Chapitre 1 : Mon monde

Write by Les Histoires de Laya

Note de Laya: Eïd Mubarak pour les uns, Bonne fête de l'ascension pour les autres! Love u all !


***Alice EKOMIE***

Je sentais du changement chez lui, je le sentais près de faire évoluer notre relation et un matin, tout a basculé.

Moi (la tête dans les toilettes) : eurk eurk pouah eurk (crachant) eurk.

Je vomis pour la troisième fois en une heure.

Je me sens mal, très mal et je ne sais pas ce qui m’arrive.

J’écris à mon docteur et il me demande de passer.

J’arrive toute pale face à lui.

Lui : Vous m’avez vraiment l’air mal !

Moi (faiblement) : Oui.

Je lui explique mon état et il me donne une batterie d’examens à faire.

Deux jours plus tard, je tombe des nues quand on m’annonce avec un large sourire que je suis enceinte de 4 mois et j’ai fait ce qu’on appelle un déni de grossesse.

Moi (en larmes) : C’est impossible, je suis sous contraception.

Elle : Je vous assure que c’est possible car les contraceptions ne sont jamais sures à 100%. Allez Madame, soyez heureuse, DIEU vous a fait grâce !

Moi (pétant un câble) : Grace ? Quelle grâce ? Cette grossesse va gâcher ma vie (hurlant) je vais tout perdre à cause de ça snif oh seigneur. Je vais perdre mon homme pour une grossesse indésirée ? Je veux avorter.

Elle (mine fermée) : C’est pas possible. Vous êtes à 4 mois et c’est dangereux pour votre propre vie. Et si cet homme vous aime, il assumera l’enfant. Ne faites pas de bêtises.

 

Moi (au téléphone) : Je suis enceinte Gracien snif.

Lui (hurlant) : QUOOOOOI ? ENCEINTE DE QUI ? TU AS Osé Alice ?

Moi : J’ai fait un déni, je te promets que je ne t’ai pas piégé bébé, je te promets.

Lui : Qui est ton bébé ? Tu es malade ? Tu étais sous contraception apparemment et tu tombes enceinte ? Tu m’as menti ou tu te fous de moi Alice ?

Moi : Aucun des deux snif.

Lui : Quand cet enfant naitra, je ferai faire un test, si c’est mon enfant, je m’en occuperai, mais toi et moi, tu peux dire ADIEU.

Il a raccroché et il n’a plus jamais appelé.

J’ai passé les mois les plus horribles de ma vie, avec une batarde non désirée dans mon ventre.

À cause d’elle, je suis passée à côté de ma vie de rêve.

J’ai fait beaucoup de choses pour qu’elle sorte de mon ventre morte, mais chaque fois c’était ma propre vie qui était mise en danger. J’ai alors pensé à mon enfant désiré, Lucas et j’ai attendu patiemment d’expulser cette malédiction de mon ventre.

Quand elle est née et que son père l’a su, il est revenu pour le test ADN.

Moi (le regardant) : Pourquoi tu es revenu pour un enfant que tu n’as même pas désiré ?

Lui : Parce que chez nous, l’enfant est une richesse et quand il vient au monde, on ne le délaisse pour rien au monde. Donc, si c’est mon enfant, je ferai tout pour elle, mais toi là Alice, faut pas avoir un seul brin d’espoir.

J’ai éclaté en sanglots, c’était vraiment la fin…

 

Le résultat était sans appel, c’est bel et bien sa fille.

Il l’a déclaré, Graziella Iniva OKINDA, photocopie conforme de son père.

À partir de ce jour, elle n’a jamais manqué de rien, elle a le sang présidentiel dans ses veines alors de quoi manquera-t-elle ?

Il faisait tout pour sa fille et il la traitait comme une vraie princesse.

Moi je profitais du luxe dans lequel il nous mettait en mettant sa fille à l’aise, mais ce n’est pas pour autant que mes sentiments changeaient vis-à-vis d’elle. Je n’avais aucun lien avec elle et c’est sa nounou qui s’en occupait totalement.

