Chapitre 117

Write by Jennie390

.⚜️Chapitre 117⚜️


Le miroir a explosé violemment, à tel point que plusieurs morceaux de verre ont entaillé le visage d’Imelda. Cette dernière est déchaînée, elle s’agite dans tous les sens avec la bouteille en feu qui est littéralement collée à sa main.


 Après l’effet de surprise face à une situation qu’il n’a jamais vue auparavant, Pa Opanga se lève prend le bras d'Imelda qu’il plonge rapidement dans la bassine d’eau. Il ressort le bras mais le feu ne s’éteint toujours, pas il le replonge à nouveau. 


Imelda, pleure, supplie, crie et gigote dans tous les sens. 


Imelda(criant) : Fait quelque chose ! Ça brûle ! ça brûle ! J’ai mal, je vais perdre mon bras, papa ! 


C'est au bout de 5 minutes, que le feu s'arrête et que la bouteille se décolle de sa main qui est brûlée au 2e degré. Toute la peau est quittée, on voit pratiquement la chair brûlée . 


Imelda : Mon œil ! J'ai mal ! 


Pa Opanga (à son apprenti) : Ouvre la fenêtre pour que je vois bien ce qu'elle a aux yeux et donne-moi de l'eau. (à Imelda) : Lève toi. 


Il aide Imelda à se lever en la tenant par les épaules, il la guide jusqu’à la natte qui est sous la fenêtre ouverte vu qu’elle a les yeux fermés. 


Pa Opanga : Il faut que tu t’allonges sur la natte. 


Imelda (grondant la voix tremblante) : Pour quoi faire ? Espèce de charlatan ! Tu as dit que tu étais puissant, mais même un simple sort, tu ne peux pas lancer ? Tu as suivi ta formation où ? 


Pa Opanga (grondant) : Ah ferme ta gue*ule ! Idi*ote ! Arrête de parler de ce que tu ne maîtrises pas. C’est de ma faute si tu es maudite ? Même un simple sort ne marche pas pour toi, ça montre à quel point ton cas est désespéré. Petite co*nnasse ! 


Imelda (criant) :Ça ne va pas ? Tu… 


Pa Opanga : Ah va là bas ! 


Elle n’a pas le temps de finir sa phrase que Pa Opanga la pousse sur la natte, elle tombe sur la main brûlée, elle pousse un cri strident. 


Imelda (pleurant) : Mais pourquoi me pousser ? C’est quoi cette cruauté ? 


Pa Opanga : Si tu ne te tais pas, je vais te foutre dehors ! 


Il prend son tabouret et s’assoit devant la natte. Son apprenti lui tend une petite cuvette d’eau et un chiffon qu’il mouille et essuie légèrement le visage d'Imelda. 


Imelda : Ça fait mal ! Doucement ! 


Pa Opanga : Ta gu*eule ! 


Pa Opanga essuie tout le sang sur le visage d’Imelda. On ne voit désormais que les nombreuses coupures qu’elle a sur tout le visage. Il essaye de lui ouvrir l’œil gauche en ouvrant légèrement les paupières. Imelda recommence à gigoter et à pleurer. 


Pa Opanga(à son apprenti) : Elle commence à m’agacer. Tiens lui les bras. 


Imelda(criant) : Laissez moi ! 


L’apprenti la tient fermement, pendant que Pa Opanga lui ouvre les paupières. Il ne voit rien dans les deux yeux. 


Pa Opanga : Je ne vois rien, tu sens quoi exactement au niveau de l’œil ? 


Imelda : Ça pique. 


L’apprenti : Peut être que c’est juste de la poussière, il faut essayer de souffler.


Pa Opanga souffle dans l’œil d’Imelda puis il met quelques gouttes d’eau. Elle cligne des yeux et au bout d’un moment, elle ouvre les yeux. 


Pa Opanga : Ça va ? 


Imelda : Ça va mieux, même si ça pique encore un peu. 


Pa Opanga : Tes yeux sont rouges mais ça ira. Lève toi qu’on regarde ta main. 


L’apprenti aide Imelda à se redresser, elle est désormais assise sur la natte pendant que Pa Opanga examine sa main. Cette dernière est totalement calcinée. 


L’apprenti : Pa Opanga pourquoi la bouteille a pris feu ? 


