Chapitre 9

Write by Annabelle Sara


   

Après le départ d’Angèle, avec qui il avait revu les grandes lignes du projet qu’elle leur avait proposé dans la matinée, Stéphane avait reçu un appel auquel il ne s’attendait pas. Ingrid qu’il n’avait pas vu depuis près d’un mois, mais dont il était toujours le fiancé exigeait de le rencontrer dans la journée.

Il savait que ce jour arriverait, ce jour où elle lui donnerait un ultimatum, où elle exigerait de lui de se décider. Seulement, il ne savait pas trop comment il devrait réagir, car en ce moment il ne savait pas trop où il en était entre, Angèle qui n’était pas insensible à son charme et qui d’une manière très subtile le lui démontrait et sa sulfureuse sœur ainée qu’il désirait malgré l’aversion qu’ils semblaient nourrir l’un pour l’autre, il n’avait plus de place à donner à Ingrid qui à un moment de sa vie avait compté plus que tout.

Il accepta tout de même de la rencontrer, ils sont toujours fiancés et tant que cette situation ne se serait pas éclaircie dans son esprit, ils le resteront. Même si quelque chose lui disait qu’il ne devait pas en être aussi sûr.

En entrant dans le restaurant où il devait retrouver Ingrid, il ne s’attendait pas à retrouver cette dernière en compagnie d’une personne et encore moins celle de sa mère. Il est bien vrai que Priscilla Medou Edang vouait une très grande sympathie à l’héritière Djoumessi, mais à force Stéphane trouvait que sa mère s’ingérait trop dans son histoire avec Ingrid et il avait l’impression qu’elle voulait lui forcer la main à cause de son statut social.

  « Stéphane, chéri comment tu vas ? », s’enquit la veuve en se levant pour embrasser son fils.

Depuis qu’ils ne vivaient plus sous le même toit, elle se plaignait continuellement de ne pas assez voir son fils.

  « Je vais très bien m’man ! », certifia-t-il sans conviction il se tourna vers le mannequin qui contrairement à sa mère était restée assise et ne semblait pas très heureuse de le voir, comme si elle avait l’intention d’en découdre.  

Ce serait très étonnant pensa-t-il en embrassant la boudeuse.

  « Comment vas-tu, Ingrid tu n’as pas très bonne mine ! »

  « Et je suppose que chez toi tout va à merveille ! », lança-t-elle, sans se départir de sa mauvaise mine.

  « Je suis au moins très content de te voir… je n’ai pas eu de nouvelles de toi … »

  « Et à qui la faute, Stéphane ? », s’enquit-elle en levant le ton.

  « Du calme ! », dit Priscilla en posant une main sur l’épaule de sa future belle-fille. « Vous n’êtes pas ici tous les deux pour vous disputer, essayez de parler tranquillement et mettez vous d’accord sur votre avenir. »

Stéphane soupira, il n’avait plus d’échappatoire, il allait devoir prendre une décision et tout de suite. Le visage d’un autre mannequin traversa son esprit, mais il était hors de question qu’il mette en péril des années de stabilité, oui car il s’agissait plus de stabilité que de d’alchimie, ici.

Ne croyant déjà pas au grand amour, Stéphane avait fait primer la stabilité émotionnelle face au vrai plaisir que d’autres retrouvaient dans une relation. Et si jamais il avait la bêtise de céder à cette force qui le poussait vers l’une des sœurs Esso’o il risquerait de le regretter pour le restant de ces jours.

  « Pour moi rien n’a changé. », affirma-t-il en prenant la main d’Ingrid dans la sienne, et là il sut qu’il se mentait, quelque chose c’était rompu. « Je t’aime toujours autant et serait le plus heureux des hommes si tu voulais toujours de moi à tes cotés. »

Ingrid sourit avec une certaine malice dans les yeux.

  « Je veux que tu sois à nos cotés pour le restant de nos jours ! », chuchota-t-elle.