Pourquoi dois-je vivre ma vie de rêve à travers elle alors que je devais être sur le trône de Gracien OKINDA ?

Les années sont passées, elle a grandi et dès qu’elle a été un peu consciente de mon désamour (il était temps), elle s’est accrochée à Kylian.

Kylian, le père de son frère, si aimant, qui la prenait dans les bras chaque fois qu’il venait prendre Lucas.

C’est arrivé à un stade où elle a commencé à l’appeler papa Kylian, pour faire comme Lucas qui l’appelle papa.

C’est comme ça qu’il s’est pris d’affection pour cette fille, et cette imbécile de Manuella aussi…

Quand elle a pris 5 ans, Gracien m’a convoqué pour que je signe une garde partagée. J’ai d’abord voulu lui dire de la prendre et foutre le camp avec, mais je me suis rappelée que si elle partait chez lui complètement, je ne vivrai plus dans un luxe pareil.

Alors j’ai signé une garde partagée ! Sauf qu’il m’a bien eu car ils m’ont fait signer une garde où elle passe toute l’année scolaire chez lui et je ne l’ai que les grandes vacances.

C’est comme ça qu’il a tout retiré, et j’ai dû quitter la maison qu’il payait à l’année.

Je suis retournée chez ma mère et j’ai construit ma maison avec les sous de Gracien (rire) bah bien sûr.

Quand tu envoies un million par mois pour une gamine, tu penses vraiment que tout part pour elle ? Tchiup pardon. Encore heureuse qu’elle me serve à quelque chose.

Bref, j’ai construit ma maison et M. a exigé que sa fille ait sa chambre seule.

Si ça ne tenait qu’à moi, elle dormirait même au salon, conneries.

Quand je la vois, j’ai juste envie de copieusement la frapper pour avoir foutu ma vie en l’air.

***Emilie YENAULT ép. OKINDA***

Gouvernante : La table est prête Madame !

Moi : Bien merci ! où sont mes enfants ?

Elle : Les 5 sont en train d’être lavés.

Moi : J’ai parlé de mes enfants !

Elle (se reprenant) : Martial, Ethan, Grâce & Mélanie sont en train d’être lavés.

Moi : Bien, dépêchez-vous.

Elle : D’accord madame.

Je reste assise sur mon fauteuil, la mine serrée. 5 ans plus tard, la pilule ne passe toujours pas.

Mais vais-je mettre fin à mon mariage et mes ambitions pour une sale rejeton ? Jamais !

Depuis le début j’ai été clair avec Gracien, je ne m’occupe que de mes enfants ! Il a joué avec le feu, il s’est brulé et sa fille va se bruler éternellement. Je n’ai pas d’amour à donner à quelqu’un qui n’est pas sorti de moi.

Nous sommes à Londres depuis quelques années, il a été affecté ici. Sa batarde vit avec nous durant l’année scolaire et les vacances, elle retourne chez sa mère à Libreville.

Quand Gracien me disait que chez lui, l’enfant du dehors est bien traité, je pensais qu’il blaguait jusqu’au moment où chaque mois, un million sortait d’ici pour cet enfant. La haine qui a envahi mon cœur.

L’argent dont je participe à la fructification, ça part chez quelqu’un qui n’est pas de moi ? Lassée de tout ça, j’ai dit « Dès qu’elle aura cinq ans, tu la ramènes ici et elle vivra sous notre toit. Parce que sortir 12 millions par an, pour engraisser sa mère par la même occasion, j’en ai ras-le-bol ».

Il a exécuté et elle est venu vivre ici. Et qui commande ici ? C’est moi.

Gracien ne gère rien des histoires de cette maison, c’est moi qui coordonne tout ! Alors, je fais ce que je veux !

 

Actuellement, il est en voyage !

Je vois cinq têtes débarquer devant moi. Les 4 premières m’arrachent un sourire, la dernière me rappelle l’idiote avec qui il a osé me tromper jusqu’à produire ça !

