Chapitre 11

Write by YadRosa

           **Maman Liliane**

La vie est un cycle. Que tu fasses le bien ou le mal, tu le récoltera tôt ou tard. Ne pensons pas que nous agissons dans l'obscurité et que personne ne voit ce que nous faisons car Dieu le très haut nous voit même dans la profondeur des ténèbres. 

Aujourd'hui je regrette amèrement mes agissements passés. Oui, j'ai été faible. Ce que j'ai fais n'a aucun sens. Et moi même je me suis demandé toutes ces années ce qui a bien pu me pousser à coucher avec mon beau frère. Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas. 

Si seulement la machine à remonter le temps existait.. J'effacerais cette bêtise. Mais ça n'existe pas et j'ai peur que mes enfants souffrent de mes actes. Chaque jour je regarde Gildas. J'ai envie de tout lui avouer mais ce n'est pas aussi facile que ça. C'est carrément la mer à boire... Quelle idiote j'ai été... Et Liliane, qu'adviendra t-il de ma relation avec elle si elle apprends que ça mère s'est comportée en pute il y'a des années déjà et qu'elle est le fruit de cette puterie.. ma belle famille, mes proches, mon entourage... que penseront-ils de moi ? Non, je ne peux pas, je ne peux rien dire. Je vais continuer à prier en espérant que Dieu me pardonne... C'est tout ce que je peux faire.



Une semaine plus tard... 
          

                    **Daysie**

Ça fait une semaine que je suis sous contrôle médical. J'ai eu un choc émotionnel et nulle été l'intervention rapide de Stéphane, je serai déjà devenue folle. Je n'ai pas de mots pour exprimer tout ce que je ressens vis à vis de Prisca. Non, aucun mot du dictionnaire français ne peux décrire ce que je pense d'elle. 

La malchance oui, c'est elle qui m'a poussé à accepter vivre avec un monstre pareil. Et aussi mon père. Cet homme là, qui m'a mise à la rue sans remords. Jamais, au grand jamais je ne lui pardonnerai car c'est sa faute à lui si j'ai dû passer par tout ça. 

Si j'avais été seule dans ces moments, si je n'avais plus revu Stéphane, comment allais-je me débrouiller ? Qui allait me soutenir ? J'ai été admise dans la clinique de son père. Il a même insisté pour que je vive avec lui dès ma sortie de l'hôpital. 

Il a toujours été serein lorsqu'il est passé de temps en temps me voir à l'hôpital. M'apportant des chocolats ou des livres pour ne pas que je m'ennuie... Il a décidé de ne pas parler de la vidéo de Mélanie, pas avant que je ne me sois totalement rétablie. J'avoue qu'il s'occupe assez de moi et même si c'est un peu exagéré, j'aime qu'il le fasse. 

Quelqu'un toque à ma chambre et entre. C'est le médecin qui s'occupe de moi. 


Lui : alors, ma patiente préférée, comment allez vous aujourd'hui ? 

Moi : beaucoup mieux docteur. 


Il a pris ma température, ma tension artérielle et mes battements cardiaque.


Lui : en effet, tout va mieux. Vous pouvez rentrez chez vous dès aujourd'hui ! 

Moi : enfin, je commençais par perdre mon sang froid. Je déteste les hôpitaux ! 


Il s'est mis à rire. Stéphane est ensuite entré dans la chambre. 


Stéphane : je vois qu'il y'a de la bonne humeur par ici.. 

Docteur : salut Stéphane ! Je disais à notre patiente qu'elle est libre à partir de maintenant. Elle peut rentrer chez elle se reposer.

Stéphane : c'est bien. Tu peux nous laissez seuls un moment ? 

Docteur : bien sûr que oui. On se verra plus tard. Bon rétablissement Bernice ! 

Moi : merci docteur. 


Il est sorti et Stéphane s'est approché de mon lit.

Stéphane : tu te sens mieux ? 

Moi : oui, beaucoup mieux. Merci pour tout ce que tu fais. 

Stéphane : c'est rien. Je vais appeler une infirmière pour qu'elle vienne t'aider à t'habiller. On va rentrer ensemble. Je suis passé chez toi récupérer certains de tes vêtements. Ils sont chez moi. 

Moi : OK. Merci. 


Il m'a souris faiblement et s'est retourné pour sortir. 

Moi : Steph ! A propos de... 

Stéphane : on en parlera une fois à la maison. Reste calme, tout ira bien. 

Moi ( déçue) : j'ai compris.  


