Chapitre 111

Write by Jennie390

⚜️Chapitre 111

24h plus tôt… 

Simone réveille Imelda à 4h du matin et elles reprennent la route. Pendant le trajet Simone achète des beignets avec des haricots qu'elle mange avec appétit, Imelda la regarde totalement dégoûtée. Cette dernière se contente de prendre un pot de yaourt et une banane.

Elle est de très mauvaise humeur, non seulement elle a dû dormir hier soir sur des draps puants qui lui font se gratter à tout moment et elle n'a pas eu d'autre choix que d'utiliser l'eau du motel pour faire sa toilette. Le fait de penser qu'il n'y a pas si longtemps elle était logée dans des hôtels 5 étoiles à travers le monde, mangeait des plats aussi raffinés les uns que les autres, et maintenant elle dormait dans des motels à deux sous, ça lui plombait le moral. 

Elles roulent pendant de longues heures jusqu'à ce qu'elles arrivent à Mouila. La copine de Simone les rejoint quelques minutes plus tard. Les deux amies s'éloignent pour discuter un moment avant de revenir vers la voiture. 

Imelda : Pourquoi tant de cachoteries ? D'ailleurs je ne comprends pas ce qu'elle fait la tata. Dans la situation où on est, tu appelles encore des gens pour venir te voir ? Tu veux qu’on soit repéré ? 

La copine : Vous êtes dans quelle situation Simone ? 

Simone : Ah ma Co laisse l'enfant là, elle raconte n'importe quoi. Indique nous le chemin à prendre pour aller chez Pa Opanga. 

La copine : Bon, on va tout droit et quand on arrive au carrefour, on prend la première intersection à gauche. On va rouler pendant un bon moment puis on va arriver au village de Moukab, c'est là où Pa Opanga vit. 

Imelda : On va foutre quoi dans un village et c'est qui ce Pa machin truc ?

Simone(irritée) : Tu poses trop de questions, c'est quoi ça ? 

Imelda :Pourquoi je ne vais pas t'interroger ? Je ne vais pas te suivre dans un village où je ne connais personne. 

Simone : Si tu veux alors reste, ne me perds pas du temps mais sache que c'est pour avoir une solution à nos problèmes que je veux qu'on aille là-bas. 

Imelda : C'est dans un village où il y a une solution, tu es sérieuse ? 

Simone : Imelda tu me fatigues ! Reconnais que chaque décision que j’ai toujours prise était à ton avantage, je ne te conduirai jamais dans un truc qui ne nous servirait en rien.

Imelda n’est pas très convaincue, mais au point où elle en est, elle n’a d’autres choix que de suivre sa tante. Mais cette histoire de village était quand même bizarre et ça l’agaçait que sa tante ne lui dise pas exactement ce qu’elles allaient y faire. 
Très agacée pendant le trajet, Imelda repense au fait qu’il n’y a pas si longtemps, elle visitait des pays aussi exotiques les uns que les autres. Aujourd’hui elle se retrouve à rouler sur une piste non goudronnée, en route pour un village perdu, certainement plein de pouilleux. C’était une situation trop déprimante pour elle. 

La copine discute avec Simone tout en indiquant le chemin à Imelda qui les écoute d’une oreille distraite. 

La copine : Mwane katsiagú, é gulu i punu?(Ta nièce là ne comprends pas le punu) ? 

Simone : Nés'i à gé gùlù. (Non elle ne comprends pas). 

La copine : Ah ça… 

Simone(en punu) : Je ne veux pas qu'elle sache de quoi je vais parler avec Pa Opanga, donc c'est une bonne chose qu'elle ne comprenne pas le punu. 

Imelda comprend le punu mais Simone ne le sait pas. Cette dernière phrase de Simone intrigue beaucoup Imelda. Pourquoi sa tante ne veut pas qu’elle puisse entendre ce dont elle va parler avec ce Pa Opanga ? 
Pourtant elle lui a dit que c’est dans leur intérêt à toutes les deux qu’elles vont dans ce village, donc pourquoi vouloir le cacher ? Imelda décide donc de continuer à faire semblant de ne pas comprendre la langue. De cette manière, elle en apprendra beaucoup sur les intentions cachées de sa Tata « chérie ». 

