Chapitre 10
Write by EdnaYamba
Tia Jackson
Peter revient accompagné de Miss Beauté qui décide qu’elle s’assoit à notre table désormais. Elle est bien charmante mais sa présence m’agace. Elle semble à chaque fois vouloir attirer le regard de Peter qui discute avec elle de je ne sais quoi alors que Mitch et moi poursuivons notre conversation. Je suppose qu’il a oublié que c’est avec moi qu’il est venu à cette soirée. Je prétexte une envie de me repoudrer le nez pour aller dans les toilettes pour ne pas laisser éclater ma frustration devant eux. Une fois dans les toilettes, je mets ma poche sur ma bouche pour étouffer le cri de colère. Je souffle. Puis je vais me regarder au miroir près des lavabos. Je me regarde et j’écoute la voix de Linda dans mon esprit.
« Tu es belle Tia, n’en doute jamais. »
Ça doit être vrai. Soupiré-je. Je ne sais pas même pas
pourquoi je me mets dans un tel état, est-ce mon égo féminin qui me met en
compétition avec Raïssa. J’inspire
longuement, les yeux fermés. Je fais sortir mon rouge à lèvres pour me le
repasser
-
Ça va ? dit Peter en apparaissant.
-
Qu’est-ce que tu fais là, c’est les toilettes
des femmes ! lui dis-je en le regardant à travers le miroir
-
Tu as mis du temps je venais regarder que
tout va bien…
-
Tu étais pourtant en bonne compagnie….
Il s’approche en me regardant à travers le miroir.
-
C’est ta compagnie qui me manque… qu’est-ce
que tu es belle Tia !
Nos regards s’accrochent dans ce miroir, nous demeurons
silencieux. Mon pouls s’accélère, mon cœur bat la chamade. La température monte
d’un cran. Il pose ses mains sur mes hanches et passe sa tête dans mon cou
humant mon parfum.
-
Tu sens bon ! fait-il en posant un
baiser dans mon cou.
-
Ce sont…les toilettes des femmes, dis-je alors
que ma voix devient rauque, remplie de désir.
Qu’est-ce qui m’arrive ?
Mais Peter ne
semble pas alarmé par le fait que ce soit réservé aux femmes, il me retourne
vers lui et je vois le désir dans ces yeux, qui me redonne l’assurance que
j’avais perdu face à Raïssa. Je vois l’effet que je produis sur lui…
-
Si je m’écoutais je t’enlèverais cette robe
là mais je vais faire preuve de patience, une extrême patience pour attendre
quand on partira d’ici…
Je me surprends à hocher la tête en consentement. Je ne
peux pas nier plus longtemps l’attraction qui existe. Ni le fait que mon corps
réclame ces baisers de feu. Il pose un baiser sur le bord de mes lèvres et
quand il veut se détacher, c’est moi qui l’attire pour lui donner le baiser que
j’ai rêvé tout au long de cette soirée.
Nous entendons des gloussements. C’est deux dames.
Surpris. Encore une fois. Je me cache dans le creux de l’épaule
de Peter. Décidemment on aurait été au collège, on aurait été de vilains petits
garnements. Peter sourit, il me donne un baiser dans mes cheveux en se
détachant de moi.
-
Mesdames ! salue-t-il les femmes qui lui
sourient alors qu’il sort
Moi, honteuse je m’empresse de dire :
-
C’est mon fiancé !!!!!
Mireille
KAKOU
Je ne peux pas croire ce que mes oreilles entendent de
Sylvain.
Ça fait 10 ans que Sylvain est au Gabon et 10 ans qu’il
travaille en tant que chimiste dans cette société. C’est une société active
dans la fabrication et la négoce des produits chimiques centrés sur le
cosmétique, le capillaire et l’alimentation. Ces derniers temps avec le retour
à la terre prônée par l’état gabonais, ils se sont remis à la production de
nouveaux produits à utiliser dans l’industrie et l’agriculture. Ils avaient initié le projet deux ans plus
tôt et mais il y avait plusieurs contrôles à passer avant la validation du
produit.
Ils avaient fait un premier contrôle qui s’était avéré
négatif, ils avaient repris les travaux qui semblaient être sur la bonne voie.
-
Le produit n’est pas prêt Mireille, me
chuchote Sylvain. Mais ils vont le lancer….
-
Tu ne parles pas sérieusement Sylvain !
-
Je te dis que si, j’ai essayé de riposter
mais c’est au sortir de cette réunion que je me suis fait tabasser… je ne sais
pas si tout ça a un rapport mais Mireille, il vaut mieux ne pas se mettre ses
gens-là à dos !
-
Mais ce que tu me racontes là est horrible
Sylvain si le produit n’est pas prêt pourquoi le mettre sur le marché ?
-
L’argent ! ils ont investi beaucoup
d’argent dessus !
L’argent. Toujours l’argent. Les gens rejetaient tous
scrupules devant l’argent. Gagner c’est tout ce qui importe. Gagner sur le dos
des autres. Gagner qu’importe les dégâts que ça causeraient. Mais là, on parle
de vies humaines. Des milliers de vies menacées.
