SQUES (Roman) 

CHAPITRE 1 : Le coup du téléphone. 

Le grande pluie s'arrêta. Quelques éclairs sillonnaient le ciel. De fines gouttelettes d'eau arrosaient toujours le sol déjà mouillé. Laurent sortit sa moto et alla à la station rejoindre Léone; sa petite amie qui venait de faire un long voyage pour le voir. Elle était arrivée plus tôt que prévu mais à cause de la pluie, elle était obligée de trouver un abri bien avant que Laurent n'arrive. Ce fut une immense joie pour ce dernier de revoir sa dulcinée ; comme il avait l'habitude de l'appeler après quelques mois passés loin l'un de l'autre. Il la lui fit remarquer en se jetant dans ses bras et en l'ambrassant avec fougue sous le regard curieux des autres passagers avec qui elle s'était mise à l'abri de la pluie.

Léone, l'air gênée l'interrompit : 

  - Et si on rentrait tout de suite? J'ai très froid mon amour. 

  - C'est compréhensif. On y va. Mais d'abord, enfile ton pull over. Je te l'ai apporté. Celui que tu avais oublié la dernière fois. 

  - Ah C'est gentil. Tu me sauves la vie. 

Il sortit le pull over de son sac et l'aida à ce qu'elle l'enfile. Ensuite, il la fit monter tout en attachant son sac de voyage derrière la moto.

  - On y va chérie. Accroche-toi. 

Après quelques minutes de route, ils quittèrent la grande route bitumée pour la route en terre menant au domicile de Laurent. À quelques mètres sous peu, elle l'arrêta. 

  - Chéri, ton téléphone est sur le point de tomber. Remets-le bien dans ta poche. 

  - Prends le plutôt. Je le récupérerai une fois à la maison. Ma poche n'est pas assez profonde. 

  - D'accord. Un instant...

La route continua après que Léone prit le téléphone de Laurent. Chemin faisant, par maladresse cette dernière se retrouva dans la messagerie de son petit ami et ce qu'elle lut lui faillit rompre les battements de son cœur mais elle fit comme si de rien n'était jusqu'à destination. 

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Le bungalow dans lequel habitait Laurent était composé d'une pièce unique WC douche interne et d'une petite cuisine. Il avait réussi à le dégoter grâce à Léone qui lui avait donné plus de la moitié du montant du bail qu'imposait le propriétaire. Elle l'avait également aidé à le meubler vu qu'il n'en avait pas les moyens et vu qu'elle venait souvent passer du temps avec lui. 

Léone se déshabillait devant le petit miroir de la pièce dans un silence minitieux, l'air triste. Laurent par contre était assis sur le lit et contemplait sa belle forme  souple, bien dessinée. Il se questionnait intérieurement sur les raisons de son changement brusque d'attitude d'autant plus qu'elle était souriante de le voir à la gare. Il se leva et alla la prendre par derrière tout en collant son pubis contre ses rondes popotins. Il posa légèrement ses mentons sur son cou et par la même occasion caressa son abdomen avec la paume de ses deux mains. Le visage de Léone changea dans la foulée et devint aussitôt raide de plaisir. Elle émit de petits gémissements qui firent pratiquement fondre Laurent. Il s'agrippa à lui et plongea ses deux mains dans son slip caressant ses poils pubiens jusqu'à son clitoris. Il le saisit et le caressa pendant une longue période. Léone fut morte de plaisir. Ces genres de choses lui avaient énormément manqué raison pour laquelle elle s'était laissée aller facilement malgré ce qu'elle avait découvert dans le téléphone de Laurent. Elle ne se rendit même pas compte à quel moment elle s'était retrouvée sur le lit et à reçevoir les va et vient rapides de Laurent telle la vitesse de la lumière. Elle ne se lassa pas de ce bon moment jusqu'à ce qu'elle ne le sentit gicler en elle comme un cheval. Ce fut après cela qu'ils se rendirent compte qu'ils ne s'étaient pas protégés comme d'habitude. Laurent prépara un bain chaud qu'ils prirent ensemble tous les deux. Ils revinrent se mettre au lit côte à côte dans ce même silence.

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C'était la rentrée scolaire. Tous les élèves du lycée de Kpodji de Kpalimé (ville située à 120 km au nord ouest de Lomé) anciens comme nouveaux se regroupèrent autour du mât. Ils attendaient avec impatience le discours du proviseur avant de regagner chacun leur salle de classe respective. Les anciens se saluaient et se remémoraient le temps passé tandis que les nouveaux étaient silencieux dans leurs coins. Laurent, élève redoublant en classe de terminale A4 dans la foulée aperçut un porte monnaie à terre. Il s'accroupit et le prit. Dès qu'il se releva, une belle demoiselle, bien coiffée dans son uniforme jupe kaki et un corsage blanc qui la sciaient bien en réclama la propriété. C'était Léone. Dans les premières secondes, il se perdit dans ses pensées en s'imaginant avec elle à la plage, au cinéma, ou marchant à ses côtés main dans la main dans la cour de l'école en prouvant à tout le monde qu'elle lui appartenait. Mais il se ressaisit aussitôt et le lui tendit. Léone lui gratifia d'un léger sourire et le prit. Elle se présenta à lui et il en fit de même d'où le début d'une grande amitié.