Pa Opanga : Est-ce que je sais ? Je n’ai jamais vu une chose pareille. Peut-être les esprits qui ne sont pas d’accord avec… 


Imelda : Quel esprit ? Dis plutôt que ce n’est que de l’incompétence ! N’importe qui se lève un matin, Koh je suis Nganga ! N’importe quoi ! 


Pa Opanga appuie le main d’Imelda très fort. 


Imelda : Aïe ! Mais pourquoi appuyer ? 


Pa Opanga : Continue ! 


L’apprenti : Et ça a brulé vraiment très vite, en moins de 10 minutes. 


Pa Opanga : Prépare la mixture anti brûlure, on va voir si on peut éviter que ça ne s’infecte.


Ils préparent une recette de feuilles et d'onguents qu’ils appliquent sur la main d’Imelda.


Pa Opanga : Assied toi dans le coin pendant que je reçois une autre patiente, on va regarder ce que ça va donner dans quelques heures. 

♤~~~~~~~♤


Quand Joyce termine de s’habiller, elle retourne dans l’autre chambre où elle récupère son portefeuille et son téléphone. Elle sort de la maison et se dirige chez le boutiquier du coin où elle achète des bouteilles de jus et du crédit pour son téléphone. 


Elle appelle sa mère, mais celle-ci ne décroche pas. Elle téléphone ensuite à Marina qui lui passe les petites, elle parle avec elles pendant un bon moment avant de raccrocher. Quand elle revient à la maison, elle trouve Taïssa en train de cuisiner. Elle pose les jus dans le frigo et se rapproche de la cuisinière. 


Joyce : Je peux t’aider ? Peut être découper quelque chose. 


Taïssa : Non j’ai terminé, merci. Mais tu peux faire la table si tu veux. 


Joyce : Ok. 


Taïssa lui montre où se trouve les affaires pour dresser la table. Vingt minutes plus tard, le repas est prêt et la table est mise. Quand Jules sort de la chambre, ils prennent place tous les trois. Taïssa a fait du poulet DG avec du riz blanc. Ils se mettent à manger. 


Joyce : Merci beaucoup d’avoir gardé les petites ici pendant les enterrements. 


Jules : C’est normal, pas besoin de dire merci. 


Taïssa : Ça faisait du bien d’avoir leurs compagnies ici, elles ont animé la maison. 


Joyce : Oui ce sont de vraies boules d’énergies.


Taïssa : Tu as dit les enterrements ? Je croyais que c’était seulement le meilleur ami de ton frère qu’on enterrait. 


Joyce : Oui l’enterrement de Brian c’était dans le Woleu-Ntem, la région où tu as trouvé la petite. Mais quelques heures avant, on a enterré Michelle, la petite amie de mon frère Alexis. 


Taïssa avale presque de travers, elle prend une gorgée d’eau.


Taïssa : Ton frère avec qui tu es venue récupérer les petites a enterré sa petite amie le même jour ? 


Joyce(pensive): Ouais.. 


Taïssa : Et elle est morte comment ? 


Joyce : De la pire des manières… Déc*apitée.


Taïssa(choquée) : Quoi… elle a été assa*ssinée ? 


Joyce : Oui malheureusement...(pause) :C’était une fille super géniale. 


Jules : Je l’ai rencontré une fois, très gentille. 


Joyce : Ouais… 


Taïssa(dans sa tête) : Ikiiiiii Taïssa, ta longue bouche ci jusqu’à tu as mal parlé à quelqu’un qui venait d’enterrer sa copine. Les autres présentent les condoléances toi c’est la malbouchÇ. Ta part sort toujours un genre.


Jules : Taï, c’est super bon, comme d’habitude.


Taïssa : Merci. Joyce tu aimes ? 


Joyce : Ah oui c’est très bon, je me régale. 


Taïssa(amusée) : Ah j’imagine que tu dois avoir faim, vu comment tu as crié toute la nuit. Il te faut combler toute l’énergie dépensée. Et si tu veux rentrer dans notre famille, il ne faut pas seulement savoir manger mais aussi savoir préparer. Parce que la mère a toujours dit qu’elle ne peut pas accepter une belle fille qui ne sait pas préparer et… 


En levant la tête, Taïssa n’a pas pu terminer sa phrase. Le regard désapprobateur que Jules lui lance tue toute velléités de continuer à raconter n’importe quoi. Elle jette un coup d’œil à Joyce qui a la tête baissée sur son assiette. 


Taïssa : Joyce ne le prend pas mal hein, je ne l’ai pas dit méchamment. 


