CHAPITRE 1: RÉSISTER À LA TENTATION.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 1 : RÉSISTER À LA
TENTATION.
**LOYD MBAZOGHO**
Moi : (Me parlant à moi-même) Non Loyd, tu as déjà
suffisamment fait du mal comme ça autour de toi. Tu ne t’approcheras pas
d’elle. Même s’il faut que tu t’attaches
sur un lit pour ça, tu ne mettras pas tes pieds là-bas. (Décidé) Je ne mettrai
pas mes pieds là-bas.
Je me parle mais en même temps je sens comment mon corps
tremble de l’intérieur. Je finis par m’agenouiller devant le canapé et me
pencher dessus pour poser mes avant bras, je me mets à prier.
Moi : Seigneur j’ai besoin de ton aide je t’en supplie,
donne moi la force pour résister à cette envie que j’ai de la voir, de savoir
comment elle va et surtout d’être avec elle. Je ne veux plus faire du mal aux
gens (Essuyant une larme qui a coulé de mon œil gauche) je ne veux plus lui
faire du mal alors donne moi la force de rester dans mon coin comme ces trois
dernières années. Cet amour est impossible, je l’ai compris et je l’ai accepté.
Je te supplie de me garder loin d’elle et de toutes les situations qui
pourraient me tenter de la rejoindre. Je ne veux plus être une source de maux
et de scandales pour mon entourage. Je t’en supplie, aide moi à purifier mon
cœur et mes pensées, mets la paix dans mon cœur afin qu’il n’éprouve pas le
besoin d’aller vers elle. Je veux pouvoir la revoir au moment venu sans que mon
cœur et toutes mes émotions me poussent à toujours la considérer comme mienne. Que
je ne sois pas toujours porté à la prendre dans mes bras et que mon être entier
puisse enfin comprendre que plus rien ne sera plus jamais comme avant, que nous
avons chacun refait notre vie et que cette histoire entre nous soit entièrement
terminée. Je veux pouvoir la voir comme une personne ordinaire alors aide moi
je t’en supplie.
Je suis resté à genoux là une vingtaine de minutes avant de
boucler cette prière et me relever. J’ai pris une grande inspiration puis je
suis sorti. Marwane qui était déjà assis sur l’un des salons m’a regardé sans
rien dire et je l’ai dépassé pour me rendre à l’étage chercher mes affaires
pour me rendre à l’hôtel.
Marwane : Tu ne vas pas terminer ton petit
déjeuner ?
Moi : Non merci. Je n’ai plus faim. Et de grâce,
n’essaie plus de revenir sur ce dont on parlait tout à l’heure.
Marwane : Hum. Tu es très drôle tu le sais n’est-ce
pas ?
Moi : (Le dépassant) Si tu le dis.
Marwane : Tu pries pour oublier une femme qui est H24 à
tes côtés ?
Moi : (Silence)
Marwane : Regarde la maison dans laquelle tu te
trouves, il suffit de lever ta tête sur un mur pour vous voir tous les deux dans
une photo. Tu visionnes vos images au moins 2 à 3 fois par semaine, sa photo
est sur ton fond d’écran, tu dors avec ses vêtements et une de ses photos sur
ton lit. Et les bijoux que tu as sur le corps, ne sont-ils pas pour votre
mariage clandestin là ?
Moi : (Silence)
Marwane : Tu penses que tu fais du mal à qui ?
C’est ainsi que tu crois que tu vas l’oublier ? Tous les deux nous savons
que tu n’as aucune envie de le faire alors arrête de saturer le réseau car il y
a des gens qui ont des vrais sujets de prières que Dieu doit exaucer.
Moi : (Le regardant) Parce que mes prières sont de faux
sujets ?
Marwane : Oui.
Moi : Je préfère me taire car il est trop tôt pour me
prendre la tête avec toi.
Marwane : Et tu fais bien car tu n’as rien à dire.
J’ai préféré passer mon chemin et j’ai pris mes affaires. En
redescendant, je l’ai trouvé debout près de la voiture.
Moi : Que fais-tu ?
Marwane : Bah je t’attends pour y aller.
Moi : Aller où ?
Marwane : Mais où tu vas. Tu penses que je suis venu
ici pour rester tout seul à la maison ? Je vais t’accompagner dans tes
activités.
Moi : (Le regardant)
Marwane : Quoi ? Tu as quelque chose à
cacher ?