Stéphane tiqua en l’entendant utiliser la première personne du pluriel, il se tourna vers sa mère avec la mine de celui qui ne comprend rien. Les deux femmes avaient un sourire entendu, et il comprit.

  « Tu… tu n’es pas… »

  « Si, si j’en suis au premier trimestre ! », attesta-t-elle tandis que Stéphane la serrait dans ses bras  en hurlant de joie. « Qu’est-ce que tu en penses ? »

  « Je suis … comment t’expliquer … fou de joie ! »

Stéphane commanda du champagne, pour fêter la nouvelle comme il se le devait. La paternité était quelque chose qu’il avait toujours désiré, et ce cadeau que la vie lui offrait il ne voulait pas le voir s’envoler alors pour être tranquille avec sa fiancée, future mère de son fils car il espérait que ce soit un fils il éteignit son téléphone.

Sa mère prit congé, pour les laisser se retrouver et faire les plans ensemble, sans qu’ils aient l’impression qu’elle les envahissait.

Ils décidèrent d’un commun accord de rapprocher la date de leur mariage à deux mois, il décida aussi qu’elle devait s’installer chez lui pour qu’il puisse prendre soins d’elle et pouvoir être au courant de tout ce qui se passe pendant sa grossesse.

Rien d’autre ne traversa son esprit tout au long de sa conversation, ce nouveau départ était celui qu’il attendait.

     

 Le téléphone portable de Stéphane ne répondait pas, il n’était pas joignable depuis plus de deux heures. Cassie essaya de joindre Ron et même résultat, elle avait accompagné Vicky dans le centre de femmes qu’elle parrainait et avait par elle-même constatée à qu’elle point les femmes souffrent et sont marginalisées dans la société camerounaise, malgré les discours, elle avait compris qu’il fallait relativiser au lieu de passer son temps à se plaindre par rapport à des broutilles.

Victoire essayait justement de faire comprendre à ces femmes que chaque jour est un nouveau combat et qu’il faut essayer de se battre pour survivre au lieu de se plaindre et de se laisser happer. Elle leur apprenait à se débrouiller avec leur main, elles leurs montrait comment faire des sacs, des chapeaux et d’autres accessoires qui sont destinés à être vendu dans une foire qui aura lieu au centre ville dans trois mois. Cela leur permettra de faire connaitre leur travail et leur foyer au publique, ce qui sera très intéressant pour elles.

N’arrivant à joindre aucun de ses frères pour qu’ils viennent la chercher, Victoire décida de la raccompagner, dans la voiture elle reçue un appel provenant de son agent qui lui disait qu’elle allait devoir voyager pour un défiler et pour faire la promotion de certains produits qui allaient être disponibles sur le marché.

  « Tu as une gamme de parfum en vente ? », s’enquit Cassie curieuse.

  « Oui, mais en ce moment mon  parfum est en rupture de stock, là il s’agit d’un partenariat avec Tecno, un de leur prochain téléphone qu’ils comptent commercialiser, porterons mon nom incrustée en pierre précieuse sur leur coque. »

  « Wow ! »

  « J’ai un agent du tonnerre ! Je lui avais parlé de cette envie que j’avais de voir mon nom sur un téléphone et il en a fait un modèle de téléphone ! Tu te rends compte ? »

Cassie était trop impressionnée pour lui répondre.

  « Tu ne vas toujours pas mieux ma belle ? »

  « Je ne sais pas trop où je vais en ce moment tu sais. », rétorqua-t-elle en enviant son amie qui avait tout pour être heureuse. « J’ai définitivement peur de ce que sera la vie de mon bébé sans père, même si j’ai découvert que sa grand-mère pourrait l’accepter et  l’aimer. »

  « Tu vois je t’avais dit qu’aucune femme digne de se nom ne peut rejeter son petit-fils. », soutint Victoire en souriant à son amie.

 

Victoire raccompagna son amie jusque devant la majestueuse porte de la demeure Edang. En rentrant chez elle, elle ne fit pas attention au niveau du carburant qu’affichait son tableau de bord. Et elle tomba en panne sèche au beau milieu du trajet, comble du malheur la batterie de son téléphone était à plat.

