Chapitre 104

Write by Jennie390

⚜️Chapitre 104⚜️


Olivia, incrédule, marque une pause et regarde son père de haut en bas, puis plante à nouveau son regard dans celui de ce dernier. 


Olivia : Tu dis que tu ne les connais pas ? 


Nathaniel : Quoi j'ai parlé avec de l'eau dans la gorge ?Je ne les connais pas ! 


Il jette un coup d'œil à l'inspecteur Njimby avant de porter de nouveau son regard sur Olivia.


Nathaniel : L'inspecteur m'a interrogé sur ces gens et j’ai été très clair avec lui. Je n'ai jamais entendu parler d'eux de toute ma vie.  

Donc vous imaginez bien que j'ignore ce qui s’est passé dans la tête de ONDO quand il a dit dans son message que nous sommes impliqués dans l'affaire. Ce garçon euh… c’est quoi déjà, Alanis Mebale ?


L’inspecteur Mba : C’est Alexis Mebale…


Nathaniel : Ah voilà… Alexis Mebale… Vu le nom de famille je peux présumer qu'il est parenté à Lionel Mebale que nous tous connaissons comme étant le PDG de la société NZIENGUI Firm. 

Et c'est vrai que je ne m'intéressais pas à la vie de ton gars mais je crois savoir qu'il était directeur adjoint de cette entreprise. Donc en quelque sorte les Mebale font partie de ton cercle Olivia. Pourquoi mon nom est cité dans leurs choses ?


L’avocat d’Olivia : Inspecteur cette mascarade ne peut pas continuer, je vois bien le jeu que vous avez monté, Cette supercherie que vous avez mis en place pour semer la zizanie doit s'arrêter.


Inspecteur Njimby(agacé) : Maître si vous n'avez rien à dire d'intelligent il faut vous taire hein! c'est quoi ça ? 


L’avocat d’Olivia : Mais ma cliente…


Olivia : Papa donc c'est comme ça que tu es ? On me l'aurait raconté mais je ne l'aurais jamais cru. Que toi tu sois capable de mentir en me regardant dans le blanc des yeux, mentir en me jetant aux loups ! Aujourd’hui tu ne sais plus qui sont Michelle Reteno et Alexis Mebale ? Les…


Nathaniel : Ecoutez inspecteur, je veux retourner dans ma cellule. L'interrogatoire est terminé depuis belle lurette, Il n'est écrit nulle part qu'un père doit être tenu responsable des crimes de son enfant. Surtout quand cet enfant est déjà une femme adulte. 

J’étais tranquillement chez moi quand est a poussé Brian ONDO par-dessus le balcon de son salon. Que cela était intentionnel ou pas, que cela était de la légitime défense je n’en sais rien. Mais elle l’a bel et bien poussé, elle me l’a avoué.


Inspecteur Mba : Mademoiselle Rogandji, si vous avez des choses à dire dites les maintenant ou retournez dans votre cellule, ce n’est pas nécessaire de nous faire perdre un temps précieux.


Olivia : Tu dis que tu ne connais pas Michelle, pourtant un soir tu m'as appelé chez toi pour me raconter que…


Olivia a raconté toute l’histoire, du début à la fin, en n'omettant aucun détail. Depuis le soir du dîner où Nathaniel lui a raconté une histoire à dormir debout pour la convaincre d’aller placer la tête chez Alexis. Elle a raconté comment s'est passée la fameuse soirée quand elle a pris le gars et la tête dans sa voiture, qu’ils sont allés chez Alexis jusqu'à ce qu'elle le dépose des heures plus tard au carrefour. 


Pendant qu'elle parlait Nathaniel faisait de son mieux pour garder son calme, même si ce n'était pas facile. Son sang était littéralement en train de bouillir dans ses veines, il avait envie de sauter sur Olivia et de lui clouer le bec à coups de poing. Mais il savait que s’il essayait de la faire taire, ça démontrerait sa culpabilité, donc il faisait de son mieux pour se contenir devant une Olivia déchaînée.


L’inspecteur Mba avait son magnétophone en marche pendant que son collègue prenait des notes. Les deux avocats ne disaient plus rien, vu que leurs clients voulaient apparemment aller en prison.

            ♤~~~~~~~♤


Alexis avait reçu la veille en après-midi la visite de Lionel qui lui avait donné la nouvelle de tout ce qui s’était produit depuis lors. Alexis avait pleuré toute la nuit à en avoir mal au crâne, il n'avait pas pu fermer l'œil. Il avait toujours considéré Brian comme son propre grand frère, au même titre que Lionel. Savoir qu'il n'était plus de ce monde avait brisé son cœur en milles morceaux. 


