Chapitre 05

Write by St Daniel

Les écrits de Saint Daniel : Entre Rêve et Réalité.

 

Auteur : Saint Daniel

 

Titre : Trahi par l’Amour, Marqué à Jamais.

 

Chapitre 05

 

« Une année et des éclats »

 

Savez-vous ce que ça fait ? Ce que cela fait quand la personne qu’on aime plus que tout au monde, celle qui a su réveiller cet enfant rêveur en nous, finit par devenir la source de notre plus grande douleur ? Savez-vous ce que ça fait d’être déçu, profondément blessé, mais de regarder cette même personne avec le cœur plein d’admiration, comme si rien n’avait changé ?

 

Ici, dans cette cellule où la lumière du jour se bat pour entrer, où les moustiques me donnent des leçons de survie, je me retrouve seul avec mes pensées. Les bruits des feux d’artifices qui s’échappent dans la nuit et les éclats de pétards du Nouvel An me ramènent à ce souvenir particulier.

 

C’était a un an et quelques mois de notre connaissance, le premier Nouvel An que Mina et moi avons passé ensemble. C’était le début d’une nouvelle année, et pourtant, tout ce qui comptait pour moi, c’était elle.

 

 

 

            Je me souviens de ce jour comme si c’était hier. Mina portait une robe blanche qui semblait refléter chaque étoile du ciel. Elle était magnifique, éclatante, comme si elle avait volé un morceau de lune pour le garder en elle.

 

Nous étions sur une colline, un endroit qu’elle aimait particulièrement. La vue sur la ville était imprenable, et les lumières des feux d’artifice illuminaient l’horizon.

 

 

Mina : « Daniel, tu sais ce que j’aime dans le Nouvel An ? »


Daniel : « Quoi donc ? » avais-je répondu, curieux.

 

Elle avait souri, ce sourire qui me désarmait à chaque fois.

Mina : « C’est l’idée que tout est possible. Chaque nouvelle année, c’est comme une promesse de recommencer, de faire mieux. »

 

Je l’avais regardée, fasciné, et j’avais pris sa main.

Daniel : « Alors faisons une promesse, Mina. Celle de s’aimer. Peu importe ce qui arrivera, on restera ensemble. Même si c’est dur, même si le monde entier est contre nous. Tu es mon début et ma fin. »

 

Elle avait hoché la tête, émue.

Mina : « D’accord, mais à une condition que tu dois toujours écrire, Daniel. Parce que tes mots, ce sont eux qui m’ont fait tomber amoureuse de toi. Ne t’arrête jamais. »

 

 

 

Ces mots, je les ai gravés dans mon cœur. Mais aujourd’hui, dans cette cellule, je me demande si je les ai trahis. Mina, celle qui m’a demandé de ne jamais cesser d’écrire, m’a laissé avec un vide que même mes mots ne peuvent combler.

 

 

            Je me rappelle ce moment où, à minuit, nous avons échangé un baiser sous les éclats des feux d’artifice. C’était comme si le monde entier s’était arrêté, juste pour nous. Le vent soufflait légèrement, emportant nos rires dans la nuit, et je pensais sincèrement que rien ne pourrait jamais nous séparer.

 

 

 

Un moustique me pique, me ramenant brusquement à mon présent. Ici, il n’y a ni feux d’artifice, ni promesses murmurées. Juste le bruit de la solitude et le poids des souvenirs.

Je ferme les yeux et laisse mes pensées s’égarer. Chaque éclat de lumière que j’entends dans le lointain semble me ramener à elle. Mina.

 

 

 

Daniel : « Savez-vous ce que ça fait ? » murmuré-je dans l’obscurité.

 

C’est comme avoir une partie de soi arrachée, mais continuer à la chérir, à la protéger, même si elle vous a brisé.

 

 

Quand les bruits de la nuit s’apaisent, je prends une profonde inspiration. Ce Nouvel An-là, c’était le plus beau jour de ma vie. Mais aujourd’hui, il ne reste que les fragments d’une histoire que je ne sais pas comment recoller.

 

Peut-être qu’un jour, Mina lira mes mots. Peut-être qu’elle comprendra ce que j’ai ressenti. Et peut-être qu’elle saura, au plus profond d’elle, qu’elle reste celle que mon cœur choisit, dans une rue pleine de monde, dans un monde plein d’inconnus.

Elle reste unique. Mon étoile, même dans l’obscurité.

 

 

 

Le Nouvel An tombait cette fois sur un mercredi. Il y avait quelque chose de magique dans l’air, une énergie que je ne pouvais décrire. Ce matin-là, le ciel s’était paré d’un bleu éclatant, comme s’il savait que cette journée marquerait une nouvelle page dans ma vie. Mina et moi avions prévu de passer la soirée ensemble. Elle avait insisté pour que nous choisissions un endroit spécial, un lieu qui pourrait capturer l’essence de notre lien.

