Chapitre 11 bis
Write by Lilly Rose AGNOURET
Chapitre 11 bis
Charlemagne Mbina |
Deux
jours plus tard…
Quand je me réveille le matin
à l’aube, je vois que Christine est déjà partie courir comme tous les matins. Il
n’est que 7h. Je me lève et vais vers la grande armoire à linge renfermant tout
ce dont j’ai besoin. Je prends un peignoir Hugo Boss et le passe sur ma nudité.
Je sors de la chambre après avoir porté des chaussons qui sont trop petit pour
moi. Je chausse du 44. Le mari de Christine est au 42 on dirait une femmelette.
Quand j’arrive en bas, dans la
cuisine, je trouve la femme de ménage et le cuisinier en train de me critiquer.
J’entends l’un dire :
« Il est en train de
sucer l’argent de la patronne. Hier il a acheté des chaussures chez Aldo. Il a
carrément pris 5 paires de 48 mille, chacune. Fallait le voir ! Un
vrai villageois. »
« Un vrai rigolo,
oui ! depuis quand un vrai homme vient porter les caleçons, les peignoirs
et les costume de son rival ! tu sens le vrai rigolo, quoi ! Je ne
sais pas quel fétiche il a fait. Jamais madame n’a emmené de gigolo ici. Jamais
elle n’a trompé le patron. »
J’entre tranquillement dans la
cuisine et lance :
- Monsieur et madame les
domestiques, bonjour, ooooh ! Aujourd’hui, pour le petit-déjeuner, je veux
des pancakes avec du sirop au chocolat, je veux une assiette de fruits composée
de kiwis, de papayes et de mangue, je veux une omelette garnie composé de
lardons, jambon, dés de fromage et petit-pois, je veux deux saucisses de
Toulouse bien dorées. Et, pardon, pressez-moi deux oranges. Je commence
toujours la journée avec un plein de vitamine C. Et puis, n’oublier pas trois toasts
beurrés.
Je m’assois tranquillement sur
cette belle table en marbre et m’étire comme un villageois. Je dis alors à la
femme de ménage :
- Maman, faut pas oublier
d’aller acheter les capotes à la pharmacie, oooh ! tu n’as pas envie que
je fasse des jumeaux à madame, n’est-ce pas ? parce que mon sperme là, il
est fort, oooh ! Il peut bousculer la ménopause et créer le miracle dans
le corps de madame.
La femme m’insulte alors en
lumbu. Vu que je comprends cette langue, je peux lui répondre :
- Maman, ne te fatigue pas,
oooh ! Il suffit d’un mot à Christine pour qu’elle te vire. Moi, j’ai des
sœurs qui trainent au quartier. Elles peuvent faire ton travail.
Là, elle se tait, hausse les
épaule et sors des fruits du réfrigérateur pour me préparer le petit-déjeuner.
Quand Christine arrive en
suant, je l’accueille dans la cuisine. Je me lève pour l’embrasser dans le cou
et sur la bouche. Comme je sais que deux domestiques maboules me regardent, je
lui dis à voix haute :
- Ma toute douce, tu sais que
tout cette énergie dont tu débordes, me fait bander comme un cheval.
Là, je m’éloigne un peux et
lui dis :
- Regarde !
Christine rougit en voyant mon
sexe en érection. Elle me dit alors :
- Tu vas m’puiser, toi !
Je souris et réponds :
- C’est toi qui va m’épuiser.
La nuit dernière, j’ai touché les étoiles dans le ciel. Est-ce que tu sais que
tu es une véritable bombe au lit !
Là, elle est tellement rouge
que j’ai l’impression qu’il va falloir appeler l’ambulance pour la conduire à
l’hôpital.
Quand nous nous retrouvons
dans l’intimité, j’attends le moment où je lui fais la cave et qu’elle crie
comme une malade. Là, entre deux coups de langue, je lui demande :
- Est-ce que tu m’aimes.
- Oui, oui, oui. Oh oui !
- Est-ce que tu veux me garder
pour toujours ?
- Oui, oui, oui. Pour
toujours, pour toujours, Charlemagne. Ne t’arrête pas.
Je continue de la sucer, de
taquiner son clitoris. J’introduis mon doigt dans son vagin et là, elle manque
d’exploser et me crie :
- Demande, je te donnerai tout
ce que tu veux, Charlemagne.
