Chapitre 10

Write by Annabelle Sara

#UNS

   

Chapitre 10

   

Se rendant compte qu’elle avait frappé trop fort, elle porta instinctivement sa main à sa bouche en murmurant des excuses. Il fallait avouer que cet homme savait la faire sortir de ses gongs comme personne. D’abord elle avait sauté d’une voiture roulante  et maintenant elle venait de lever la main sur lui, après s’être donné à lui comme une collégienne qui découvre les plaisirs de la chair. Mais que c’était bon d’être dans ses bras et de se laisser consumer par l’ardeur du moment.

Et seul le Seigneur sait ce que ça lui a couté de s’écarter de ce corps qui semblait être sculpté pour s’accorder au sien, elle aurait aimé rester là dans ses bras et l’embrasser jusqu’en perdre le souffle. Pourquoi lui ?

« C’est moi qui devrait m’excuser… », commença-t-il en se frottant la joue qui avait rougit.

  « En effet… comme je disais vous n’êtes pas parfait, même que vous êtes pareille que les autres ! »

  « Seulement… je recommencerais si vous me servez encore cette histoire de genre d’homme… et maintenant je vous conseille de monter dans la voiture ! »

Elle vit sont regard s’assombrir et sourit intérieurement, elle aimait l’énerver autant qu’il aimait la taquiner, il avait un regard de braise quand il était contrarié, elle adorait qu’il la regarde avec ces yeux là !

  « Vous êtes un Casanova ! Vous séduisez la veuve et sa frivole de sœur… tout en gardant votre petit mannequin chez vous ! Que penserait-elle en voyant cette scène ? Je ne vous laisserais pas faire ! », proclama-t-elle en le provocant du regard. « Et vous osez me jugez ! »

Il ne répondit pas, Victoire avait gagné le premier round, mais elle savait qu’il allait falloir s’attendre à un second, Medou n’était pas du genre à se laisser faire.

  « Montez dans la voiture ! », ordonna-t-il calmement en se retournant pour se diriger vers celle-ci.

Victoire s’exécuta sans broncher.

    

 Angèle était très inquiète, malgré le calme de la voix de sa sœur au téléphone, elle n’avait pas pu se calmer sachant que celle-ci avait failli se faire tuer cette nuit. Angèle ne voulait plus entendre parler de mort, de danger, elle avait sa eu dose de cadavres pour le moment, et elle avait besoin de sa sœur pour arriver à monter son projet.

Elle entendit la voiture se garer dans le garage, elle sortit en trombe et se retrouva devant la Rover de Stéphane Medou, sa sœur en sortait avec un visage complètement défait.

Il était arrivé quelque chose, lui dit une petite voix dans sa tête. Bien-sûr sa sœur s’est fait poursuivre par un fou furieux.

  « Vicky ! », s’exclama-t-elle en se jetant dans ses bras sans prendre la peine d’éviter Stéphane qu’elle bouscula au passage.

  « Tout va bien, ils ne t’ont rien fait ? », reprit-elle sans laisser sa sœur respirer.

  « Je vais bien… », lui répondit celle-ci avec une petite voix et une tinte d’énervement. « Ne t’inquiète pas pour moi, j’ai eu la chance que Mr Medou passait par là ! »

La petite sœur se retourna vers le concerné qui se tenait à bonne distance, elle lui sourit.

  « Vous êtes un ange gardien décidément ! »

Victoire fit une grimace en entendant cette déclaration de sa sœur et s’excusa en quittant le garage, les laissant tous les deux.

  « Elle a été très courageuse ! Elle a couru au moins trois cent mètres avec ces talons aux pieds ! »

  « Elle y est habituée ! », répondit Angèle en riant.

Elle l’invita à entrer prendre un café, il refusa en prétextant être attendu, il s’en alla en lui rappelant leur rendez-vous de travail le lendemain.

Après le départ de Stéphane, Ange monta voir dans quel état était sa sœur, elle la trouva sous la douche de la chambre d’ami. Depuis le seuil, elle aperçu le corps de sa sœur à travers la porte vitrée. Ce corps que depuis son adolescence elle avait envié à cause de sa perfection et de sa régularité, ce teint chocolat clair qui lui venait de leur mère, Madeleine Esso’o, qui était sublime.