Moi : Je n’ai rien à cacher mais ce n’est pas pour
autant que je vais vouloir que tu me suives partout. Je te supporte déjà dans
ma maison, je n’ai pas envie de t’avoir dans mes pattes dans mes activités.
Marwane : Je suis là pour représenter les intérêts de
Lucrèce.
Moi : Tu te fiches de moi ?
Marwane : Je devrais ? Tu as investi avec la fille
de ma sœur et c’est tout à fait normal qu’en tant qu’oncle, je m’assure de la
bonne gestion de son héritage.
Moi : (Le fixant intensément) Rappelle moi déjà
pourquoi tu es toujours présent dans ma vie ?
Marwane : D’abord ce n’est pas moi qui suis dans ta
vie, c’est toi qui est dans la mienne, nuance. Après nous sommes toujours
ensemble parce que je suis le seul capable de supporter tes conneries et enfin
si je te lâche ton existence n’aura vraiment plus aucun sens. C’est pourquoi je
prends sur moi et donne de ma personne pour être avec toi.
Moi : (Souriant malgré moi) Le plus drôle dans tous ça
c’est que tu crois toi-même aux conneries qui sortent de ta bouche. (Déverrouillant
le véhicule) Si tu veux même je peux payer ton trajet retour afin que tu partes
de suite chez toi et même te payer encore pour que tu ne reviennes plus jamais
par ici ainsi tu pourras vivre ta vie sans plus avoir à te soucier de moi.
J’ai ouvert la portière arrière pour mettre mes affaires
avant de la refermer, contourner le véhicule et monter le côté chauffeur. Ce
fou a ouvert le côté passager et y est monté au calme pendant que je le
regardais.
Marwane : (Mettant sa ceinture de sécurité) J’ai appris
de Lucrèce qu’il y a très souvent un grand fossé entre ce que tu dis et ce que
tu fais. Là tout de suite, je sais que tu ne pensais pas tes propos. (Me
regardant) Tu ne feras jamais de moi un Caïn qui a versé le sang de son frère
sur le sol et qui a répondu à Dieu qu’il n’était pas son gardien (Souriant de
toutes ses dents) Je suis ton gardien et je le serai jusqu’à la fin de ma vie.
Moi : (Le regardant, silence)
Marwane : (Me touchant la joue) Tu es content ?
Moi : (Repoussant sa main en inclinant ma tête sur le
côté) Dégage là-bas. Tu veux toucher qui ?
Marwane : (Insistant en me chatouillant même le cou et
les épaules en riant) Loyi-Loyi.
Je me suis débattu et j’ai fini moi-même par rire de ses
conneries avant de finalement démarrer et l’entrainer avec moi dans toutes mes
activités du jour. En chemin nous sommes passés par le chantier du bâtiment que
Lucrèce et moi construisions pour faire d’une part, une pharmacie et de
l’autre, ses locaux pour son cabinet qui allaient tous les deux porter les
prénoms de ses deux maman. Les travaux avaient été suspendus et je les ai
relancés dernièrement. Je ne sais pas encore si le projet ira jusqu’à la fin ou
si nous allons vendre les locaux à quelqu’un d’autre. Le plus important pour le
moment c’est qu’ils terminent avec le bâtiment puis j’aviserai.
Marwane : (Regardant les ouvriers sur le chantier) Tiens,
ils ont relancé la construction du bâtiment là.
Moi : (Sans le regarder) Apparemment.
Marwane : C’est pour les gabonais hein ? Parce que
nous là on commence toujours les choses et après on met 100 ans avant de
terminer.
Moi : Hum. Et pour ta question, oui.
Marwane : Et ils vont construire quoi ? Un
magasin ?
Moi : Une pharmacie.
Marwane : Ah quand même. C’est vrai que dans toute
votre zone là il n’y a rien. Même quand il fallait te prendre les médicaments,
il fallait complètement sortir de la zone. Il va trouver la solution de
beaucoup de monde vraiment.
Moi : (Silence)
Marwane : Il fallait y penser, ce sera un soulagement
pour les populations et une vraie affaire pour les propriétaires.
Moi : Si tu le dis.
Marwane : (Me regardant parce que je venais de garer
non loin) Pourquoi tu t’arrêtes ?
Moi : Parce qu’on a quelque chose à faire ici.
Marwane : Et c’est quoi ?
Moi : (Retirant ma ceinture de sécurité) Si tu viens,
tu le sauras.