Joyce(faisant un effort pour cacher sa frustration) : Non ne t’inquiète pas. En fait moi je ne sais pas cuisiner, donc il n’y a aucun moyen que je rentre dans votre famille. Et puis hier soir c’était juste pour nous amuser, n’est ce pas Jules ? Mais je m’excuse d’avoir perturbé ton sommeil, ça ne se fait pas. Première nuit chez autrui et je me comporte comme une fille sans éducation. 


Joyce dépose ses couverts, prend une gorgée d’eau et s’essuie la bouche. 


Joyce : J’ai oublié qu’aujourd’hui je suis sensée passer faire les inventaires à la boîte et là il est midi, je suis en retard. Merci pour le repas c’était très bon. 


Elle se lève et va dans la chambre où Jules l’a installée hier. Jules se passe la main sur le visage, il inspire et expire un bon coup avant de regarder Taïssa.


Jules : Tu as toujours le chic pour tout gâcher, c’est incroyable. 


Taïssa : Ce n’était pas méchant Jules, je voulais juste d’étendre l’atmosphère. Je… 


Jules : Tu peux manger ton repas toute seule, plus personne n’a faim. 


Taïssa : Jules ne te fâche pas, je vais lui présenter mes excuses. Honnêtement je ne l’ai pas dit pour la blesser, la preuve je le disais en souriant. Et ce n’était pas un sourire ironique, je trouvais ça vraiment drôle et surtout pour détendre l’atmosphère. Mais si vous n’avez pas aimé, je te demande pardon et je vais m’excuser aussi auprès de Joyce. 


Jules(se levant) : Pas la peine bin appétit. 


Joyce retire le tee-shirt et le short de sport. Elle porte son Jean et son chemisier. Jules entre dans la chambre. 


Jules : Ne me dis pas que tu part à cause de Taïssa ? Ne fais pas attention aux inepties qui sortent de sa bouche. 


Joyce : Je vais rentrer, ça vaut mieux. On a passé un incroyable moment, mais retour à la réalité. On a un passif compliqué et ça ne sera pas une bonne idée de… 


 Jules : De quelle réalité, tu parles ? Pourquoi donner de l’importance à…


 Joyce : Jules ce n'est pas non plus comme si on s’était mis en couple. On s’est amusé et…


Jules : Tu es sûre que c’est le chemin que tu veux donner à tout ça ? À nous ? Tu es certaine que tu as besoin d'un plan cul ? Tu penses que moi j’ai besoin d’une fille juste pour le sex*e ? 

Si c'est ça, j’aurais très bien pu accepter toutes les avances de ce pot de colle de Vanessa. Si ce n’est que le se*xe dont j’ai besoin je peux très bien accepter ce qu’elle propose, au moins pour m’amuser. Mais je ne veux plus rien avoir à traiter avec qui que ce soit d’autres parce que mon cœur est pris de Joyce. Je t’aime ! 


Ce jour-là où j'ai pris cette vidéo et que je l’ai remise à Imelda, j’avais ce malaise là déjà en moi mais j'ai mis l'argent devant et j'ai fait taire mes sentiments. Tu m'as hanté pendant tout ce temps où j'étais loin. J'ai cru que c'était juste la culpabilité qui me ramenait ton visage à chaque fois dans mes pensées pour que je porte la croix de ma faute mais quand je t'ai revu après des mois, j'ai su que c'était plus que ça.


J'ai commis une énorme faute, très grave qui ne sera pas facile à effacer mais je suis prêt à faire ce qu'il faudra pour avoir à nouveau mes chances avec toi. Comment tu peux te tenir devant moi pour me dire que hier soir c’était juste pour s’amuser ? 

Joyce le se*xe aujourd’hui on ne le paye même plus, c'est gratuit. Si c’est ce qui m’intéressait, je me serai fait plaisir avec tout ce qui bouge depuis longtemps. 

Si c’est un plan cul que tu cherches, désolé ce ne sera pas moi tu devras le chercher ailleurs avec moi. Je te veux toi, dans ma vie. Je veux construire quelque chose de sérieux avec toi, avec notre fille et faire d’autres enfants. 


Je veux te présenter aux miens à mes 2 petits frères : Prince et Nicolas. T’emmener voir ma tante, qui m’a élevé, la mère de Taïssa. Ça ne va pas être simple avec elle mais je m’en fous. Joyce c’est toi que je veux, je te le répète. Et s’il y a une chose qu'Imelda a pu faire de bien dans sa vie, c’est de d’avoir rendu notre rencontre possible. 

