Chapitre 12 : Arrestation

Write by kaynaliah

*****Charles*****

Je sors de la clinique où on vient de me retirer le plâtre que j’avais au niveau du bras droit. L’os s’est bien restructuré et je me sens un peu plus libre. Je ne me balade plus en chaise roulante depuis une semaine également. Une canne est ma nouvelle amie dans mon quotidien. Il n’y a pas de quoi s’alarmer selon le médecin. En montant dans la voiture, je demande au chauffeur de se rendre au cabinet de mon notaire au centre-ville car j’ai besoin de m’entretenir avec lui. Je patiente tranquillement en salle d’attente pendant une dizaine de minutes environ avant qu’il ne me reçoive.

-« Bonjour Monsieur OGOWET. Je ne vous ai pas fait trop attendre j’espère ? »
-« Bien sûr que non Maître LANDERSKI »
-« Tant mieux alors. Suivez-moi donc »

Je me lève après lui avoir serré la main qu’il m’a tendue. Je m’appuie sur ma canne e le suis facilement dans son bureau.

-« Vous voulez boire quelque chose ? »
-« Une verre d’eau m’irait »
-« Bien. Je vais demander à ce qu’on vous apporte cela »

Tandis qu’il décroche le combiné de son téléphone fixe pour demander à ce qu’on apporte mo verre d’eau, je sors des dossiers de ma sacoche. On a attendu que son assistante ressorte du bureau après avoir apporté le plateau pour discuter de la raison de ma venue.

-« J’ai cru comprendre que vous vouliez me voir en urgence aujourd’hui »
-« C’est exact »
-« Je suis à votre écoute »
-« Merci déjà de me recevoir aussi vite »
-« Mais c’est normal »
-« Voilà. Je veux modifier mon testament »
-« C’est-à-dire ? »
-« Je veux que le testament que vous détenez actuellement soit annulé au profit de celui-ci »
-« Bien je vais analyser celui-là tout de suite »

Quelques minutes plus tard.

-« Bien si j’ai bien compris votre demande, vous avez quatre héritiers : Naomie OGOWET, Paul-Antoine OGOWET, Marc-Vivien OGOWET et Anaelle REMANDA »
-« C’est bien cela »
-« Qui est Anaelle REMANDA ? »
-« Mon enfant aîné »
-« Bien. Je me renseigne car vous n’avez jamais fait mention d’elle depuis que je vous connais »
-« Je comprends très bien »
-« Bien. Vous avez mentionné qu’en cas d’incapacité de votre part ou de décès, votre petite sœur Nessa OGOWET épouse RETENO serait la tutrice légale de vos enfants et administratrice de leurs biens. »
-« Exact »
-« Bien. On va notifier tout cela pour rendre cela officiel »
-« Bien »

En sortant de là je me rends chez ma mère. Nos rapports ne se sont pas du tout améliorés. Je dirai même qu’ils se sont encore plus fragilisés. Lorsque je me suis réveillé à l’hôpital, j’ai vu ma famille et ma future ex-femme dans la même pièce. J’ai vu rouge. J’étais tellement énervé que j’ai viré tout le monde de la pièce sauf ma sœur Nessa. Depuis lors, je n’ai contacté ni ma mère, ni Flora ni Inès. Je trouve ma mère toute seule à la maison.

