CHAPITRE 11 : UNE RENCONTRE

Write by Flore LETISSIA

CHAPITRE 11 : UNE RENCONTRE 


***

Continental Re était entré dans sa phase de conquête de la sous-région, et ses activités étaient déployées tous azimuts dans les pays limitrophes.

Ibra, qui parlait parfaitement l'anglais, ce rendait fréquemment au ghana, en prospection. Il rentrait souvent de ses missions avec un cadeau pour sa campagne. En général, elle l'acceptait sans le moindre commentaire comme un compromis. N'était ce pas le rôle qui lui assignait ? Celui de douce femme au foyer comblée par les innombrables présents de son conjoint infidèle ?

Elle avait déjà une quantité impressionnante de bijoux de valeur que lui envier beaucoup de femmes de son entourage qui n'avait pas la moindre idée des insomnies et vexation que le côté c'est joyeux point à cette situation, Dorlande se fit l'idée que la vie de couple était pour beaucoup basée sur le vernis qui brillait aux yeux des autres, alors que la réalité à l'intérieur du ménage était souvent sombre et laide, principalement pour la femme.

Il lui fallait être comme les autres, contre mauvaise fortune, fais bon cœur. Oublié ses peines de cœur et prendre l'envie quel suscitait chez d'autres femmes comme témoignage de son bonheur.

Continental Ré avait mis à la disposition d'une association de handicapés une salle équipée en micro-ordinateur avec une connexion internet.

La présentation de cette œuvre caritative au public avait eu lieu au cours d'un dîner gala dans les jardins du Golf Hôtel (hôtel très réputé dans la commune de Cocody, Abidjan). La plupart des responsables de la société avait été conviés à cette grande soirée et devait s'y rendre avec leurs campagnes.

Ibra avait déjà informé Dorlande. A la sortie du bureau, il appela et lui demanda de s'apprêter.

- le dîner est à 20h et tous les directeurs ils seront. Je veux que tu sois la plus belle ! Lui recommanda t-il en riant.

- pourquoi tu n'y convie pas l'une de tes maîtresses ? Tu crains peut-être qu'elle soit incapable de bien se tenir dans une telle soirée mondaine ? Peut-être réalise tu que le fait de connaître les rouages de l'alcôve n'est pas gage de bonne conduite ?

- peut-être ! De toutes les façons, c'est une soirée officielle, pour partenaires officielles ! Lui répondit-il ironiquement.

Depuis un certain temps, il ne démentait plus les allusions et accusations de Dorlande et préférait les tourner en dérision pour la taquiner.

Quand il rentra le soir, Ibra ne laissait pas Dorlande lambiner à s'apprêter pour le dîner gala. Ponctuel comme une montre suisse pour tout ce qui avait trait à son travail, il l'a pressa tant qu'ils arrivaient au Golf Hôtel 15 minutes avant le début de la cérémonie.

Ils étaient pratiquement les premiers invités d'honneur, avec Mademoiselle Ouattara et son fiancé, à se signaler. Celle-ci avait piloté de main de maître ce projet social d'envergure avec le concours d'un cabinet de communication. Les deux couples se présentaient Ibra fut fier du regard admirateur que le fiancé de sa collègue posa sur sa femme. Sa compagne était effectivement rayonnante, sa robe de soirée noire en bustier mettait son tein en valeur et dévoilait une bonne partie de sa poitrine pulpeuse. Elle avait un chignon noué haut qui dégageait son cou au scintillait un collier en or. La médaille de ce collier, une panthère de Cartier, était assortie a ses boucles et à son bracelet. Son rouge à lèvres mauve s'harmonisait avec son sac à main et ses escarpins en daim. Dorlande était ravissante cette nuit-là.

Elle voulait marcher, faire les cent pas. Elle quitta la table après s'être excusée. Ibra et sa collègue étaient plongées dans leur discussion professionnelle. Ce qui ne lui plaisait pas du tout, elle pensait à raison qu'ils avaient le temps au bureau pour discuter de leurs théories.