Il est ressorti. Je me demande si on ne perd pas trop de temps. Mon enfant est peut être en danger.. Mais d'un autre côté que puis-je faire si je ne suis pas en bonne santé ? 


      

               **Franck**

Moi : maman, tu ne peux pas venir ici ! 

Maman : et pourquoi ? Tu es mon fils oui ou non ? Je veux rester près de toi !

Moi : tu ne pense pas que tu en fais beaucoup trop ? Je ne refuse pas que tu reste avec moi quelques temps mais ta place est près de papa. D'ailleurs il rentre demain, tu vas rentrer en Côte d'ivoire avec lui ! 

Maman (haussant le ton) : Franck, tu me chasses ? Tu oses me forcer à rentrer à Abidjan ? Mais qu'est ce qu'on t'a fait à la fin ? 

Moi : rien maman, rien. Juste que je ne suis plus un bébé, j'ai besoin d'intimité..

Maman : intimité avec qui ? Cette femme ? 

Moi : maman ! 


Elle a quoi au final ? J'ai pris une décision, celle d'épouser Liliane et si elle veut s'y opposer, la cérémonie se déroulera sans elle. 


Maman : quoi ? Tu trouve ça normal qu'une femme comme elle vive seule chez un homme et sans engagement en plus ? 

Moi : Liliane n'est pas ce genre de femme. Et d'ailleurs je vais l'épouser, je te l'avais déjà dis ! 

Maman : jamais ! J'ai dis jamais Franck !

Cette dispute commence par me donner des maux de tête. Si ce n'était pas ma mère, je l'aurai déjà mise dehors. J'ai discuté avec mon père concernant mon désir d'épouser Liliane et à ma plus grande surprise, il était très content. Il m'a même dis qu'il avait apprécié Liliane.. Le seul problème reste ma mère. 


Moi : on en reparlera.

Maman : ne compte pas sur moi. Cette discussion prend fin ici et maintenant. 

Moi : ok ! 


J'ai pris ma veste et je suis monté dans ma chambre, la laissant parler toute seule au salon. Je suis fatigué et je n'ai aucune envie de continuer à entendre ses cris. C'est quoi cette réticence à me laisser avoir une femme ? Vivement que son mari vienne la chercher, moi je n'en peux plus. 



                   ** Prisca**

Ça fait des jours que je suis Liliane et je suis très surprise par ce que j'ai découvert. Je ne sais pas si elle s'est finalement décidé à faire la pute mais elle habite dans une grande maison avec un homme extrêmement beau, chauffeur à sa disposition et tout.. Je dois percer ce mystère.

Aujourd'hui j'ai décidé de l'approcher et commencer mon premier numéro. Ça ne sera tout de même pas facile de la convaincre.. 

Elle attend son chauffeur à l'entrée de l'université. Elle est de dos, donc je profite pour m'approcher d'elle. Comme ça, elle n'aura pas le temps de fuir en me voyant venir. 


Moi : Lili ! 


Elle sursaute et se retourne vivement. Ses yeux s'aggrandissent de peur dès qu'elle me voit. 


Moi : calme toi, je viens en paix ! 

Elle ( voix tremblante) : comment... m'as tu retrouvé ? 

Moi ( souriant) : Lomé est une petite ville. Je t'ai cherché partout, pourquoi t'es tu enfuie ? 

Elle : tu pose la question ? Sérieux ? 

Moi : bon ok, ok. Je reconnais que j'ai mal agis. Je n'aurais jamais dû te forcer à faire cette "chose".

Elle : c'est pas trop tard pour faire tes excuses ? Je ne veux plus rien à voir avec toi. Je suis vraiment déçue ! 


Elle a la chance que je garde mon sang froid quoi.. 


Moi : Je te comprends mais penses un peu au lien de parenté que nous avons. C'est moi qui t'ai amené dans cette ville. Que diront tes parents s'ils apprennent que tu ne vis plus avec moi ?

Elle : ils ne le sauront pas. Pas pour l'instant. 

Moi : d'accord mais rentre à la maison s'il te plaît, je te promets de ne plus jamais te forcer à faire quoi que ce soit. 

Elle : même si tu es sincère, je n'accepterai pas revenir vivre avec toi. Je suis bien où je suis. 

Moi ( curieuse) : tu vis chez qui ? 

Elle : ça ne te regarde pas ! 


Regardez moi cette villageoise qui prend ses grands airs ! 


