Chapitre 1 : Nedra EYANG

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 1 : Nedra EYANG




****Nedra



Cici : Nene c’est quoi le programme aujourd’hui ? J’annule la soirée ?


Moi ( la regardant ) : Tu vas annuler pourquoi ? 


Cici ( soutenant son regard ) : Tu as dit que tu vas répondre à l’appel de ton oncle non ?


Moi : Et alors ? Je vais répondre et après je reviens te trouver ici. Qui va annuler quoi et à cause de qui d’abord ? Tchuips !!!! Pardon, ne gaspille pas mon humeur parce que je me suis bien réveillée. 


Cici : Comment ne pas se réveiller de bonne humeur ( me souriant  ) ?


Moi : Par contre je suis fatiguée, c’était une chaude soirée hier. On sort ce soir avec les mêmes mecs ? 


Cici : Deux fois les mêmes hommes ? Tu as oublié la devise ou quoi ? 


Moi : C’était juste une question, je n’ai rien oublié. 


Cici : Voilà ! 


Moi : Bon lève toi qu’on y aille, il est 11h. 


Comment ne pas se réveiller à 11h après la soirée mouvementée passée à l’extérieur et à la maison ? 


Là, j’ai juste envie de dormir mais bon il faut qu’on aille faire nos cheveux puis je dois aller à Owendo chez le grand frère de ma mère puisqu’il demande à me voir je ne sais même pas pourquoi. J’ai déjà coupé les ponts avec cette famille, que me veulent-ils ?


On a quitté la chambre pour aller prendre une bonne douche puis on s’est apprêté chacune, petit déjeuner vite fait et hop… on sort.

On va d’abord à derrière la prison pour faire les cheveux. Pas besoin d’aller dans les grands instituts, Régina et Carine sont nos coiffeuses sûres et elles ont les doigts de fées. 

On a pris place, laissant les deux dames jolifier nos têtes. Une fois terminé, on a tracé à louis chez notre abonné récupérer les vêtements qu’on a commandé par phone puis on s’est séparées.

Elle rentre à la maison tandis que moi je fonce à Owendo. 


Owendo et libreville sont des communes différentes donc pour moi c’est un voyage surtout que je ne supporte pas les transports. C’est vraiment parce que c’est l’aîné de ma mère sinon je ne devais même pas me taper tout ce trajet surtout qu’il n’y a pas rémunération derrière.

Ce n’est même pas que le taxi te laisse net devant la maison, tu dois encore marcher et c’est ce que je suis présentement en train de faire.

Après quelques minutes de marche j’arrive enfin, c’est une réunion ou quoi ? 

Maman, son mari, tonton Hubert , tonton Carl, tonton Quentin, tantine Noella, Nina, Kévin et David.


Moi : Bonjour tout le monde !


Eux : Bonjour.


Parmi les gens qui m’ont dit bonjour il n’y avait, bien sûr, pas la petite famille OGOULA. 

Est-ce que ça m’étonne ? Bien sûr que non !

Par contre, ce qui m’étonne c’est le fait qu’on m’ait demandé de venir ici sachant que tout ce monde est réuni et que je déteste la plupart. 


J’enlève ma paire de lunettes puis je m’assseois sur la seule chaise vide qui se trouve là.


Moi : Tonton Hubert je suppose que si tu m’as fait venir ici aujourd’hui c’est parce que tu as quelque chose d’important à me dire. Toutefois, j’aimerais bien que ce ne soit pas trop long car je dois rentrer avant la tombée de la nuit.


Nina : Pffffff !!!


Moi : Tu as quelque chose à dire Nina ?


Nina : Tu fais l’intéressante à peine tu rentre ? 


Moi : Je ne fais pas l’intéressante, JE SUIS INTÉRESSANTE.


Nina : Tu te prends vrai….


Tonton Hubert : Les filles !!


Nina OUGOULA, la fille de maman et son cher époux Arthur OGOULA.

