Chapitre 10

Write by sokil

Chapitre 10 :

 

Il est quatre trente du matin, j’ai encore fait ce cauchemar, à la même heure, ma mère a accouru aussitôt, elle ma réveillée, je suis toujours en sueur ; la fièvre a baissé un tout petit peu, elle me nettoie le visage. Je me remets à pleurer et je lui raconte le cauchemar, et que ça fait un moment que ça dure, que je le fais presque toutes les nuits, surtout quand je suis très anxieuse.

-          Ma mère : Ce n’est rien ! rendors toi, ça ira, on en reparle le matin dans tous les cas !

-          Moi : Non mama ! Ce rêve signifie très bien quelque chose, c’étaient des signes tout ça, que quelque chose comme ça allait se produire !

-          Ma mère : Ok ! mais dans ce cas si ce rêve t’a montré ce qui s’est allait se passer, as-tu une idée de là où est allé Martin ?

-          Moi : Non ! aucune idée….

-          Ma mère : Essaies de bien analyser ce rêve ! peut être il y a un autre message !

Mes yeux sont bouffis, je n’ai plus sommeil, je suis juste couchée, et j’explique à ma mère, je lui raconte tout, depuis le début, comment Martin me frappait, comment sa famille ma toujours détestée, comment il avait changé envers moi tous ces derniers temps ; jusqu’au jour où j’ai surpris Magguy au téléphone.

-          Ma mère : Je t’avais bien dit !!!! Je t’avais dis que de nos jours une femme doit chercher à faire quelque chose, voilà ! C’est important pour son épanouissement ; tu as trop compté sur lui !!! Il t’a habituée comme ça depuis le début, mais tu ne devais pas l’accepter, je te l’avais dit !!! Hum !!!!

-          Moi : Je sais ! Je sais ! il m’avait dit que je n’avais pas besoin de travailler, que je devais plutôt m’occuper des enfants, tu sais avec Petit François, je devais être très présente pour lui …

-          Ma mère : Et puis quoi ? C’est ça qui t’empêchait d’aller à l’école ? Les temps ne sont plus pareils comme à notre époque où seul le mari travaillait et la femme pouvait rester à la maison !!!!

Ma mère a raison, j’étais jeune, à la fleur de l’âge, naïve ! Martin ne m’a pas aidée ; si j’avais forcé, il aurait cédé, comme dans le temps où lorsque je voulais quelque chose, il finissait par le me le donner.

-          Ma mère : Maintenant il faut réfléchir pour la suite, ce n’est pas la fin du monde ! Tu dois te relever ….

Me relever ??? Je n’en ai même pas la force, rien que le fait d’imaginer le regard de tout mon entourage sur moi, me rend malade ! Le mariage qui est prévu le mois prochain !!!! Que vais-je raconter ? Bientôt ça sera dans toutes les bouches, Mon DIEU ! Je ne me sens pas capable d’affronter ça. Mes valises même sont jetées par ci par là, je n’ose même pas les ouvrir, à quoi ça sert ? Cette robe VERSACE que j’ai achetée si chère … Je voulais en mettre plein la vue, je voulais encore être la reine de l’événement, sa Reine…. Quel scandale dans la famille ! Moi Reine Olam, qui avait tout pour elle, je voulais bluffer tout le peuple encore une fois ; Martin en a eu marre tout simplement, je ne suis qu’une simple profiteuse, je ne lui ai rien apporté, rien donné à part deux garçons qu’il vient lui-même de rejeter. Je me sens si mal ; moi encore, mais pas eux, ils ont encore besoin de lui.

-          Moi : Je ne sais pas comment je vais gérer tout ça, quand les gens sauront que le mariage n’a plus lieu, quand ils vont découvrir que j’ai été larguée comme une vieille chaussette, que même les enfants…..( snif !!!!)

-          Ma mère : On va gérer ! pour le mariage on va gérer, ne t’en fais pas ! tu vas devoir réapprendre tout à partir de maintenant, tu vas décider de ce que tu dois faire, tu dois te battre, finis la vie de rêve !!! Tu vas devoir affronter la vie ! Si tu ne le fais pas ça veut tout simplement dire que tu baisses les bras ! Tes enfants devront être ta seule source de motivation ! Est-ce que tu me comprends ?

Ma mère est une femme de caractère, elle n’a jamais flanché, même si elle est touchée par quelque chose, elle sait reprendre des forces, elle a toujours été ainsi ; elle a toujours été sur mon dos, elle m’a prodigué des conseils, j’en ai écouté certains, et d’autres j’en ai rejeté, mais ce que je regrette par-dessus tout dès cet instant, c’est ma propre vie ; j’ai toujours vécu au crochet de Martin ; ma mère me l’a dit froidement, elle sait être directe, comme elle sait consoler, elle est très bonne conseillère aussi; elle m’a répété ça pendant toute cette période là ; c’est aussi à cause de son statut de femme au foyer qu’elle m’avait conseillé de ne pas en faire autant, elle me disait toujours que ce n’est pas la même époque, elle a vu loin.