En pensant à Olivia, il recevait un trop-plein d'émotions à la fois :la déception, l'incrédulité, la douleur, et surtout la rage. Il avait tellement envie de l’avoir en face de lui, Dieu seul sait qu’il serait capable de lui briser le cou. Non seulement elle avait tué Brian, mais en plus de ça il se pourrait qu’elle soit impliqué dans l’affaire de la tête. 


Lionel avait dû lui faire écouter le message vocal pour qu’il puisse y croire, tellement c’était un truc de fou. Alexis se disait que la personne qui avait dit << qu’on ne connaît jamais vraiment les gens>> avait tellement raison.


Il était assis sur son matelas dos au mur, les genoux repliés vers la poitrine, il a été sorti de ses pensées par ce vieux chacal de Jean François Mouguengui. Il jouait à l’intéressant depuis ce matin en racontant des conneries pour le provoquer.


Jean-François Mouguengui : Gardien ! Gardien !


Le gardien est arrivé devant lui.


Le gardien : Toi je ne sais même pas si tu vas pouvoir assister à ton propre procès, parce qu’on t’aura t*ué avec la bastonnade avant que tu ne sois jugé. Continue à crier comme un fou, je vais te casser la mâchoire. Tu te crois où ? Tu penses que tu as des employés ici ?


Jean-François : Oh chef ne vous fâchez pas , je voulais savoir si c’était possible qu’on me change d’étage. Je n’ai pas dormi de la nuit parce qu’il y avait une petite fille qui pleurait toute la nuit.


Il prononce sa dernière phrase très lentement avec un brin de moquerie dans la voix. Tout le monde regarde Alexis pour voir sa réaction, mais ce dernier ne ne bronche pas. 


Le gardien : Toi tu ne vois pas déjà ton cas, et tu veux déranger les gens.


Jean-François : Je ne dérange personne… je veux qu’on me change de section ou alors vous prenez la fillette, vous allez la laisser soit chez les mineurs, ou mieux chez les femmes.


Un des prisonniers : Tu es sûr que c’est sur ce terrain que tu veux t’engager ? … tu es sûr de toi ?


Le gardien a été appelé ailleurs, il s’est alors déplacé. 


Jean-François : Mais j’ai dis quoi de mal ? Vous-même est ce que vous avez bien dormi ? Franchement, ça joue les mecs mais ça pleurniche comme une femmelette ! 


EntendreJean François parler agaçait de plus en plus Alexis, bien qu’il avait envie de l’ignorer, seul le son de sa voix suffisait à lui irriter l’appareil auditif.


Jean-François : À longueur de journée, on joue les costauds et tout à coup on pleurniche comme…


La phrase n’a pas pu être terminée parce qu’au moment où Jean François s’est rendu compte de ce qui allait se produire, il était trop tard pour esquiver. Alexis avait soulevé le gros pot plein d’urine qui restait dans un coin de la pièce et avait versé tout le contenu sur Jean François qui au passage en avait reçu sur tout son corps de la tête aux pieds et surtout dans la bouche. 


Il s’était pratiquement liquéfié sur place, il s’était attendu à ce qu’Alexis cherche à le frapper, à l’insulter mais jamais il n’aurait imaginé qu’il lui aurait versé des urines. Toute la cellule était dans une hilarité générale. Les gars se roulaient pratiquement au sol en se tenant le ventre tellement ils étaient morts de rire. La colère a pris le dessus sur Jean-François.


Jean-François : TU ES MALADE ! ÇA NE VA PAS DANS TON CERVEAU ? 


Alexis : La prochaine fois je te ferai boire les urines avec une paille espèce se vieux co*n !


Jean François s’était levé pour se battre avec Alexis mais tous le monde aimait Alexis. Il se doutait qu’à la seconde où il s’approcherait de lui, tous les autres prisonniers sauteraient sur lui. Il a regardé tous les autres gars puis Alexis avant de s’asseoir.


Alexis : Que la présence des autres ne te trompe pas hein, avec ou sans eux, je te casse la gueule. Donc si tu as tellement envie de me taper, il faut te lever, ils n’interviendront pas. Je me ferai un plaisir de te rouer de coups, tu ne sais pas combien j’en rêve. Si ça ne tenait qu’à moi on te donnerait de bonnes bastonnades tous les jours. Mais Lionel pense que ce n’est pas la bonne méthode avec toi, dommage ! 


Il a toisé Jean François et est retourné s’asseoir dans son coin. Le cœur de Jean François était bombé de colère, rien qu’en pensant au jour oú sa débile de fille avait eu la magnifique idée de faire entrer les Mebale dans leur vie.