Je porte Mélanie (1 an) et j’attrape Grace (3 ans) par la main jusqu’à la table.

Martial (6ans) et Ethan (5ans) s’y dirigent aussi par la même occasion.

Sa sale batarde nous suit et quand elle veut s’asseoir à ma table

Moi : Ne t’assois pas.

Elle : Maman Emi…

Moi (la coupant) : Eheheh, ta mère est au Gabon, on ne se ressemble pas. (Regardant la nounou) Tu déposes son assiette au sol là-bas. She eats like a dog!

Martial (ricanant): Like a dog, wouf wouf!

Ethan: A chiwawa!

Grace: Who is the dog mommy? I want to see the dog

Martial: Iniva (rigolant) wouf wouf.

Je la vois commencer à pleurer comme si c’était même la première fois, Lol, bullshit.

Elle ignore qu’elle ne mange pas où mes enfants mangent ? À 5 ans, on a déjà un peu de jugeote.

 

Et ça a été ainsi tout le long. Mes enfants avaient droit aux excès parce que oui, ils sont légitimes ! Et elle, je n’en avais rien à faire.

 

***Retour au présent

***Alice***

Bref, elle me fout la haine quand je vois sa tête, tellement !

Je prends mon sac et je sors retrouver un nouveau pigeon.

Moi Alice, encore dans les choses de l’amour ? Jamais !

 

***4ans plus tard

***Graziella Iniva OKINDA (12 ans) ***

Papa : Si y’a un problème, tu m’appelles.

Moi : Avec le portable de maman ?

Papa : J’avais oublié que tu n’avais pas de téléphone, (la regardant) Emi, il faut lui en prendre un comme celui de Martial.

Maman Emi (agacée) : Martial a 13 ans, c’est pour ça qu’il en a un !

Papa : Emi !

Elle : Le bruit ! Qu’elle demande à sa mère.

Papa : Tu es aussi sa mère.

Elle : Moi Emilie YENAULT ? (Pouffant)

Elle tourne le dos et moi je reste silencieuse. Je suis au bord des larmes mais je me retiens.

Papa (me remettant une enveloppe) : C’est l’argent de poche, bonnes vacances Grazi.

Moi (un nœud dans la gorge) : Merci

Martial (derrière moi) : Enfin, on pourra être une vraie famille !

Papa (fronçant les sourcils) : Je ne veux plus jamais entendre ça.

Maman Emi (débarquant de nulle part) : Il a dit quoi de faux ?

Ethan (sourire narquois) : Rien de faux !

Papa (grondant) : Ethan et Martial, je ne veux plus jamais vous entendre parler ainsi.

Je craque, je me mets à pleurer, c’est trop dur snif…

Grace : Pleure pas Grazi (prenant ma main) je t’accompagne à la voiture.

Maman Emi : Tu ne bouges pas d’ici ! Et lâche sa main, tu veux te salir ?

Grace : Mais elle est propre maman !

Moi : Non, je suis sale Grace, je vais te salir snif, désolée.

Je lâche la main de Grace et je sors de la maison, je monte dans la voiture et je pleure silencieusement durant tout le trajet.

Nous sommes arrivés au Gabon hier et il est temps pour moi d’aller passer mes vacances chez maman.

Je suis triste, je me sens seule, je vois les autres enfants heureux mais moi je suis triste.

Tout le monde pense que je suis heureuse dans la vie de château chez papa, mais je suis tout le temps triste…

Martial et Ethan m’appellent « The dog » depuis que je suis toute petite, maman Emi me déteste, Mélanie me crache presque dessus et pourtant je suis plus grande qu’elle…

La seule qui me parle c’est Grace, mais elle ne peut pas me parler tout le temps parce que maman Emi a dit aux nounous de surveiller si ses enfants me parlent snif.

