CHAPITRE 11
Write by Tony carmen
Replonger dans le passé me fait toujours un drôle d'effet. Il faut que je me détende, j'ai envie de tout casser; c'est d'ailleurs pourquoi Bree est là. Avoir cette fille à mes côtés c'est comme une anesthésie. Elle m'apaise avec sa douceur, son innocence, et surtout son corps de dingue ! Mince... J'espère me lasser très bientôt d'elle. Ma tante aurait une crise cardiaque si il s'avérait que je m'attachait à une camerounaise. Pour elle, elles sont toutes pareilles. Exactement comme Briana qui a tué sa soeur.
Alors non. Le jour où je me marierai, si jamais ça arrive, ce sera avec une Européenne. Même si mes compatriotes sont excellente au lit. Mdr...
Bree, elle a forcément quelque chose spéciale, oui forcément pour me rendre autant dingue. Je dois trouver ce que s'est pour m'en défaire au moment voulu. Mais pour l'instant, j'ai pas envie d'y penser, nous sommes deux adultes consentants qui se donnent du plaisir, et ça me convient parfaitement.
J'ai une faim de loup, je lui envoie un SMS pour qu'elle me retrouve ici.
<< PAR SMS >>
- Retrouves moi au restaurant de l'hôtel.
- Je suis pas à l'hôtel.
Quoi ? Je l'appelle immédiatement. C'est pour moi qu'elle est là, pour personne d'autre.
<< APPEL >>
- Allô.
- Reviens tout de suite !
- Mais je...
CLIC.
J'ai raccroché. J'ai pas besoin d'entendre ses raisons. Qu'elle revienne à l'hôtel et puis c'est tout ! Ma journée a été assez difficile, alors j'ai pas besoins qu'elle en rajoute.
Hein! Le gars ci se prend hein! Me raccrocher au nez comme ça... Toujours parce que je suis docile avec lui ? Monsieur est absent toute la journée et il se dit que j'ai l'obligation de l'attendre patiemment dans la chambre... Mieux de lui ! Mais c'est pas de ça faute. C'est moi. C'est moi qui lui donne trop de lait. Tsuippp !!!
<<Reviens tout de suite !>> Minalmi ! Attens moi bien là bas.
Il était presque 14h quand il m'a appelé ; j'ai bien pris mon temps et je suis rentrée à l'hôtel à 16h! Il ne maîtrise pas bien les filles Bassa... Quand je suis entrée dans notre chambre d'hôtel, il était sur le lit avec son ordinateur portable. Faut voir le regard qu'il me lance... L'intimidation de ça ! Il est gonflé comme le tapioca.
- Bonsoir ! (Je m'approche et lui fais un baiser sur la joue.)
Kiakiakia ! Il me regarde comme s'il allait me manger... Mdr...
- Ça va ? Comment était ton séminaire ?
-...
- Ok...
Je le vois me détailler de bas en haut, Je porte un short très court et un t-shirt léger.
- Je suis sexy n'est-ce-pas ?
- Tu veux jouer avec les nerfs ?
- Non. Ça ne m'a même pas effleuré.
- Tu étais où ?
- Dans les alentours, Je visitais, je marchais, ça m'a fait un bien fou.
- Et il t'a fallu tant de temps pour revenir quand je t'ai demandé de le faire ? (En refermant son PC et allant le le ranger).
- Nuance, quand tu m'a ordonné de revenir...
- La n'est pas la question.
- si, là est même toute la question. Si tu m'avais demandé gentiment de revenir, j'aurais même accouru. Mais monsieur se croit mon patron au bureau et aussi le patron de ma vie. Je suis quelqu'un de docile Yann, normalement on ne devrait pas avoir de problème, mais ne penses pas que tu peux en abuser.
- Je ne te savais pas si bavarde.
- Moi par contre, je te sais dominateur et autoritaire.
- Merci
- c'etait pas des compliments .
-ah bon ?