- Je veux une voiture Toyota
Fortuner toute neuve.
Elle me répond :
- Tu l’auras. Tu l’auras
demain, si tu le veux. Oh, ne t’arrête pas.
Ma mère m’a dit que si tu n’as
pas la force de tenir le bic dans la main et que le bic se casse avant que tu
n’arrives en CM2 pour passer le Certificat d’études primaires, il faut faire
travailler, ton bangala. Oui, c’est ce qu’elle m’a dit. En tout cas, j’ai bien
écouter ses leçons, ooooh !
Tout ça là, mélanger avec les
techniques sexuelles que me racontait Big Kodjo en prison, je ne peux qu’être
bon. Je ne vais pas dormir dehors, oooh ! Je ne vais pas finir éboueur,
ooooh !
Pardon, il faut que je baise
la femme là, jusqu’à faire exploser son cerveau. Elle est maintenant là en
train de chanter comme si elle était à la maternelle :
« Frère Jacques, Frère
Jacques. Dormez-vous ? Dormez-vous… »
C’est même ce que Big Kodjo
m’avait dit. Il faut bien faire chanter le clitoris pour que la maman t’habille
avec du Hugo Boss, te parfume avec du Paco Rabanne et te paie le billet pour aller
en Vacance à Venise.
Quand on finit nos choses, je
la soulève comme une reine et je l’emmène dans la salle de bain. Je la pose délicatement
dans la baignoire et fais couler son bain. Pendant que l’eau monte et que ça
mousse, je prends une brosse et viens tranquillement lui brosser les cheveux en
la complimentant. Je lui répète dix mille fois, qu’elle est la plus belle femme
au monde. Je lui dis qu’elle est le meilleur chose qui me soit arriver dans la.
J’ajoute qu’en quelques jours, elle a bouleversé ma vie. Je finis en lui
demandant si elle a idée de l’intensité avec laquelle mon cœur bat quand elle
m’approche.
Je vous le dis, les
gars : allez faire un tour en prison. Vous en sortirez une bête de sexe,
si on ne vous pèse pas là-bas. Vous en sortirez menteur, si on ne vous casse
pas la gueule là-bas. Vous en sortirez grand bandit devant l’éternel, si on ne
vous prend pas pour une balance.
Pardon, j’écoute les doux mots
de Christine qui me dit :
- Je renais avec toi à mes
côtés. Je redeviens femme. Je découvre des sensations inimaginables.
Charlemagne, tu es un dieu.
Mama, moi là, je n’ai pas
l’intention de mourir bête comme le pense Tate Moussound’. Toi et moi, ça ne va
pas finir, ooooh ! tu vas m’emmener en Europe parce que le Gabon là, c’est
du n’importe quoi !
Comme elle me la promit,
Christine sort son chéquier. Elle me sourit. Elle me dit ensuite :
- On ira ensemble chez le
concessionnaire Gesparc. Tu pourras choisir ton véhicule.
Il est 10h 30 quand on arrive
chez Gesparc. Je tombe directement sous le charme d’une Toyota Fortuner de
couleur bleue.
- C’est celle-là que je
veux !
Christine sourit et dit au
vendeur :
- On prend celle-là !
Les gens vont me voir dans les
rues de Port-Gentil. Si je rencontre un parent d’Azaliah en bordure de route, je
m’arrangerais à passer sur un nid de poule pour éclabousser la personne. Ils
vont me voir dans ce Port-Gentil. ILS VONT ME VOIR !
A 11h, je convins Christine de
m’accompagner chez mon avocate. Je lui ai expliqué que j’ai été injustement condamné
puis libéré. Et patati et patata… c’est Christine qui parle avec mon avocate.
Elles emploient des termes techniques que je ne comprends pas. Elles parlent,
parlent, parlent. L’avocate lui donne des articles du code pénal à lire. Au
bout de deux heures, Christine se lève et dit :
- Laissez-moi appeler mon
avocat pour mettre les choses au clair. Je le charge d’aller voir le juge pour
introduire ma requête. Il se trouve que j’ai embauché Charlemagne comme
chauffeur pour une ONG dont je suis la présidente. Cela peut très bien passer
pour des heures de travaux d’intérêt général. Cette ONG lutte contre la
pauvreté dans les quartiers défavorisés dans tout le Gabon.