Simone et sa co continuent de discuter pendant tout le trajet jusqu’à arriver dans le village. Imelda gare non loin de la maison du féticheur. Elles descendent du véhicule avant qu'Imelda ne le verrouille. 

Simone : Tu n’as pas laissé tout l’argent dans la voiture j’espère. Prend au moins 50.000 FCFA que tu gardes dans ton portefeuille, on en aura besoin. 

Imelda: Je ne vais pas dépenser le moindre sous pour des conneries. Si tu…

Simone: Ce ne sont pas des conneries Imelda. Là on est chez un monsieur très puissant qui peut nous aider sur plusieurs points. Personnellement j'ai des problèmes à lui expliquer. Toi aussi tu peux par exemple, si tu veux toujours te venger de tes ennemis.

Imelda: Attend, on est chez un féticheur?

Simone: Parle moins fort ! Et oui.

Imelda: Je t'ai déjà dit que ça ne m’intéressais pas ce genre de conneries. En plus, on a des soucis plus importants que de chercher à nous venger actuellement de nos ennemis. J’ai donné à chacun ce qu’il méritait, là je n’ai plus… 

Simone : Tu en as terminé avec tes ennemis ? Et Lionel Mebale qui a envoyé ton père en prison ? 

Imelda : Je déteste cet homme aussi fort que j’ai été un jour folle amoureuse de lui. Je souhaite qu’il crève comme un chien, ça c’est sûr. Mais actuellement mon problème ce n’est pas Lionel Mebale, le détruire ne va pas m’éviter la prison. 

Simone: Même si ça ne t’intéresse pas moi ça m’intéresse. Tu ne veux rien demander? Il n'y a aucun souci, tu peux rester assise pendant que le féticheur s'occupe de moi.

Imelda n'ajoute plus rien, elle veut déjà partir de là. Donc plus vite sa tante aura fini, plus vite elles pourront se concentrer sur ce qui est le plus important actuellement. La copine entre toute seule chez le féticheur et au bout de 3 minutes, elle ressort pour chercher Simone et Imelda. Une fois à l’intérieur, elles retirent leurs chaussures et s’asseyent.

Imelda est dégoutée par le lieu. C'est un endroit à l'aspect inquiétant et le dénommé PA OPANGA a un regard des plus sinistres. La copine n'est là que pour accompagner Simone, donc elle s’assoit à l’écart tout comme Imelda qui n'a pas l'intention de s’éterniser là. Simone s'assoit devant PA OPANGA qui commence à lui parler en langue punu. Ce dernier manipulait ses gris gris de temps à autre. 

Pa Opanga: Dépose quelque chose pour les esprits.

Simone recupère un billet de 10.000F chez Imelda et le dépose sur une assiette. 

PA OPANGA: Je t’écoute… que veux tu?

Simone: Ah papa j'ai beaucoup de désirs dans mon cœur, j'ai parcouru beaucoup de kilomètres pour te voir. On m'a dit que tu es très fort, que…

PA OPANGA: Ne perdons pas de temps inutilement, je sais déjà ce que tu veux mais je veux te l'entendre formuler toi même.

Simone: Bon papa, une femme m'a arraché l'amour de ma vie, l'homme qui m'étais destiné. Je me suis retrouvée marié avec un autre homme, j’ai été malheureuse toute ma vie parce qu’elle avait volé ma place dans la vie de mon homme.

PA OPANGA: Qui t'as dit qu'il t’était destiné? Il n'a jamais été pour toi. Même celui que tu as épousé n’était pas pour toi, tu l’as envoûté aussi pour qu’il t’épouse. Tu as longtemps fetiché pour qu'il la maltraite, elle a été malheureuse dans ce foyer. 