Je suis restée couchée toute la journée, pas la force de me lever ; Anne est venue avec les enfants et Laure aussi, elles sont au courant, elles me retrouvent dans la chambre. Petit François et Enzo bondissent sur moi, ils gesticulent, ils veulent aussi leur jouets en même temps, je suis heureuse de les voir je les embrasse si fort que Petit François me donne une tape sur le dos et comme quoi je vais l’étouffer ; Ils me demandent leur jouets, c’est prévu pour Noël ! A quoi bon ? Pour nous Noël vient de passer aux oubliettes, je demande d’apporter une des valises, ils récupèrent leurs cadeaux, ils sautent de joie, me font des bisous, et disparaissent en même temps. Anne et Laure sont là, elles observent la scène, elles sont tristes pour moi.

-          Laure : Comment tu tiens le coup ?

-          Moi : Pffff !!!! Je ne sais pas… Le ciel me tombe sur la tête je vous juuuure !!!!

-          Anne: Weeee assia !!!! c’est dur !!! Que comptes-tu faire? Vous avez fait un tour à la maison? Maman dit que tout a été vidé, il n y a plus rien !!!

-          Moi : C’est du genre, on dirait que des voleurs sont passés par là, comme ci en prenant les choses on a saccagé seulement, car  il y a des choses qui trainent partout au sol….les papiers, les documents, bref ….et ensuite ils ont remfermé les portes !

-          Laure : Merrde !!! Je suis dépasée !!!! Et tes choses à toi ?

-          Moi : Mes affaires et même ceux des gosses y étaient bizarrement, mais je compte aller prendre le reste…

-          Anne : Faut pas tarder…. Mais je comprends pas, même la maison ? Normalement c’est aussi ta piaule non ?

-          Moi : Oui !!! mais tu m’imagine dormir à même le sol ? seule avec les enfants ? c’est lugubre là bas je t’assure….

Je ne peux même pas y passer ne serait ce qu’une nuit, d’abord le fameux cauchemar, ensuite l’état de la maison, et avec qui ? Les enfants, je ne m’y sentirai pas en sécurité ne serait ce qu’une seconde. Le gardien n’y est pas ! Les gardiens !!!! J’ai leurs numéros, je dois les appeler, peut être  qu’ils pourront me dire ce qui s’est réellement passé.

-          Laure : T’as raison commence par eux ! On ne sait jamais.

Martin avait engagé deux vigiles, un de jour et un de nuit. Dès que je me sens un peu de force, je vais les contacter, ou alors me rendre directement au siège de la compagnie pour laquelle ils travaillent, Security Corps. Je compte le faire plus tard. Pour le moment, je sens que j’ai besoin de repos ; c’est ce que les miens n’arrêtent pas de me demander de faire. C’est presque comme le deuil à la maison, je suis comme une veuve qui vient de perdre son mari à la seule différence qu’on ne sait pas où il est parti. Je n’ai même pas la certitude, si Martin est vivant ou s’il a simplement disparu, mais ce que je sais c’est que sa famille doit être au courant de tout ce qui s’est passé ; je n’ai plus de contact avec eux depuis l’histoire de la réunion de famille organisée par Etienne qui avait mal tourné ! Je peux encore compter sur Etienne, lui aussi je prévois quand même de faire l’effort de le contacter, il faudrait que je sache au moins la vérité, que j’en ai le cœur net, même si Martin ne veut plus de moi, il faut que je sache pourquoi il a décidé de partir comme un lâche ; il aurait pu me le dire en face, et non me faire miroiter des choses ; ce mariage à l’Eglise prévu et raté n’aurait pas du être organisé, ce voyage que j’ai entrepris, toutes ces dépenses devenues subitement inutiles.

Je ne me suis pas rendue compte qu’il fait déjà nuit, je n’ai pas eu d’appétit,  on m’a forcé à manger ; Anne m’a demandé si elle pouvait rentrer avec les enfants, vu que je n’étais pas d’aplomb, j’ai accepté ; ils reviendront le lendemain ; heureusement que ce sont les congés.  Plus tard vers les vingt deux heures, je n’arrive toujours pas m’endormir, mon sommeil est très agité, tout se bouscule dans ma tête, j’appelle ma mère, elle fait une prière avec moi, me oins avec de l’huile d’olive bénie sur tout le corps, elle m’en fait aussi boire ; elle verse aussi un peu de sel béni dans tous les coins de la chambre. Cette nuit là, je dors paisiblement, d’un trait jusqu’au matin. Je suis redevenue sa petite fille, elle s’occupe tellement bien de moi ; je suis recroquevillée sur le lit, je n’ai plus de fièvre quand même, c’est passé ! Des larmes ruissèlent encore sur mes joues, je me rends compte que j’ai vraiment  besoin de ma mère en ce moment, comme j’avais besoin de Martin ; je ne sais pas si je peux m’en sortir seule, j’ai toujours été dépendante de quelqu’un, j’ai été habituée ainsi ; je ne m’imagine pas vivre seule, sans apport, c’est inimaginable.

Ce matin, je dois aller chez moi, si je peux appeler ça encore le chez moi, mes parents m’ont accompagnée, papa a une vieille Toyota Corolla qu’il avait achetée il y a plus de 15 ans, bien avant

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