La manifestation se tenait dans le périmètre de l'hôtel dit de la plage 3, superbement décoré. De nombreux ballons d'apparat aux couleurs du sponsor éclataient de lumière sur les fleurs, les cocotiers et la pelouse. Le plateau devant accueillir l'animateur et les artistes musiciens représentaient le logo de Continental Ré. Il y avait des jeux de lumière et sur des écrans géants disposés aux quatre coins de l'espace passait un film institutionnel mettant l'accent sur les références de la société. 

Dorlande emprunta un chemin de pavés à travers le jardin pour visiter le cadre paradisiaque du Golf Hôtel. Ses pas la conduisirent au bord de la splendide piscine dans laquelle des jeux de constructions permettaient de passer d'un bassin à un autre on se laissant glisser du haut d'une grotte artificielle. Sa promenade la mena vers les innombrables bac à sable dans lesquels des toboggans et balançoire accueillaient les enfants dans la journée. Juste à côté, dans un enclos à ciel ouvert il y avait de gigantesque tortues qui semblait prendre le frais en se déplaçant de leur pas lourde de dinosaure en miniature. Dorlande poursuivit ça marche lentement en humant les senteurs nocturnes, elle passe entre les cocotiers puis se retrouve sur une passerelle qui s'avançait dans l'eau jusqu'à une cinquantaine de mètres. C'était une plateforme sur laquelle était disposée des chaises et des tables. Elle s'accouda à la balustrade et levant la tête, admira longuement les étoiles constellants la voûte céleste. La nuit était sublime, pleine de promesses... 

Ce fut dans cette position que Mohamed l'aperçut. Âme poétique, sensible aux beautés de la nature, il profitait également des splendeurs des jardins. C'était le directeur de la structure organisatrice de la soirée. Il observait longuement Dorlande. Elle était le genre de fille qu'il aimait, grande avec un large bassin et des seins bien accrochés. 

Chameur impertinent, à l'affût de la moindre opportunité, il éprouva instantanément le désir de la draguer, puis se ravisa. Préférant autant que possible éviter les jeunes femmes seules et collante qui en général, sont amatrice de scandale. Ce qu'il recherchait lui, c'était l'aventure brève et brûlante avec une femme déjà mariée de préférence ou fiancée. C'était son fantasme depuis toujours. Il préférait ses femmes là d'autant plus que la fin de l'aventure se faisait en douceur, sans dommage de pas et d'autres, chacun ayant beaucoup à perdre en cas d'esclandre. Il s'éloigna à regret, de toute évidence cette jeune femme n'était qu'une coupeuse de route en chasse... 

Dorlande revint aux côtés de son fiancé, au moment où ce dernier s'apprêtait à partir à sa recherche. Tous les invités étaient déjà installés et elle attira quelques regards admiratis.

Vers la fin du dîner gala, Mohamed salua le partenaire officiel, à la table d'honneur. Il fut heureux et je surpris de retrouver Dorlande. La belle inconnue qu'il avait vue seule en bordure de lagune en début de soirée, avec son expérience il perçu immédiatement qu'elle et Ibrah formaient un couple. Ils n'étaient certes pas mariés, puisqu'ils ne portaient pas d'alliance, mais il y avait entre eux une relation sérieuse, des liens qui allaient au-delà de ceux qui unissaient des amants. Il eut un regain d'interêt pour elle.

Mohamed salua chaleureusement Ibra qu'il avait déjà rencontré dans le cadre de la préparation de la soirée.

- madame, votre charme a apporté un éclat particulier à cette soirée ! Dit-il en faisant à Dorlande un baise main.

Sans qu'elle ne sût comment, il lui avait subtilement glisser sa carte de visite, à l'insu de toute la table. Une carte que Dorlande s'empressa de dissimuler dans son petit sac à main.

Mohamed terminat son tour de table et s'en allat, la leçon on prend à des interrogations.

À la fin de la soirée, au moment où Ibra et Dorlande se dirigeaient vers la sortie, un jeune homme en livrée remit un paquet à Dorlande.