Ce corps que les hommes désiraient, et adulaient, Ange avait longtemps traité  sa sœur comme une potentielle rivale à cause de sa beauté, sauvage et imposante.

La voir ainsi sortir de la voiture de Stéphane lui a provoqué un pincement au cœur, elle n’avait aucune envie de se battre contre sa sœur, sachant d’ailleurs que la guerre serait surement trop difficile à gagner, car les dés avaient été pipés à la naissance.

Pourtant, en son for intérieur elle savait que Vicky était plus conciliante qu’elle donc plus manipulable.

   

Johanne se carra dans son siège, elle se sentait plus mal à l’aise que jamais. Elle avait toujours eu horreur de raconter ses problèmes. Même avec son mari elle avait toujours eu du mal à s’ouvrir. De son cotés il avait l’air très calme et serein. Il n’affichait aucune gène à venir raconter ses problèmes à une parfaite inconnue. La psy qu’il avait choisi de rencontrer était une des plus réputées du pays et une fois encore Johanne n’avait pas eut son mot à dire.

Le Dr Bidjo’o avait apparemment les cheveux naturels qu’elle avait réuni en un chignon strict sur sa tête, elle ne portait pas de verre comme la majorité de ses confrères, mais elle avait un air aussi froid et détaché que les autres. Elle devait être dans la trentaine elle était d’ailleurs trop jeune pour sa réputation.

La psy prit place en face d’eux et griffonna quelques notes sur son bloc, puis leva les yeux sur eux, inquisitrice.

C’est Etienne qui prit la parole, se raclant la gorge il commença :

  « Si nous sommes ici aujourd’hui c’est pour …comment vous expliquer ça… », fit-il en se tournant vers sa femme, ne trouvant pas de mots pour justifier leur présence.

  « Mr Edang dites moi pourquoi vous, vous êtes ici ! Ne chercher pas à parler pour votre femme. », avança l’analyste en se redressant sur son siège.

  « Très bien ! En fait je suis ici à cause d’elle ! », déclara-t-il en se tournant vers psy.

  « Pourquoi que vous a-t-elle fait au point de vouloir consulter ? »

Etienne soupira et se tourna vers sa femme qui avait un regard froid et vitreux.

  « Je crois que ma femme essaye volontairement de briser notre mariage et j’aimerais savoir pourquoi ? Je voudrais savoir ce que je lui ai fait, pour faire naitre en elle ce sentiment de rejet chez elle ! »

  « Et vous madame Edang, pourquoi êtes vous ici ? », s’enquit l’interlocutrice en se tournant vers elle.

Johanne fut tentée de répondre : parce que je n’avais pas le choix !

  « Je voudrais sauver mon mariage ! », annonça-t-elle sans sourire, ni conviction.

Le Dr Bidjo’o ne s’y fit pas prendre, on pouvait le deviner en voyant son expression amusée. Elle se cala dans son siège après avoir déposée son bloc sur ses genoux.

  « Vous permettez que je vous appelle par vos prénoms ? », demanda-t-elle.

Ils hochèrent tous deux la tête en attendant la suite.

  « Johanne, vous êtes ici parce que vous n’avez pas eu le choix, vous ne vouliez pas consulter qui que ce soit pour quelque raison que ce soit ! », commença-t-elle en tapotant son stylo sur le bloc-notes.

Elle soupira et se remit à tripoter son stylo de plus belle.

  « Mais laissez moi vous dire une chose, vous n’êtes pas ici pour que je sauve votre mariage, ou pour vous dire, Etienne vous avez fait du mal à votre femme, mais pour comprendre ce qui vous empêche de vivre heureux et essayer d’installer le dialogue dans votre couple, ensuite vous laisser régler vos problèmes tout en étant une sorte d’arbitre neutre qui va clôturer un match nul entre vous. Parce qu’en amour il n’y a pas de vainqueur ni de vaincu ! », poursuivit-elle.

