Chapitre 1: Appât
Write by Missladj
CHAPITRE 1: L’APPAT
2 ans plus tard
Zachariah KAYIBANDA
Tout est prêt, cette fois, cet assassin ne m’échappera pas. Ça fait des mois que je travaille sans relâche sur le dossier de M. SEMASAKA Patrick. Mes collègues qui menaient l’enquête ont vite fait de conclure à une guerre contre les Sud Africains, mais qui que ce soit qui a fait ça n’a pas pu me duper. Il s’agit bien d’un assassinat perpétré par un professionnel. La personne a très bien préparé son coup mais à moi on ne me le fais pas. Cela fait 3 ans que je suis rentré des USA où je travaillais comme un agent spécial du Federal Bureau of Investigation, j’avais pris ma retraite du bureau un an plus tôt pour pouvoir retourner vivre dans mon pays d’origine le Rwanda. J’ai beaucoup d’argent à mon nom, des investissements que j’ai fait aux USA et dans mon pays, mais aussi l’argent que je me suis fais en servant au FBI comme un américain. Donc oui on peut dire que je suis riche et que mes enfants peuvent vivre aisément sans travailler. Mais ce n’est pas comme ça que je les élève même s’ils ne vivent pas avec moi.
Bon je vois que je vous embrouille un peu alors laissez moi vous dire qui je suis. Le reste vous le découvrirez par la suite.
Je me nomme Zachariah KAYIBANDA, mais pour vous Zach ira. Je suis né aux USA de parents Rwandais. Mes parents y ont vécu 10 ans avant ma naissance. Nous n’avons pas directement vécu le génocide rwandais, mais nous avons été touché très personnellement. Mon unique soeur que je voyais chaque vacance d’été y vivait avec ma grand-mère maternelle. Lorsque ma mère est tombé enceinte la première fois de ma grande soeur, après 5 ans de mariage sans enfant, elle a voulu rentré au Rwanda pour y vivre sa grossesse qui s’avérait assez difficile auprès de mes 2 grand-mères. Elle y a accouché d’une petite fille qu’ils ont appelé Ange MUKAMBANGUZA. Comme à l’époque la vie de mes parents étaient un peu dure aux USA ils ont décidé de laisser Ange aux pays le temps d’améliorer leur train de vie. Cinq ans plus tard je suis venu au monde aux USA. Ma grande soeur venait y passer toutes ses vacances d’été et au retour on partait avec elle pour 2 semaines. Adolescente, Ange à préférer continuer à vivre à Kigali au lieu de venir vivre aux USA elle avait prévu de venir après la sixième secondaire (S6) ou terminale pour continuer ses études universitaires. Donc cette même année où Ange se préparait à nous rejoindre, la guerre a éclaté en plein milieu de l’année en Avril. Je me rappelle que mes parents et moi-même étions tout le temps en alerte. Papa et maman oeuvrait dans tous les sens pour qu’Ange vienne nous rejoindre au plus vite. Mais hélas le coup de fil fatidique arriva. Pour sauver ses enfants, le petit frère de mon père a tué ma grand-mère maternelle qui est d’une ethnie différente ainsi que ma soeur qui se trouvait être de sang mêlé comme moi. Il était sous la contrainte et avait peur de mourir ou que l’on tue ses enfants donc il a sacrifié la belle famille de son frère ainsi que sa nièce. Ce fut le chaos ma mère s’est évanouie, sous le choque mon père ne l’a pas secouru et est sorti de la maison en claquant la porte pour ne pas revenir pendant 3 jours. Les 3 jours les plus dure de ma vie ou il fallait s’occuper de ma mère et chercher mon père qui restait introuvable. Au bout 3ème jours lorsque mon père se décida enfin à rentrer personne ne lui demanda ou il était ni ce qui c’était passé ma mère aussi triste et faible qu’elle était à soigner le sang et les coupures sur ses mains et son visage. Et la vie a repris petit à petit, lentement, doucement, surement. Après le génocide, mon oncle s’est donné la mort ne pouvant pas vivre avec le mal qu’il avait fait. Ses enfants sont venus vivre aux USA comme réfugiés mais mon père n’a jamais voulu les accueillir, c’est ma mère dans toute sa douceur qui leur a ouvert sa porte malgré toutes les menaces de leur oncle, mon père.
Plus tard, à mes 23 ans après avoir eu mon Bachelor en criminologie, j’ai décidé de passer les tests pour rentrer dans le FBI. J’étais déjà bien physiquement. J’étais ceinture noir de judo et je faisais de la boxe á côté. En bon observateur j’avais aussi appris des méthodes pour reconnaître facilement les expressions corporel et du ceux du visage pour faire un bon profiler ou un bon investigateur. Quoiqu'il en soit j’avais mis toutes les chances de mon côté pour être un agent spécial. Faire parti du bureau d’enquête ne fut pas une partie de jambes en l’air loin de là. On a d’abord été formé dans l'Académie à Quantico en Virginie, puis pendant plusieurs semaines on s’est entraîné aux techniques de filature et de tir. Nous avons aussi utilisé les sciences pour le recueil d’indices et finalement pendant 2 ans nous avons suivi un entraînement sur le terrain.
