CHAP7

Write by kony ariane

J'ai perdu le contrôle de tout; que ce soit de mon foyer et même de ma relation extra conjugale. Il me faut remettre de l’ordre dans ma vie.

Cela fait deux jours que Sandrine m’ignore après l’ultimatum que je lui ai posé. Je croyais qu’elle serait revenue à de meilleurs sentiments comme auparavant.

J'ai eu Clarisse qui m'a demandé ce qui se passait car son amie était mal. Je ne pouvais pas lui dire ce qui s’était passé encore moins que j'avais osé la menacer. J’ai dit que tout allait bien. Je suis rentré plus tôt car Chanys m’a fait savoir qu’elle a surpris sa maman en larmes.

Lorsque je suis arrivé chez nous, la ménagère m'a fait savoir que Clarisse était avec sa patronne en haut et ce depuis un moment.

Je commence à être fatigué par cette situation. Je lui fais tout de même confiance. Elle n’oserait pas nous exposer à ce point même si Clarisse est sa meilleure amie et ma sœur.

J'ouvre la porte sans prévenir.

-mon amour ? Ah Clarisse tu es là ?

-Bonsoir frangin, ton amour me cache quelque chose et je ne partirai pas d'ici avant qu’elle ne me le dise.

-ça va ma chérie ? Qu’est ce qui ne va pas ? Clarisse si tu le permets, je vais m'occuper de ma femme.

-Clarisse, je vais bien ma chérie je te l'ai déjà dit. Il a suffit que je ne décroche pas deux fois ses appels pour qu’elle panique.

-si tu le dis, mais sache que je sais que tu me caches quelques choses. À moins que ?

 

Ma femme et moi à l’unisson ;

-à moins que quoi ?

-tu es enceinte !

Clarisse se met à sautiller partout dans la chambre.

Si elle pouvait savoir. J’ai délaissé ma femme. Si elle est enceinte c'est l'œuvre de l’Esprit Saint car jamais elle ne se donnerait à aucun autre homme. Je suis son premier et je resterai le dernier.

-Je suis toujours féconde c’est vrai mais je ne suis pas folle pour me laisser engrosser.

Elle a lâché ça de but en  blanc. Elle l'a dit car s’était ‘e fond de sa pensée.

Clarisse nous a regardés d'un air gêné. Sa réplique l'a tellement choqué. Ma sœur lui a fait la bise et a promis l'appeler plus tard.

Lorsque la porte s'est refermée ;

-je veux que nous ayons un autre enfant

-tu vas de mal en pire toi

-je suis ton mari et je veux que tu me donnes un enfant

-si tu le permets, je voudrais me reposer.

-je suis plus que sérieux

-la maternité, j'ai déjà donné. Il me semble que tu disais que deux enfants c’est plus que suffisant. Une voiture garée depuis longtemps ne peut avoir les mêmes rendements qu'une qui est sur la route tous les jours.

-C’est toi la voiture garée ?

-…

-Je ne vais pas entrer dans ton jeu. Arrêtons de nous déchirer s'il te plaît. Tu me manques. Je veux retrouver ma femme

-Clark…

-je ne suis plus ton Précieux ? Tu ne m'aimes plus ? Tu ne me regardes plus. Je voudrais que tu nous donnes une autre chance.

-je te l'avais déjà dit la première fois

-je sais …

 

Je me souviens, des années en arrière après la virée en Italie que je lui ai offerte pour ses vingt cinq ans, je me suis mis à la courtiser officiellement.

Ces dernières années sans elle ont été les pires de toute ma vie. J’étais devenu un homme et l’amour de jeunesse que j’avais pour elle, avait grandit avec moi. J’étais à présent plus que certain de mes sentiments à son égard. Je ne voulais personne d'autre qu'elle. Je la voulais comme amie, comme confidente, comme femme, comme copilote, comme épouse. J'avais discuté avec ma sœur qui m'avait rassuré de ce que Sandrine avait pour moi un amour sincère et immortel. Nous étions à un stade où l'un comme l’autre avions la certitude que l'un existait pour l’autre. Un peu comme la phrase qui dit, « si tu n’existais pas j’aurais demandé à Dieu de te créer ». Nos âmes avaient demandé à Dieu de nous créer l'un pour l'autre.

J'avais à son insu, effectué un voyage en direction du Gabon, afin de demander la permission officielle à son père de la courtiser. Ses parents m'avaient bien accueilli en dépit du fait qu’elle et moi étions séparés.

Je me rappelle encore de la phrase de son père, « qui suis-je pour séparer deux personnes qui vraisemblablement et en dépit des obstacles s'aiment ? Tu es un homme, tu feras encore des erreurs. Essaies juste de rester fidèle à la démarche que tu viens d’effectuer et tu auras mon respect même après ma mort ».

J'avais alors commencé à la courtiser comme le nouvel homme que j’étais devenu. Un homme juste, intègre et fidèle à sa parole.

J’étais décidé à faire d’elle la seule et unique femme de ma vie.

Lorsqu’elle avait accepté ma proposition de mariage, je m’étais senti entier, comme un bout d'atome qui avait retrouvé sa moitié manquante. J’étais fier rien qu’à l’idée qu'une femme comme elle veuille bien de moi.

La promesse que je lui avait faite lors de mes vœux de mariage se résume en gros en mon engagement à l’aimer davantage et mieux chaque jour un peu plus, à faire d’elle et de tout ce qui de près ou de loin la touche, ma priorité.