-« Charles ? Mais que fais-tu là ? Ca va ? »
-« Comme si cela t’intéressait. Tu as fini de comploter contre moi ? »
-« Mais de quoi tu parles ? »
-« De tes projets pour me rabibocher avec Inès »
-« … »
-« Tu as perdu ta langue ? »
-« … »
-« Arrête de te mêler de ma vie stp »
-« Je ne peux pas Charles. Tu es mon fils et je t’aime »
-« Tu m’aimes ? Permets-moi d’en douter »
-« Tout ce que j’ai eu à faire était pour toi »
-« Pour moi ou pour toi ? »
-« …. »
-« J’ai dû mettre ma vie en quarantaine pour toi et je le regrette amèrement aujourd’hui »
-« …. »
-« J’ai perdu une grande partie de ma vie »
-« Et i tu essayais de sauver ton mariage ? »
-« Avec une personne qui a tenté de m’assassiner ? »
-« Quoi ? »
-« Ta meilleure amie ne t’a pas avoué qu’elle a tenté de me tuer à plusieurs reprises ? »
-« ….. »
-« Ne te mêle plus de ma vie. Reste loin de ma famille. Tu en as assez fait »
-« …. »
-« Je ne sais pas ce que tu cherches à comploter contre ton propre sang mais je te préviens : arrête tout avant de découvrir mon visage en colère »
-« Je ne veux plus entendre que tu t’es rendue chez Annick pour X ou Y raison »
-« ….. »
-« Tu m’as assez pourri la vie donc on va arrêter les frais là »
-« J’essayais juste d’arranger les choses » »
-« Tu les as empirés. Vu que tu te mêles de tout, trouve un compagnon à Flora ou une autre activité mais ma vie tu oublies »
-« …… »
-« Comment vont-elles ? »
-« Je n ‘en sais rien car elles ne me parlent toujours pas »
Je suis interrompu par l’appel de m cuisinière qui m’informe qu’ Inès se trouve actuellement dans ma maison alors qu’elle a une formelle interdiction d’y mettre les pieds. Je quitte chez ma mère et rentre directement chez moi. Heureusement qu’à cette heure-ci les enfants sont à leurs différentes activités et donc absents de la maison.

Je la trouve affairée en cuisine.

-« Je peux savoir ce que tu fais chez moi »
-« Bonne arrivée mon amour »
-« Je n’ai pas le cœur a plaisanté Inès. Sors de chez moi »
-« Je refuse. Tu vas faire quoi ? Me frapper ? »
-« Te mettre à la porte de force »
-« Pourquoi refuses-tu de revoir notre situation. On peut se donner une nouvelle chance »
-« Plutôt mourir que de faire cela »
-« Tu ne m’aimes plus ? »
-« Pour ne plus t’aimer il faudrait d’abord que je t’ai aimé un jour. Ca n’a jamais été le cas »
-« Charles ? »
-« Je ne veux rien entendre »
-« Pourquoi tu fais tout ça ? Pourquoi refuses-tu de voir que je suis amoureuse de toi. Je suis ta femme bordel de merde »
-« Une femme sous la contrainte et tu l’as toujours su. Arrête donc de jouer à la femme blessée dans son amour propre. Tu as toujours su pourquoi je t’ai épousée »
-« Kiakiakiakia »
-« …… »
-« Tu es vraiment pathétique Charles »
-« …. »
-« Tu es là à courir derrière une femme qui t’a oublié depuis belle lurette »
-« Et ? Cette femme au moins à mon cœur »
-« …… »
-« J’aime Annick REMANDA et tu l’as toujours su. Elle ne m’aime plus et ? Je resterai là à attendre car mes heures de bonheur ont été à ses côtés »
-« Je te déteste » hurle-t-elle

Je la vois se saisir d’un grand couteau de cuisine et se diriger vers moi. J’arrive à la maîtriser et à faire tomber son arme blanche. Elle se recroqueville en pleurs dans un coin de la cuisine.

-« Tu dois être internée dans un asile psychiatrique Inès »

En sortant de la pièce, j’ai croisé le regard tétanisé de Marc-Vivien. Je viens de comprendre qu’il a assisté à toute la scène. Je l’ai pris avec moi tandis qu’Inès hurlait à tue-tête mon prénom. J’ai dû appeler la police qui est venue procéder à son arrestation.

-« Surveille tes arrières Charles. Tant que je serai en vie, jamais tu ne seras heureux avec une autre femme que moi »
-« Tu es tellement idiote Inès que tu me menaces devant des officiers de police »

Je suis tellement dépassé par les évènements que j’ai dû me diriger vers mon bureau me servir un verre de whisky avant de penser à ce qui vient de se passer.

Charles: Le prix de...