J’ai servi dans le FBI en montant les échelles pendant 16 ans jusqu'à mes 39 ans ou j’ai finalement décidé de me poser et de rentrer rejoindre mes parents qui sont á Kigali depuis 5 ans déjà. Maintenant que ma vie n’est plus si dangereuse j’ai envi de fonder une famille. Parce que la première fois apparemment ça n’a pas marché. Enfin pour être honnête je n’ai pas voulu que ça marche. Une longue histoire pour un autre jour.
Comme vous le voyez, je n’ai pas pu rester gentiment assis à la maison à ne rien faire. J’ai décidé d’intégrer la police nationale et grâce à mon CV bien rempli j’ai pu me dégoter une place de lieutenant-colonel ce qui n’est pas mal parce que j’aime encore être dans le feu de l’action.
Donc c’est avec toute cette expérience que je clame haut et fort que M. SEMASAKA Patrick est victime d’un meurtre prémédité et qu’on a à faire à un tueur professionnel que je vais démasquer sans aucun doute. Mais d’abord il faut que mon plan marche.
Je prends mon téléphone et appel Hervé mon ami et collègue.
MOI: Alors on en est ou?
HERVÉ: Tout est prêt. Tu peux lancer l’opération!
Personne
Je fais une pause café au Bourbon Coffee au Union Trade Center, bien installé dans un coin d’où je vois tout le monde. La mort de ce SEMASAKA m'a créé beaucoup d’ennuis. Mais comme je suis comme je suis je continue de tout contrôler et aucune situation ne me dépasse. J’ai remis l'enveloppe rouge a son propriétaire qui refuse de l’ouvrir pour je ne sais quelle raison. Mais comme rien ne m'atteint directement je m’en suis lavé les mains. Ah ce SEMASAKA! c’est ma première victime qui me crée plus d’histoire mort que vivant! Déjà qu’il m’a apporté la poisse. En effet je n’ai plus ressenti de plaisir pour aucune autre victime jusqu’à présent. Peut-être aussi que parce que ce ne sont que des hommes. Oui! Ça doit être cela, j’ai besoin d’une femme. Elles sont plus féroces, elles ne jouent pas les dures, elles se battent avec tout ce qu'elles ont parce qu'elles ne veulent pas mourir. Les hommes par contre ont cette fierté mal placé surtout dans les mauvaises situation et te font croire qu’ils n’ont pas peur de mourir. Je généralise, mais quand on voit la mort en face on a tous peur de mourir. J’ai vu cette peur dans les regards de toutes mes victimes et j’avoue que c’est ce qui m’excite le plus.
Deux femmes entre dans le café, elles s’assoient pas très loin de l’entrée je les connais pour les avoir souvent vu ici, toujours assises au même endroit. Je les appelle Superglue parce qu’elles ne séparent jamais. Elles travaillent au même endroit, elles viennent ensemble et rentrent ensemble. Qu'est-ce que vous croyez? Je les observe ça fait un bon moment. Je leur parle même, nos bureaux ne sont pas loin donc je les vois tout le temps. Oui les amis je travaille comme tout le monde et je peux vous dire que je ne suis pas n’importe qui. Mais je suis personne quand il faut faire mon autre boulot qui est plus un hobby pour moi. Mais voyons, nous les riches pouvons avoir tout l’argent du monde, on en aura jamais assez. Et tout l’argent que me rapporte mon hobby est un plus. J’ai un faible pour l’une d’entre elles. Elle a l’air effacé et de porter tout le poids du monde sur ses frêles épaules. Les gens ne le savent pas, mais son amie et moi savons qu’elle se protège de cette façon. Elle a un visage innocent et tellement beau et son corps de déesse ne laisse même pas les femmes indifférentes. Si seulement elle savait l’effet qu’elle nous fait, je pense qu’elle ne sortirai plus de chez elle. Elle a peur de l’Homme. Sans connaître sa vie dans les détails, je le sais, je le vois. Makana...Makana... J’ai envi de me la faire, mais ça serait aller à l’encontre de ma règle numéro 1: Ne jamais tuer en dehors du boulot. Est-ce que je deviens...? Non, non c’est juste le plaisir qui me manque. J'espère que la prochaine victime sera de sexe féminin. Je jure que je ferais durer le plaisir.