C'était une petite sacoche en cuir souple qu'elle ouvrit immédiatement sous le regard surpris d'Ibra. Ils découvrirent le parfum de marque qu'il contenait.

- de qui vient se parquer ? Demanda Ibra au jeune homme

- de l'organisation, lui répondit-il point puis il est salua respectueusement avant de s'en aller.

Du fond de la sacoche, Dorlande sortie un carton sur lequel il était écrit : « à la plus belle femme de la soirée ! »

Ses yeux grossirent. Son cœur se mit à palpiter. Et Ibra lui adressa un regard indéchiffrable, mais ne l'interrogea pas, ni en cours de route ni quand ils arrivaient chez eux. Dorlande rangea le paquet dans son placard et le chapitre fut clos.

Cette nuit-là, sans qu'elle ne s'expliquât pourquoi, elle se sentit bien dans sa peau, gaie, heureuse et pleine de confiance. Elle éprouva confusément l'impression qu'il se produirait quelque chose de déterminant qui manquerait le coup de son existence, et son cœur vibrat d'émotion et d'espérance, mais aussi d'appréhension face à cette horizon inconnu qui s'ouvrait devant elle...

Une semaine était passé depuis la soirée du Golf Hôtel. Comme elle venait de prendre sa douche, elle éprouva une envie irrépressive de mettre le parfum à la provenance énigmatique. Après s'en être aspégé, elle ne peut s'empêcher de prendre la carte posée au fond de la sacoche. 

Le mot qui y était inscrit d'une belle écriture masculine la fascina et elle le relu avec une étrange émotion. Depuis combien de temps ne lui avait-on pas dit qu'elle était la plus belle femme d'une soirée ? Une éternité, assurement ! Ce n'était surtout pas Ibra qui lui ferait un tel compliment. Il n'avait pas encore fini d'en adresser à ses maîtresses...

Sans doute estimait il qu'elle n'avait plus besoin d'entendre de telles phrases. Elle était dans sa maison, définitivement séduite, conquise à tout jamais, que lui importait de jouer les jolis cœurs avec elle ?

Ce fut en observant attentivement l'écriture que sa mémoire s'éclaira. Car elle peut la certitude d'avoir vu cette graphie quelque part point elle ouvrir fébrilement le second bâton de son placard, pris le sac à main quelle tenait le jour du dîner gala. Elle y trouve le petit sac mauve et l'ouvrit à la recherche de la carte de visite qu'elle y avec lycée. Elle a trouvé et leur serveur avec excitation. C'était effectivement la même écriture. C'était donc le dénommé Mohamed qui avait eu sujet si délicat à son endroit. Il avait même pris le soin d'inscrit son numéro de téléphone portable sur son nom.

Sans la moindre hésitation elle prit son téléphone portable, composant le numéro de Mohamed et lança à l'appel. Elle n'était animé d'aucune autre intention que celle de remercier ce belle inconnu qui avait de si prévenantes attentions. 

Ce n'était pas le cadeau en lui-même qui l'avait touchée, mais la finesse du geste. Elle recevait énormément de présents de son compagnon, mais ce n'était pas la même chose et celui-ci, somme toute relativement modeste en comparaison, lui semblait avoir plus de valeur que tous ceux d'Ibra.

Mohamed avait 4 téléphones portables dont chacun destiné à un usage bien spécifique. En recevant le coup de fil de Dorlande, il sut que cet appel emanait de l'une de ses conquêtes ou d'une femme qu'il ambitionnait de séduire. Elles seules avaient ce numéro là. Il prit sa voix la plus suave pour y répondre.

- Mohamed pour te servir, ma belle ! J'attends ta requête, quelle qu'elle soit pour m'exécuter ! Fit-il d'un ton à même d'ensoleiller la vie de la plus triste des femmes.

Dorlande fut surprise par un accueil a ce point chaleureux qu'elle se demanda si lui était expressément destiné ou s'il était conventionnel.

- vous savez donc qui est au bout de la ligne point d'interrogation questionnaire pour en savoir lequel net.