Sur une route de campagne, en terre, déserte de la périphérie, entourée de sissonguo, sans connexion ni réseau, elle avait vraiment fait n’importe quoi !

Elle se mit donc à marcher en retournant sur ses pas espérant arriver à la dernière maison qu’elle avait traversée en quittant la maison des Edang à Mbadoumou. Tout  en marchant elle se rendit compte que la nuit était tombée et qu’elle ne voyait presque rien, surtout qu’il n’y avait pas de lampadaire dans ce trou paumé.

Pourquoi toutes ses familles avaient préféré vivre dans des coins aussi reculés, le froid commençait à l’envahir et elle avait de plus en plus du mal à respirer à cause du brouillard qui l’enserrait comme un étau.

C’est à ce moment là qu’elle eut l’impression d’une présence, elle se retourna mais ne vit personne, elle pensa alors que la fatigue et l’anxiété commençait à gagner ses sens et que la seule âme qui trainait en ce moment sur cette route complètement déserte, était la sienne.

Mais un doute se forma dans son esprit lorsqu’elle entendit une brindille craquée sous un poids, elle n’eut pas le courage de se retourner, respirer lui semblait déjà trop difficile. Réunissant ce qui lui restait de force elle se mit à marcher un peu plus vite, en tenant contre elle son sac. Cependant elle entendit un autre bruit et cette fois c’était la respiration rauque de quelqu’un qui courait, dans sa direction.

De toute façon elle n’allait pas rester là à attendre de le vérifier, ses jambes la portaient aussi rapidement qu’ils le purent malgré les bottines  à talons hauts qui lui meurtrissaient les orteils et le froid qui lui brulait les poumons.

Victoire courut aussi vite qu’elle le put, essayant de mettre une distance entre elle et la silhouette qu’elle avait aperçu par-dessus son épaule. Il avait l’air de tenir dans une de ses mains un objet brillant, un « Awacheur ».

Le choc qu’elle eut en sentant son corps s’abattre brusquement contre la terre rouge. Elle crut une seconde que son assaillant l’avait rattrapé et qu’il la tenait, mais elle comprit que pour le moment elle n’avait fait que trébucher, et si elle ne se relevait pas elle allait devoir prier pour qu’il la laisse vivante. Elle se releva et repartie comme une flèche elle l’entendit hurler.

  « De toutes les façons je vais te rattraper Mamie ! »

  « Au secours ! », cria-t-elle en réponse à la déclaration de son agresseur.

Elle se rendit compte qu’elle avait lâché son sac en tombant, tandis que celui qui la poursuivait  gagnait du terrain elle ralentissait à cause de ses chaussures et ne pouvait pas les enlever au risque de se faire prendre, et sa cheville droite lui faisait horriblement mal.

Une lumière se fit voir de loin, de très loin d’ailleurs, pensa Victoire en priant pour que ce soient les phares d’une voiture.

Alléluia !, se dit-elle en voyant deux voyants braqués sur la route qui grandissait au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient l’un de l’autre.

Elle se planta au beau milieu de la route empêchant ainsi la Rover noire qui se dirigeait vers elle de poursuivre sa route, elle jeta un coup d’œil derrière elle. Plus d’assaillant !

La voiture s’arrêta net devant elle et sans chercher à savoir qui était le conducteur elle pénétra dans la cabine du coté passager.

  « Je vous en prie… je suis poursuivie par un homme armé… pouvez vous me conduire à la première station service pour que je puisse passer un coup de fil et faire remorquer ma voiture qui se trouve à environ cinq cent mètres… », débita-t-elle le regard hagard, cherchant la personne qui dans l’obscurité l’avait mise dans cette état d’extrême agitation.

  « A mon avis votre voiture ne s’y trouve plus à l’heure qu’il est ! »

Cette voix, pensa Victoire. Elle se retourna vers le conducteur de fortune qui venait de lui sauver la vie. Stéphane Medou. Elle se recula contre la portière. Vaut mieux être dehors !