Simone: Mais je… je…l'ai rencontré avant cette femme, je l'ai fréquenté et on s'aimait jusqu'a ce qu'elle le séduise et s'interpose entre nous.

PA OPANGA: Tu l'as rencontré avant mais il ne t'a jamais aimé. Il a épousé ta sœur parce qu’il l'aimait vraiment, même si tu n'as jamais voulu le reconnaitre. Ce n'est pas en voulant faire du mal à ta sœur qu'il va t'aimer. Mais bon, ce n’est pas ce qui t’emmène ici. Que veux tu que je fasse exactement pour toi ? 

Simone: Actuellement il est en prison mais je veux le faire libérer. Je veux obtenir beaucoup d'argent pour obtenir un moyen de sortir de ce pays. Quand je serai à l’extérieur, je lui enverrai les meilleurs avocats qui le libèreront. Apres ça , on pourra vivre notre amour. Je veux qu'il soit follement amoureux de moi et ensuite je veux que cette voleuse d'homme meurt pour tout ce qu'elle m'a fait.

PA OPANGA: Tu veux donc beaucoup d'argent pour faire sortir ton beau frère de prison. Tu veux qu'il t'aime et tu veux tuer ta sœur, c'est ça?

Simone: Oui c'est ça…

Imelda est très surprise, totalement choquée d'entendre ce que Simone dit. Elle ignorait que son père et sa tante avaient eu une histoire par le passé. C'est vrai que le jour où elles étaient allées lui rendre visite en prison, Imelda avait remarqué que la façon dont Simone regardait Jean François était étrange. 
Mais elle ne pouvait pas imaginer que sa tante aimait son père au point de vouloir l'envouter et tuer Irène. C’était fort! Elle était choquée mais n'a montré aucune réaction.
Vu que Simone croit qu'Imelda ne comprend pas la langue, elle dit tout sans gêne au féticheur. Donc Imelda décide de rester neutre et calme. De cette façon, elle allait apprendre beaucoup de choses sur sa tata chérie.

Pa OPANGA: Le rendre amoureux de toi c'est simple. Tuer ta sœur aussi c'est une petite histoire, par contre tu veux beaucoup d'argent…

Simone: Oui beaucoup… 

PA OPANGA: Ça ne va pas être simple. 

Simone: Je m'en fous de ce qu'il faudra papa.

PA OPANGA: Tu pourras avoir de l’argent, si tu peux donner du sang en contrepartie. 

Simone: Je suis prête à tout. J'aurai dû me battre depuis le début pour la vie que je méritais. Aujourd'hui je ne suis plus très jeune mais je peux quand même bénéficier de mon bonheur dans la vieillesse avec de l'argent et mon homme.

PA OPANGA: Mais qui peux tu donner? Tu n'as plus d'enfant, ton mari est hors de ce pays, le sang de qui vas tu apporter ? Les esprits ne t’aideront que si c'est un membre de ta famille que tu donnes, pas un inconnu. 

Simone reste silencieuse pendant 5 minutes avant de reprendre la parole.

Simone: Je suis prête à donner n'importe qui. Si c'est forcément un membre de ma famille qu'il faut, même celle qui est assise dans cette pièce, ma nièce. Si je peux devenir riche avec son sang je suis capable de lui ôter la vie sans hésiter. J'ai perdu mon enfant donc je n'ai plus pitié quand il s'agit des enfants des autres. C'est sa mère qui m’a volé mon homme, ce serait donc même logique que ce soit avec son sang que je récupère ce qui m’a été pris. 

Imelda a l'impression de rêver. Elle sait désormais que sa tante ne l'a jamais aimé mais de là à vouloir la tuer, c'est dingue. Elle fait mine ne manipuler son téléphone pour ne pas que les personnes dans la salle sachent qu'elle comprend le punu. Elle fait appelle à tout son sang froid pour rester le plus calme possible, pour ne pas attirer l’attention sur elle. Elle a le cœur qui bat, les mains moites et elle est tellement déçue de Simone. 

