chapitre 1
Write by Djamila Diallo
Bonne lecture à vous ✌✌❤❤❤
J'ai été choisi par son père et lui, sans protester accepte de m'épouser, j'ai donc cru qu'il m'aimait aussi, mais non, en réalité tout ce qu'il éprouvait pour moi, c'était de la pitié, parce qu'étant un homme hyper riche et connu, il ne se voyait pas se marier avec une fille de basse classe et qui n'avait pas en plus fait les études.
Une semaine après notre mariage, il me sort son vrai visage en me faisant part de sa décision en ces termes :
- Écoute Mariam, contrairement à mes prévisions, tu n'es pas celle que je souhaite avoir comme épouse, certes, tu es charmante, bien élevée et sympathique, mais pour être honnête, tu ne me conviens pas et c'est pour cette raison, j'ai décidé de te marier à Djibril, il est à la fois un ami et un collègue de travail, me dit Mon Mari sans gêne.
- non mais pour qui tu me prends Bakary ? Après avoir couché avec moi, tu me craches au visage que je ne te conviens pas ! Et maintenant comme une ordure, tu veux te débarrasser de moi, c'est ça
- je ne t'ai pas utilisé, j'ai fait mon devoir de mari
- devoir de mari ? Mais de quel mari me parles-tu ? Tu n'es qu'une ordure Bakary, mais tu te trompes lourdement si tu penses que je vais accepter de me mettre avec ton collègue, si tu ne veux pas de moi ramène moi chez mes parents
- ici, c'est moi qui fixe les règles du jeu, tu vas épouser Djibril où je te fais disparaître de la nature, dit-il d'un ton coléreux
- alors pourquoi as-tu accepté de m'épouser si c'était pour me marier à un autre ? Pourquoi ? Dis-je en pleurant, car j'étais complètement bouleversée
- parce que, je ne pouvais pas désobéir mon père, mais t'inquiète Djibril saura prendre soin de toi car vous venez du même milieu.
- as-tu pensé à la réaction de ton collègue quand il apprendra que je ne suis pas ta cousine et que tu as couché avec moi ? As-tu vraiment pensé à cela ?
- ce qui s'est passé entre nous deux, c'est passé entre quatre murs et tu ne dois le dire à personne, et si jamais, tu ouvres la bouche, j'appellerai mon père et je lui dirai que t'as commis l'adultère comme ça, je pourrais facilement me débarrasser de toi, mais ta pauvre mère sera la risée de tout le village, dit-il sur un ton méprisant puis, il m'écarte de son chemin en me bousculant.
Jusqu'ici, je n'avais pas réalisé la gravité de la situation dans laquelle je me trouvais, je commençai donc à croire que le destin avait mis sur ma route un psychopathe capable de me réduire en cendres.
Après qu'il ait fini de me cracher au visage ce qu'il pense, il est allé engager des gens qui se feront passer pour mes parents
Son collègue sans savoir que je n'ai aucun rapport avec ces gens-là, vient accompagner de ses parents pour demander ma main.
Et sur les ordres de mon mari, ces gens accordent ma main à Djibril sans qu'il ne se doute, qu'il s'engage dans un faux mariage.
Ce que j'ai vécu cette semaine ne se raconte pas, Bakary m'a cédé à son collègue comme un objet qui n'avait plus d'utilité.
Et pour préserver l'honneur de ma mère et le mien au village, je devrais supporter tous ses mépris
J'étais bien décide a ne pas m'attacher à cet homme dont je me séparerai aussitôt que possible, mais le destin en décida autrement
Après que le mariage avec son collègue fut fait, je suis allé habiter chez ce dernier qui croyait que j'étais à présent sa femme.
- qui y-a-t'il mon amour pourquoi pleures-tu ?
Je le regarde droit dans les yeux, incapable de prononcer un mot.
Il m'a aimablement pris dans ses bras pour me consoler.
- tu peux me parler tu sais. Dit-il en passant sa main dans mes cheveux.
J'ai toujours rêvé de me marier, mais jamais je n'avais imaginé me retrouver dans de pareilles situations, vivre maritalement avec un autre homme qui ne soit pas ton véritable mari n'est pas du tout agréable.
Après une enfance difficile, il fallait que je sois confronté à d'autres souffrances
Mais comme on dit la vie est faite du meilleur et du pire et que les événements marquent leur empreinte sur notre âme. Donc j'ai accepté ma nouvelle vie avec Djibril, puisque c'est celle-là que Mon Mari à choisi pour moi.
Les jours passèrent, Bakary se remaria avec une femme instruite de son choix qui avait toute sa tête comme il le voulait, mais cette dernière n'était pas du tout une femme soumise, elle ne faisait que ce qu'elle voulait et quand, elle le voulait.
- Oumou, ça ne peut pas continuer ainsi, débrouille-toi pour me faire la cuisine, je ne peux pas quitter tous les jours au boulot et aller chercher à manger au restaurant, dit Bakary à sa femme devant ses amis.