Plus tard, le proviseur et ses collaborateurs arrivèrent et les présentations commencèrent s'en suivit du discours que tout le monde attendait avec impatience. D'abord, il souhaita la bienvenue à tous et fit un petit briefing sur le programme scolaire. Ensuite il clôt avec le règlement intérieur qu'il prit assez de temps pour lire à haute voix. 

Le temps passait. Les cours se déroulaient normalement. Léone et Laurent se rapprochaient à travers les travaux dirigés. Ils tombèrent follement amoureux l'un de l'autre et se promirent de ne jamais se séparer. Le temps des examens  arriva... Cette année là, Léone échoua au baccalauréat. Quant à Laurent, il réussit...

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Léone est une jeune femme de dix huit ans. Elle est issue d'une famille pauvre de trois enfants dont deux garçons et elle l'unique fille. Ses parents étaient des agriculteurs. Ils cultivaient le riz. Malheureusement son père  trouva la mort suite à une longue maladie dans sa fleur de l'âge. Sa mère se remaria et les laissa se livrer à eux mêmes. Elle rencontra au marché de Kpalimé Mami; une femme dans la quarantaine qui était propriétaire d'un restaurant. Après lui avoir narrée ses déboires, cette dernière accepta de la prendre comme ménagère moyennant un maigre salaire. C'est dans l'exercice de cette tâche qu'elle rencontra Denver, un vieillard américain en visite touristique à Kpalimé. Ce dernier tomba amoureux de sa manière de travailler et essaya de se rapprocher d'elle. Après plusieurs discussions, il lui proposa de l'adopter pour lui donner une situation reluisante; ce qui se concrétisera plus tard...

Laurent est le benjamin d'une famille modeste de deux enfants. Son père est un instituteur et sa mère commerçante. Ces derniers se sont divorcés il y a quelques années et vivent séparément. Laurent et sa grande sœur Viviane vécurent avec leur mère jusqu'à ce qu'ils n'obtiennent respectivement le  baccalauréat. Viviane obtint une bourse pour l'Allemagne et Laurent s'inscrivit en faculté d'anglais à l'université de Lomé.

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  - Qui est cette fille que tu en mis en cloque et que tu l'as obligée à avorter? Demanda Léone à Laurent en rompant le grand silence qui régnait dans la pièce.

Son visage changea brusquement. Il fut troublé momentanément avant de répondre par une autre question. 

  - Mais de quoi parles-tu ma dulcinée ? Je n'ai engrossé personne. 

  - Dis-moi la vérité au lieu de me regarder en face et de me raconter de la salade. Tu te fous de moi Laurent? Tu penses que je suis bête à ce point? J'ai tout lu dans ta messagerie. Alors arrête de nier l'évidence.

Il eut l'air gêné à présent et ne sut plus quel argument avancer pour se défendre.

  - Alors la c'est vrai. Ton silence vient de  confirmer tout ce que j'ai lu. Mais j'aimerais l'entendre de ta propre bouche Laurent. Que tu m'as trompée jusqu'à engrosser une autre fille. Je t'ai tout donné. Je sèche mes cours pour toi. Je te donne tout ce que tu me demandes. À chaque fois que tu demandes à me voir, je quitte Kpalimé pour Lomé pour toi.

À cause de toi, mon père adoptif m'a coupé les vivres parce que notre entourage lui a raconté que je ne reste pas souvent à la maison. Pourquoi Laurent? Tout ça pour quoi  finalement ? Que tu fasses comme tu veux ici à Lomé ? Tu sais, je ne sais même pas pourquoi je parle autant. Je m'en vais. Considère qu'il n'y a plus rien entre toi et moi. C'est terminé. Je ne peux pas supporter cela. 

Elle se dirigea vers son sac de voyage et et commença à y remettre ses affaires qu'elle venait tout juste de déballer.

  - Arrête Léone s'il te plaît. Je vais t'expliquer. Ne t'en va pas. Tu sais bien que je t'aime. 

  - Je t'interdis de redire cette phrase. Je te l'interdis. 

  - Je me tuerai si tu t'en allais. Je ne pourrais jamais supporter que tu me quittes Léone. Reste on va tout arranger. Je ne peux pas vivre sans toi. 

  - Ne gaspille pas ta salive mon cher. Je ne reviendrai pas sur ma décision. 

Il la regarda se rhabiller sans pouvoir rien faire. Et même elle avait refusé à ce qu'il l'escorte jusqu'à la station. Elle traîna seule son sac de voyage, tremblotante jusqu'à ce qu'il ne le vit plus dans son champ de vision. 

 Il n'avait jamais imaginé que les choses allaient se passer ainsi...

- Léone, murmura-t-il en voulant les larmes à sa devanture tel un enfant.

À suivre. 

NB : Cette histoire, je l'écris à mes heures libres donc il y aura un petit changement dans les fréquences de publication mais je ferai de mon mieux pour terminer les chapitres et les publier. J'espère pouvoir compter sur votre soutien tout au long. 

Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol; nouvelliste togolais. 

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