Tu ne sais pas préparer ? bah tu vas apprendre. Personne n’est né cordon-bleu en claquant des doigts et même si tu n'apprends pas, je cuisinerais ou je prendrai un cuisinier. 


Je te veux auprès de moi, toi la folle furieuse qui m'a pratiquement envoyé dans l'au-delà et avec ta bouche qui n'a pas de frein. Encore que depuis la disparition de Farrell, tu as mis de l’eau dans ton vin, tu as le sang moins chaud. Je t’aime Joyce et je te veux à mes côtés, avec tes défauts et tes qualités comme moi aussi j’espère que tu m’acceptes tel que je suis. Je t’ai ouvert mon cœur, maintenant si ça ne t’intéresse pas, tu peux y aller je ne te retiendrai pas plus longtemps.


Joyce a le visage inondé de larmes, les mains qui tremblent. Elle n’essaye même pas de formuler une réponse tant elle est bouleversée. Comment mettre des mots sur la tempête d’émotions qu’il a réveillée en elle ? 

Elle marche jusqu’à Jules et colle ses lèvres aux siennes. Ce dernier enroule automatiquement ses bras autour de la taille de Joyce et approfondit leur baiser. Puis il s’écarte et avec une immense tendresse, dépose de légers baisers là où ses larmes ont coulé. Puis il se détache d’elle suffisamment pour la regarder dans les yeux.


Jules(tendrement) : Ça va ? 


Joyce(petit sourire) : Oui je vais bien… moi aussi je t’aime Jules. Ça toujours été ça. Il y a eu la douleur de la trahison, mais je n’ai jamais cessé de t’aimer même si j’ai essayé de m’en convaincre. Je t’aime et là dans tes bras, j’ai la sensation d’être à ma place. 


Ils se regardent dans le blanc des yeux avant de s’embrasser à nouveau. Finalement Jules se détache en souriant. 


Jules : Attends je vais me changer et on va manger dehors. 


Joyce : Non on peut rester, Taïssa. 


Jules : Moi je ne veux plus son poulet DG. Qu’elle mange ça seule jusqu’à ce que ça remplit bien son gosier pour qu’il n’y ait plus de place pour les co*nneries.


 Joyce : Elle n'est pas méchante…


Jules :Oui elle n'est pas méchante, elle a juste la bouche trop pointue et elle est sans gêne. Bon attends moi.


Jules s’habille et 20 minutes plus tard ils prennent un taxi en direction du restaurant « Delektable ».

♤~~~~~~~♤


Lionel termine de bosser vers 06h30. Quand il arrive dans la chambre, il trouve Angèle couchée sur le ventre, au sol. Une Bible ouverte à ses côtés et son téléphone qui joue une adoration chrétienne. Elle a les yeux fermés et la respiration régulière. Lionel veut la réveiller mais quelque chose en lui l'en dissuade, il ne préfère pas la déranger. Si elle est au sol, dans cette posture c'est pour une raison. Il s'allonge et trouve le sommeil quelques minutes plus tard. 


Angèle se lève 20 minutes après, elle s’assoit et observe Lionel dormir pendant un moment. Elle recommence à prier et à chanter pendant près d’une heure de temps. Elle se lève, lui fait un bisou sur le front et sur les lèvres avant d'aller se doucher. 


Elle s’habille et descend préparer quelque chose à manger pendant qu’elle sirote du café. Sa tâche accomplie, elle laisse un mot à Lionel sur la table du salon. Elle récupère ses clés de voiture, son téléphone, sa bible et son sac à main. Elle démarre en direction du domicile de Justine. 


Lionel se lève aux alentours de 11h, il prend sa douche et après avoir fait le tour de la maison sans trouver Angèle, il s'apprête à l'appeler quand il trouve la petite note. 


« Tu vas trouver dans la cuisine du poulet fumé dans de la sauce d’arachide avec de la banane plantain pilée. Mange et repose-toi, je suis chez maman. Je t’aime. »


Lionel lance tout de même l’appel, mais Angèle ne décroche pas. Il essaye d'appeler sa mère, elle non plus ne décroche. Il téléphone à Alexis. 


Alexis : Allô. 


Lionel : Bonjour Al. 


Alexis : Comment vas-tu ? 