Il m’a fixé en silence, j’ai pris mon téléphone et je suis
descendu du véhicule. Il en a fait de même et j’ai verrouillé avant de traverser
la route pour me diriger vers le chantier. Il m’a suivi en silence et nous
sommes rentrés dans la structure. Les travailleurs nous ont regardés et nous
ont salués avant que le chef de chantier ne vienne vers nous.
Lui : Bonjour monsieur Loyd.
Moi : Bonjour monsieur Ignace. (Faisant les
présentations) Marwane, mon petit frère. Marwane, Ignace le chef de chantier.
Eux : (En chœur) Enchanté.
Moi : (Regardant Ignace) Alors, tout va bien ici ?
Je vois que les choses ont énormément évolué depuis la dernière fois.
Ignace : Oui monsieur. Nous sommes en train de régler
les derniers détails à l’étage et à côté. Normalement, le mois prochain le
chantier sera livré.
Moi : D’accord. On peut faire le tour ?
Ignace :
Bien-sûr, venez avec moi. (Interpellant un travailleur) Apporte moi 2 casques
de protection et des gilets.
Ce dernier s’est exécuté et nous avons enfilé l’équipement
avant de faire le tour avec lui où il nous montrait les différentes pièces en
nous expliquant pourquoi ils avaient laissé certaines choses d’une façon pour
faciliter le travail de l’électricien, du plombier et l’équipe du design intérieur.
Nous avons tous vus avant de nous dire au revoir et aller monter dans la
voiture. Marwane s’est tourné vers moi pour me fixer pendant que je démarrais.
Moi : (Lui coupant la parole) Oui je sais, je suis un
gros sorcier.
Marwane : Voilà.
Moi : Pardon met ta ceinture.
Il l’a fait et nous sommes partis de là d’abord pour l’hôtel
où nous avons fait une heure et sommes partis de là-bas pour le centre de pêche
où je devais m’entretenir avec tous ceux qui ont mes bateaux pour voir quels
étaient l’état des appareils, recadrer les comportements déviants pour ceux qui
ne prenaient pas soins de ceux dont ils avaient la charge pour certains, pour
ceux qui ne payaient plus les loyers pour d’autres, pour ceux qui avaient
décidé unilatéralement de réduire leur part de loyer et pour ceux avec qui les
contrats devaient s’arrêter. Il y a deux responsables qui gèrent ça et me font
le compte rendu en plus du trésorier. Nous sommes arrivés et nous avons trouvé
tout le monde sur place. Après les civilités, la réunion a commencé et s’est
achevée deux heures plus tard avec chaque partie plus ou moins satisfaite des
décisions prises. Nous avons partagé un jus puis nous avons levé l’encre pour
retourner à l’hôtel où nous sommes restés jusqu’au soir.
Marwane : (Au volant sur le chemin du retour) Je te
dois des excuses.
Moi : (Sans le regarder) Pourquoi ?
Marwane : Pour ne pas t’avoir cru quand tu disais que
tu étais fatigué parce que tu travaillais. Je pensais que c’était juste une
excuse.
Moi : (Regardant le paysage à travers la vitre) C’est
l’histoire de ma vie, je ne suis apparemment pas crédible dans tout ce que je
dis ou que je fais.
Marwane : Tu sais très bien que ce n’est pas exact. À
tout du moins pas pour moi. Je crois en toi et en tes capacités plus que pour
d’autres personnes sauf que je connais aussi tes phases de repli sur toi et
tout ce qui t’entoure quand tu ne vas pas bien alors je ne savais pas dans quel
couloir te situer.
Moi : Hum.
Marwane : Et j’ai pu constater que tu fais de
véritables efforts pour aller de l’avant sur certains aspects de ta vie, c’est
plaisant et encourageant. Alors je pense devoir te présenter mes excuses pour
avoir douté de tes dires.
Moi : Hum.
Marwane : Il ne reste que 3 ou 4 choses à régler encore
et on t’aura définitivement retrouvé.
Moi : (Le regardant) Et c’est quoi ces 3 ou 4
choses ?
Marwane : Revenir sur Libreville.
Moi : (Détournant mon visage) N’y compte pas.
Marwane : Hum. Et tes affaires qui y sont ? Ta
maison ? L’immeuble ? Tu ne comptes pas revenir pour y jeter un coup
d’œil ?
Moi : Je sais que tu t’occupes de la maison, quant aux
loyer, l’agence fait son travail.
Marwane : Pourtant tu as bien vu ce qui s’est passé
quand tu as arrêté de surveiller toi-même tes affaires. N’est-ce pas pour ça
que tu as décidé d’aller sur le terrain ?