Etienne et Johanne échangèrent un coup d’œil un peu surprit par cette tirade.

   « Maintenant Johanne dites moi pourquoi vous avez recommencé à boire, d’après votre dossier vous aviez reçu un très bon traitement même si une rechute n’est pas à écarter vous aviez bien réagi ! »

   « Je … je ne saurais répondre à cette question ! », dit-elle un peu perturbée.

  « Très bien, je crois que le mieux c’est de reprendre des le départ. Comment vous êtes vous rencontrés tous les deux ? Je veux dire… est-ce que vous avez connu Etienne par le biais d’une tierce personne ? »

  « Non ! », répondit instinctivement Johanne en se redressant sur son siège.

  « Vous connaissiez Etienne grâce à sa famille ? »

  « Oui je dois avouez que je savais qui il était … mais je n’aurais jamais osé l’approcher ! »

   « Donc si je comprends bien c’est Etienne qui a fait le premier pas ! »

  « Oui c’est… elle était trop belle dans son tablier de serveuse ! », affirma ce dernier avec une lueur dans les yeux en regardant sa femme.

  « Le classique coup de foudre ! », lança l’analyste.

  « Oui, nous nous sommes aimés sans préjugés… »

  « Je sais que nous sommes plus évolués qu’avant, mais est-ce que votre différence social n’a pas posé de problèmes ? Certaines personnes de votre famille ou de votre entourage étaient ils contre cette union ? »

   « Pas vraiment … »

  « Sa belle-sœur ! La femme de son demi- frère ainé ! », lança précipitamment  Johanne. « Elle ne m’aime pas elle ne m’a jamais aimé. »

Le jeune docteur resta sans voix devant cette explosion de Johanne. Et l’invita à poursuivre.

  « Pulchérie trouve toujours un moyen pour me faire sortir de mes gongs, elle me traite comme une moins que rien et conteste toujours la légitimité de mon mariage avec Etienne, elle lui avait même proposé une de ses amies la veille de nos noces ! Elle a tout fait pour couper tout contact entre sa famille et moi. »

  « Et comment réagissez-vous face à cette femme ? », demanda-t-elle à Etienne.

Il soupira.

  « Je fais de mon mieux pour la tenir loin de Johanne… »

  « Ah oui ? Et que fais tu au juste ? Est-ce que tu as une seule fois pris ma défense quand elle m’attaque ? Jamais tu ne l’as réprimandé sur sa manière de se comporter avec moi ! », s’écria Johanne en se tournant vers son mari.

  « Que veux tu exactement que je fasse si je te demande de rester le plus loin possible d’elle c’est pour ton bien… »

  « Et à elle que lui demandes-tu ? Rien ! Vous êtes tellement effrayés par cette femme, il n’y a que ses enfants qui lui tiennent tête et prennent ma défense… toi tu te tais et tu laisses faire ! »

  «  Tu exagères un peu là ! », se défendit Etienne.

Etienne parut surpris et se tut face à l’accusation de sa femme.

  « A part,  cette femme qui d’autre s’est opposé à cet union ? »

  « Personne ! », déclara l’épouse un peu énervée qui se calmait doucement. « Nous avons eu les bénédictions de ses parents et celles de son frère. »

  « Et votre famille à vous ? »

  « Au départ mon père ne voulait pas en entendre parler mais ensuite, il nous a accordé ses bénédictions en me souhaitant tout le bonheur du monde ! », murmura Johanne.

  « D’accord ! », fit le Dr Bidjo’o en jetant un coup d’œil à sa montre. « Si  vous prenez le temps de comprendre ce qui s’est dit ici il y’a une de vos questions qui a déjà une réponse Etienne ! Johanne voudrait que vous lui accordiez un peu plus de votre attention et surtout votre soutien lorsqu’elle se sent attaquée. »

Il se tourna vers Johanne qui ne lui accordait même pas un regard.

« Nous allons arrêter  et nous donner rendez vous  la semaine prochaine. », annonça la psy en se levant et les invitant de manière courtoise à quitter son bureau.