Mon avocate
me toise et répond à Christine :
- Oui, ce genre d’emploi passera auprès du
juge. Ce sera encadré et contrôlé toutes les semaines.
- D’accord ! répond Christine.
Là, je caresse le dos de la main droite de
Christine et lui dis :
- Mon trésor, ma nièce est injuste incarcéré
parce qu’elle a volé une boite de saucisses aux lentilles dans un magasin.
Maître Zang
Ebome ici présente, doit se charger de cette affaire. Mais, tu sais qu’un
avocat de son niveau, ça coute très cher.
Christine sort le chéquier.
Elle demande à maitre Marcelle Zang Ebome le montant de ses honoraires pour
cette affaire. La dame sort :
- Quatre cent cinquante mille
francs.
- voilà ! fait Christine
en lui tendant le chèque qu’elle vient de signer. Réglez cette affaire au plus
vite. C’est quand même inimaginable ce pays ! On met en prison quelqu’un
qui vole une boite de conserve pour calmer sa faim. Et pendant ce temps, des
politiciens corrompus, vident les caisses de l’état sans être inquiétés.
Quand nous sortons de là, je
porte le sac de Christine jusqu’à la voiture. Je lui ouvre la portière. Nous
nous installons sur le siège arrière de la BMW et nous quittons le palais de
justice. Quand elle me demande ce que je compte faire dans l’après-midi, je lui
murmure dans l’oreille :
- Ton programme est le mien.
Elle sourit et me répond :
- J’ai un rendez-vous
d’affaires très important. Je te laisse le chauffeur. Vous pourrez me récupère
ce soir à 19h, devant le cabinet PricewaterhouseCoopers. On ira ensuite diner
au Flibustier, si ça te dit ?
- D’accord, mon trésor !
On la dépose à son
rendez-vous. Avant de descendre, elle me tend une liasse de billets. Je
l’embrasse goulument. Elle s’en va. Je reste là avec ce chauffeur, dont j’ai
appris qu’il est tchadien. Il me toise par le rétroviseur intérieur et me
dit :
- Dieu te voit, mon frère.
Je lui réponds :
- Dieu ne me connait pas. Il
ne connait que les gens riches. Pardon, faisons un détour par le restaurant Coppa
Cabana. Il faut que je commande des plats de beignets-brochettes pour un ami
qui est en prison.
Quand j’arrive au Coppa Cabana,
Mama Mia, je me lâche. Je commande pour cent mille francs de nourriture que je
fais livrer au noms de mes comparses là-bas : Big Kodjo, John-Blaise le
gorille, Paul le renard, Vincent la torpille, et les autres. En tout cas… Ils
vont s’enjailler. La façon dont on
rêve des beignets et des brochettes en prison ! On dirait la mort.
On porte ma commande dans le
coffre de la voiture. Quand j’arrive à la prison là-bas, je demande seulement
le couillon en chef ! C’est un maton qui est con on dirait que sa mère a
pété tout au long de son accouchement. Il arrive. Je lui file seulement ses
deux billets de vingt mille et je lui demande de laisser mes acolytes recevoir
leur festin du jour. Le couillon en chef me dit :
- Ajoute, dix mille, toi
aussi !
Je m’exécute et laisse partir
le chargement de plat. Vraiment ! Si je n’avais plus peur de la crasse, je
rentrerais là pour saluer les potes !
Quand je reviens m’assoir dans
la voiture, le chauffeur me dit :
- Laisse cette femme
tranquille, mon gars. La patronne est quelqu’un de bien. Elle a un très bon
cœur. Arrête de jouer avec elle.
Je le regarde et lui
dis :
- Tu es chauffeur, non ?
Contente-toi de me conduire. Ce que je fais avec ta patronne, ne te regarde
pas.
- Mais, tu ne vois pas que tu
l’exposes, imbécile ! Tout le monde sait que monsieur est en Espagne en
train de soigner son cancer de la prostate et toi, tu t’amuses avec sa femme.
- Si elle a besoin de s’amuser,
laisse-la s’amuser. C’est quoi ton problème là-dedans.
- Je n’aime pas les gens comme
toi, me fait-il avec dédain.
- Et moi, je n’aime pas les
gens comme toi. On est quitte. De toute façon, à partir de demain, je ne serai
plus obligé de te subir. J’aurai ma voiture. Donc, tes commentaires, garde-les
pour toi, espèce de cancrelat !