  « Vous pensez vraiment que vous serez plus en sécurité dehors que dans cette voiture ? », demanda-t-il amusé par son geste de fuite.

  « Je… pouvez-vous me ramener ? »

  « Chez vous ? », s’enquit-il en démarrant la voiture.

  « Non chez… Ange, je ne suis vraiment pas en état de rester seule ! », répondit-elle sans se détendre. « Ma  voiture… elle ne se trouve plus où je… »

Effectivement elle ne se trouvait plus à l’endroit où elle l’avait laissé.

  « Qu’est-ce qui  vous a pris de vous arrêter dans un coin pareil, vous friser l’inconscience ma parole ! »

Victoire le fusilla du regard en entendant cet homme la traiter d’inconsciente.

  « Oui bien-sûr ! C’est moi qui ai demandé à ma voiture de tomber en panne sèche au beau milieu de nulle part ! » En se rendant compte que là elle frisait la bêtise elle essaya de rattraper le coup. « Et puis, c’est aussi votre faute vous n’aviez qu’à venir chercher votre sœur… mais vous ne répondiez pas à votre téléphone ! »

Encore une fois raté ! Elle se détourna et rendit les armes voyant que ses tentatives pour se justifier amusaient Stéphane.

  « Apparemment vous avez eu très peur ! »

  « La peur de ma vie, il avait une machette grande comme ça ! », expliqua-t-elle gestes à l’appui, se sentant ridicule, elle baissa  les bras et les croisa sur sa poitrine pour l’empêcher de battre trop fort comme en ce moment.

Elle avait l’impression d’être encore plus en danger avec ce type qu’avec l’autre de tout à l’heure. Elle osait à peine lui jeter un coup d’œil.

  « Vous vouliez appeler… vous pouvez vous servir de mon téléphone ! », dit-il en lui tendant son portable.

  « Merci ! », fit Vicky en prenant l’appareil.

Elle appela sa sœur et lui expliqua la situation, Angèle sembla très inquiète et elle dut la rassurer sur son état, avant de raccrocher et de rendre le téléphone à son propriétaire.

  « Vous ne faites pas faire opposition à vos cartes de crédit ? »

  « Ils ne vont pas aller prendre de l’argent dans une banque tout de même, pas à cette heure ! Et de toute façon ils auraient besoin de connaitre mon… »

Se rendant compte que toutes les informations nécessaires pour vider ses comptes se trouvaient dans son agenda qui était resté dans son sac, elle arracha le téléphone des mains de Stéphane qui était en train de le ranger.

 

Amusé, Stéphane regarda le mannequin composer frénétiquement un numéro, le regard perdu dans le vide elle se mit à expliquer ce qui lui était arrivé à ce qui semblait être son agent. Il n’avait jamais vu une femme aussi calme après avoir échappée à une agression.

Il ne voulait même pas imaginer ce que cet homme aurait fait à ce beau visage si elle ne s’était pas enfuie, en entrant dans sa voiture quelque minute plutôt Stéphane avait pu voir dans son regard, la peur, le soulagement, mais en découvrant qui était venu à son secours elle avait eu une réaction qui avait piqué Stéphane.

Ils étaient enfin sur la route goudronnée qui retournait vers la ville de Yaoundé lorsqu’il lui balança une intrigue.

  « La prochaine fois vous vous comporterez comme une personne responsable… »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, Victoire se jetait hors de la voiture, il eut à peine le temps d’arrêter la voiture dans un crissement de pneus.

Cette femme méritait une bonne fessée !

  « Qu’est-ce qui vous prend ? », hurla-t-il en descendant pour la suivre, tandis qu’elle se dirigeait vers une auberge qui se trouvait là, il remarqua qu’elle boitillait.

  « Je vous remercie de m’avoir conduite jusqu’ici, mais vous en avez trop fait ! », rétorqua-t-elle sur le même ton.

« Y’a-t-il un moment de votre vie où vous ne vous conduisez pas comme une écervelée ? », demanda-t-il en la rattrapant par le bras.

