1 mois plus tard

*****Gabriel*****

-« Anais dépêche-toi8 On va finir par être en retard »

-« J’arrive papa. Encore deux minutes s’il te plaît »

-« Tu vas finir par y aller en pied »

-« Tu es méchant papa. Je vais dire ça à maman Annick tu vas voir »

-« Comme c’est maintenant elle ta complice vas-y »

-« Jaloux »

-« Tu es prête ? »

-« Oui c’est bon »

-« Ok. On y va »

Je monte dans la voiture suivie de ma fille et on quitte la maison. Une vingtaine de minutes plus tard, j’arrive à la demeure familiale. On descend tous les deux de la voiture et je porte son sac. J’entre dans la maison après Anais et je longe le hall d’entrée. Je trouve mes parents assis à la terrasse. Mon père lit le journal et ma mère lit un roman.

-« Tout le monde est en mode lecture apparemment »

-« Bonne arrivée mon chéri. Ca va ? » demande ma mère

-« Oui. Bonjour papa »

-« Ca va fiston ? »

-« Oui et vous comment allez-vous ? »

-« Nous sommes là à profiter de notre retraite »

-« Je vois ça »

-« Anais est où ? »

-« Elle s’est arrêtée à la cuisine pour saluer toute la maisonnée »

-« Elle est bien éduquée ma petite-fille »

-« Tu doutais ? »

-« Est-ce que j’ai dit ça ? »

-« Mmh »

Je suis resté encore une demi-heure avec eux avant de m’en aller. J’appelle mon frère William pour connaître sa position. Tout le monde est déjà sur place. Je suis donc en retard. Je passe prendre Annick car aujourd’hui je la présente à mes frères et sœurs officiellement. Mes parents ont eu quatre enfants : deux filles et deux garçons. Il y a René l’aîné qui est marié à Isabelle et ils ont deux enfants. Ensuite il y a Natacha qui est fiancée à André. Ma sœur Nina est mariée à Edouard et ils viennent d’avoir un bébé. Ensuite il y a moi tout simplement.

Annick est un peu stressée mais si elle a su surmonter sa peur avec Anais elle n’a plus rien à craindre. Nina nous reçoit aujourd’hui et Annick a pensé à ramener des plateaux de nourriture également ainsi qu’une bouteille de vin. On vient d’arriver et je l’aide à descendre les plateaux. A peine on franchit la porte que tous les regards sont braqués sur nous.

-« On dit au moins bonjour au lieu d’épier les gens comme ça »

-« Respecte-nous un peu Gabriel. Ce n’est pas parce que tu es baraqué aujourd’hui avec des muscles qu’on ne peut plus te talocher » dit Nina

-« Essaye et tu vas voir où tu vas atterrir. Même Edouard ne pourra rien pour ton cas »

-« Bonjour Gabriel. Je suppose que tu es Annick ? » dit René

-« Oui bonjour »

-« Bienvenue ma belle-sœur. Ne restez pas debout. Installez-vous »

-« Bonjour Annick. Tu es belle » dit Natacha

-« Merci » dit Annick timidement

-« Bon on te la vole un instant dit Isabelle »

-« Lol ! Laissez-moi au moins le temps de lui présenter tout le monde »

Les filles nous prennent des mains les plateaux avant que je ne fasse les présentations. Annick est un peu intimidée mais commence à se relâcher. Les filles viennent la chercher et elles disparaissent en cuisine après avoir fermé la porte. Je reste à discuter avec mes frères et beaux-frères qui semblent déjà apprécier Annick.

On ne tarde pas à passer à table et tout se passe bien. Annick s’est bien intégrée au groupe des filles et surtout tout le monde l’a félicitée pour les plats qu’elle a ramenés.

Alors qu’on était encore à table, on a reçu la visite de Marjorie, une grande amie à Nina. On l’a invité à s’installer et elle a pris place à l’autre bout de la table. Il y a une sacrée bonne ambiance et tout le monde est à l’aise. Le repas terminé, je m’exile dans la salle de séjour avec les autres hommes tandis que les femmes disparaissent en cuisine après avoir débarrassé la table.

Je reçois un appel important qui me pousse à m’éloigner dans une pièce pour discuter avec mon interlocuteur. J’en profite pour appeler ma fille pour voir comment ça se passe et cette ingrate ne pense même pas à son pauvre père tellement elle s’amuse avec ses grands-parents, cousins et cousines.

En raccrochant, je me retourne et j’ai failli avoir une attaque en voyant Marjorie devant moi.

-« Je peux savoir ce que tu fais là ? »

-« Je ne voulais pas t’effrayer excuse-moi. »

-« Qu’est-ce que tu fais là ? Tu as besoin de quelque chose ? »

-« Je voulais te parler »

-« De ? »

-« Tu n’as jamais remarqué que j’étais folle amoureuse de toi. J’avais beau tout faire ce que tu aimes et te plais mais tu ne me remarques même pas »

-« Mais de quoi tu parles ? »

-« Je t’aime Gabriel. Plus que jamais. Nina m’a invitée aujourd’hui mais en sachant que tu serais là j’ai décidé de tout tenter »

-« … »

-« J’ignoras que tu allais ramener une autre femme ici et je suis verte de jalousie. Je te convoite depuis tant de temps et elle a réussi en un coup de maître ce que je n’arrive pas à faire t’avoir »

-« ….. »

-« Même si tu ne m’aimes pas. Je veux juste que tu me prennes une fois. Juste une fois. Fais-moi l’amour Gabriel »

Je suis déjà choqué et énervé par ce que j’entends mais ma colère se décuple lorsque je la vois retirer sa robe qui finit par tomber au sol. Elle se rapproche de moi.

-« Marjorie pour la dernière fois arrête ce que tu fais »

-« Juste une fois Gabriel. Juste une putain de fois. Je veux jute te goûter »

Elle a voulu me toucher mais je l’ai esquivée. J’ai pris sa robe et ai ouvert la porte en hurlant le nom de Nina qui n’a pas tardé à arriver.

-« Pourquoi tu hurles comme ça ? »

-« Tu ferais mieux de faire sortir ton amie avant que je ne m’énerve sérieusement »

-« Mais de quoi tu parles ? »

-« Regarde-toi-même »

-« Marjorie ! Mais tu fais quoi dans cette tenue ? »

-« Elle m’avoue avoir de sentiments pour moi, se déshabille et me demande de la toucher. Apprends-lui les notions de respect et dignité. Marjorie mets-toi bien dans la tête que tu ne m’intéresses pas et ne m’intéressera jamais. »

Je donne la robe à Nina et referme la porte avant d’aller rejoindre les autres. Annick est déjà là. Pour rien au monde je ne sacrifierai mon bonheur actuel. J’ai enfin trouvé celle que je cherchais et je ne compte pas la laisser filer.