- Bakary, moi mes parents ne m'ont pas envoyé à l'école pour que je devienne la servante Mon Mari Hein ? Si tu as envie de trouver ton repas sur la table tous les jours eh bien trouve toi une servante, tchurrrr, lui répond-elle devant ses collègues
- Oumou, c'est à moi, tu parles de cette manière ?
Sa femme ne l'a même pas regardé, elle continua son chemin tranquillement
- non mais vous avez vu ça ? Dit-il à ses potes
Bachir : je t'avais dit qu'on n'épouse pas une femme pour son niveau scolaire ou pour son intelligence, mais pour son éducation morale, mais tu ne m'as jamais écouté voilà le résultat
Djibril : bon les gars moi, j'ai une femme enceinte qui m'attend à la maison donc, je vais devoir vous laissez
- comment ! Mariam est enceinte ? Non ! non ! Je ne peux pas permettre cela, il faut absolument que je lui parle, Dit Bakary intérieurement
Le lendemain, pendant que Djibril est au boulot Bakary débarque chez moi pour m'interdire de faire un gosse avec son collègue.
J'étais posée tranquillement avec ma voisine quand il a débarqué.
Lui : est-ce vrai que tu es enceinte, Mariam ?
- oui, je suis enceinte, je peux savoir en quoi cela te dérange ?
Lui : tu n'as pas intérêt de mettre ce enfant au monde
- Et pourquoi ? Dois-je te rappeler que c'est toi qui m'as forcé la main à être avec ton collègue alors que j'étais éperdument amoureuse de toi, eh bien assume les conséquences, parce que cet bébé que je porte est le fruit de l'amour que tu as semer entre Djibril et moi.
Lui : Djibril n'est pas ton mari et tu le sais bien, puisque votre mariage n'existe pas et en tant que ton véritable mari, j'exige que tu te débarrasses de cette grossesse
- attend Bakary, tu penses que je vais continuer à vivre en fonction de toi ? Je ne suis pas ta propriété donc je refuse d'être à ta merci
Lui : Tu te trompes si tu penses que je vais te laisser fonder une famille avec Djibril
- quoi, ta femme est stérile ? Ou tu t'es rendu compte que je suis meilleure qu'elle ?
- écoute, si tu donnes naissance à ce bébé, tu vas le regretter, dit-il sur un ton méprisant puis, il est parti
Ma voisine, confuse me demande des explications
- Mariam, est-ce que tu trompes Djibril avec son collègue ? Dit ma voisine
- bien sûr que non, je ne ferai jamais une chose pareille à Djibril, car je l'aime énormément.
- alors pourquoi ce type te menace à ne pas fonder une famille avec Djibril ? Ajoute-t-elle
- c'est une longue histoire Tantie Bintou, tu ne peux pas comprendre.
- Mariam, si tu as des ennuis, tu sais que tu peux te confier à moi.
Moi : oui, je le sais
Bintou : alors, parle-moi, je suis sûre que mes conseils te seront utile.
- d'accord, mais s'il te plaît, tu ne dois le dire à personne, je t'en supplie.
- promis ! tu sais que t'es comme une soeur pour moi.
- OK, tout a commence à mon village natal où je suis née, commençai-je
Bintou : oui !
Moi : Après le décès de notre père ont n'était sans guide, sans soutien, ma mère, mes deux frères et moi-même traversèrent une situation très difficile, car même avoir de quoi mangé c'était tout à fait un problème. J'étais en classe de 10e à l'époque et comme, il n'y avait personne pour nous aider à avoir notre popote quotidienne, j'ai décidé de me battre de manière positive pour venir en aide à ma pauvre mère, c'est ainsi que j'ai abandonné l'école pour des services énumérés comme le lessivage.
Bintou : waou !!
Moi : je me rendais de maison en maison pour faire le lessivage énuméré et ce que je gagnais comme argent nous servait de quoi manger. C'est ainsi que je fus jusqu'à ce que j'eus un fonds de commerce pour ma mère et ensemble, nous avions décidé de vendre le riz, une option qui fonctionna merveilleusement.
Bintou : oui
Moi : J'ai voulu continué mes études, l'argent que l'on gagnait ne suffisant pas pour couvrir toutes nos dépenses et, ma mère n'était pas bien portante, donc je ne pouvais pas continuer, mais je me suis arrangée pour réinscrire mes deux petits frères à l'école et moi, j'ai continué à aidé ma mère à vendre le riz.
Bintou : ah ouais !
Moi : un jour, un homme monsieur qui me voyait tous les jours aidé ma mère est venu demander ma main pour son fils, une chose que ma mère lui facilita et deux semaines après il a sorti les colas et ils ont fixé la date de mariage
Bintou : et tu connaissais son fils ?
Moi : non
Bintou : OK, continue.
Moi : deux mois après, son fils est venu au village pour se marier avec la femme que son père a choisi pour lui.
Bintou : toi !