Papa, je ne sais même pas s’il me défend réellement snif, ou s’il me ment…

Je mange toujours par terre « like a dog » quand ils sont à table. À Noel, ils ont des cadeaux à n’en plus finir et il m’arrive de n’en avoir qu’un ou d’entendre maman Emi dire « Va demander à ta mère des cadeaux ».

Maman Emi me fait laver mon linge, nettoyer ma chambre alors que les nounous s’occupent de tout le monde dans la maison. Je n’ai pas le droit de jouer avec les autres, ni même le droit de prendre le goûter avec eux, parfois je suis même privée de goûter, si elle m’entend pleurer, elle demande qu’on m’enferme dans ma chambre jusqu’à ce que j’arrête de faire le bruit dans sa maison. Je n’ai pas le droit de regarder la télé en même temps que les autres car elle ne veut pas que je « prenne mes aises avec les enfants légitimes de papa » c’est ainsi qu’elle me l’a dit. Et même quand papa est là, elle ne change rien à sa façon de faire, il voit mais il ne fait rien pour changer ça. Si ce n’est dire « Emi ! » et ne rien changer ensuite.
Quand on part dans la famille de papa, je suis toujours mise à l’écart, ça me brise le cœur.

Chez maman c’est pire, elle passe son temps à me frapper pour un rien, parfois elle peut rentrer et me chicoter sans raison. Elle me dit que j’ai gâché sa vie…

Pendant l’année scolaire je souffre, les vacances je souffre, je ne suis pas heureuse comme les enfants de mon âge.

 

C’est quand je vois Lucas que je suis heureuse, mais papa Kylian vient toujours le chercher quelques jours après mon arrivée. Je veux que papa Kylian et Tati Manuella m’emmènent aussi, ils sont si gentils avec moi, ils me parlent gentiment…

Ils sont les seuls qui me félicitent de mes bonnes moyennes, je passe en 4ème cette année, je suis très intelligente et je passe beaucoup de temps à lire, c’est mon moyen pour essayer de penser à autre chose.

 

Le chauffeur se gare devant chez maman et comme à chaque fois, Lucas (16ans) m’attend devant le portail.

J’ouvre la portière précipitamment et je cours pour me jeter dans les bras de mon grand frère adoré.

Lui : Ma petite sœur chérie.

Moi : Je suis heureuse de te voir Lucas, tu m’as troooop manqué

Lui : Je suis là maintenant ma puce. (Bisou sur le front)

Il récupère mes valises et on entre dans la concession.

Lui : J’ai une très bonne nouvelle !

Moi (pressée) : Qu’est-ce-que c’est ?

Lui : Je ne bouge pas toutes ces vacances

Moi : NON ? WAOOOOUH merci Lucas, je t’aime troooop !

Lui : Moi aussi je t’aime ma sœur, t’inquiète pas, on passera de belles vacances.

Moi : Du coup, on ira voir Tati Manuella et papa Kylian ?

Lui : Bien sûr, je t’emmènerai avec moi quand j’irai les voir.

Moi (ravie) : J’étais triste mais je ne le suis plus…

Lui : Tant que je serai là, plus personne ne te rendra triste.

Maman est arrivée 30 minutes plus tard, dès qu’elle m’a vu, une seule phrase est sortie

Maman : Tu ne pouvais donc pas rester là-bas ?

Moi (baissant la tête) : Non maman, les vacances je suis toujours chez toi, désolée…

Maman : Ah bah t’as bien raison de dire désolée, parce que c’est tellement pénible pour moi.

Lucas : Maman, s’il te plait !

Maman : Lucas, n’entre surtout pas en conflit avec moi n’importe comment et pour qui même d’abord ?

Lucas : On va passer l’après-midi chez papa.

Maman : Si elle part mourir là-bas, ton père finira en prison. Elle ne t’a pas dit qu’elle est de la famille royale ? Toi tu veux avoir les problèmes !