Je la déteste, je le déteste, je les déteste tous autant qu’ils sont. Cette famille je la maudis du plus profond de mon âme et s’ils pouvaient mourir de la façon la plus atroce ça me rendrait un grand service ainsi qu’au monde entier parce qu’ils ne méritent pas de vivre et d’occuper la place terrestre de quelqu’un de plus humain qu’eux.


Tonton Hubert ( me regardant ) : Alors Nedra, tu connais toutes les personnes qui sont là. Bon hormis David, mon grand ami que tu as vu rarement mais je pense que tu devrais t’en souvenir.


Bien sûr que je m’en souviens, j’ai couché avec. 


Moi : Oui.


Tonton Hubert : Si je t’ai demandé de venir c’est parce que je veux savoir ce qui se passe. 


Moi : Ce qui se passe par rapport à quoi ?


Tonton Hubert : Par rapport à ta fugue de la maison de tes parents. Ça fait deux ans déjà et personne ne veut me donner des réponses.


Arthur OGOULA : Quelles réponses cherchent tu encore alors que je te les ai donné ? Depuis qu’elle connaît les hommes elle a décidé de quitter la maison et de tout arrêter pour se faire tripoter par ci et là.


Moi ( éclatant de rire ) : Hein hein?! 


Je suis parti dans un fou rire terrible, ils me regardent tous.

Je ris pour deux choses...parce que ce que cet homme dit m’amuse mais aussi et parce ce qu’il dit m’énerve et que présentement j’ai envie de prendre un couteau et lui enfoncer très profond dans son corps.


Moi : Excuse moi hein tonton Hubert, recommence bien. Je suis là pourquoi ?


Tonton Hubert : Je ne suis pas ton ami ou ton égal Nedra.


Arthur OGOULA : Mais c’est tout ça, l’impolitesse. Il a suffit que tu sorte les hommes pour …


Moi : Je connais les hommes grâce à qui ?


Silence …


Moi : Bref… tonton Hubert je ne peux même pas rester là à écouter les conneries, j’ai gaspillé mon argent du taxi pour rien. Je ne suis plus liée à cette famille et tous autant qu’ils sont...non, tous autant que vous êtes vous me dégoutez… Arthur Ogoula le premier suivi de sa docile et conne femme Marthe OGOULA. 


Nina : Je ne te permets pas de parler ainsi aux parents.


Moi : Parce que tu peux dire quoi de bon de ta bouche dis moi ? Kévin et toi êtes là comme des idiots or vous savez réellement pourquoi j’ai quitté cette maison. Tu as 25 ans et mariée, Kevin en a 26 mais vous faites les choses comme les enfants téléguidés par leur père. Oh mais croyez moi que vous allez tous payer, vous mourrez comme les chiens que vous êtes. Tu veux savoir ce qui se passe tonton Hubert ? Questionne ta sœur ici présente ( me levant ).


Maman : Tu te rasseois Nedra EYANG ( se levant ).


Moi ( me plaçant bien devant elle ) : Sinon quoi ? Sinon quoi Maman ? Tu es la grande Marthe OGOULA dehors mais au fond, tu n’es tellement rien de chez rien. Même le R de rien tu l’es pas. Tu me dégoûte vachement ( crachant au sol ). Cet homme que tu as choisis au détriment de ton propre enfant, il t’a dit que tu vas mourir ?  Non hein ? C’est bien ! Tonton Hubert (le regardant ) , prochainement appelle moi pour de vraies raisons et surtout si un des membres du clan OGOULA est mort. 


J’ai remis ma très belle paire de lunettes de soleil puis j’ai quitté cette maison.

Ils pensent quoi ? Que je suis encore la timide petite Nedra d’il y’a deux ans ? 

Non, cette fille est morte dès le jour où ma propre mère a jugé bon de choisir son mariage au lieu de choisir sa fille.  


Ce que je ressens pour cette famille c’est la haine à un degré où je ne leur souhaite rien de bon. Si on me remettait un couteau me disant de leur ôter la vie je le ferai sans sourciller tellement la mienne m’a été ôtée il y’a deux ans.


Je suis tranquillement sorti de leur maison sans attendre.

Une fois dehors je sors mon téléphone pour appeler Maci.


Maci : Oui poulette ?