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Inspecteur Mba : Mademoiselle Rogandji, est ce que vous pouvez prouver ce que vous avez avancé ? Parce que quoi qu’on dise sans preuve tangible, ça ne nous avance à rien. Ce ne sont que des accusations sans fondements et la personne en face de vous, nie tout en bloc. 


Olivia : Mais c’est votre boulot d’enquêter, donc faites le ! 


Nathaniel : Ce n’est pas que la grande gueule à débiter des inepties et à salir mon nom madame, il faut sortir les preuves de ce que tu avances. Au cas où tu ne l’as pas remarqué, tu t’es toi-même bien vendue, parce que tu as détaillé comment tu es allée déposer la tête avec ces gens. 

Mais le détail où moi je t’aurais demandé de le faire, tu ne peux pas prouver que c’est la vérité, parce qu’il n’y a aucune preuve. Tout simplement parce que je n'ai rien à voir dans tout ça.

Tu es vraiment une déception Olivia, quand je pense que je me suis saigné pour t’offrir une belle vie. Pour que tu ne manques jamais de rien. Si je n’avais pas pris soin de toi, où serais tu aujourd’hui ? Certainement sur les trottoirs comme ta mère à te faire sauter pour manger.


Olivia : Pourquoi tu insultes ma mère ? Je ne te permets pas de salir sa mémoire ! C’était une femme respectable qui…


Nathaniel est parti dans un rire sonore.


Nathaniel : Femme respectable ! Ça c’est un gros mensonge, que je t’ai raconté pour ne pas troubler ton esprit d’enfant. Aujourd’hui tu es assez grande pour savoir que ta mère n’était qu’une souillon ! Une femme légère que j’ai sauté un soir derrière un bar, un vrai filet où tous le monde passait. 

Des mois plus tard, elle a débarqué chez moi avec un bébé de 3 mois en me disant que j’étais le père. Ce n'est que parce qu’elle insistait que j’ai accepté de faire un test ADN, je t’ai prise et j’ai fait de toi celle que tu es aujourd’hui. 

Tu imagines un instant si je t’avais laissé avec elle ? Tu allais faire la p*ute pour pouvoir t’acheter un morceau de pain ! Tu n'aurais eu aucun avenir. 


Inspecteur Njimby : Monsieur Faubert. Ça suffit , contrôlez votre langage, on n'est pas dans un marché ici.


Olivia est submergée par plusieurs sentiments, les larmes coulent désormais en cascade. Elle a tellement mal au cœur et a l'impression d'être en face d'un étranger. Il lui parle avec tellement de froideur et indifférence qu’elle se demande où est passé son papa chéri aimant.


Olivia : Merci de me montrer ton vrai visage même si c'est vraiment trop tard. Sache que je souhaite que tu crèves comme un chien, tu n'as pas encore fini de vomir du pus. Bientôt ça va te sortir par le nez, les oreilles et tous les orifices. Je ne vais pas payer seule ! 


Elle n’avait pas de preuves tangibles pour appuyer ses allégations mais elle s’est subitement souvenue d’un détail. Elle s’est tournée en larmes vers l'inspecteur Mba.


Olivia : Je sais qu'à la fin de tout ceci j'irai en prison car oui, j'ai poussé Brian ONDO. C'était un accident parce que je ne l'aurais jamais fait exprès, je l’aimais, mais c'était quand même moi. Je vous ai raconté comment ça s'est passé pour Alexis Mebale, je l'ai fait pour mon père, même si ça ne justifie rien. 

Et si vous voulez des preuves vous allez en trouver. Généralement l'historique de mes appels entrants et sortants est sauvegardé dans ONE DRIVE. Il vous suffit d'accéder à mon compte, épluchez tous les journaux d'appels qui datent du mois de juin et vous allez trouver le numéro de téléphone de l'homme qui était dans ma voiture avec la tête. Ce jour-là en début de soirée, il m'a appelé pour savoir où on devait se retrouver pour aller ensemble chez Alexis Mebale. 

Grâce à l'application TRUECALLER qui est installé dans mon téléphone, j’ai pu voir son nom quand il m'a appelé. C’est Vivien Boucka, jamais je n’oublierai ce nom. Vu que mon père nie tout, voyons voir si cet homme ne va pas dénoncer toutes les personnes impliquées dans cette histoire de tête. 


Nathaniel est devenu livide.


Olivia a ancré son regard au sien… 


Olivia : Tu ne les connais toujours pas ? Si tu as un début d' Alzheimer, tu seras très vite guéri… papa ! On va tous aller en taule! 