Elle se dégagea avec une force qu’on ne lui soupçonnait pas.

  « Et vous… vous imaginez que vous êtes peut être meilleur que les autres parce que vous venez d’une grande famille ? »

  « Qu’est-ce que ma famille a à voir dans cette histoire ! »

  « Vous traitez les gens avec condescendance et suffisance, mais vous croyez que vous êtes parfait ? Je sais que vous ne m’aimez pas, sachez que c’est réciproque et que je sais me débrouiller toute seule, je n’ai pas besoin de votre aide encore moins de vos jugements… Surtout que rien ne vous donne le droit de me juger en me prenant pour une idiote…»

  « Tout ce que vous avez fait jusqu’ici dans votre vie le laisse penser… »

Victoire n’en revenait pas.

  « Et que savez-vous de ma vie ? »

  « Vous devriez plutôt vous demandez ce que je ne sais pas… remontez dans la voiture s’il vous plait … », insista-t-il en essayant de la rattraper par le bras.

  « Non, non je veux savoir ce qui rend ma vie si négativement fascinante, mes mariages ou les divorces qui ont suivi ? »

Stéphane ne répondit pas, il n’arrivait pas à croire qu’au lieu d’être en train de reconduire cette bonne femme il était plutôt en train de débattre sur son passé tumultueux.

Il fallait avouer que quelque chose de particulier émanait d’elle.

  « Parlons plutôt de cette sale manie que vous avez de vous débarrasser de ces mariages en mettant des cormes à  vos maris !  »

Victoire se tut interloquée par l’affirmation de Mister chocolate.

  « Pardon mais si on vous appelle… c’est quoi déjà ? Mister chocolate ? Ce n’est pas parce que vous êtes chef pâtissier que je sache… Vous n’êtes pas meilleur que moi… Coureur de jupon ! »

Il éclata de rire, exacerbant la colère de la jeune femme.

   « Et votre numéro de charme je vous conseille de ne plus le faire avec moi, vous n’êtes pas mon genre ! »

  « Ah oui ! Si seulement vous teniez un standard ! », se moqua-t-il avec un sourire en coin.

  « Je vous interdis… »

Il ne la laissa pas terminer, il n’avait pu résister à l’appelle de ses lèvres froissées par la colère et l’indignation. Il l’attira contre lui en la tenant par les hanches, elle était presqu’aussi grande que lui, donc il n’eut pas beaucoup de distance à faire pour couvrir sa bouche de la sienne, et l’empêcher de continuer son propos. Il se pressa contre elle exigeant qu’elle lui réponde et qu’elle se rende compte du véritable sentiment qu’elle faisait  naitre en lui, sentiment qui le surprenait également. Elle essaya vainement de le repousser mais sa main poser sur son torse, provoqua une autre réaction qui le poussa à changer instinctivement d’attitude.

Il se fit brusquement plus doux, quémandant plutôt que réclamant un passage dans la douceur des lèvres de sa compagne. Ses lèvres étaient douces et voluptueuses comme une crème glacée, elle lui rendit son baiser avec autant de fougue, en s’accrochant à lui comme à une bouée.

Tenir une femme dans ses bras ne lui a jamais semblé aussi normal, que de tenir Victoire Esso en ce moment. Leurs deux corps semblaient être faits pour s’épouser, une perfection effrayante, il pouvait sentir les doux renflements de ses seins se presser contre son torse, les légers points gonflés qui le blessaient ainsi ancrés dans sa chair, malgré la barrière des vêtements.

Et là Stéphane eut peur, de cette alchimie exceptionnelle avec une autre femme autre que celle qui allait devenir la sienne dans deux mois, peur de cette force qui le poussait vers une femme aussi dangereuse que celle-ci. Mais il n’avait pas le courage de s’écarter, de cette douce chair plaquée contre lui. Il remercia le ciel lorsqu’elle s’écarta brusquement, dans un sursaut de lucidité, elle lui appliqua une gifle retentissante.

Il l’avait mérité ! Mais il ne regrettait rien.

 


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