Lionel : Je vais bien et toi ? 


Alexis : Ça va tranquille…


Lionel : Dis moi, Angèle est là-bas ?


Alexis : Oui elle est arrivée, il y a quelques heures. Maman et elle se sont enfermées dans la chambre à clé. On les entend prier par moment et il y a de la musique chrétienne en fond sonore. Personne n'a osé aller les déranger. 


Lionel : J'ai bossé toute la nuit et en montant dans la chambre, j’ai trouvé Angèle couchée au sol avec une Bible et des louanges. Je ne l’ai pas réveillé, elle m’avait l’air de s'être endormie peut-être en pleine méditation. 


Alexis : Ah ! La vieille aussi depuis le matin, elle est très silencieuse. Elle a donné à Marina les instructions pour le repas de midi et elle a siroté un thé avant d’aller rester dans sa chambre jusqu’à l’arrivée d’Angèle.


Lionel : Dans ce cas, il ne faut pas les déranger, ça doit être très important. 


Alexis : Je n'en avais pas l'intention. Au fait, j’ai envie d’aller visiter la maison que je veux acheter.


Lionel : La construction est terminée ? 


Alexis : Oui le propriétaire m’a appelé hier soir, je lui ai dit que je veux la visiter. Si elle me convient, je l’achète. Je ne veux plus rester dans mon ancienne maison, je vais la mettre en location. 


Lionel : Oui c’est compréhensible. Je t’accompagne pour la visite, si tu veux. 


Alexis : Oui oui, je veux bien. On se retrouve dans deux heures au Bas de gué gué (quartier). 


Lionel : Ça roule, à plus. 


Alexis : À plus.. 


Clic !

♤~~~~~~~♤


Elle sent quelque chose qui marche sur son bras, ça tiraille, ça pique. C’est tellement dérangeant qu’elle ouvre les yeux pour voir de quoi il s’agit. Elle est prise d’un haut le cœur lorsqu’elle voit des asticots sortir de ses ongles et ronger sa peau, la chair. Elle essaye de s’en débarrasser mais c’est peine perdue parce qu’ils se multiplient à une vitesse fulgurante. 


En deux temps trois mouvements, sa main totalement recouverte d’asticots. Ils grimpent le bras jusqu’à atteindre l’épaule et monter sur le visage. Elle se débat mais ils entrent dans la bouche, le nez, les yeux et les oreilles. Elle pousse un énorme cri lorsqu’elle se réveille en sursaut dans sa voiture. 


Pendant toute les consultations de Pa Opanga, Imelda avait décidé d’aller rester dans son véhicule où elle avait fini par s’endormir. En regardant à l’extérieur, elle se rend compte que le soleil est en train de se coucher. Elle sort de sa voiture et reste adossée un instant. 


Imelda : Je suis fatiguée… À l’heure actuelle, j’aurais dû déjà avoir terminé avec tout ça, mais comment ça a pu déraper autant ? Ce charlatan là parle d’esprit qui sont fâchés, pourtant il est juste incompétent. Au combien je tuerai pour un bon repas tout chaud, une bonne coupe de champagne, assise sur un roof top avec vue sur mer. Mais au contraire je n’ai que misère et douleur actuellement. 


Dès qu'Imelda baisse la tête sur sa main, elle aperçoit un asticot, elle pousse un cri et le retire d’un geste brusque avec l’autre main. Son cœur bat très fort, elle rentre dans le temple de Pa Opanga. 


Imelda(paniquée) : J’ai vu un asticot sur ma main ! Il faut enlever le bandage. 


Pa Opanga : Calme toi ! Normalement, le pansement a dû éviter que ça s’infecte.


Pa Opanga retire le bandage aux feuilles. La main d’Imelda est totalement enflée, elle est désormais rongée jusqu’à l’os avec quelques asticots qui se baladent. 


Imelda(gigotant) : Enlève moi ça ! Ma main a pourri oooh. Pa Ontchanga, c’est quoi les feuilles que tu as mis ? 


L’apprenti : Ah Pa Opanga, moi je n’ai jamais vu ça hein. Elle se brûle d’abord de manière mystérieuse et on lui applique un remède qu’on a déjà testé avant, là ça n’a pas marché au contraire. La main est enflée, l’eau, le pus et les asticots sortent quand on appuie. 


Imelda(pleurant) : Il faut faire quelque chose, ma main est en train de pourrir, c’est comme dans mon rêve. Ontchanga, fais quelque chose. Qui t’a formé mon Dieu? 


