau-père m’a demandé de
retourner auprès ma femme, lui allait livrer Sonia à la police.
Ma Sandrine était
recroquevillée sur elle. Elle tremblait presque.
-Elle a failli me tuer
Ma femme répétait cette
phrase encore et encore.
J’ai du mal à croire que mon
escapade adultérin à donner l’ouverture à la boîte de Pandore.
Je me suis hissé dans son
lit et je l’ai prise dans mes bras. Plus jamais personne ne lui ferait du mal,
à commencer par moi.
-je veux rentrer chez moi,
je veux voir mes enfants.
-Dès que le médecin nous en
donnera la permission nous allons rentrer.
-je ne peux plus rester ici.
Engagé s’il le faut mon obstétricienne et une infirmière s’il te plaît
-je ferai tout ce que tu
voudras.
-c’est ce que je veux
Lorsque mon beau-père est
revenu, je lui ai fait cas du désir de ma femme.
-c’est toi le chef de
famille. Tu fais comme tu le sens. Elle ne se sent pas en sécurité ici. La
décision te revient.