Chapitre 11: Une nouvelle chance

Write by MTB

Il avança d’un pas, fit la référence et lui prit la main sur laquelle il déposa un léger baiser légèrement tiède.

·         Tu es magnifique

·         Merci. Tu es beau toi aussi. J’espère que je ne t’ai pas fait attendre

·         Non, pas du tout. Que ne ferait-on pas pour une jolie dame comme toi ?

·         J’en suis flattée. Où m’emmènes-tu ?

·         Une surprise.

Il lui ouvra non seulement la porte du salon mais aussi la portière de la voiture avant de s’installer. Il y jouait de la musique douce. Il ne démarra plus en trombe comme la veille mais plutôt avec délicatesse. Ils arrivèrent sur un parking d’un restaurant chic mais elle était surprise de constater qu’il n’y avait aucune voiture. Peut-être qu’ils étaient venus trop tôt par rapport aux autres citadins ? Elle le suivit dans le restaurant qui également était presque désert à l’exception des serveurs qui s’activaient comme si le restaurant était sur le point de fermer.

·         Excusez-moi Monsieur, j’ai réservé une table.

·         Au nom de Monsieur Eric, c’est bien cela ?

·         Oui, parfaitement.

·         Veuillez nous excuser Monsieur Eric, mais nous sommes vraiment navrés. Nous avons essayé de vous joindre sans succès pour vous informer que le Directeur Général a reçu l’instruction de réserver la salle pour une autorité. Nous dirigeons actuellement nos clients vers Le Gallien. Si vous voulez bien nous excuser…

·         Merci mais je voulais faire plaisir à madame car aujourd’hui était un jour spécial pour elle.

Puis se retournant vers Odette, il l’invita à le suivre dehors. Elle s’exécuta et eut envie de ne plus lui lâcher la main tellement elle se sentait bien collée à lui. Une fois dehors, elle se rendit compte qu’en lieu et place de la voiture d’Éric se trouvait plutôt une table bien dressée avec des couverts et des bougies. C’était joli et aurait fait une belle surprise pour un dîner romantique. Mais son sentiment était plutôt empreint de déception, car elle aurait aimée être assise à cette table avec Eric. Cette autorité devait vraiment bénéficier d’une intimité particulière pour que même la voiture d’Éric soit déplacée. Arrivés à hauteur de la table dressée, Eric la retint et d’un geste de gentleman tira légèrement sur une des chaises en l’invitant à s’asseoir.

·         Mais que fais-tu ? C’est une table réservée pour une autorité. On risque de créer des ennuis dit-elle à voix basse.

·         Ne t’en fais pas. On va juste essayer. A défaut de dîner, on peut au moins se consoler ou bien ?

·         Sur ce coup, tu as raison. Regarde comme c’est joli et romantique. Je n’ai jamais pensé que ce parking pourrait être changé comme ceci.

·         Eh bien, c’est pour toi qu’il a été changé en restaurant.

·         Quoi ? Je ne comprends pas. C’est une de tes blagues ?

·         Non. C’est moi qui ai réservé et le Chef a joué le jeu comme convenu.

·         Oh mon Dieu ! Tu as fait tout cela pour moi ?

·         Tu le mérites bien. Et j’espère que tu apprécies et qu’après ce dîner, je pourrai me faire pardonner pour avoir raté la réception d’hier.

·         On verra.

Ils parlèrent de tout et de rien tout en savourant allègrement le rôti d’agneau servi avec des pommes sautées précédée de la Salade d’avocat. Le dessert était fait de la crème renversée au caramel communément appelée gâteau flanc. Il se leva, fit le tour de la table, fit une petite révérence et l’invita à danser sur la douce chanson You are beautiful de James Blunt. Puis d’autres morceaux s’enchainèrent. Ils se collèrent d’avantage au point de ressembler à une seule personne. Sa main glissa le long de son dos pour s’arrêter au niveau de la taille et elle se cola d’avantage contre lui. Emportés par la chaleur qui montait en eux, ils ne purent s’empêcher de se laisser aller et échangèrent un tendre baiser comme deux amoureux qui ne s’étaient plus vus depuis un bon bout de temps. Ils recommencèrent encore et encore quand un raclement de gorge les ramena sur terre. C’était le Chef en personne qui s’était aventuré pour savoir s’ils avaient besoin d’autre chose. L’étreinte se desserra et ils se rendirent compte qu’il était presque vingt-trois heures. Il remercia le Chef et la prenant par la taille, ils quittèrent le parking. Ils étaient bien réconciliés mais avait-il prévu que les événements prendraient une telle tournure ?


à suivre...
UN MATIN PAS COMME L...