   

Sept mois, encore deux mois et elle pourra enfin avoir le bonheur de tenir son enfant dans ces bras. Il faut dire que ce dernier mois a été plein de surprise et de bonheur, elle avait découvert un nouveau style de réconfort. Cette fois encore Victoire y était pour quelque chose. Un matin, pendant qu’elles prenaient un café ensemble, elle avait déclaré :

  « Il faut que tu te trouve quelqu’un ! »

Cassie faillit s’étouffer en entendant ces paroles.

  « Pardon ! Tu crois qu’avec cet énorme ventre je vais me mettre à la chasse aux hommes ? »

  « Non tu n’auras pas vraiment besoin d’aller à la chasse mais plutôt de tendre la perche pour laisser venir ! », ajouta-t-elle avec un de ses sourires espiègles.

  « Je ne comprends pas ! »

  « Bien-sûr, que tu comprends si je l’ai remarqué, je sais que toi aussi à part si tu es vraiment aveugle… ma pauvre tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez ! Bon si tu veux vraiment me faire aller dans les détailles je te parle de Pierre Wome ! »

Cassie devint aussi rouge qu’une pomme.

  « Ah ! J’en étais sûre tu es complètement folle de lui ! Et à mon avis c’est réciproque."

  « Comment tu fais ça ? Je n’ai aucune chance, il l’habitude des plus belles femmes de Yaoundé… je ne suis pas son genre. », déclara Cassie en chassant l’idée de son amie d’un geste de la main.

Cassie était toujours surprise par l’exactitude avec laquelle son amie arrivait à lire en elle.

  « C’est facile à vérifier demande lui de diner ce soir avec toi et attends voir ce qui se passe ! »

  « Je ne peux pas ! »

  « Oh si tu peux et d’ailleurs tu va ! »

  « Tu ne connais pas le code des hommes toi ! », lança Cassie.

  «  Quoi la règle qui dit qu’on ne touche pas aux petites sœurs ? »

  « Oui ! »

  « Ton frère n’est pas sorti avec une de tes amies ? », demanda le mannequin avec un regard espiègle.

Victoire avait déjà attrapé le téléphone de sa copine, malgré le mal que Cassie se donna pour le lui reprendre elle appela Pierre et lui donna le combiné lorsqu’il décrocha.

  « Oui… allo… Pierre… oui, c’est moi…Cassie, bien et toi ? », fit-elle mal assurée en ignorant les signes que lui faisait Victoire. « Non, non … je voulais juste … te demander si tu … »

  « Seras libre pour sortir avec moi ce soir ! », murmura Vicky en riant.

  « Tu sais j’ai une envie de pizza et je n’ai trouvé personne pour m’accompagner je voulais savoir si tu peux m’emmener… en plus je n’arrive plus à conduire ! », débita Cassie en manquant de se couper la langue.

En entendant la réponse de Pierre elle se calma pour provoquer, un doute chez son amie.

  « Oui, d’accord ! » murmura-t-elle en raccrochant.

  « Alors ? Qu’est-ce qu’il a dit. »

Cassie eu une réaction qu’elle n’aurait jamais pensé avoir, dans ce moment de sa vie.

Elle hurla de joie en tenant le mannequin par les épaules, celle-ci se joignit à elle et elles hurlèrent en riant.

  « Je te l’avais bien dit ! », déclara Vicky en se calmant, se rendant compte que tous les yeux étaient braqués sur elles dans le restaurant du bois Ste Anastasie où elles étaient venues avec Cathy qui les observa un moment de loin en les entendant crier. Sa  tante lui fit signe de continuer de jouer.