Pa Opanga: Avec ce que tu as fait d'elle depuis qu'elle est toute jeune, c'est évident que tu serais capable de la tu*er.

Simone: Je lui ai fait quoi toute jeune Pa Opanga? 

Pa Opanga: Tu sais ce que tu as fait. Tu lui as collé l'esprit d'un animal, d'une chienne en chaleur. Depuis qu'elle a douze ans, elle a soif de sexe, c'est une vraie bordelle aujourd'hui à cause de toi. Tu as beaucoup fétiché sur cette famille. 

Simone : J’ai fait ce que j’ai fait et je ne regrette rien. Dis moi ce qu’il faut faire pour que j’obtienne ce dont j’ai besoin. 

Pa Opanga : Tu vas me donner de l’argent pour que j’achète tout ce dont j’aurai besoin pour le rituel, à moins que tu veuilles acheter ces articles toi-même. 

Simone : Non c’est pas nécessaire. Tu as besoin de combien ? 

Pa Opanga : 200.000 FCFA. Je vais acheter les articles pour le seau avec lequel tu vas laver ton corps, ce avec quoi on va invoquer les esprits pour lancer le sort à ta sœur et envoûter son mari. Demain matin, on pourra tout faire. En ce qui concerne ta nièce, reviens avec elle après-demain quand le soleil se sera couché. 

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Fin du flashback… 

Simone : Imelda je ne comprends pas ce que j'ai pu faire qui peut te pousser à me voir aussi mal en point et tu ne réagis pas. J’ai une atroce douleur à l'estomac comme si mes intestins étaient attachés, j'ai un horrible mal de tête, la gorge en feu et les yeux qui piquent. Hier, il y avait des traces de sang dans mes selles et mes urines, tu vois que je saigne du nez, quand je tousse aussi le sang sort. Avant que mon état ne s’aggrave, il faut que tu me conduises à l’hôpital Imelda.

Imelda :

Simone : Si c'est parce que je te traite parfois d'idiote, pardonne-moi. Je suis comme ta mère et une mère ça corrige son enfant. Donc quand je te dis parfois que tu n'es pas intelligente, c'est parce que je veux que tu t'améliores. Ce n'est pas une raison pour regarder mon état se détériorer sans rien faire. 

Imelda : Je pense que tu sens en ton fort intérieur que tu vas mourir, n'est-ce pas ? Je ne vais bouger aucun doigt pour t'aider. 

Simone : Mais pourquoi tu fais ça Imelda? 

Imelda : Ta sœur nous parlait beaucoup en Punu quand on était plus jeunes. Donc je comprends bien la langue, peut-être que là tu vas comprendre mes motivations. 

Simone : Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre que tu comprennes ou pas le Punu ? Ma santé est en danger et toi tu me…

Simone s'est interrompue en plein milieu de sa phrase, elle vient d'avoir un déclic dans sa tête. Elle pense automatiquement à la journée d'hier chez le féticheur, elle se souvient de toutes les choses qu'elle a dites en Punu. À ce moment, en se rendant compte de son état actuel et du regard qu'Imelda pose sur elle, Simone est parcourue d’un long frisson qui lui hérisse les poils de la nuque et des bras. 
Elle sait qu'il Imelda est une personne très vindicative, elle aime se venger des gens qui lui cause du tort. Ses larmes se remettent à couler abondamment, elle tremble de tous ses membres. 

