Chapitre 2 : Retour dans le passé

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 2 : Retour dans le passé




**** Nedra




__Deux ans plus tôt__


Moi ( en larmes ) : Je te jure maman, il faut que tu me crois.


Maman ( me regardant ) : Croire en qui dis moi ? En toi ? Combien de fois tu m’as menti ici et je t’ai cru pour au final passer pour la conne de service ? 


Moi : Maman tu crois réellement que je peux inventer une telle chose ? Je ne t’ai jamais menti de moi-même, de ma propre volonté.


Maman : C’est ça ! 


Moi ( éclatant en sanglots ) : Maman il m’a violé. Il l’a fait et c’est la deuxième fois qu’il le fait.


Maman : Aujourd’hui tu viens me dire que ton père t’a violé, demain ce sera quoi ? Si c’est la deuxième fois pourquoi n’es-tu pas venu m’en parler la première fois ?


Je n'arrive pas à croire que ma mère me dise cela.

Si je ne peux me plaindre auprès d'elle, auprès de qui irai-je le faire ?

Comment peut-elle à ce point ignorer ce que je dis ? Comment peut-elle croire que je suis en train de tout inventer ?


Moi : La première fois c’était avant hier, je suis venu vers toi mais tu m’as chassé. Il est revenu dans ma chambre et l’a refait me disant que jamais tu ne me croirais. Tu me crois hein maman, je te jure que je te dis la vérité. Maman il faut que …


Papa : Marthe ?


Quand j'ai entendu sa voix j'ai sursauté.

Cet homme je l'ai certes toujours considéré comme un père mais j'ai toujours eu, au fond, peur de lui et je vois que je n'ai pas mal fait.


Maman : Dans la chambre de Nedra. 


Moi : Ne lui dis rien maman, je t’en supplie. 


J’ai vite essuyé mes larmes pour qu’il ne sache pas ce que je viens de faire.


Papa : Qu’est-ce qui se passe ici pour que ma maison sois ouverte tandis que vous êtes tranquillement dans la chambre ?


Maman : Excuse moi chéri ? c’est juste que Nedra voulait me parler. 


Papa : Ah oui ? De quoi ? 


Maman : Euh…


Papa : J’écoute !


Maman : Elle me dit que tu l’as violé…


Papa : Hein ?


Nous …


Il a éclaté de rire.


Papa : Pardon Marthe vas me faire à manger, j’ai mieux à faire qu’à écouter les conneries d’une fille qui sort les hommes et cherche à poser ses actes sur quelqu’un ?


Maman : …


Papa : Tu ne vas pas la croire dis moi Si ? Cette petite est non seulement le fruit de ton infidélité mais aujourd’hui elle invente des choses pour cacher le fait qu’elle n’est plus vierge et toi tu y crois ? MARTHE?!!!


Maman : Bien sûr que non, comment je  peux croire en une telle chose ? 


Papa : Dans ce cas ne reste pas plantée là et vas me faire à manger, je vais me changer entre temps. 


Ils sont sorti mais il est revenu dans ma chambre.


Papa : Tu pensais faire quoi là Nedra ? Je te dis que tu pourras même crier, elle ne te croira jamais. Puis, de quoi te plains tu ? Je te montre la voie,  tu devrais en être fière et profiter. C’est un vrai homme qui a pris ta virginité, pas ces sales jeunes qui traînent dehors. Ce soir je reviens te trouver d’accord ? Ne t’inquiète pas, tu garde notre secret et je m’occuperai de toi au même titre que Nina et Kévin. Tu espère le même traitement depuis non ? Alors laisse toi faire.


Il a voulu me toucher mais en écoutant maman dire que la table est prête il est sorti immédiatement.

Deux jours déjà qu’il fait ça et maman ne veut pas me croire ? Comment faire une telle chose ?