Puff! Il est agaçant, je vais prendre de l'air dehors ; si je reste je vais l'insulter. Mais il me retient par le bras alors que je sortais, et m'enlace très étroitement contre lui.
- Tu ne me trouve pas sexy quand je suis dominateur et autoritaire ? (Il me fait un baiser dans le cou).
- Kiakiakia... Tu es fou... Laisses moi... (Sans conviction).
- Tu es sûre ?
Il me porte sensuellement dans ses bras et me dépose sur le lit où il prend place entre mes jambes tout en m'embrassant tendrement. Le rêve... Je plane, dans quoi je me suis mise ?
Il retire mon t-shirt et me parsème la poitrine de baisers tout en descendant vers mon bas ventre. Il déboutonne mon short.
- Non... Yann, on ne peux pas... ( Toute excitée alors qu'il me retire mon short.)
- Pourquoi ? J'ai envie de toi... (En me suçant les seins).
- Moi... Aussi... Mais... Ah! (Un suçon).
-Mais quoi ma belle ? ( en descendant vers mon jardin secret).
- On a plus de préservatif... ( Il stoppe net son action et remonte mon slip qu'il avait commencé à faire descendre.)
Il roule sur le côté et je le vois essayer de retrouver ses esprits.
- Et qui les a fini ?
- Sans blague !
- Haha ! Moi aussi je sais plaisanter. (Il revient sur moi et m'embrasse). Je vais prendre une douche froide pour calmer le QG, ensuite nous irons manger. Je connais un endroit où l'on mange du bon poisson braisé. Du poisson tout droit sorti de l'eau. La dame c'est un vrai cordon bleu.
- Miam! J'ai hâte ! On va prendre la douche ensemble, ça ira plus vite...
- Non non... Non... Ne surestime pas ma capacité à maîtriser ma libido. ( il m'embrasse légèrement et disparait dans la douche.)
Nous avons mangé un bon poisson à nous en lécher les doigts. Si Yann et moi avons une première chose en commun, c'est manger ! Lol...
J'ai passé un weekend incroyable ! J'étais comme au paradis. Yann s'est avéré être un compagnon agréable, tendre et surprenant quand il le veut. Et surtout un amant incroyable et insatiable.
Il n'y a pas un seul coin de notre suite qui n'est pas été témoin de nos ébats ; il n'y a pas une seule partie de mon corps où sa langue, ses lèvres et ses mains n'aient pas caressé. Il a pris possession de de mon corps entier. Je me suis donné entièrement à lui; pourquoi ? J'ai pas envie de le savoir, c'est pas une bonne idée de le savoir.
Nous roulons en silence depuis que nous avons quitté Limbé tout à l'heure, Yann a l'air ailleurs et distant. J'ai bien essayé briser le silence tout à l'heure mais ses réponses étaient vagues, froides, rares et monosylabiques. Better je le laisse dans sa bulle. Notre relation hors du bureau est purement sexuelle alors à quoi bon essayer de forcer pour autre chose ?
Il me dépose devant l'entrée de mon quartier et m'embrasse fougueusement et longuement comme si c'était la dernière fois... Je me fais sans doute des films... Quand il s'en va, j'entre dans le quartier mais je vais d'abord chez ma tante; elle m'a appelé tout le week-end. Je vais voir ce qu'elle me veut et profiter pour prendre des nouvelles de mbombo.
Quand je franchis le portail, Je suis grandement accueilli par mes cousins qui jouaient sur la cour.
<<Tantine Théodore ! Tantine Théodora! >> ( c'est comme ça qu'on m'appelle ici.)
- Coucou les enfants ! Marie (la plus grande) maman est là?
- Oui, dans le séjour.
J'entre dans le séjour et trouve ma tante entrain de casser du pistache.
- TANTI MÈYÉGA (Tante je te salue).
- Humm... THÉ(diminutif de Théodora), NDILAH ? (c'est comment ?)