Simone : Imelda je…écoute…

Imelda : C'est bon, tu as enfin compris de quoi il s'agit ? (Sourire ironique) : Non non non hein, ne pleure pas. Il faut continuer à rester bien neutre comme hier. La façon dont tu parlais avec assurance et conviction ma glacée le sang, tu n’as eu aucun mal à dire ce que tu m’avais fait. Tu sais, peut-être que j’aurais pu te pardonner cette histoire d'envoutement, mais quand j'ai su que tu serais capable de me sacrifier, de me vendre pour avoir de l'argent… humm… 
À ce moment-là, Simone j’ai su que nous allions nous livrer un combat à mort où une seule de nous deux allait survivre. C’est œil pour œil et dent pour dent ! Apparemment, c’est moi qui vais gagner parce que j’ai eu un coup d’avance sur toi. Tu sais hier sur le chemin pour aller voir le féticheur, quand ta copine t’a demandé si je comprenais la langue et que tu as dit non, j'ai eu envie de te dire que tu te trompais. 
Mais vu que j'étais de mauvaise humeur, je n'avais pas envie de papoter donc je vous ai laissé comme ça dans l'ignorance parce qu'en vrai que je sache parler la langue ou pas n'allait pas nous sortir des problèmes que nous avons actuellement avec la justice. Je me rends compte que c'est mon ange gardien qui m'a demandé de me taire vu que c'est parce que je me suis tue que j'ai que j'ai pu t'entendre tout déballer. 

Simone : Imelda s'il te plaît… écoute je peux t’ex…

Imelda(rire) : Expliquer ? Tu veux m'expliquer pourquoi tu as littéralement fait de moi une chienne en chaleur depuis que j'ai l'âge de 12 ans ? C’est vrai que j’aurais peut-être pu être tentée de te remercier de m’avoir donné cette envie permanente là parce que le se*xe est bon ! Ah oui j’adore qu’on me prenne de partout devant, derrière en fait tous les orifices quoi ! je kiffe vraiment ! 
(Haussant le ton) : Mais ce n’était pas à toi de me coller ça Simone, ça aurait dû se faire naturellement. J'aurais dû m'intéresser aux garçons et au se*xe par moi-même. Tu n'en avais pas le droit ! 
Est-ce que tu sais le nombre d’humiliation et d’insultes que j’ai encaissé à cause de ça ? Non seulement tu ne regrettes pas mais Simone tu étais prête à me vendre pour obtenir de l'argent pour avoir mon père, un homme qui n'a jamais voulu de toi. Mais comme tu vois je t'ai devancé ! 

Simone : Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi je suis dans cet état ? 

Imelda(sourire) : Qu’est ce qui te fait penser que je t’ai fait quelque chose pour te mettre dans cet état ? C’est sûrement le châtiment de Dieu pour tous les fétiches que tu as fait.

Simone : Châtiment de Dieu, mon c*l ! (Toussant) : J’allais très bien pendant toute la journée…et même dans la soirée. Même quand on a fini de diner et qu’on est revenu ici, tout allait bien, je… Le diner…attend tu m’as empoisonné ? Oui… Oui c’est forcément ça, j’ai les symptômes d’un empoisonnement. Oh Seigneur ! Tu... 

Simone se remet à tousser abondamment, elle a les larmes qui coulent parce qu’elle voit la mort approcher. La douleur qu’elle ressent est immense, apparemment sa nièce s’est arrangé pour lui donner un pois*on lent pour lui donner une mort lente et bien douloureuse.

Simone(en larmes) : Tu- tu m’as donné quel poison ?

Imelda : Tu sais je t’ai beaucoup aimé, je te considérais même plus que la femme qui m’a mise au monde. Je t’ai donné une importance que tu ne méritais pas. C’est parce que mon père ne t’aimais pas et qu’il passait son temps à te rabaisser comme tu dis que tu as décidé de me gaspiller. Irène Stéphanie a réellement souffert dans les bras de papa, mais jamais elle ne m’aurait fait une chose pareille, elle n’aurait pas déversé sa frustration sur moi. 
Tout simplement parce que c’est une mère et c’est la mienne. Je lui reproche beaucoup de choses et je ne lui ai toujours pas pardonné. Je n’ai jamais été d’accord avec elle parce qu’elle ne voulait pas me laisser mener ma vie comme je le voulais et c’est la où toi tu as réussi à m’avoir Simone. 
Tu as toujours su ce que je reprochais à ma mère donc tu t’es arrangée à me donner ce que je désirais, à me dire ce que je voulais entendre pour pouvoir te servir de moi et atteindre tes objectifs. 
Tu sais je suis quelqu’un de très passionné, quand je fais quelque chose je me donne à fond et je met tous les organes. Quand j’aime, je le fais à fond et quand je déteste je le fais aussi à fond, sans pitié et sans reculer. Depuis qu’on est arrivé au Gabon j’observe ton comportement envers moi, ton langage. 
Tu as pensé que c’est parce que je ne parlais pas ou que tu n’agissais pas que je n’allais donc rien te faire. C’est la où tu t’es trompée, je m’étais déjà dit que j’allais t’utiliser pour me sortir du pétrin et après j’allais te lâcher. Mais hier après ce que j’ai entendu, il fallait que je te montre la vie. Voila pourquoi j’ai donc mis du raticide dans ta bière hier soir au diner. 

