Fatima avait pris la décision de ne plus rester dans l’ombre. 

Si Idriss refusait de lui accorder de l’attention, alors elle la prendrait.

Le matin, elle descendit dans la salle à manger où Idriss prenait son petit-déjeuner, comme à son habitude. 

D’habitude, elle attendait qu’il parte pour descendre manger, mais aujourd’hui, elle choisit de s’asseoir en face de lui.

Il releva à peine les yeux, concentré sur son café et les nouvelles sur son téléphone.

Fatima inspira profondément et attrapa une tartine.

— Assieds-toi ailleurs, grogna-t-il sans la regarder.

— Pourquoi ? demanda-t-elle d’un ton calme.

Idriss posa enfin son téléphone et planta son regard froid dans le sien.

— Parce que je n’ai pas envie de prendre mon petit-déjeuner en ta compagnie.

Fatima sentit son cœur se serrer, mais elle garda son calme.

— Pourtant, nous sommes mariés, répondit-elle en mordant dans sa tartine. 

Autant s’habituer à être dans la même pièce.

Idriss lâcha un rire sans joie.

— Tu es vraiment plus têtue que je ne le pensais.

Il se leva brusquement, attrapa son téléphone et quitta la table, la laissant seule.

Fatima serra les poings. 

Mariam avait raison. 

Elle devait s’imposer.

***Amina***

De son côté, Amina mettait son plan en marche. 

Elle avait réussi à obtenir un rendez-vous avec la mère d’Idriss, Madame Al-Farouk, une femme élégante et redoutable qui contrôlait une grande partie des décisions familiales.

Assises dans un salon privé d’un restaurant chic, les deux femmes s’observaient.

— Vous savez, Madame Al-Farouk, commença Amina d’un ton mielleux, Idriss et moi avions de grands projets ensemble.

— Pourtant, c’est Fatima qu’il a épousée, rétorqua calmement la matriarche en portant sa tasse de thé à ses lèvres.

Amina serra discrètement les dents avant de reprendre son sourire.

— Un mariage arrangé n’efface pas les véritables sentiments, Madame.

La mère d’Idriss la scruta un instant avant de poser sa tasse.

— Sache que tu n'es pas la femme qu'il faut a mon fils .

Raison pour laquelle nous avons choisis son père et moi une femme pieuse ,et soumise pour lui ,donc tu dois t'en tenir a cela et foutre la paix a mon fils.

Amina croisa les jambes et afficha un sourire confiant. 

J’aime Idriss, et pour rien au monde je le laisserai a cette fille pauvre .

Madame Al-Farouk la fixa longuement avant de sourire légèrement.

— Jeune fille ne t'aventure pas sur un chemin glissant ,je ne suis pas ton égal, et que ce soit la première et la dernière fois que tu compose mon numéro pour des enfantillages . 

Je vais garder un œil sur toi.

Amina masqua son désarroi derrière un regard humble ,mais remplis rage.

Elle venait de faire un premier pas, qui avait été un fiasco. Si elle le savait, elle n'aurait jamais dû rencontrer cette femme .

***Madame Al-Farouk ***

Après sa rencontre avec Amina ,décida de lancer un coup fil à sa belle-fille.

Dring dring dring téléphone..

Fatima décrocha l'appel avec beaucoup de timidité, 

Allô Maman ,

comment vas-tu ma belle fille chérie?

Je vais bien belle-maman sourire timide.

j'espère que ton mari se comporte bien avec toi ?

oui belle-maman , si il y a un quelconque soucis appel moi ma fille . 

D'accord cest bien compris belle maman,

Allez prends soin de toi ma fille a plutard.

Après cette conversation, Fatima se demandait comment allait expliquer, ses problèmes de couple  a sa belle-mère ,cette femme qui était gentille et bienveillante envers elle.

Elle ne voulait pas mettre Idriss ,en conflit avec ses parents.  Elle avait décidée de prier afin que Allah touche le coeur de son mari.

Plus tard dans la journée, Fatima reçut un appel de Mariam.

— Il faut qu’on sorte, déclara-t-elle d’un ton sans appel.

— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, hésita Fatima.

— Justement, il faut que tu prennes l’air. 

Je passe te chercher dans une heure.

Fatima soupira et accepta.

Une heure plus tard, elle rejoignit Mariam dans un café. 

Son amie n’était pas seule.

— Je te présente Karim, le meilleur ami d’Idriss, annonça Mariam.

Fatima regarda Karim avec méfiance.

— Pourquoi je suis ici ? demanda-t-elle d’un ton prudent.

Karim sourit.

— Parce que je pense que tu devrais comprendre dans quel genre de famille tu as mis les pieds.

Fatima haussa un sourcil.

— Que voulez-vous dire ?

Karim posa ses coudes sur la table et la fixa sérieusement.

— Idriss est tiraillé entre ce qu’il veut et ce qu’il doit faire. 

Mais dans cette famille, ce qu’il veut ne compte pas.

Fatima fronça les sourcils.

— Donc, vous me conseillez quoi ?

Karim soupira.

— Soit tu te laisses écraser, soit tu joues intelligemment.

Fatima échangea un regard avec Mariam.

Un sentiment étrange naquit en elle.

Pour la première fois depuis son mariage, elle avait l’impression d’avoir une chance de reprendre le contrôle.

Vous vous demandez bien ce que Karim et Mariam font ensemble eeeeh ils étaient en couples, bien avant que Karim ne revienne au pays

A suivre .