Moi : ok, je ne vais pas te forcer la main. Mais appelle moi de temps à autres s'il te plaît. Je veux savoir si tu vas bien. 


Elle me regarde sans broncher et je lui tend ma carte. Elle l'a prends nonchalamment et au même moment, une voiture s'arrête à sa hauteur. 


Moi( m'efforçant de lui sourire)  : prends soin de toi cousine.

Elle ne prend même pas la peine de répondre. Elle monte juste dans la voiture, qui s'éloigne ensuite. 


Truuu on verra bien si elle continue de faire sa demoiselle encore longtemps. Je prend mon téléphone et je compose le numéro de Chief. 


Moi : phase un terminé ! 

Lui : c'est bien. Continue comme ça. Je pars en voyage à l'étranger. On se verra dans quelques semaines. 

Moi : tu aurais pu m'informer d'avance non ?

Lui : parce que ? 

Moi : hum, oublies ce que j'ai dis. Bon voyage. 


Je raccroche en poussant un juron. Il pense que je n'ai rien d'autre à faire que de courir derrière Liliane ? 

La semaine prochaine, je vais remettre l'enfant de Daysie à un foyer d'adoption. Il devient beaucoup trop encombrant. À présent, je vais salir l'image de cette traîtresse, elle ne sait pas la surprise que je lui réserve...



                 **Liliane**

Prisca a réussi à me mettre de mauvaise humeur. Pff. 

Je suis rentrée à la maison toute fatiguée. Les cours de l'université sont beaucoup trop ennuyeux. Je m'adapte tout de même petit à petit. Il ne faudrait pas que je déçoive Franck en ne validant pas toutes mes matières... Je le trouve dans le salon. Il suit un match mais il a la mine serrée et ça en dit long sur son humeur. 


Moi : bonsoir ! 

Franck : bonne arrivée princesse.. 


Il se lève et vient me faire la bise. Moi qui m'attendais à ce qu'il me lance un sec bonsoir... 


Franck : ça été ta journée ? 

Moi : oui. Je ne savais pas que tu serais déjà rentré. 

Franck : je suis le boss donc... 


Je me mets à rire. Il me prend ensuite la main et m'attire vers l'un des fauteuils. 


Moi : j'ai rencontré ma cousine tout à l'heure. 

Franck : quoi !?

Je lui raconte ce qui vient de se passer et il n'a pas l'air content. 

Franck : tu es sûre que ce n'est pas une ruse pour te faire te prostituer ? 

Moi : franchement, je n'en ai aucune idée. Prisca peut être imprévisible mais j'ai eu l'impression qu'elle était sincère. 

Franck : hummm OK. Mais bon le choix te reviens. À toi de décider si tu veux lui pardonner ou pas. Mais en attendant, j'ai un truc de très important à te dire. 

Moi : c'est quoi ? 

Franck : je veux qu'on se marie ! 

Moi ( surprise) : tu es sérieux ? 

Franck : oui, je le suis. C'est vrai qu'on sort ensemble depuis peu mais c'est trop dure de ne pas avouer tous mes sentiments comme il le faut, ni te présenter fièrement comme étant ma femme. Liliane, tu m'aimes ? 

Moi ( bégayant) : o.. oui.. je t'aime. Je t'aime beaucoup.

Franck : tu penses que je serai un bon mari et un père de famille exemplaire ? 

Moi : oui, je le penses. Du fond du coeur.

Franck : ok. Maintenant veux tu m'épouser ? Seras tu heureuse si je te prend pour femme et qu'on fonde ensemble une famille ? Une vraie ? 


Des larmes me montent aux yeux. 


Moi : oui Franck, je serai heureuse. Moi aussi j'ai envie d'être ta femme mais tes parents.. ta mère.. 

Franck : shuuut, ne dis rien. 


Il mets sa main dans sa poche et en sort un écrin rouge. Il l'ouvre ensuite et je découvre une magnifique bague de fiançailles qui scintille.  


Moi : waouh.. elle est...

Je n'arrive pas à terminer ma phrase. Mes larmes se mettent à couler toutes seules et Franck me prend dans ses bras. Il capture ensuite mes lèvres et m'embrasse tendrement. J'ai des papillons dans le ventre. Seigneur, dites moi que tout ça est bel et bien la réalité ! 


Il s'écarte et me souris. 


Franck : on ira voir tes parents. Tu seras bientôt madame Diby. Ma femme !!



PS : la suite vendredi soir. Bonne nuit à tous ! 




Une vie de pute : To...