Il m’insulte en fang. Là, je
lui lance :
- La femme fang qui t’a mis
dans la bouteille au point de t’apprendre la langue là, vraiment ! Je la
félicite !
- J’ai grandi à Bitam !
me fait-il avec toujours autant de dédain.
- Mon problèmes est où dans
tout ça ! Pardon, conduis-moi chez Baxter ! Je dois m’acheter des chaussettes
et des boxers. J’en ai marre de porter les caleçons de ton patron.
J’avais oublié que la boutique
de Baxter est juste dans le périmètre de la concession du père d’Azaliah. Quand
je descends de la BMW, je tombe sur une de leur parente. J’ai oublié son nom.
Elle me regarde, je la toise en lui disant :
- Tu veux ma photo ?
Là, avec beaucoup d’arrogance,
je prends un billet de 10 bille francs dans ma poche et je le lui balance en
plein visage. Je la laisse là et vais à l’intérieur du magasin, pour faire mes
courses.
Quand je sors de là, je décide
de continuer mon périple dans la ville, pour respirer un peu. Comme j’ai envie
de manger de la bonne banane pillée ce soir, rien que pour embêter le
cuisinier, dont je ne connais toujours pas le nom, je demande au chauffeur de
s’arrêté au petit marché de salsa. Je baisse la vitre au niveau des vendeuses
qui se précipitent vers la voiture dès que j’ai émis le vœu d’avoir de la bonne
banane mure. Je suis là en train de marchander un régime de bananes quand je
remarque une jeune fille assise tête baissée, en train de servir un client. Je
descends de voiture et vais vers son établi. Là, je lance :
- Mais Princesse, qu’est-ce
que tu fais là !
La vendeuse d’aguidi qui se
tient près d’elle, me lance :
- Tu ne vois pas qu’elle sert
les clients ? Papa, il faut payer ou partir.
- Princesse, qu’est-ce que tu
fais là ? fais-je en insistant.
Ma nièce me répond :
- J’aide mama Adja à vendre le
poisson frit, l’aguidi et l’atiéké. Et puis je fais le ménage à la maison. Et
puis je fais la nounou aussi chez elle. Et puis elle me donne à manger tous les
soirs. Et puis…
Là, je me mets en colère et
lui dis :
- Je n’ai pas manger les
cafards en prison pour que tu deviennes esclave du vendeuse d’aguidi.
La vendeuse m’insulte sec et
m’envoie en pleine face, un poisson frit. Je la toise et dis à ma nièce :
- Viens ici tout de
suite ! C’est quoi cette histoire ? Qu’est-ce-que tu fais à
Salsa ? Pourquoi n’es-tu pas avec les autres chez Tate Moussound’ ?
Elle me dit avec un air
craintif :
- Tate Moussound’ couche tante
Pascaline. Et quand elle a ses règles, il couche les autres. Je ne veux pas,
ooooh ! J’ai fuis avec Naïke. Mais Naïke est en prison. Elle a voulu voler
les caleçons du frère de tantine Azaliah, pour le féticher et coucher avec lui.
On l’a attrapé. On l’a emmené à la police.
- Mais, vous êtes une bande de
maboules ! Les gens là m’ont mis en prison. Ils ont mis votre grand-mère
et votre grand-père en prison. Et puis vous, vous voulez encore coucher avec
eux ? Tu ne sais pas que si on me voit mettre seulement un œil chez ces gens-là,
ou bien si on me voit approcher Azaliah ou lui parler, on me fout en prison
sans jugement ? Mais vous, vous chercher les problèmes, hein ! Vous
ne savez pas que ces gens-là, sont de véritables couillons ! Mais qu’est-ce
que tu crois ? S’ils n’étaient pas les couillons qu’ils sont, n’est-ce
pas, je serais tranquille en train de bouffer l’argent de leur fille !
La petite baisse la tête et me
dit :
- Tonton Chaloulou, tu as un
beau costume, hein ! Je peux venir avec toi ?
Je la regarde et lui
dis :
- Tu sens le poisson pourri.
Ça fait combien de jours que tu ne t’es pas lavée.
Elle baisse la tête et me
dit :
- Je me suis lavée hier matin.
L’eau coute cher.
- Ecoute-moi ça ! Pardon,
on y va !