- bien sûr ! Mon petit doigt m'avait déjà informé de ton coup de fil ! Si Mohamed avec assurance, bien que n'ayant pas la moindre idée de l'identité de son interlocutrice.

L'habitude aidant, il avait la certitude que la suite de la conversation lui ferait découvrir la personne avec laquelle il parlait, et il n'avait pas tort.

- je suis Dorlande, et j'appelle pour vous remercier pour le parfum, l'informat effectivement son interlocutrice.

À cette minute, je suis instantanément de qui il s'agissait et poursuivi la conversation sur le même ton charmeur.

- le parfum était peu de choses face à ton charme. Si tu trouves qu'ils sont bons, sache que toi seul lui donne cette fragrance ! À la vérité, après tu la vois fait parvenir, je me suis inquiété en me disant qu'il était tellement insignifiant qu'il pourrait être un outrage à ta beauté ! C'est la raison pour laquelle j'y ai joint ce petit mot qui, lui traduit mieux la réalité et à plus de valeur ! À propos, là tu reçu ?

- oui, bien sûr, et il m'a beaucoup touchée !

- il disait absolument vrai ! Tu étais la lumière de cette soirée tu lui as donné tout son éclat, tu l'as rehaussée de ta présence.

- merci, fille Dorlande, charmée, ne sachant plus quoi dire.

- il faut absolument que l'on se revoit ! Je veux être encore ébloui comme je l'ai été l'autre soir.

- je ne sais pas si loin des vrais, je ne suis pas libre !

- je ne parlais pas nécessairement d'aujourd'hui...

- je l'avais compris. Je voulais dire que je ne suis pas une femme libre dans la vie.

- rien de nous oblige à la prendre à l'heure et lui de ton cœur que j'ai envie grandement ! Mais car cela ne tienne ! Je suis un singe garçon qui respecte autant la femme qu'il s'est apprécié sa beauté. Dit-il d'une voix suave, presque envoûtante.

Dorlande se sentit bien, comme prise au jeu.

- tu n'es pas trop romantique pour ce siècle ? Ne t'es-tu pas trompé d'époque ? Ne devrais-tu pas vivre du temps de Roméo et juliette, Tristan et Iseult.

- que deviendrait la vie sans romance poétique ? Je me languis à mourir, car trop peu de femmes y sont désormais sensibles, y entendant encore quelque chose... Sans doute fais-tu partie des dernières de cette race en voie d'extinction encore capable d'apprécier le doux langage éthéré des âmes poétiques.

- c'est si bien tourné que je te permets de me dire des odes ! Tu me les chanteras non pas sous ma fenêtre comme le faisait jadis les chevaliers aux cœurs épris, mais au téléphone. Cela fera certainement un effet particulier de joindre les avantages technologiques des temps modernes aux capacité poétique du passé.

- qu'il en soit ainsi, pour le moment ravissante déesse qui illumine ma grisaille existentielle. Je me plie entièrement à vos désirs !

Dès cette minute, l'existence de Dorlande changea radicalement. Elle avait désormais une raison de vivre. Ibra pouvait sortir et rentrer au petit matin avec une femme accrochée à son bras, elle ne le verrait même pas. D'ailleurs, une fois il lui expliqua qu'il était rentré tard parce qu'il avait eu un empêchement, et à sa grande surprise elle répondit qu'elle ne s'était pas rendu compte de son absence.

Mohamed l'appelait régulièrement. Ils discutaient longuement au téléphone, il avait, comme elle fait des études de lettres et avait une vaste culture littéraire. Il avait lu énormément d'auteurs aussi bien du siècle passé que des contemporains.

Leur véritable rencontre après celle furtive du dîner gala se fit au jardin botanique de bingerville. Situé à 18 km d'Abidjan, cette ville qui fut la deuxième capitale de la Côte d'Ivoire, de 1899 à 1934, demeurait encore une cité au charme pittoresque.