-
Je suppose que c’est pour ça que tu as subi
toute cette pression alors que j’étais inconscient !
-
Qu’est-ce qui dit qu’ils vont arrêter
maintenant que tu es réveillé ?
-
Mon silence Mireille, mon silence…. Ce dont
ils ont peur c’est que je parle….je ne veux pas vous mettre en danger toi et le
bébé.
Je comprends parfaitement ses réticences mais se taire
c’est se faire complice. Se taire c’est participer. Je ne sais pas si je vais
pouvoir rester silencieuse longtemps. Comment vais-je faire ?
Tu y arriveras ! me lance mon enquiquineuse de
conscience en rajoutant, tu caches bien à ton mari ta petite infidélité.
Je chasse au loin cette idée. Il n’est pas question que
Sylvain le sache.
-
Je te le demande Mireille, laissons cette
affaire. Elle ne nous concerne pas !
Certainement…
Tia Jackson
Débout dans le salon de Peter, je fixe les images sur le
mur, j’essaie tant bien que mal de me contenir quand nous sommes arrivés chez
lui, avec toute la tension que nous avons eu du mal à contenir jusqu’au moment
où on a pu quitter la soirée. Quand Peter m’a regardé et dit :
-
On va chez moi !
Je n’ai manifesté aucune opposition, bien que je savais
ce qui se passerait ici. Mais mon corps le réclame, et je sais depuis que ma
volonté était vaincue et mes résistances ? Il a fallu qu’il me touche en
me prenant par la main pour que je sache qu’elles étaient toutes tombées.
Pour ce soir, je suis définitivement vaincue. Je veux
bien perdre le contrôle pour une fois. Juste une fois. Ce ne serait pas un
crime. Demain peut-être je réfléchirais aux conséquences de tout ça, mais pour
l’heure ça m’importe peu. Je veux qu’il éteigne ce feu qui brûle qui me
consume. Je le sens approché derrière moi et m’enlacer en me donnant des baiser
dans le cou. Je penche ma tête sur le côté afin qu’il le fasse aisément. Puis
il me retourne face à lui. Il me regarde plein de désir.
-
Tu es si belle….
-
Embrasse-moi, murmuré-je alors que mes lèvres
s’ouvrent.
Agrippant mes hanches, il me plaque contre lui alors que
dans un baiser fiévreux nos lèvres s’unissent. Je peux sentir tout contre lui,
le désir que je provoque en lui.
Moi
Tia Jackson ?
Peter
SIMA
J’ai passé toute la soirée à imaginer nos corps
entrelacés, je l’ai rêvé s’abandonner comme en ce moment. Elle éveille en moi
un désir brûlant comme je n’en ai jamais ressenti avant. Nul doute que le désir
entre nous est réciproque. Je la soulève du sol alors qu’elle passe ses bras
autour de mon cou, et la porte jusque dans ma chambre. Je la pose sur le lit. J’effleure
d’un doigt sa joue alors qu’elle ferme les yeux. Elle a la peau douce. Je la
retire de cette robe qui m’empêche de toucher sa peau. Bientôt elle ne porte
plus qu’un string rouge. Rouge, la couleur de la passion. La passion qui nous
anime en ce moment. A califourchon au-dessus d’elle, je me penche pour
embrasser son ventre, je remonte lentement jusqu’à sa poitrine où ma bouche
s’abat sur l’un de ses tétons. Je me redresse à nouveau pour la regarder,
qu’est-ce qu’elle belle ainsi. Je l’embrasse alors qu’elle à son tour elle
passe ses mains sous ma chemise qu’elle m’aide à me débarrasser. Elle s’attaque
ensuite à la fermeture de mon pantalon qui cède bientôt et dont je me
débarrasse également. Ma main va au cœur de sa féminité, elle pousse un
gémissement qui m’excite davantage alors qu’un doigt va en exploration. Elle
grimace de douleur. Elle est très étroite…
-
Ça fait mal ? Je vais aller doucement, lui dis-je en
l’embrassant alors que je continue le mouvement qui la prépare si bien.
Je me redresse pour m’allonger sur elle. Le regard rivé
sur elle.
-
Vas- y doucement, me dit-elle
-
Ne t’inquiète pas chérie….
Je l’embrasse à nouveau avant de me plonger en elle.
***
Quand je me réveille au milieu de la nuit, Tia dort
paisiblement blottie contre moi. Son
délicieux parfum chatouillant mes narines, réveille ma virilité. Je pourrais la
réveiller à nouveau et lui faire l’amour. Mais alors que je me redresse, je la trouve si belle,
endormie, on aurait dit une petite chose toute fragile qu’on ne voudrait plus
lâcher et dont on ne voudrait plus se séparer…
Il est clair que
cette histoire vient de prendre une autre tournure…. Qui n’est pas pour me
déplaire soit dit en passant. Je me rendors en la serrant un peu plus contre
moi.