Pa Opanga : Tu commences sérieusement à m’énerver. Et c’est Opanga, pas Ontchanga. (À son apprenti) : Je n’ai jamais vu un truc pareil. Et si ça continue à pourrir aussi on va devoir lui amputer la main pour ne pas que ça prenne tout le bras. 


Imelda (horrifiée) : Vous allez couper la main de qui ? C’est hors de question ! ! 


Pa Opanga : Les consultations sont terminées pour aujourd’hui, je vais consulter les esprits dans la nuit pour comprendre ton cas et savoir comment t’aider. Tu pars et tu reviens demain. 


Imelda : Mais comment je vais conduire avec une telle douleur ? Et plus je ne vais plus pouvoir trouver mes repères pour arriver à Mouila. 


Pa Opanga : Ou tu rentres chez toi ou tu dors ici dans le temple. 


Imelda regarde l’endroit avec dégout. Pa Opanga lui remet le pansement pour ne pas que les asticots tombent sur elle et finalement elle décide de dormir dans son véhicule. Elle boit de l’eau et met de la musique pour ne pas s’endormir. Et la douleur qu'elle ressent au bras est atroce. 

♤~~~~~~~♤


Après leur visite de la maison, Alexis et Lionel arrivent chez Justine en début de soirée. Ils grignotent la tarte au citron que Marina a préparée quand Angèle entre dans la cuisine avec Justine. 


Lionel/Alexis : Bonsoir… 


Justine/Angèle : Bonsoir. 


Lionel : Vous allez bien ? 


Justine : Oui ça va et vous ? 


Alexis : Nous on va bien. 


Angèle s’assoit à côté de Lionel. 


Angèle : Tu as mangé bébé? 


Lionel : Oui c’était très bon, comme d’habitude. Tu es sûre que tu vas bien ? 


Angèle : Oui je vais bien, ne t’inquiètes pas. 


Justine : Al finalement, tu as visité la maison ? 


Alexis : Oui, elle est magnifique. Elle a 7 chambres avec chacune sa salle de bain, 1 énorme cuisine, 2 salons, une piscine, 1 garage, 2 terrasses. Je vais la prendre, les petites s’y sentiront bien. Je ne peux plus dormir dans l’autre sachant que la tête de Michelle y était enterrée. 


Angèle : Tu as pris la bonne décision, c’est mieux ainsi. 


Ils discutent de tout et de rien pendant un moment. 


Lionel : On va rentrer… 


Lionel monte dans le véhicule et Justine discute un moment avec Angèle avant que cette dernière aussi ne monte dans son véhicule. Ils arrivent à la maison quelques temps après. 


Angèle : Qu’est ce que tu veux manger ? 


Lionel : Je n’ai pas faim. Je me prendrai un petit sandwich après. 


Angèle : Ok, je vais prendre ma douche et je vais me coucher un petit moment. 


Lionel : Il y a un problème ? Hier soir, ce matin… Maman et toi, vous avez priez pratiquement toute la journée. 


Angèle : Le Seigneur est la clé de tout, c’est le meilleur consolateur. C’est lui qui nous faut et ce sera désormais comme ça. Tu devrais toi aussi t’y mettre, d’ailleurs toute la famille. Après tout ce qu’on a vécu, c’est Dieu qui est la solution. Même si tu ne veux pas faire de longues prières pour l’instant, fait au moins toujours une prière le matin au lever et le soir au coucher. Remercie Dieu pour le souffle de vie qu’il t’accorde et demande lui de toujours prendre soin de toi. 


Lionel : J’ai compris ma chérie. 


Angèle : Bon je vais prendre ma douche et je vais méditer un moment. On se voit après. Tu es sûr que tu n’as pas faim ? 


Lionel : Non je vais bien. Va faire ce que tu as faire après retrouve moi ici au Salon, on va regarder un film.(malicieux) :Ou bien tu veux que je vienne me doucher avec toi ? 


Angèle (amusée) : Non oh pardon, je dois rester concentrée pour le moment, ne me perturbe pas. À toute à l’heure bébé. 


Lionel : Je t’attend… 


Angèle prend sa douche et se remet en méditation. Justine fait de même de son côté aussi. !! Elles avaient décidé de prendre trois jours de prières intenses par rapport au rêve qu’elles avaient fait. 



Notre amour face aux...