Lucas : Il ne lui arrivera rien et avoir un père haut placé ne fait pas d’elle un humain différent. Elle a aussi envie de vivre une vie heureuse et profiter des plaisirs simples. Et surtout, elle a un cœur maman, et tu ne cesses de le lui briser à chaque fois. Tu n’agis pas comme une mère avec elle, tu ne l’aimes pas.

Je fais des signes de la tête pour dire Lucas « non, non, dis plus rien stp »

Maman : Ah bon ? Donc c’est ce qu’elle te dit derrière mon dos ? Ok, c’est pas son cœur que je vais briser mais un de ses membres.

Lucas : Je défendrai toujours ma sœur.

Maman : En te mettant debout devant moi ? Aussi longtemps que je serai ta mère, tu ne me manqueras jamais de respect, mets bien ça dans ta tête Lucas. (Me regardant) TOI ?

Moi (la boule au ventre) : Oui maman

Elle : Remets moi l’enveloppe que ton père a donnée ! Je te demande même pourquoi ? Tchiup.

Elle nous dépasse et elle va dans ma chambre.

Je l’entends fouiller dans mes affaires et je ne peux rien faire, rien du tout.

Moi : Lucas, dis plus rien je t’en supplie, je veux pas qu’elle me frappe.

Lucas (serrant la mâchoire) : On va passer l’après-midi chez papa.

Maman (revenant) : 1.500.000, une fillette de 12 ans, 1.500.000 pour les vacances ? Il veut montrer quoi à qui ? Conneries.

Je la vois partir avec l’enveloppe et je sais déjà que je peux dire adieu à mes vacances.

Lucas :  C’est ce qu’il t’a remis pour les 3mois ?

Moi : Oui et elle a tout pris…

Lucas (soufflant) : On fera avec ce que papa me donnera comme argent de poche.

 

Papa Kylian : Mais c’est qu’en une année tu as poussé ! Samba ma puce !

Moi (sautant dans ses bras) : Oui, et je passe déjà en 4eme, et imagine combien j’ai eu ?

Lui : 17 ?

Moi : 18 !

Lui (ravi) : Vraiment, tu es trop forte. Félicitations Grazi, je suis fier de toi.

Tati Manue : Que tu sois toujours la tête et que DIEU renouvelle toujours ton intelligence Grazi.

Moi (touchée) : Merci beaucoup !

Papa Kylian : Calista sera là d’ici quelques jours, vous passerez un après-midi avec elle.

Lucas : Ok papa.

On a passé un super après-midi, j’ai enfin pu rencontrer Emma et Marc, ils ont 6 mois, ils sont jumeaux.

Puis il a fallu retourner à la maison, la seule chose qui me rendait heureuse c’est de savoir que je suis avec Lucas.

On a décidé de faire une soirée films car maman est sortie.

On a pris des amuses gueule et on s’est assis à même le sol pour regarder un film.

Le film terminé

Lucas : Alors ton année ?

Moi : Rien n’a changé Lucas, je suis toujours triste (les yeux larmoyants) il n’ya que Grace qui me parle gentiment (respirant) le reste me traite toujours comme un « dog », rien n’a changé.

Lui (dépité) : Que dit ton père ?

Moi (pouffant) : Rien qui puisse changer les choses ! Tu sais, parfois j’ai l’impression que tu es la seule personne qui m’aime vraiment sur cette terre. Je pense que maman, papa et maman Emi me détestent vraiment…

Lui : Je parlerai à maman. Grazi, ça va changer.

