Les jours passèrent et Fatima apprenait à vivre dans cette maison où elle n’était qu’une ombre. 

Idriss lui parlait à peine, évitait de la croiser dans les couloirs et quittait souvent la villa tôt le matin pour ne rentrer que tard dans la nuit.

Elle n’était pas la bienvenue, et elle le savait.

Un après-midi, alors qu’elle était assise dans le jardin, profitant du calme, Mariam vint lui rendre visite.

— Toujours en mode fantôme ? lança son amie en s’installant à côté d’elle.

Fatima esquissa un sourire triste.

— Il fait comme si je n’existais pas.

Mariam soupira et croisa les bras.

— Il va falloir que tu imposes ta présence, ma belle. 

Tu es son épouse, pas une domestique.

— Et comment tu veux que je fasse ? Il refuse même de me regarder.

Mariam haussa un sourcil.

— Dans ce cas, force-le à te voir.

Fatima la fixa, intriguée.

— C’est-à-dire ?

Mariam sourit malicieusement.

— Sois là où il ne veut pas que tu sois. 

Montre-lui que tu ne vas pas te laisser effacer.

Fatima réfléchit un instant. 

Mariam avait raison. 

Elle ne pouvait pas passer le reste de sa vie à attendre qu’il daigne lui accorder un regard.

De son côté, Idriss avait d’autres préoccupations.

— J’ai vu Amina hier, annonça Karim alors qu’ils prenaient un verre en terrasse.

Idriss se tendit.

— Et ?

— Elle est en colère, mon frère.

Idriss soupira.

— Je sais.

Karim le fixa un moment.

— Écoute, je vais être honnête avec toi. 

Amina ne va pas lâcher l’affaire. 

Elle a ses parents derrière elle et ils sont tout aussi ambitieux que les tiens.

— Que veux-tu que je fasse ? rétorqua Idriss.

— Déjà, sois prudent. 

Et ensuite… réfléchis bien à ce que tu veux vraiment.

Idriss ne répondit pas. 

Il n’avait même pas eu le temps de penser à ce qu’il voulait.

***Amina Sidibé***

Pendant ce temps, Amina mettait en place son propre plan. 

Elle envoya une note vocale a sa meilleure amie,  Leila Sow avec qui elle a fait les études a l'étranger, mais elle n'a pas voulu rentrer au pays ,elle est resté labas pour le boulot .

Assise dans le salon de ses parents, elle exposait son idée à sa meilleure amie. 

— Il faut que je gagne la confiance de la mère d’Idriss, déclara-t-elle.

Leila repondit a sa note: 

— Bonne stratégie. 

Si elle t’apprécie, elle pourrait influencer Idriss.

Amina sourit.

— Exactement.

Sa meilleure amie lui envoyaitdes emoticones en guise de soutien.

— N’oublie pas, ma cherie , dans ce genre de guerre, l’ennemi n’est pas à sous-estimer lui repondit  Leila.

Amina hocha la tête, déterminée.

Elle allait récupérer Idriss.

Coûte que coûte.

A suivre.