- MÈ YÉ TANTI. Ù YÉ BÓL BÉSS NGOND (ça va tante. Tu nous casses le pistache.)
- Hummm... MÈ BON BÉSS NKONO NGOND I NGAND NWUI (Je vais nous faire le met de pistache à la fête du nouvel an.)
- Ok... J'ai vu tes appels ce week-end mais j'étais pas proche de mon téléphone et j'étais pas dans la ville.
- Ah ok! J'ai même été chez toi, c'était fermé.
- En effet, je rentre à peine.
- Je te cherchais pour demander ton autorisation avant de commettre une imprudence.
- Mon autorisation pour quoi ?
- Tu es en contact avec la famille MAKANDA ? ( La famille de ma mère)
- Non, ils ont disparu de nos vies depuis la mort de maman.
- Humm... La mort mystérieuse de ta mère... ( préfère garder le silence à ce sujet, ça n'avait jamais été le story love entre maman et elle) soit... J'ai reçu la visite de Brigitte Makanda( la soeur aînée de ma mère). Elle voulait que je lui donne ton adresse mais je l'ai fait, il me fallait ton autorisation.
-Humm... Elle t'a dit ce qu'elle me voulait ?
- D'après elle, ça ne concerne qu'elle et toi.
- Bizarre, elle et moi n'avons jamais eu de contact mais je me souviens que papa disait toujours que c'était pas une dame très fréquentable.
- Et je te le confirme !
- Ne lui donne pas mon contact. Et si elle revient, dit lui que je veut bien lui parler mais ici et en ta présence.
- Je suis d'accord. J'ai fait du Kôki...
- Miam! !!!
- Gourmande comme ton père...
Ma semaine de boulot est bien entamée. Je retrouve ma folle bien-aimée Léo. Elle veut connaitre tous les détails de mon séjour mais je lui dirai rien à cette folle furieuse. C'est très intime !
Nous sommes en pleine discussion avec Léo en cet après-midi ensoleillé quand Yann nous trouve dans le hall et nous dépasse sans nous saluer.
- Beuh dis donc... Si on dit à quelqu'un que ce type et toi avez baisé tout le week-end...
- Léo ! Sois pas grossière s'il te plait. En plus lui et moi sommes sensés rester très discret sur notre relation.
- Relation ? Tu appelles ça une relation ? Bree je vais m'y opposer si tu te fais des illusions...
- Tu parles de quoi ?
- Du fait que tu ais déjà des sentiments...
-Je t'arrête tout de suite, je suis une grande fille, alors tout à fait capable d'assumer les conséquences de mes actes.
- Je vais bien te croire mais...
- Leo ne...
- Laisses moi terminer, je voudrais juste te dire que je serai toujours là, à la rescousse.
- Merci ma belle.
Je suis dans mon bureau aujourd'hui, je donne des instructions à notre stagiaire. C'est un gentil garçon, il est là depuis lundi mais il n'a pas tardé à prendre de l'assurance avec moi ; Nous avons le même âge.
Une fois que Emmanuel soit parti à sa pause , Agnès et Léo me retrouvent dans le bureau. Agnès nous a apporté un délicieux pistache rôti rempli de viande boucanée. Accompagné de bon bâton de manioc. Ash ! Le goût.
- Héee! Les enfants ci ! Pourquoi vous êtes chiches comme ça ?( C'est ma'a marguerite la secrétaire particulière de Yann. Elle prend direct une une fourchette nous faisant rire au passage.)
À la fin du repas, alors que les filles sortaient, Marguerite traine un peu dans mon bureau puis me laisse discrètement un papier en sortant.
Maintenant que tout le monde est à son poste, je décide de lire mon mot.
<< TU ME MANQUES MA TOUTE BELLE. J'AI ENVIE DE TE VOIR S'IL TE PLAÎT. RETROUVES MOI DANS MON BUREAU UNE FOIS QUE TOUT LE MONDE SERA PARTI. >>Y-C.M