Moi : oui, et comme le mariage était dans six jours, on décida de faire connaissance. Et à notre premier rendez-vous, il m'a posé un tas de questions sur moi, sur ma mère, mon père mes frères brefs sur toute ma famille, je ne m'attendais pas à ce sujet, mais je l'ai quand même répondu avec beaucoup de simplicité possible, en retraçant la personnalité de mon père, sa maladie, sa mort, la situation dans laquelle nous nous sommes trouvés après sa disparition et les charges qui s'étaient accumulée sur mes épaules et tout.
Bintou : OK, et...
Moi : il m'a demandé pourquoi j'avais abandonné l'école pour faire le commerce ? Je l'ai répondu parce que, c'était la seule option pour sortir dans le trou où l'on se trouvait, car il n'y avait personne sur qui on pouvait compter, donc, il fallait que je fasse quelque chose.
Bintou : c'est très courageux ce que t'as fait.
Moi : et quand je lui ai parlé de mon vécu son visage à étrangement changer.
Bintou : ah oui, car il avait compris que tu étais une fille de basse classe
Moi : en effet. Et après que le mariage fut fait, il a décidé de m'envoyer avec lui en ville où je ne connaissais personne. Arrivé dans cette ville, il m'a interdit d'aborder tout sujet pouvant se rapporter à notre mariage dans mes contacts avec ses amis et collègues, car ceux-ci ne devraient absolument pas à connaitre que j'étais son épouse pour des raisons que j'ignore.
Bintou : heeee
Moi : oui, c'est est à partir de ce moment que j'ai commencé sérieusement à me demander si j'avais bien fait d'accepter de me marier avec lui ou pas.
Bintou : ça craint !
Moi : un jour, pendant que je faisais le ménage, ses collègues son venus passer la journée à la maison Djibril et Bachir, il m'a interpellé pour me présenter à ses collègues, et quand je suis venue, il m'a présenté à ces derniers en tant que cousine juste parce que je suis une fille illettrée, mais surtout parce que je viens d'un milieu modeste.
Bintou : Attends ! Attends ! Je ne comprends pas, Djibril et ton mari là ce connaissent ?
Moi : oui
Bintou : ...
Moi : j'étais tellement choquée que je n'ai pas pu dire un mot, je me suis tranquillement retirée pour aller continuer mes occupations en essayant de réfléchir calmement à tout ça, car j'avais commencé à comprendre que mon mariage était une erreur et dans mon for intérieur, je sentais déjà le regret et maintenant, j'avais peur de sombrer dans le désespoir.
Bintou : ...
Moi : il a longuement parlé avec ses collègues ensuite ceux-ci sont partis et au moment où j'allais lui demander pourquoi, il m'avait présenté à ses amis en tant que Cousine. Il m'annonça que je devais épouser son collègue Djibril
Bintou : quoi ????
Moi : oui, après m'avoir utilisé, il m'a cédé à son collègue
Bintou : mais, il est malade ton mari
Moi : j'ai essayé de me défendre, mais en vain ! Il refusa catégoriquement de m'écouter, car en réalité, il ne m'aimait pas.
Bintou : il t'a contraint de te marier avec son collègue ?
Moi : oui, alors que moi, j'étais folle amoureuse de lui
Bintou : c'est pas vrai !
Moi : mon mariage avec Bakary n'est pas dissolu, Donc celui avec Djibril n'existe pas
Bintou : attends ce Mari dont tu me parles là, c'est Bakary celui qui vient de te menacé tout à l'heure ?
Moi : oui
Bintou : mais c'est un fou ce type
Moi : maintenant que je suis amoureuse de son collègue, il veut me pourrir la vie
Bintou : est-ce que Djibril sait que votre mariage n'existe pas ?
Moi : bien sûr que non !
Bintou : ce n'est pas possible Mariam, Djibril et Bakary sont à la fois pote et collègue
Moi : je le sais, mais j'ai été pris au piège
Bintou : écoute, tu dois dire la vérité à Djibril dès maintenant parce que j'ai l'impression que ce type veut te reprendre
Moi : tu ne sais pas à quel point j'ai envie de dire la vérité à Djibril, mais je ne peux pas, car ce psychopathe m'a menacé de ternir mon image et celle de ma mère au village si jamais j'ouvre la bouche, tu vois
Bintou : dans ce cas rend toi au village et explique à ta mère ce que ce type t'a fait comme ça elle ira voir son père. Et vu la façon dont il t'a traité tu pourras facilement dissoudre votre union, parce que Djibril ne peut pas continuer à croire que tu es sa femme alors que ce n'est pas le cas.
Moi : oui tu as raison, mais comment vais-je faire pour me rendre au village sans que Bakary ne le sache puisqu'il est tout le temps avec Djibril.
Bintou : on trouvera une solution
Entre-temps Djibril est rentré
- comment vas mon cœur, dit-il en posant une bise sur mon front
Moi : je vais bien mon amour et toi
Lui : c'est pareil pour moi.
- comment vas-tu Bintou ? Ajoute-t-il en se dirigeant vers la chambre
Bintou : ça va, Djibril
- Mariam, ne perd pas de temps invente quelque chose pour te rendre au village ! Murmure Bintou avant de partir
Merci de m'avoir lu ✌✌✌❤❤❤