 

Me voilà aujourd’hui, assis en face de cette femme que j’ai toujours aimée et la fierté que j'avais m'a quitté. Non pas parce que je ne l'aime plus, mais pour la simple raison que je me suis détourné de l'engagement que j'ai pris vis-à-vis de notre amour.

Mon cœur est toujours à son port, mais ma tête s'en est éloignée.

A-t-elle changé ? Ô que oui, elle s'est davantage amélioré tant dans sa façon de m’aimer que dans celle de me compléter.

Je me suis égaré pour vivre une expérience seul. Je me suis égaré pour me rassurer que je suis peut être resté l’homme qui suscite en elle le désir, la sympathie, l'administration et l'amour.

Je l’aime et j’ai la conviction que je l’aimerai toujours.

Il y a des choses qui ne s'expliquent  pas. J’ai pensé que je pourrais tenter cette expérience seul, histoire  de mieux aimer la femme accomplie qu’elle est devenue, mais j'ai lamentablement échoué.

Je la regarde et je vois dans ses yeux la même femme que j’ai juré d’aimer tous les jours de ma vie.

Il est temps pour moi de revenir sur les rails de notre amour.

 

La tension chez moi est toujours la même. Sandrine essaie de faire bonne figure devant les enfants. Nos seuls moments de complicité c'est le dimanche lorsque nous nous retrouvons pour le déjeuner chez maman. J'ai bien été obligé de la mettre sur le coup afin de maintenir ma femme à mes côtés.

Nous n'avons plus jamais parlé de divorce. J'espère qu’elle ne pense plus à s'en aller avec les enfants.

Lorsque nous sommes rentrés, Joël et ma femme sont sortis les premiers de la voiture. Chanys elle y était encore.

-mademoiselle est arrivée

-papa ?

-oui ma fille ?

-maman et toi allez vous séparer ?

-non jamais, qu'est-ce qui te fait croire ça ?

-je vois bien que ça ne va pas entre vous. Vous vous évitez et j'ai entendu maman pendant qu’elle priait.

-tout va bien

-c'est pour ça qu'elle part au canada ?

-comment ça ?

-tata Clarisse lui demandait la dernière fois si tu étais d'accord pour qu’elle s'en aille pour le travail, et maman lui a répondu que temps qu’elle nous laissait ici, tu n'y vois aucun inconvénient. Quelque chose la rend malheureuse mais j'ignore ce que cela peut bien être.

-je te promets que maman et moi ne divorcerons pas

-Joël est convaincu que si

 

Elle est descendue le cœur rempli de chagrin.

Sandrine était à la cuisine à ranger la nourriture que nous avait donnée maman. Je suis monté en chambre car je lui préparais une surprise. Je veux renouveler mes vœux avec mon épouse.

Chanys est venu me chercher comme quoi sa maman m’appelait.

-ah oui ?

-oui papa il y a des invités qui viennent d'arriver.

-ok ma puce, merci je descends de suite.

Chanys elle est entrée dans la chambre de son frère. Moi j'ai rejoint ma femme en bas. Lorsque je suis descendu, elle était assise de sorte à me voir mais les personnes elles,  étaient  assises dos aux escaliers.

-ma chérie, tu m'as fait appeler ?

-en effet, nous avons la visite…

Lorsque j'ai vu qui était là, j'ai été surpris à un point.

-Elsie ? Que fais tu chez moi ?

-j’étais dans les parages alors je me suis dit que ce serait bien de passer te voir, puisque ta femme sait pour nous…

-ah oui ?

-Je te présente ma tante. Elle est de passage à Cotonou. Elle tenait à te rencontrer. Vue que tu es injoignable…

-madame, merci de prendre votre nièce avec vous et de sortir de chez moi. Levez vous immédiatement des fauteuils de ma femme et fichez le camp d’ici.

-Clark, il est question de ma tante je te signale

-si elle est assez irréfléchie pour te suivre dans la maison de ma femme, c'est qu’elle ne mérite aucun respect de ma part.

-Tu es sérieux ?

-vous foutez le camp ou je vous jette dehors moi-même. Et sache que ça ne me dérange pas de violenter les gens de votre espèce. Parce que toi et moi on couche ensemble ça te donne le droit de manquer de respect à ma femme et de plus chez elle ?

-Je…

-dehors ! Ai-je vociféré complément hors de moi.

 

Elles se sont levées et sont sortis. J'ai interpelé le gardien car il n'a pas à laisser entrer n’importe qui chez moi.

Lorsque je suis retourné au salon, ma femme n'y était plus.

Voilà c'est moi-même qui ai cherché. À chaque fois que je veux essayer de me racheter, ça me retombe dessus et creuse le fossé entre mon épouse et moi.

Mes pieds semblent ne plus supporter mon corps, plus je m’approche de la porte de sa nouvelle chambre.

J'inspire profondément et presse la poignée. Désolation, la porte est fermée à double tour apparemment.

Comment faire pour franchir cette forteresse sans attirer l’attention de mes enfants ? Ils sont déjà convaincus que nous sommes au bord du suicide.

Je retourne à notre chambre qui ne m'avait jamais paru aussi grande et si vide.  Je la trouve sans vie, pourtant pour la surprise, je l’avais rangé et modifié l'emplacement du lit et des autres meubles.

Je prends mon téléphone et lance l'appel en masqué.

-Sandrine, j'ai un pincement à la poitrine je ne vais pas bien

-où es tu ?

-Dans notre …

Elle avait raccroché.

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

LA VIE AUTREMENT A 4...