Simone(effarée) :Qu- Quoi ? Imelda tu as mis du poison pour les rats dans ma boisson ? (Tremblant) : tu m’as regardé boire cette bière tranquillement avec un tel sang froid ? Jusqu’à tu papotais avec moi de tout et de rien ? Mais quelle cruauté! Tu es démoniaque !

Imelda : De nous deux, qui est la plus démoniaque ? Non seulement tu m’as gâté dans l’adolescence mais pendant tout ce temps tu as continué à me fréquenter comme si de rien n’était en m’appelant ta nièce chérie. Hier tu étais assise devant le féticheur en train de planifier ma mort pour que tu obtiennes de l’argent et pendant ce temps j’étais assise dans la même pièce. 
On a repris le trajet, on est allé manger, on a même rigolé à un moment donné, mais au fond tu avais l’intention de me ramener là bas demain pour me tuer. Honnêtement de toi et moi, qui est la plus grande sorcière ? Je ne fais que jouer à ton jeu d’hypocrite, sadique et perverse, la seule différence c’est que je t’ai battu à ton propre jeu.

Simone sue à grosses gouttes, elle essaye tant bien que mal d’essuyer les gouttes de sang qui sortent de son nez. Imelda se lève prend un gobelet en plastique dans lequel elle verse de la bière. Elle sort un sachet de raticide de son sac et verse quelques petites pincées dans le gobelet de bière. Simone la regarde totalement choquée. 

Imelda : Tout le monde sait que je suis bête,n’est ce pas ? Donc pour ne pas faire d’erreur et pour atteindre le bon résultat j’ai fait des recherches sur Internet pour savoir de quelle manière, je pourrais faire agir le poison lentement. Pour te donner la mort la plus lente et douloureuse qui soit, avec du raticide.
 Et j’ai donc appris que plus la quantité est forte plus la mort est rapide, genre: hémorragie, coma, crise cardiaque et mort. Donc depuis hier je t’ai donné de petites pincées qui agissent lentement sur ton organisme. Et làaaaaaaaaaaaaaa c’est l’heure de ta prochaine dose ! 

Simone(en pleurs) : Imelda, s’il te plaît… 

Imelda regarde sa tante de manière neutre, elle saisit sa tête et lui fai boire le contenu du gobelet de force. Simone recrache mais elle avale tout de même une certaine quantité. 

Imelda : Tata Sisi, tu vas boire ça très régulièrement. Tes organes internes vont lâcher un à un. Tu vas mourir très bientôt mais après une très longue agonie, aujourd’hui ou demain. Et personne ne viendra à ton secours, vu que ta copine est répartie hier sur Libreville. Bon j’ai rendez-vous avec un gars qui doit me donner du plaisir dans la voiture. Je vais te laisser un moment ici, sois sage hein ! 

Imelda prend un tee shirt et l’attache devant la bouche de Simone pour ne pas que cette dernière crie et alerte le personnel du motel. 
Elle regarde sa tante, sort de la chambre et ferme à clé derrière elle. 

Imelda : Bon je vais d’abord me faire du bien. Dès que cette vieille harpie sera morte. Je vais chercher ma solution pour sortir de ce foutu pays. 


Notre amour face aux...