Je ne suis pas bien traitée dans cette maison, je le sais et quand je parle de cela à maman elle ne cesse de me rappeler qu’il faut que je supporte et que je remercie papa ( son mari ) de faire le minimum sachant qu’elle m’a eu en le trompant. Je dois lui remercier de me violer aussi ? Supporter parce qu’il s’occupe de moi, le fruit d’une infidélité ?

Pourquoi elle ne me parle pas de mon père ? Je serai certainement mieux chez lui au lieu de subir la maltraitance masquée sous le regard d’une mère passive. Mes aînés ne vivent pas ça parce qu’ils sont nés de papa mais moi, il a même refusé de me donner son nom. 

A 20 ans je ne connaissais pas les hommes mais il en a décidé autrement et maman ne veut pas me croire, ma propre mère ? Quelles preuves veut-elle que j’apporte ? 


Je ne suis pas sorti de ma chambre depuis que j’ai parlé à maman et il est déjà 20h, bientôt tout sera éteint dans la maison et je ne veux pas qu’il vienne me trouver à nouveau. Il faut que je réfléchisse à quelque chose pour éviter tout ça et c’est ce que je suis présentement en train de faire sauf que je ne sais pas quoi faire. 


[ Quelqu’un frappe à la porte ]


Moi : Entrez !


Nina : Bonsoir Nedra.


Nina c’est ma grande sœur, elle vient après Kévin. Eux, ils sont nés de papa et de maman. C’est moi le vilain petit canard de cette famille étant née d’une folie de maman. 

Est-ce que tout est tranquille entre nous ? Non, elle ne rate pas de me cracher que je ne suis pas la fille de papa à chaque fois qu’on se dispute quand elle veut essayer de me grimper. 

Je suis peut-être timide mais je ne supporte pas qu’on m’attaque pour rien.


Moi : Bonsoir Nina.


Nina : Maman demande de venir parce qu’on passe à table.


Moi : Je n’ai pas faim.


Nina : Alors tu passe le lui dire toi-même (s’en allant ).


Je ne me suis pas levée, je suis restée allongée dans mon lit. 

Je n’ai pas la force de me lever et de me tenir devant cet homme sachant qu’il trouvera forcément quelque chose à dire et que maman ne va pas me défendre.

Maman me dit que parfois elle ne me défend pas parce qu’il arrive qu’il reprenne en lui rappelant qu’elle l’a trompé et qu’elle doit être heureuse qu’il ait accepté de la reprendre étant enceinte. Je peux comprendre qu’elle veuille se faire pardonner pour ça surtout que ce n’est sûrement pas facile pour lui de vivre avec l’infidélité de sa femme devant ses yeux mais est-ce de ma faute ?

Est-ce la raison pour laquelle il doit abuser de moi impunément ? 

Maman abuse, son mariage elle met vraiment au dessus de moi et à cause de ça je subis des injustices. 

Que l’on me fasse faire les pires choses encore c’est acceptable mais le viol, non.

C’est horrible, je me sens sale et souillée. Quand je ferme mes yeux c’est lui que je vois avec sa main appuyée sur ma bouche pour m’éviter de crier. Il pèse de tout son poids sur moi et m’use à sa guise. Je tremble rien qu’en y repensant…Même si je n’ai pas envie d’y penser je ne peux plus y échapper parce que ça me hante désormais.




****Arthur



Nina : Elle a dit qu’elle n’a pas faim ( s’asseyant ).


Moi : Elle est où ?


Nina : Dans sa chambre papa.


Moi ( me levant ) : D’accord ! Commencez à manger, j’arrive.


Marthe : Laisse je vais la chercher.


Moi : Occupe toi de servir les enfants, je reviens.


Je suis allé dans la chambre de Nedra, je l’ai trouvé allongée mais elle a sursauté quand elle m’a vu.


Moi : Je peux savoir pourquoi tu n’es pas à table avec nous ?


Nedra : Je n’ai pas faim.


Moi : Vraiment ?


Nedra : Oui ! 


Silence …


Moi : Nedra, ma chère Nedra, plus vite tu t’y feras et mieux ce sera. 