Moi : (Silence)
Marwane : En tout cas. Lucrèce rentre demain et je
verrai bien combien de temps tu mettras avant que tes pieds ne te portent vers
elle.
Je l’ai regardé sans lui répondre et nous avons continué
jusqu’à la maison. Nous sommes arrivés au quartier et pendant que l’on prenait
la ruelle pour la maison, il a attiré mon attention sur un groupe de jeunes
filles du quartier qui étaient dans un coin en train de parler avec des garçons.
Marwane : Ça ce n’est pas Célia avec ce groupe ?
Moi : Non, elle est chez sa tante dans les lacs depuis
une semaine, maman Nicole m’avait dit qu’elle y allait pour un mois.
Marwane : (Regardant par le rétroviseur) J’aurais
vraiment dit que celle avec les mèches jusqu’aux fesses là-bas c’est elle. Elle
lui ressemble beaucoup.
J’ai essayé de bien regarder mais on avait déjà dépassé le
groupe en question. Les petites filles de ce groupe ont la réputation de
coucher avec les hommes. Elles ont entre 16 et 17 ans mais vivent une vie à 100
à l’heure avec l’encouragement de leurs parents qui ont décidé de faire de
leurs enfants un fond de commerce afin de se nourrir. Célia est la fille de mes
employées et elle a 15 ans, c’est une petite qui travaillait bien à l’école et
était sans problème jusqu’à ce qu’elle aille en vacances à Libreville chez je
ne sais laquelle de ses tantes. Elle aurait été dans le même quartier qu’une
autre petite de ce groupe qui apparemment y était aussi au même moment pour les
vacances. Les parents ont reçu des plaintes à n’en point finir et d’après sa
mère depuis son retour, elle aurait la tête dure maintenant. Elle a d’ailleurs
raté son entrée en seconde car elle n’a pas travaillé cette année à l’école. Nous
attendons les résultats du BEPC pour voir si même là-bas, c’est mort. Marwane m’avait
dit à sa dernière visite pour un week-end quelques mois en arrière qu’il voyait
que cette petite avait des tendances bizarres et qu’il fallait que je sois
prudent avec elle. Personnellement, je n’ai jamais eu de soucis particulier
avec elle, c’est un bébé qui est rentrée dans ma maison avec ses parents et que
je traite comme une nièce autant que cela peut se faire sans pour autant être
impliqué comme si c’était vraiment le cas, la situation avec Cyrielle m’ayant
quelque peu refroidie dans mes rapports avec les enfants d’autrui. Avant
c’était des jeunes femmes pouvant potentiellement me faire des avances dont je
ne m’approchais pas, aujourd’hui j’évite même les adolescentes.
Nous sommes arrivés à la maison et sommes chacun allé dans
sa chambre. J’ai pris une douche rapide avant de venir me poser sur le canapé
de ma terrasse qui est à la chambre. Je me suis assis là et je me suis mis à
regarder le ciel, sans que je ne veuille, mes pensées ont migré vers Lucrèce comme
toutes les fois où je ne suis pas occupé avec une tâche. J’ai repensé à la
conversation que j’ai eue avec Marwane qui me disait que nous savions tous les
deux que je n’avais aucune envie d’oublier Lucrèce et que ce que je faisais le
prouvait. À la vérité, je sais que c’est terminé et que plus jamais je ne
pourrai être avec elle mais je ne veux pas effacer les souvenirs que j’ai
d’elle car ce sont eux qui me maintiennent et m’aident à me sentir vivant. À
chaque fois que je suis triste ou que je me sens seul, je replonge dans nos
souvenirs heureux que j’ai en mémoire ou alors je visionne une de nos vidéos afin
de penser que quoiqu’il arrive, j’ai quand-même été heureux les 5 années où
j’ai été avec elle et que quelque part j’ai eu la chance de goûter au bonheur d’aimer
et d’être aimé, ce qui n’est pas le cas de tout le monde, cela me console. Alors
ce soir je me perds dans mes souvenirs et je revois notre dernier passage ici
elle et moi, de comment on discutait sur l’éducation que l’on voulait pour les
enfants que nous aurions eu, de comment ils allaient s’appeler et autre. On
avait même le projet de l’ouverture d’une école pré-primaire et primaire ici
pour tout ça. Je me suis fait la réflexion que si on n’avait pas perdu notre
enfant, j’aurais moi aussi eu la chance d’être père et que notre enfant aurait
eu 2 ans aujourd’hui. La perte de cet enfant est un des grands regrets que j’ai
de toute cette histoire. J’aurais tellement aimé avoir cet enfant qui aurait
très certainement été le seul que j’aurais eu et aurait été une grande consolation
pour moi, que tout ceci n’a pas été vain et que cet amour nous a au moins donné
un fruit. J’ignore quel type de papa j’aurais été mais je sais que j’aurais
aimé cet enfant de toute mes forces comme j’ai aimé et continue d’aimer sa mère.