Moi : A quel niveau ?


Maci : A moi de te demander.


Moi : Maman on m'a appelé pour des conneries.


Maci : N'importe quoi !


Moi : Tu es où ? 


Maci : J'ai fait un tour chez Shawn, il m'a appelé.


Moi : Pour te dire quoi encore ? Tu es allée là-bas faire quoi encore ? Humm Maci !


Maci : Il voulait qu'on parle.


Moi : Parler de quoi ? 


Maci : De nous.


Moi : Hein hein !! Parce qu'il y'a encore un nous ? Tu me caches quelque chose ou bien tu es juste allée donner tes mekane ( fesses ) ?


Maci : S'il sort quelques billets ce ne serait pas de refus.


Moi : Tu ne l'aimes plus ?


Maci : Le préservatif existe.


Moi : Il faut choisir Maci, on en a déjà parlé. 


Maci : Je sais.


Moi : En tout cas … Je rentre, on se retrouve à la maison.


Maci : D'accord !


Je raccrcohe et me vais vers la route quand mon téléphone, un message de David.


David : Tu es partie ?


Moi : Non.


David : Je peux t'inviter ?


Moi : Pourquoi ?


David : J'ai juste envie de passer du temps avec toi.


Moi : Tu as une femme pour cela.


David : Tu vas te faire prier ?


Moi : J'en vaux la peine donc…


David : S'il te plaît.


Moi : Tu es garé où ?


David : Tu sais que tu ne peux pas m'attendre, arrête toi à un endroit et je viens te chercher. Il y'a une épicerie devant je pense, peux-tu m'attendre là-bas ?


Moi : Tu as trente minutes, dépasse cela et ne pense même plus à t'arrêter.


Je suis allée attendre à ladite épicerie en regardant ma montre à chaque fois. 

Trente minutes, il n'est pas là. Je m'apprêtais donc à y aller quand je l'ai vu se garer juste devant en baissant sa vitre.


David : Monte.


Je l'ai longuement regardé avant de monter.

David est un ami à mon oncle, il aime être secoué par les jeunes filles d'où notre aventure. 

C'est parti de rien jusqu'à ce que je me retrouve sur lui en train de prendre mon plaisir.  Il est peut-être âgé mais il sait encore si bien s'y prendre. Connaissant sa femme, je comprend spourquoi il va voir ailleurs et d'ailleurs, l'exclusivité dans les couples je ne comprendrais jamais parce que je me vois mal me punir à vivre avec un homme sachant que dehors je peux me taper un plaisir plus fou que ce qu'il me procure.


Nous sommes allés nous poser dans un endroit calme et à l'abri des regards parce que monsieur voulait discuter avec moi.


David : Alors, que raconte tu ? Ca fait longtemps.


Moi : Tu ne devais jamais me le dire si on ne se voyait pas donc je ne te répondrai pas.


David : Ecoute, je sais que j'ai moi-même mis de la distance entre nous mais tu sais bien pourquoi.


Moi : Ta femme, je sais et tu penses que ca me fait quelque chose ?


David : Je doute bien que non.


Moi : Donc ne me parle pas d'elle.


David : Toujours aussi brute, sauvage et belle.


Moi : Je sais, merci.


David : Tu vas bien ? Tout se passe bien ? Et Maci ?


Moi : Non, tu ne m'as pas contacté parce que tu veux prendre de mes nouvelles et encore moins celles de Maci et tu sais très bien que je ne vais jamais parler de ma vie avec toi.


David : On pourrait bien essayer.


Moi : Oh arrête David !! Si tu as ce qu'il faut pour que je me couche parles simplement et on va très vite passer à autre chose.


David : Tu ne vas jamais changer.


Moi : J'ai déjà changé.


Il paie l'addition et on quitte l'endroit , direction un hôtel.

Je n'ai nullement peur de m'afficher dans un hôtel avec un homme plus âgé que moi malgré les regards des gens. Jusqu'à lors je suis seule maître de ma vie, je paie moi-même mes factures et par dessus tout, le regard des gens m'importe peu.


Le virus de la venge...