Nedra : …


Moi : Cesse de faire comme si c’était la fin du monde, il devait forcément arriver que tu connaisse les hommes non ? Il est où le problème ?


Nedra : …


Moi : Dors bien et à ce soir !


Je sors et vais retrouver les autres.


Marthe : Elle est où ?


Moi : Dans sa chambre, elle dit ne pas bien se sentir. 


Marthe : Je vais lui faire un plat alors. 


Moi : Pas la peine, elle s’est endormie. Je lui ai dit de se reposer un peu, ça ira certainement mieux après. On peut manger.


Elle tranquillement pris place et m’a servi.

Marthe ne peut rien me dire, elle exécute seulement ce que je dis et ce depuis que j’ai appris qu’elle m’avait trompé et qu’elle attendait un enfant. J’étais prêt à me séparer d’elle mais j’ai fait le contraire, j’ai laissé notre mariage intact après avoir accepté ses innombrables excuses. Ce qui fait aujourd’hui qu’elle se sente redevable et fait presque tout ce que je lui dis. Elle sait que si elle tente quelque chose elle est dehors avec sa bâtarde de fille.

Cette enfant n’est pas mienne et elle ne le sera jamais. Des enfants, j’en ai deux et elle je l’ai prise juste pour faire plaisir à Marthe...

Elle ne porte même pas mon nom, pourquoi lui aurais-je donner mon nom d’ailleurs ? 

Ne portent mon nom que mes enfants. Elle, je fais le minimum et puis c’est tout.


Quand je vois cette fille, ce n’est que l’infidélité de Marthe qui me frappe au visage et je le vis très mal. Chaque jour elle est là et elle ose même m’appeler papa, j’ai juste envie de lui cracher au visage que je ne suis pas son père mais j’ai promis à ma femme de faire un effort. 

Il y’a une semaine aujourd’hui, j’ai croisé l’homme avec qui Marthe m’a trompé. Cet homme n’est rien d’autre qu’un de mes anciens collègues et amis. Le fait de le voir a fait surgir une haine pas possible envers lui. Du coup, ne pouvant pas m’attaquer à lui il fallait que je trouve un autre moyen de calmer ce sentiment en déversant ma colère sur quelqu’un d’autre. Qui de mieux que son propre sang ? 


Depuis deux jours alors je passe ma colère sur cette fille, je vais dans sa chambre en m’assurant que tous les autres dorment tranquillement  avec le peu de somnifère que je leur fais boire sans qu’ils ne sachent. Ainsi, dès qu’ils sont tous endormis je me glisse entre les jambes de Nedra et j’y prends plaisir. 

Qu’elle essaie de le dire à sa mère autant de fois qu’elle le voudra, le soutien qu’elle cherche elle ne l’aura pas du tout et je vais continuer ma petite affaire dans que quelqu’un ne me dise quelque chose.


On finit de manger.

Nina et sa mère débarrassent tandis que Kévin et mois sommes installés devant la télévision.

On reste en famille, sans l’intruse, puis à 22h chacun rentre dans sa chambre. 

Aujourd’hui je n’irai pas dans la chambre de Nedra. Je vais d’abord laisser passer deux ou trois jours le temps que sa mère digère ce qu’elle lui a dit aujourd’hui.


Moi : A quoi tu pense ?


Marthe : A Nedra, tu ne pense pas que je devrais aller la voir ?


Moi : Marthe l’enfant dort, laisse la tranquille. Tu ne vas pas aller la réveiller tout de même ?


Marthe : Mais elle dort sans manger.


Moi : Elle t’a dit qu’elle ne se sent pas bien. Elle a pris un comprimé devant moi et maintenant qu’elle dort tu veux la réveiller ? Arrête voyons !


Marthe : Tu as certainement raison.


Moi : Bien sûr que j’ai raison.  Au lieu de te préoccuper de quelqu’un qui est déjà endormi, ce serait bien que tu t’occupe de moi parce que j’ai une envie particulière.


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