Hélas, Dieu ne l’a pas voulu.
Marwane : (Me sortant de mes pensées) Allons manger
Loyd.
Moi : (Les yeux toujours fermés) Tu ne sais pas frapper
à la porte avant d’entrer dans une chambre ?
Marwane : C’est quoi que tu as que je n’ai jamais
vu ?
Moi : (Ouvrant les yeux pour le regarder)
Marwane : (Arquant un sourcil) Dis moi.
Moi : (Me levant) Je préfère ne pas me prendre la tête.
Marwane : Et tu fais bien.
Nous sommes descendus et avons mangé tout les deux avant
qu’il ne se mette à parler encore et encore comme une femme. Il m’a refait le
point sur un update de tout le monde. Que Jérôme était à nouveau en couple avec
une fille mais ne voulait pas s’engager, que la 2e fille de Bhernie faisait
des pas maintenant, que Josué et Mélodie ont eu un deuxième enfant. Ces
derniers ce sont mariés il y a deux ans et j’avais été invité seulement je
n’étais pas parti. Seuls Jérôme et Marwane y étaient, Bhernie n’y était pas
parce que Mélodie n’avait pas voulu de lui à son mariage. Depuis sa rupture
avec Lucia, elle avait elle aussi coupé les ponts avec lui. Josué et lui sont
toujours amis mais c’est assez difficile car Josué est marié avec Mel qui ne
veut pas voir Bhernie même en peinture. Elle ne veut pas non plus que son mari
traîne avec lui de peur d’être influencé négativement par sa sorcellerie. Leur
petit groupe est divisé maintenant, enfin, les filles se sont retirées. Tout ça
c’est Marwane qui m’informe vu que je suis dans mon coin et je ne parle à
presque personne si ce n’est Bhernie et Jérôme de temps en temps. Pour la
famille, tout le monde va bien en gros même si d’après lui ce n’est plus
pareil. Il manque quelque chose qui a disparu dans cette famille et qui ne peut
être retrouvé parce que cela est entre nos mains. Je l’ai écouté sans
l’interrompre jusqu’à ce que l’on aille se coucher car une autre longue journée
m’attendait(…)
Marwane : On va où aujourd’hui ?
Moi : Toi et qui ?
Marwane : Question
idiote.
Moi : Attends toi tu ne travailles plus ? Comment ça se fait d’ailleurs qu’on ne t’ait
pas encore appelé ?
Marwane :
Télétravail tu connais ? Tu sais, ce truc où tu peux travailler depuis la
maison et être au boulot quand même ?
Moi : (Silence)
Marwane : Voilà. Même si ce n’est pas mon cas en ce
moment mais cette chose existe et pour ta gouverne, je suis en congé.
Moi : Je comprends mieux pourquoi tu es venu me casser
les pieds maintenant.
Marwane : C’est ça. Et répond à ma question.
Moi : Continue à perdre ton temps.
Nous avons mangé en silence et avons débarrassé, maman
Nicole viendra mettre en machine car nous partons déjà. On sortait de la
cuisine quand cette dernière rentrait avec les yeux assez rougis et la mine
inquiète.
Moi : Y a-t-il un problème ?
Maman Nicole : Non monsieur. C’est juste le manque de
sommeil. Je peux m’occuper de la cuisine ?
Moi : (Après un moment) Oui.
Maman Nicole : Vous voulez manger quelque chose en
particulier ?
Marwane :
(Posant ses deux mains sur chacune de ses épaules par l’arrière en souriant)
Nous nous soumettons à ton bon plaisir car c’est toi la cheffe de cette cuisine
pour le moment. (Feignant un murmure) Est-ce que les gens qui ne savent pas
préparer doivent faire des doléances ?
Maman Nicole : (Riant)
Non.
Marwane : (Souriant) Exactement.
Maman Nicole : Mais vous savez tous les deux cuisiner.
Marwane : (Faussement choqué) Seigneur ! Les
bricoles là ?