C’est sous les insultes de la
vendeuse d’aguidi que nous partons. Je remonte en voiture avec ma nièce. Je
demande au chauffeur de me ramener à la maison. Il ose me dire :
- Je vais devoir nettoyer
l’intérieur du véhicule avant d’aller chercher madame. Ça ne sent vraiment pas
la rose.
Je l’insulte en lui
disant :
- On connait les roses dans
ton pays ! Espèce de rigolo.
Il me regarde par le
rétroviseur intérieur et me dit :
- Si tu m’insultes à nouveau,
toi et moi, on va se retrouver avec des gants de boxe pour savoir qui est le
rigolo entre nous.
- Ferme ta bouche et conduis
tranquillement.
Quand nous arrivons à la
maison, j’emmène ma nièce dans la chambre. Je lui donne un gel douche et du
shampooing en lui disant :
- lave-toi correctement. Si tu
veux rester vivre ici, il faut être propre. Et ne pose pas de questions. Tu
n’es pas inspecteur de police.
Elle va dans la douche. Je
descends et regarde dans le réfrigérateur. Je sors, deux yaourts, deux pommes.
Je cherche un bout de pain. Je pose tout cela sur la table.
Je remonte quelques minutes
plus tard et donne un peignoir à ma nièce. Je lui demande de me suivre dans la
cuisine. Cette fouineuse de femme de ménage est là. Elle me dit :
- C’est le désordre que tu
veux faire ici, hein ! Tu emmènes tes petites pour coucher dans le lit de
madame en son absence.
Là, je lui réponds :
- Ferme ta bouche. La petite
est ma nièce. Tu n’as qu’à mettre tes doigts entre ses jambes et tu verras
qu’elle n’encaisse pas encore les hommes. Si tu penses que ma nièce est une
bordelle comme toi, tu te trompes.
La façon dont cette femme me
toise ! Ses yeux lancent des éclairs quand elle me répond :
- Je vais trouver ta solution,
salaud. Je vais appeler le patron et lui dire ce que tu fais ici.
Je hausse les épaules et lui
dis :
- Ma cocotte, si tu n’as pas
envie que je dise à la patronne de te virer, reste tranquille. Je t’ai déjà dit
que mes sœurs trainent là-bas au quartier, non ? Elles peuvent très bien
prendre ta place. Je ne vois même pas ce que tu fais comme ménage ici !
Espèce de vilaine ! Regarde ses lèvres on dirait le cul de la poule.
Là, elle rabat son caquet et
s’en va en me traitant de cancrelat !
A 19h, je retrouve Christine
comme convenu devant le cabinet d’expertise comptable dont elle a parlé. Nous
allons au restaurant. Pendant le diner, je la mange des yeux. Elle a demandé à
ce que nous soyons assis dans un coin discret. Nous sommes tranquilles. Des
gens passent et viennent la saluer. Elle me présente comme le nouveau chauffeur
de l’ONG Conscientia Flores, dont elle est présidente. J’attends le dessert
pour lui dire :
- J’ai retrouvé ma nièce dans
la rue. Elle fouillait une poubelle pour se trouver à manger.
Ce sont les situations que Conscientia
Flores prétend régler. Elle me dit alors :
- Où est-elle ?
- A la maison. Je suis désolé
de ne pas t’avoir demandé l’autorisation. Il fallait agir de toute urgence.
Christine me regarde et me
dit :
- On règlera cela à la maison.
Pendant le trajet en voiture,
ma main trouve refuge sous le tissu de sa robe. Je lui caresse le sexe sans
vergogne, sans me soucier que l’idiot de chauffeur nous regarde. Avant
d’arriver à la maison, elle mouille. C’est du bon ça. Quand elle mouille,
impossible pour elle de me refuser quoique ce soit.
Quand elle trouve Princesse
assise au salon avec un livre dans les mains, elle a un temps d’arrêt.
- Elle est maigre comme une brindille
d’herbe.
Elle s’approche de Princesse,
lui demande son nom, son âge, quelle classe elle fréquente. Elle se retourne
ensuite et me dit :
- Comment fais-je pour savoir
que c’est ta nièce et non pas ton épouse ou ta petite amie ?
Je lui réponds :
- Emmène-la chez le
gynécologue. Tu verras par toi-même qu’il n’y a rien entre nous. Elle ne fait
pas ce genre de chose. Princesse est la plus sérieuse de mes nièces.