Makana TRONE
On est assise dans notre coin habituel avec ma meilleure amie Sandos. Ces jours-ci le boulot est dur. C’est la fin de l’année et tous nos conteneurs rencontre des problèmes. Donc on reçoit beaucoup de plaintes de nos clients qui ne veulent pas recevoir leur marchandises en retard. Tout ceci m’énerve à être hurler dessus tous les jours par des clients nerveux, mais je les comprends aussi ils ont des clients eux aussi qu’ils doivent satisfaire en temps et en heure. Il faut qu'on change de stratégie pour éviter ce genre de situation qui fache chaque fin d'année et rester dans les mêmes bonnes conditions qu'au cours de l'année.
Sandos: Hééé madame c’est la pause la arrête de penser au boulot c’est pour ça qu’on fait la pause quand même ou bien?
Moi: Excuse moi le boulot la stresse un peu quand même. Bon on prend quoi aujourd’hui? Je pense qu’on a fait le tour du menu hein! Pour moi ça sera du café uniquement. (En voyant notre amie faire son apparition) Ohhh! Regarde qui nous rejoint enfin, son altesse Nathalia NZIZA.
Nathalia nous rejoint en même temps toujours aussi, belle, riche et fraîche. La femme sans soucis. On a grandit toutes les trois ensemble ici au Rwanda avant de se séparer après nos études secondaires, Sandos SALTOZON et moi aux USA et Nath comme nous la surnommons a préféré rester ici. Je dois avoué qu’elle a très bien réussit. Elle est haut placée et très riche. Elle et Sandos se connaissent depuis plus longtemps que moi. Je suis arrivée en plein milieu de l’année en classe de 4eme secondaire (S4) ou seconde. Nath est Rwandaise et Sandos est une mozanbicaine qui est venue avec ses parents aux Rwanda à l'age de 10 ans. Donc c’est tout naturellement que quand nous avons décidé d’ouvrir notre compagnie d'import-export ici au Rwanda et de rentrer définitivement Sandos et moi, nous avons fait appel à Nath. Depuis on se voit souvent toutes les 3 même si elle est quelqu’un de très occupée.
Nathalia: les filles aujourd’hui je ne suis que de passage pour vous faire des bisoux. J’ai beaucoup de boulot qui m’attend au ministère.
Moi: Oh c’est dommage! Mais on te comprends, nous même le boulot veut finir avec nous.
Sandos: les filles ohhhh regarder moi le spécimen rare qui s’avance vers nous. Je dis Idris Elba ne lui dois rien. Regarder moi la démarche féline. Mieux je me tais, je suis mariée.
Inconnu (tout souriant): Bonjour mesdames.
Moi (sans un regard): Au Revoir Monsieur.
Inconnu: Directe à ce que je vois.
Moi: Envahissant à ce que je vois.
Inconnu: Bon ben excusez-moi de vous avoir déranger. A la prochaine mesdames!
Regarder moi ça! Du n’importe quoi comme ça!
Nathalia: Non mais elle est sérieuse la? Ce n’est pas parce que tu voues une haine terrible aux hommes qu’on doit subir tes foudres hein. Du gros n’importe quoi celle la. Donc un homme ne peut plus nous saluer? Et même s’il nous drague c’est quoi? Tu penses que tu es la seule a qui on a fait du mal Makana? Même moi j’ai souffert auprès des hommes mais est-ce que j’abandonne la course pour autant? Je sais que je trouverai celui qui est fait pour moi et peut être même que tu la fait fuir. Parce qu’on t'a brisé le coeur tu veux qu’on soit misérable comme toi.
Sandos (criant): Nath ça suffit!
Moi (choquée): Nath c’est à cause d’un inconnu que tu me parles de la sorte.
Nath (en quittant les lieux): Quitte là-bas wesh! Tchiiiiip.
Moi: Ah ça alors!
Sandos: Non mais tu exagères un peu Makana sur les bords quand même.
Moi: Désolée chérie je ne peux pas m’en empêcher. Je déteste les hommes. Surtout le genre de celui qui nous a salué. J’ai répondu sans réfléchir.
Sandos: Ben dorénavant réfléchie un peu ça te fera du bien. Non mais elle était fumée hein Nath!
Et c’est partie pour un fou rire.
Zach
Je suis dans les toilettes du Union Trade Center entrain de me tordre de rire. Cette femme pense qu’elle est mieux que tout le monde ou quoi? Avec son visage serré la! Je n’ai pas le droit de faire ce que je vais faire mais pour sauver mon pays et peut être le monde d’un tueur en série professionnel sans scrupule il faut que je le fasse. Je prends mon téléphone et appel Hervé. Après plusieurs sonneries il se décide enfin à répondre.
Moi (sans lui laisser le temps de dire bonjour): Je les ai accosté tout à l’heure et tu as raison la Makana en question est tout sauf douce. Elle est parfaite. Elle sera notre appât.