♤~~~~~~~♤


Ophélia,la copine d'enfance - meilleure amie de Taïssa vit à Yaoundé au Cameroun avec son mari Alcide qui est gabonais. Ce week-end, ce dernier a décidé d'aller rendre visite à son père au village Obot (Gabon), il en profiterait pour surveiller l'évolution des travaux de la maison qu'il construit pour son papa. Vu que Taïssa n'avait rien à faire du week-end, sa copine lui a proposé de se joindre à eux pour ce petit voyage de quelques jours.


Ils ont voyagé par la route et ont traversé la frontière.... 


Dès qu’ils sont arrivés au village, Taïssa et Ophélia ont cuisiné, puis ils ont tous mangé ensemble, avec le père et le petit frère d’Alcide. Plus tard, ils sont allés regarder l’avancement des travaux de la maison qui était pratiquement achevée, il ne restait que les finitions. 

Vers 16h00, Taïssa et Ophélia ont pris des bidons pour aller puiser de l'eau à la rivière, chemin faisant elle suçait des mangues. 


Taïssa : La vie au village est quand même sucrée hein ! 


Ophélia : J'ai toujours aimé le village, il y fait bon vivre. Que ce soit mon village ou celui de mon chéri, je me sens toujours à l’aise.


Taïssa(la taquinant) : Tu aimes venir au village de ton chéri parce qu'il n' a plus de maman. Si tu avais une belle mère, tu n'allais pas venir ici tout le temps. 


Ophélia : Ce n'est même pas un peu vrai, même si ma belle mère était encore en vie j’allais être ici tout le temps, on allait être très proche. 


 Taïssa(amusée) : Vois moi une menteuse ! Tu as deux vieilles tantes qui te dépassent, jusqu’à tu les fui. Oh : « parce qu’elles bavardent beaucoup ». La belle mère allait alors plus bavarder… 


Ophélia :Ça n’est pas pareil ! 


Taïssa :Oui bien-sûr… 


Elles ont rigolé, et chemin faisant, elles ont croisé une femme avec un enfant au dos. 


Ophélia :Bonsoir Ma Valentine ! 


Valentine :Oh notre femme ! Ça va ma fille ? 


Ophélia : Oui ça va et toi ? 


Valentine : Ah on est là oh, la vieillesse rentre document doucement dans les os ! 


Ophélia :Ah ça va aller ma… ça c’est ma copine d’enfance, Taissa. Taï, voici Maman Valentine, une maman du village ici qui a vu Alcide grandir. 


Taïssa :Bonjour Ma.. 


Valentine : Tu vas bien ? 


Taïssa :Oui ça va merci… 


Valentine trouvait le regard de Taïssa un peu trop scrutateur, elle s’est tournée vers Ophélia. 


Valentine :Alors, et la famille au Cameroun ? 


Ophélia : Tout le monde va bien grâce à Dieu et ta fille ? 


Valentine : Elle va bien, elle vient ici passer les vacances très souvent. Mais actuellement, elle est à Libreville pour étudier. 


Ophélia : Ah ok, il faudra lui passer le Bonjour de ma part. Nous on est là pour le week-end, pour voir papa. 


Valentine : C'est important, il faut toujours venir jeter un coup d'œil pour voir comment il va. Si Alcide oublie, il faut le lui rappeler. 


Ophélia (sourire) : Oui j’ai compris... mais dis-moi c'est le bébé de qui que tu as au dos ? ne me dis pas que tu as accouché..


Valentine(rire) :Est-ce que j'ai encore la force pour ça ? C'est la fille de mon frère, bébé Dora. Elle vit avec moi ici, la mère a enlevé le corps pour aller au Canada. 


Ophélia : Ah d’accord…


Valentine : Bon je vais d’abord avancer. 


Ophélia : Ok Ma Val… 


Valentine a jeté un dernier coup d'œil à Taïssa avant de tourner le dos et de partir. Taïssa la regardait partir avec insistance. 


Ophélia : C'est comment ? Pourquoi tu la regardes comme ça ? 


Taïssa :.. 


Ophélia a tapé les mains devant le visage de sa copine qui avait l’air d’être en train de rêver. 


Ophélia :C’est quoi le soucis ? 


Taïssa : Tu te rappelles de Farrell, n’est ce pas ? 


Ophélia : La fille deJules qui a disparu il y a des mois ? 


Taïssa : C’est la petite fille qui était au dos. 


Ophélia :Qu’est ce que tu racontes comme ça ? Tu l’as bien entendu à l’instant dire que c’est sa nièce Dora, la fille de son frère. Qu’est ce qu’elle a à voir avec Farrell ? Et d’ailleurs, l’enfant était endormie, donc les yeux fermés, comment… 


Taïssa : Ophélia, je ne suis pas folle… Ça c’est l’enfant de mon frère et deJoyce Mebale !!! 



Notre amour face aux...