Comme apparemment Christine
connait tout le monde dans ce Gabon, elle fait venir un gynécologue en lui
disant que c’est une urgence. La personne se déplace et arrive effectivement ausculter
Princesse. Christine demande au médecin si la petite pourra passer à sa
clinique pour tous les examens de sang et urine avant d’être intégré dans la
maison d’accueil de son ONG. Ils arrangent un rendez-vous pour le lendemain.
Après quoi, le docteur s’en va.
Christine me regarde et me
dit :
- Elle dormira dehors, dans la
dépendance avec les domestiques. Il y a un lit de libre. Viens avec moi pour
lui trouver une robe dans mes affaires.
La seule chose asse petite que
l’on trouve est une robe de soirée. Je la donne à Princesse et la conduit
derrière la maison, dans le bâtiment peint en bleu et vert, destiné à loger
tous les domestiques. Je la laisse là en lui recommandant de se tenir
tranquille.
Pendant que je « boxe »
le lit cette nuit-là pour faire gémir Christine comme une jument, j’en profite
pour lui dire, entre deux coups de langue :
- Ta femme de ménage m’a
menacée d’appeler ton époux pour lui dire que je vis ici. Je crois qu’elle
n’est pas digne de confiance. Il faut la virer.
- Oui, oui, oui, oui !
Oh, oui !
La prochaine fois, cette
connasse de ménagère s’occupera de ses affaires !
Le matin venu, je suis à la
table du petit-déjeuner en train de beurrer mes toasts. Ma nièce aide la femme
de ménage à nettoyer. Quand Christine arrive, je l’accueille avec le sourire et
la renverse dans mes bras pour l’embrasser. Elle dit alors à la femme de
ménage :
- Marjolaine, je t’ai
embauchée pour ta discrétion. Pourquoi as-tu menacé Charlemagne, hier ? Je
ne peux pas te garder à mon service. Je suis obligée de te virer.
La vieille se met à supplier.
Elle se retrouve à genoux en parlant de ses enfants qu’elle doit nourrir. Elle
est en larmes. Je caresse alors la joue de Christine puis dis à l’intention de
Marjolaine :
- Lève-toi, Marjolaine. Christine
n’est pas méchante. Elle ne va pas te virer aujourd’hui. Elle le fera si tu te
montres à nouveau impolie envers moi. Christine est la patronne. Tu n’as pas à
insulter ses invités comme tu l’as fait hier en me parlant d’appeler l’Espagne
pour raconter tout ce qui se passe ici. Allez, lève-toi et garde en tête que tu
es simplement la femme de ménage de Christine et non pas un agent du FBI.
La pauvre se lève, va vers le
placard à balais et en sort un aspirateur. Elle quitte la cuisine pour aller
nettoyer le salon. Pendant ce temps, ma nièce fait la vaisselle en silence.
Plus tard dans la salle de
bain, alors que je masse Christine dans la baignoire, elle me demande :
- Où se trouve ta
famille ? Combien de sœurs et frères as-tu ?
Je lui réponds avec le
sourire :
- Elles vivent chez un
grand-père. Je me suis promis en sortant de prison, de trouver un bon emploi
pour me faire construire une maison dans laquelle mes sœurs et mes nièces seraient
en sécurité. Mais comme je te l’ai dit, je n’ai ni diplôme, ni qualifications.
Si Dieu ne t’avais pas mise sur ma route, je serais un simple éboueur.
J’entends alors :
- Tu veux que je leur trouve
un logement déc0ent ? Une villa, peut-être. J’en ai une en location du
côté de Total Gabon. On peut aller y faire un tour, si tu veux.
Hum ! Est-ce que la vie
n’est pas sucrée ? Je réponds alors :
- Christine, il y a un ami en
prison, un philosophe, qui disait qu’il vaut mieux apprendre à quelqu’un à
pêcher que de lui donner du poisson tous les jours. Je veux bien que tu loges
toute ma famille mais je ne veux pas que ça pèse sur ton budget. Alors, est-ce
que tu peux trouver un travail de nounou et de femme de ménage à chacune de mes
sœurs ? Elles sont cinq. Ainsi, elles se débrouilleront par elle-même et
tu n’auras pas à t’inquiéter pour elle.
Hum ! C’est surtout que
je ne veux pas que tout l’argent de Christine aille nourrir dix-mille bouche.