 

Nous avions opté pour une colline à la périphérie de la ville, un endroit paisible où les étoiles semblaient plus proches et les bruits de la ville se faisaient oublier. Le trajet en moto jusqu’à la colline était une aventure en soi. Mina, derrière moi, riait à chaque virage que je prenais un peu trop brusquement.

 

 

Mina : « Daniel, si tu veux que cette soirée soit mémorable, essaie de ne pas nous envoyer dans un fossé, d’accord ? » avait-elle plaisanté, son rire mélodieux éclatant dans l’air frais.


Daniel : « Tu ne fais pas confiance à mes talents de pilote ? » avais-je rétorqué, feignant une indignation qui ne faisait que la faire rire davantage.

 

 

Lorsque nous sommes arrivés, la vue m’a coupé le souffle. La ville brillait en contrebas, ses lumières formant un tapis scintillant sous un ciel déjà piqueté d’étoiles. Mina s’était approchée du bord de la colline, ses cheveux dansant dans la brise nocturne.

 

 

Mina : « C’est magnifique, Daniel, » avait-elle murmuré.


Daniel : « Pas autant que toi, » avais-je répondu, sincère.

 

Elle s’était retournée, une étincelle dans les yeux.

 

Mina : « Arrête avec tes phrases de dragueur, elles ne marchent pas sur moi. »


Daniel : « Ce n’est pas de la drague, Mina. C’est une vérité que je ne peux ignorer. »

 

 

Elle avait roulé les yeux, mais un sourire s’était dessiné sur ses lèvres. Nous avions étalé une couverture sur l’herbe et nous étions assis, contemplant le spectacle des feux d’artifice qui commençait à illuminer le ciel.

 

C’est là, sous ce ciel éclatant, que j’avais décidé d’ouvrir mon cœur.

 

 

Daniel : « Mina, » avais-je commencé, hésitant.

Mina : « Oui ? » avait-elle répondu, les yeux fixés sur le ciel.

 

Daniel : Je suis tombé amoureux de toi ! Non pas pour ce que tu es, mais pour ce que je suis quand je suis avec toi. Dans ton regard, le mien se perd, découvrant une beauté à mes yeux sans égales qui résonne avec mon âme.

 

Elle avait tourné la tête vers moi, surprise.

 

Mina : « Daniel, je... » Elle avait marqué une pause, comme si elle cherchait les mots justes. « Tu as l'air d'être sérieux, mais des fois... écoute, si quelqu'un te veut vraiment, il ne va jamais lâcher, même si c'est compliqué. Mais toi, tu... »

 

Je savais où elle voulait en venir. Mes doutes, mes insécurités, tout ce qui m’empêchait de lui donner ce qu’elle méritait.

 

Daniel : « Je sais, Mina, » avais-je dit doucement. « C'est moi face à mes peurs. Je ne peux te promettre rien, mais tu as ma parole quand je dis que si tu veux pleurer, pleure sur mon torse. Si tu veux espérer, prie et espère la tête posée sur mes abdos. Mais, ne cherche pas de coupable là où tu ne trouveras pas de sens à l'avenir, car c'est nous. Il faut juste de la communication, de la compréhension, et de la confiance. »

 

Ses yeux s’étaient embués, mais elle avait souri, un sourire chargé de mille émotions.

 

Mina : « Tu sais, Daniel, tu es peut-être la personne la plus compliquée que je connaisse, mais tu es aussi celle qui me comprend le mieux. »

 

 

 

Nous étions restés là, silencieux, à observer le ciel. À minuit, lorsque les feux d’artifice ont atteint leur apogée, elle s’était tournée vers moi et avait murmuré :

 

 

Mina : « Bonne année, Daniel. Faisons en sorte que cette année soit à nous. »

 

 

Je l’avais embrassée, un baiser qui semblait sceller une promesse. À cet instant, le monde entier avait disparu. Il n’y avait qu’elle, moi, et cet amour qui semblait infini.

 

En redescendant de la colline, Mina m’avait invité chez elle. Chez ses parents dans cette grande maison à l’architecture moderne. Sa chambre, spacieuse et lumineuse, en ce temps reflétait parfaitement sa personnalité : élégante, chaleureuse, et pleine de vie.

 

 

Mina : Daniel, quoi qu’il arrive, ne change jamais. Tu es l’homme que je veux dans ma vie.

 

 

 

Aujourd’hui, dans cette cellule, ces souvenirs me hantent. Ce Nouvel An était censé être un nouveau début de notre éternité, mais il n’en reste que des fragments douloureux.

 

 

Daniel : « Savez-vous ce que ça fait ? » murmuré-je une fois de plus dans l’obscurité.

 

 

C’est comme tenir un trésor dans ses mains et le voir s’effriter, grain par grain, sans pouvoir rien y faire. Pourtant, malgré tout, Mina reste celle que mon cœur choisit, encore et encore, dans un monde plein d’inconnus.

 

 

À suivre…

 

Chapitre 06

 

Auteur : Saint Daniel

 

Titre : Trahi par l’amour, Marqué à jamais.

 

Les écrits de Saint Daniel : Entre Rêve et Réalité.

Trahi par l'amour, M...