Nous avons ri et j’ai
pris la parole.
Moi : Fais comme tu sens maman, peu importe ce que
c’est, nous allons manger
Maman Nicole : D’accord.
Nous avons voulu sortir mais elle nous a retenus.
Maman Nicole : Euh monsieur svp.
Moi : (La regardant) Oui.
Maman Nicole : Pouvons-nous avoir 3 jours de congés à
partir de demain ? Il faut que nous réglons une situation.
Moi : Pour toi ou pour vous deux ?
Maman Nicole : Pour nous 2. Il faut qu’on aille sur la
route.
Moi : Je vois, vous pouvez y aller.
Maman Nicole : Merci monsieur.
Je n’ai pas répondu et nous sommes sortis Marwane et moi. Nous
avons récupéré nos affaires et nous sommes partis.
Marwane : (Dans la voiture) Tu crois que c’est
grave ? J’ai touché ses épaules et elles étaient vraiment tendues.
Moi : Je n’en sais rien et je ne me mêle pas des
problèmes qui ne me concernent pas. S’ils veulent que je sache, ils me le
diront. Toi aussi reste en dehors de ça.
Marwane : Hum.
Nous avons démarré et nous sommes partis pour une autre
longue journée dans la visite des boutiques pour faire des inventaires, voir
l’état des pièces et voir les entrepôts, nous avons fait de même avec les
magasins d’alimentation, les briqueterie et autres jusqu’au soir. En rentrant
j’ai reçu un coup de fil des ouvriers qui faisaient les travaux d’entretien
dans la maison meublée en location pour les hautes personnalités, ils m’ont dit
avoir terminé aujourd’hui. Nous avons fait escale là et sommes rentrés à la
maison.
Marwane : En fait tu es le propriétaire de cette ville.
Moi : (Le regardant)
Marwane : Mais pourquoi tes business portent tous les
noms de tonton Arsène et sa famille ?
Moi : C’est long à expliquer.
Il m’a regardé et nous sommes arrivés à la maison. Après
avoir salué le gardien, nous sommes rentrés dans la maison et j’étais en train
de monter les escaliers du salon quand j’ai humé l’odeur du parfum de Lucrèce.
Mon cœur a raté un battement avant de se mettre à cogner fortement dans ma
poitrine. Toute la journée, l’info selon laquelle elle revenait au Gabon
aujourd’hui trottait dans ma tête même si j’essayais de banaliser et ne rien
laisser paraître. Serait-ce possible qu’elle soit arrivée et qu’elle ait décidé
de venir ici ? Je me suis arrêté au milieu des marches et Marwane qui
venait derrière moi m’a regardé.
Marwane : Pourquoi tu t’arrêtes ? Et attends
quelqu’un a pompé le parfum en grande quantité ici ou quoi ?
Moi : (Silence)
Marwane : Mais avance.
Moi : C’est son parfum Marwane.
Marwane : Ce n’est pas elle. Elle ne peut pas être au
Gabon et surtout pas ici à pareille heure (Regardant sa montre) Leur avion atterrit
autour de 20h et il est 19h. C’est sûrement maman Nicole qui a fait un ménage
en haut et elle a accidentellement touché ça.
Et oui, depuis le départ de Lucrèce, maman Nicole fait le
ménage jusqu’à la chambre en plus de préparer. Elle avait commencé dans ma zone
noire et forçait à ce que je mange et qu’elle nettoie aussi la chambre. Avec le
temps elle a fini par tout faire dans la maison mais avait refusé une
augmentation de salaire. D’abord parce qu’elle trouvait qu’elle n’avait pas
grand-chose à faire pour le salaire qu’elle recevait ensuite, elle voyait tout
ce que nous faisions pour sa famille et elle-même et enfin elle voyait l’état
dans lequel je me trouvais alors elle avait refusé. Ce que cette femme ne lave
pas ce sont mes sous-vêtements que je m’efforce à laver et repasser moi-même
quand j’ai le temps.
Nous avons fini par arriver en haut et en ouvrant la porte
de ma chambre, je suis tombé sur Célia vêtue d’une nuisette hyper sexy de Reb
qui ne cachait quasiment rien de ses parties intimes quoique taillant plus
grand qu’elle étant donné la différence de corpulence, Lucrèce ayant bien plus
de formes et étant plus grande qu’elle. Elle avait également une de ses
perruques sur la tête et était allongée sur mon lit. Je suis resté à la
regarder dépassé par cette situation, cette enfant est normale ???