L'idée d'un rendez-vous à un tel endroit surpris tellement Dorlande qu'elle accepta spontanément. Jamais elle ne se serait doutée qu'on pût souhaiter de rencontrer une femme en pareil lieu. Le jardin botanique, elle en avait entendu parler comme d'un endroit enchanteur avec des arbres séculiers aux innombrables essence ainsi que de sa célèbre ERAS, l'Ecole Régionale d'Agriculture du Sud, qui avait dit-on, formé de nombreux agronomes ivoiriens et africains.

Ils convinrent de se rencontrer devant le bureau du commandant du jardin. Quand le taxi de Dorlande l'y deposa, Mohamed s'y trouvait déjà. Il était adossé à sa Nissan Murano beige, les jambes croisées, les mains dans les poches. Elle le reconnut immédiatement et se dirigea dans sa direction. Il vint au-devant d'elle et l'embrassa chaleureusement sur la joue en lui adressant son sourire le plus ravageur. Il se tint devant elle et pris ses deux mains dans les siennes dans un geste plein d'affection galante. Elle pût le dévisager à loisir, elle constata qu'il était plus âgé qu'elle ne se l'imaginait dans ses souvenirs. Il avait certainement la quarantaine. C'était assurément un bel homme aux traits fins et racés. Il avait de grands yeux au sourcils broussailleux qui donnait à son regard une profondeur à la fois saisissante et énigmatique. Une belle fossette creusait chacune de ses joues et conférait un attrait particulier à son sourire. Sa coiffure ras-congo mettait en valeur sa belle nuque. Samoustache poivre et sel finemment taillées dégager un charme raffiné. Vert jean bleu ciel et de Lacoste gris, il chaussait des espadrilles en cuir marron. 

Mohamed observa également Dorlande et fut heureux de la retrouver telle qu'elle était dans sa mémoire. Le souvenir d'un visage parfaitement ovale, de grands yeux en amande et d'une petite bouche en forme de cœur rose n'avait pas quitté son esprit. Il découvrit avec plaisir l'épaisse chevelure tenue en chignon par une barrette. C'était une belle femme. Elle portait une salopette couleur treillis, un polo blanc et chaussée une paire de Docsides Sebago de la même teinte que sa salopette. Et des Ray Ban étaient plantés dans ses cheveux, à la lisière de son front.

- tu es ravissante ! Chaque fois que mon regard se pose sur toi, j'en éprouve un choc esthétique au tréfond de mon être, tu me fais penser à un diamant dans un écrin doré qui éblouit toute âme qui s'en approche.

- merci, ton langage a de si belles images que je suis toujours ému en t'écoutant. Parles-tu toujours ainsi ?

- seul la beauté est capable de m'inspirer cette verve poétique. Je te propose de marcher, pour découvrir les beautés que recèle le jardin et ensuite, quand la randonnée nous aura creusé l'estomac nous viendrons chercher dans la voiture le déjeuner que j'ai concocté spécialement pour toi. On s'installera quelque part sous ses grands arbres et on se régalera nos yeux charmés pas le volettement des papillons et des oiseaux, nos oreilles remplies de bruissement du vent dans le feuillage. Qu'en dis-tu ?

- je suis partante, c'est un programme si alléchant que jamais je n'aurais trouvé mieux !

Ils cheminèrent bras dessus bras dessous. Ils visitaient les pépinières et les nombreuses essences du jardin botanique, donc certains avaient plus de deux siècles. Il parlait de littérature, de poésie... Mohamed lui répétait inlassablement qu'elle était ravissante et lui dédiait des poèmes de sa propre composition. Le plus doux était que jamais le thème du sexe dans son approche la moins poétique, la plus vile n'était mêlé à ses propos. Et cela séduisait littéralement la jeune femme. On aurait dit deux adolescents innocents enquête d'une relation chaste et pure.

Ce fut la première fois, depuis longtemps que Dorlande se sentit vraiment bien dans sa peau elle avait cette insouciance candeur d'une jeune femme qui se laissait mener par la vie, goûter au charme touchant d'un paisible bonheur sain.



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