Son argent, c’est pour prendre soin de moi, un point c’est tout.
- D’accord. On va d’abord les
loger dans cette villa. Ensuite, je demanderai à l’une de mes assistantes à
l’ONG de leur trouver des emplois de domestiques chez des expatriés. C’est mieux
payé que chez les locaux.
- Mille fois merci, Christine.
Tu es pour moi, un don de Dieu.
Alors que je l’embrasse, elle
me dit :
- Tu es à moi, Charlemagne. Je
ne veux pas te voir tourner autour de quelqu’un d’autre.
Je lui réponds :
- Je suis à toi corps et âme.
Je ne suis pas fou d’aller te tromper alors que tu es la femme dont j’ai rêvé.
Tu ne comprends pas que je suis fou de toi, mon trésor ?
Elle sourit et me dit :
- Embrasse-moi ! Tes
lèvres me manquent quand elles sont loin des miennes !
Deux jours plus tard, ma nièce
est toujours à la maison. Elle s’entend très bien avec les domestiques. Elle
continue d’aider Marjolaine, la femme de ménage. Elle fait la vaisselle. Elle
l’aide à étendre le linge et à le repasser. Marjolaine lui a trouvé deux ou
trois robes. J’observe tout ça de très loin. Je laisse Christine gérer et
décider du sort de Princesse.
Ce soir, alors nous sommes
tous les deux à table, elle me dit :
- Ta nièce peut rester ici
jusqu’à la rentrée. Elle aidera pour le ménage. Ensuite, on avisera vu qu’elle
est en classe de troisième et qu’elle doit reprendre les cours.
- Merci, mon trésor !
fais-je en embrassant la main de Christine. Tu es vraiment une bonne âme.
Quand le diner termine et que
Princesse vient débarrasser, j’attends que Christine s’éloigne pour aller passer
des coups de fil. Je regarde Princesse et lui dis :
- Tu as intérêt à rester
tranquille, sinon, je dirai à Christine de te mettre à la porte. Pas de
désordre. Tu restes à ta place et surtout, écoute bien ce que te dis
Marjolaine.
- D’accord, tonton. Merci
tonton.
Elle finit de débarrasser la
table et se met à faire la vaisselle. J’insiste sur la discipline dont elle
doit faire preuve et lui dis :
- Je t’interdis de raconter
aux autres ce qui se passe dans cette maison. Si tu veux continuer à manger
correctement et à dormir dans une chambre propre, ne va pas kongosser ma vie
avec tes tantes et tes sœurs. Est-ce qu’on est d’accord.
- D’accord, tonton.
- Tu sais où sont tes
intérêts. Si tu veux que Christine te paie l’école à la rentrée, tiens-toi
tranquille.
- J’ai compris, tonton. Je ne
vais pas faire de désordre.
Je me lève de table et vais
retrouver Christine dans le salon. Elle est en conversation avec son mari
malade. Ils parlent des traitements expérimentaux que le vieux doit suivre. Il
faut payer pour tout ça. C’est là que tu comprends que la médecine a été créée
pour soigner les riches. Nous les pauvres, on est fait pour mourir comme des
chiens. Personne n’est là pour faire des recherches médicales pour nous
soigner.
J’embrasse Christine au moment
où elle raccroche. Je lui dis alors :
- Que dit ton avocat au sujet
de ma nièce, Naïke ?
- Je préfère le laisser gérer
ce dossier. On peut lui faire confiance pour ça.
- D’accord ! Tu es un ange !
fais-je en l’embrassant.
Plus tard, avant de
m’endormir, je prends mon téléphone. J’envoie un message à Azaliah. J’écris
tranquillement :
J’ai trouvé une femme plus belle que toi.
Quand je remarque de dix
minutes plus tard, elle n’a pas répondu à mon message, j’écris :
Espèce de fauchée. Ma femme baise mieux
que toi.
Dix minutes plus tard, elle
n’a toujours pas réagi, alors, j’appelle histoire qu’elle se souvienne de moi.
Je tombe sur un message me disant : Le numéro que vous tentez de joindre,
n’est pas attribué.
La salope ! Elle a changé de numéro. Vraiment, c’est parce que je n’ai pas envie de retourner en prison. Sinon, j’allais me pointer chez elle pour lui montrer ma bite histoire qu’elle revienne me sucer.