Moi (essuyant une larme) : Je ne veux pas espérer… Tu sais je me sens exclue partout… Quand on reçoit les amies de maman Emi à la maison, elle demande à mes frères et sœurs de bien s’habiller, moi, elle ne me dit rien. Alors, quand elles viennent, elles disent toujours « Mais Emi, qui est cette petite fille mal habillée ? Ce n’est pas ta fille quand-même, jamais » alors que la fois d’avant, elles le disaient déjà. Du coup, je pleure, je pleure parce que tous les adultes se moquent de moi, Martial et Ethan se moque de moi. Une fois, Mélanie m’a craché dessus, j’ai voulu lui dire qu’on ne fait pas ça, Maman Emi m’a hurlé dessus en me rappelant que ses enfants pouvaient TOUT faire et que si je n’étais pas contente, je n’avais qu’à retourner chez ma mère… (pleurant) je sais pas ce que j’ai fait Lucas, dis-moi si j’ai fait quelque chose dont je ne me souviens pas. J’ai que 12 ans et je pleure tout le temps, alors qu’autour de moi, tout le monde rigole… Je veux juste être aimée par mes parents, c’est trop ? Je fais bien l’école pour attirer leur attention mais rien… Je fais tout…

Lucas (me prenant dans ses bras) : Tu sais Grazi, dans cette vie, parfois les gens nous en veulent alors qu’on n’a absolument rien fait. Je veux que tu retiennes juste que tu n’es pas « un dog », que tu n’es pas une malédiction ni une souillon. Je veux que tu te battes corps et âme, je veux que demain, tu sois une femme intelligente et indépendante. Tu as une famille riche mais ne t’attache pas à leurs richesses, construis-toi et ne pense pas à ce qu’ils disent sur toi, car toi, tu seras une femme forte, battante, intelligente, et ta réussite se chargera de faire redescendre tes détracteurs. Tu m’entends ?

Je bouge la tête en guise de oui.

 

Le reste des vacances s’est bien passé car Lucas était là, prêt à me défendre envers maman, toujours à mes côtés et il m’a surtout fait profiter d’une vie simple, sans protocole, loin de la vie de château que je subis à l’année.

Lucas : À l’année prochaine ma Grazi

Moi (triste) : À l’année prochaine Lucas, je t’aime fort, merci.

Lucas (bisou sur le front) : Quand tu auras un téléphone, appelle moi d’accord ?

Moi : Promis !

On se fait un dernier câlin, je vois maman au loin qui rigole au téléphone, elle est si heureuse de me voir partir de sa maison.

***Gracien O.***

Jean-Luc : Il fait vraiment bon vivre ici cher ami. Alors, comment te sens-tu dans ce nouveau pays ?

Moi : Comme un poisson dans l’eau ! Je m’y sens mieux qu’en Angleterre !

Emilie (arrivant) : Alors, quelques rafraichissements pour vous et des bons canapés faits maison.

J-L : Toujours aussi douée Emilie !

Elle (le fixant) : Je ne te le fais pas dire. Alors Jean Luc, et tes femmes ?

Lui (sourire en coin) : Elles se portent bien merci.

Mélanie débarque dans notre salon privé, la mine renfrognée.

Emilie : Qu’est-ce-qui se passe ?

Mélanie (bras croisés) : Cette souillon est encore revenue !

Moi (la fixant) : Appelle-moi une nounou.

Elle s’exécute en tapant ses pieds très fort sur le sol en marchant, je garde mon sang-froid.

La nounou : Oui M.

Moi : Quand je suis en entrevue, dans mon salon privé avec un ami, je déteste être dérangé. Faites votre travail correctement ou partez.

J-L : Calme toi cher ami, tu sais, les enfants sont souvent incontrôlables.

Moi : Si on laisse faire, le manque de respect amplifiera. Bref (la regardant) je ne veux voir personne ici.

Elle : Bien M.

Elle s’en va avec Mélanie, qui pleure, parce qu’elle ne supporte pas que Grazi soit revenue. Chaque année, la même scène se reproduit, comme s’ils n’étaient pas déjà habitués.

Ils ne savent pas que je garde Grazi pour les protéger pendant un certain temps ?

J-L : Cher ami, parlons bien, et ta fille (souriant) ? Fais comme moi, ça ne fait aucun mal. La vie au sommet entraine des choix, qui suis-je pour te le rappeler futur président ? (rigolant)

Je croyais que ce jour n’arriverait jamais mais quand il faut y aller, il faut y aller.



Grazi : Relations to...