  « Je n’arrive pas à croire qu’il ait dit oui… »

  « Tu es un joli brin de femme et tu es tout ce qu’il y’a d’adorable ! »

  « Maintenant c’est ton  tour… »

  « Quoi ? »

  « Si je te disais que je te vois très bien avec mon frère ! »

  « Ronald ? Non je risquerais de lui briser le cœur le pauvre amour ! »

  « Non pas avec Ronald…Steph »

  « Non ! » Lança le mannequin en se détournant aussitôt. « Ça ne collerait pas entre lui et moi, nous sommes trop différents. »

  « Mais les opposés s’attirent ! Et tu lui irais mieux que cette godiche d’Ingrid… malheureusement je crois que c’est mort ! »

  « Hum… »

  « Ils nous ont annoncé qu’ils allaient finalement rapprocher la date du mariage parce que Mademoiselle est enceinte ! Le piège de ça !… d’après moi s’il avait eu l’occasion de te connaitre, il t’aurait choisit en premier ! »

  « Pourquoi, dis tu en premier ? », senquit-elle  un peu intriguée.

  « Malgré ce qu’on peut croire, Stéphane est du genre à tout donner en amour, il est resté avec Ingrid contre et envers tous, il ne supporterait pas d’être trahi ! La fidélité est quelque chose sur laquelle nous ne transigeons pas !»

Victoire ne dit plus un mot sur le sujet et garda les yeux sur sa nièce, Cassie espéra ne pas l’avoir vexée avec cette déclaration.

Avec le temps Cassie put découvrir l’étrange relation que la nièce et la tante avaient, elle eut l’impression que la petite préférait la compagnie de sa tante à celle de sa mère. D’ailleurs la marque de Victoire portait le nom de sa mère et de sa nièce.

Cassie savait que son amie n’était pas heureuse, elle était le genre de femme qui se faisait courtiser à longueur de journée mais en ce moment elle semblait à la recherche de quelque chose de meilleure, à défaut de l’avoir elle le donnait à son entourage.

Grace à son intervention et à ses conseils, aujourd’hui Cassie pouvait se sentir heureuse en la compagnie d’un homme qui l’appréciait et le lui faisait sentir. Pierre et elle avait pourtant décidé de garder cette relation naissante et très fragile pour eux, seul Vicky était au courant.

Autant de raison qui faisait que Cassie voulait voir son amie heureuse et quelque chose au fond d’elle lui disait que son bonheur, elle y gouterait au coté de son frère. Aussi lorsqu’elle le vit embrasser Ingrid en haut de l’escalier juste devant elle, elle eut un haut le cœur. Il descendit tandis que sa fiancée restait là, elle se retourna, et leurs regards se croisèrent. Cassie se dirigea droit vers elle mais continua son chemin comme si elle ne l’avait pas vu.

  « Bonjour Cassie ! », lança-t-elle en la suivant du regard.

  « Ingrid ! »

  « A ce que je vois tu n’as pas l’intention de faire un effort pour qu’on s’entende ! »

  « Et pourquoi je ferais cela ? Ne t’imagines pas que je vais t’ouvrir les bras parce que Stéphane à eu la stupidité de te demander de l’épouser ! »

  « Et quelle position aura tu face à son fils ! »

  « Les enfants sont toujours innocents des erreurs de leurs parents, ce sera mon neveu un point et puis c’est tout ! »

  « Tu es la seule qui ne me supporte pas est-ce parce que ta mère me porte une affection qu’elle ne t’a pas donné ? », provoqua Ingrid.

  « Vaut mieux être seule que d’être mal accompagnée et laisses moi te dire que si tu ne portais pas le nom Djoumessi tu ne serais pas là, mais ça je crois que tu le savais déjà ! », rétorqua Cassie en se retournant pour s’en aller.

 Au même moment Stéphane apparut devant elle au bas de l’escalier.

  « De toutes les façons… », ajouta-t-elle, « Un jour mon frère finira par ce rendre compte que tu es une gourmande, que seul le pouvoir t’intéresse vraiment !  Je prie pour que ce soit au plus tôt… »

Cassie ne comprit pas tout de suite ce qui se passa, elle se sentit juste tomber et dans le besoin de s’accrocher à quelque chose elle rattrapa la main meurtrière d’Ingrid qui venait dans un accès de colère de la pousser au dessus d’une soixantaine de marches. Elle l’entraina la fiancée de son frère dans sa chute dans un fracas couvert par les cris de deux femmes et celui d’un homme qui les regardaient dégringoler les marches comme des sacs de cafés, impuissant.

     


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