Chapitre 12

Write by Annabelle Sara


Léon était assis dans son bureau lorsqu’on lui annonça qu’un entrepreneur qui venait déposer son dossier et qui lui avait été spécialement recommandé par son directeur, voulait le rencontrer. Il s’agissait d’un jeune exploitant de cacaoyer qui voulait faire découvrir sa plantation.
- Bonjour; je suis Léon; se présenta-t-il en serrant la main ferme de l’exploitant agricole.
- Bonjour c’est un plaisir de vous rencontrer… Edouard Massing!
Léon lui fit signe de prendre place sur la chaise réservée au visiteur de son bureau.
- Mon directeur m’a fait comprendre que vous êtes intéressé par la candidature à notre offre de mise en valeur d’un projet agricole lors de la foire de la semaine de la jeunesse?
- je le disais encore ce matin avoir le soutien du gouvernement lorsqu'on est promoteur agricole est d’une importance capitale dans notre contexte économique.
- Notre objectif n’est pas juste de vous soutenir mais de vous offrir une plate-forme de visibilité, ce qui vous permettra à court terme de créer un engagement envers votre activité et à long-terme vous permettra d'engranger des ressources vous permettant de faire éclore et prospérer votre Ni!
- c’est bien là mon but! Répondit Édouard.
- Alors vous me parlez de votre exploitation?
Léon se mit à feuilleter le dossier que lui avait fait envoyer son directeur.
- C’est une plantation de 75 hectares dont j’ai hérité de ma famille maternelle. C’est une entreprise familiale que j’ai au cours des années réussi à faire passer d’un rendement net de 25 à 75 tonnes par saison.
- Donc vous produisez une tonne par hectare en moyenne!
- Effectivement! Mon objectif est d’arriver à un rendement de 3 tonnes par hectare…
- C’est un rendement nettement plus élevé que celui de la plupart des exploitations cacaoyères du pays… C’est ambitieux!
- Très ambitieux! Mais réalisable… par exemple l’année dernière j’ai mis en place un hectare témoin ce qui m’a permit d’expérimenter une méthode culture et d’entretien des intrants différents de ceux que nous utilisons en générale ce qui m’a offert un rendement nette de 2 tonnes de cacao de premier choix.
Léon lisait les résultats de ce test et visiblement approuvait chacune des méthodes énumérées dans le document de l’entrepreneur. 
- Si sur une période de cinq ans j’arrivais à élargir cette méthode révolutionnaire de culture alors je pourrais multiplier voir tripler le rendement de ma plantation.
- C’est très intéressant ! Avez- vous fait une étude de l’impact environnemental et socio-économique de votre projet.
Léon avait prononcé les mots qui fâchent. C’est généralement ainsi avec les entrepreneurs.
- Il est vrai que c’est important mais non…
- Le modèle de culture que vous envisagez mettre en place est le plus utilisé dans les pays d’afrique de l’ouest. C'est d'ailleurs la marque de fabrique des cacaoculteurs ivoiriens, ce qui fait qu’il domine le marché. Il est néanmoins bon de s’assurer que cette façon de faire sied à la fois à notre environnement et aussi aux types de cacao que nous produisons.
- Bien entendu!
-J’aimerais programmer une visite dans votre plantation dans les jours à venir, vous pourrez me montrer cet hectare témoin et aussi le reste de vos cultures…
- Ce sera avec beaucoup de plaisir…
Ils allaient terminer leur entretien lorsque sa sœur fit son entrée dans son bureau. Comme toujours Thérèse ne s’était pas faite annoncer, elle ne le faisait jamais d’ailleurs. Elle aimait bien le prendre au dépourvu et venir lui rendre des visites impromptues quand ça lui chantait.
- Mon Léon! Fit-elle avec enthousiasme en bousculant presque son interlocuteur. Pardon! Je m'excuse, je ne savais pas que tu recevais de la visite…
- Je vous en prie Madame, nous avons fini…
- Je vous contacte pour notre rendez-vous sur le terrain!
Edouard serra une fois de plus la main de Léon, sourire aux lèvres.
- Ce sera un plaisir de vous recevoir Monsieur…
- Léon s’il vous plaît!
- Léon… Madame…
L’espace d’un instant, Léon crut voir sa sœur stoïque face à quelqu’un, un homme de surcroît. Edouard était un bel homme qui en imposait et ses dents blanches illuminaient son sourire ce qui apportait de la superbe à son charme.
- Merci; répondit-elle alors qu’il lâchait sa main pour lui céder la place devant le bureau de son petit frère.
Une fois le jeune entrepreneur parti, Thérèse sembla retrouver ses esprits, sous le regard amusé de son petit frère.
- Mami Thé, ça va?
- Hein?
-Qu’est-ce qui me vaut le plaisir de ta visite?
- C’était qui cet homme? Demanda-t-elle la tête encore ailleurs.
- Je dois te rappeler que tu est une femme mariée?
- Je n’en reste pas moins un être humain sensible aux belles choses! Fit-elle. C’était qui?
- Un exploitant industriel qui pourrait bénéficier du soutien du ministère dans le développement des ses activités.
- Donc vous aidez même souvent les gens? 
La question de sa sœur le fit sourire.
- Mamai Thé pardon je ne veux pas engager de débat avec toi là maintenant… 
- Ça va alors! Je suis venu te voir pour que tu m’accompagne quelque part!
- hum où ça?
Sa sœur sembla hésiter un moment, elle s’assura d’abord qu’il n’y avait personne d’autre dans le bureau qu’eux deux avant de se pencher vers lui pour parler.
- A l'hôpital!
- Mais… qu’est-ce qui se passe tu es souffrante? Tu as mal où? Pourquoi ton mari ne t’accompagne pas?
- Je veux que ce soit toi qui le fasse, je voudrais rencontrer un gynécologue… pour tu sais quoi!
- Mami Thé! 
- Je dois te rappeler qu’avant que tu ne veuilles avoir un enfant, moi je suis en chantier depuis plus d’années que toi?
- et qui mieux que ton mari est bien placé pour t’accompagner… Je te pose la question ou alors tu me donnes une réponse!
- Il n’ y a pas de réponse plus simple que je veux que ce soit toi qui m’accompagne… 
- Pourquoi?
- parce que DD ne voudra pas et que je suis fatiguée d’attendre qu’il veuille bien me suivre dans mes projets de maternité.
- Je ne comprends pas!
- Je vais rencontrer un médecin spécialisé dans la fertilité… je veux me faire inséminer… j’ai besoin de toi pour m’accompagner!
Ces informations prennent du temps à arriver dans le cerveau de Léon, une fois qu’il avait compris il sut qu'il ne voulait pas faire partie de ce plan.
- Thérèse c'est quoi cette histoire ??
- Avant que tu ne te lances dans tes sermons, rappelle -toi de mon âge et du nombre d'années que ça m'a pris d’en arriver à cette décision… 
- Mais tu ne peux pas prendre une décision aussi importante dans le dos de DD!
- Ça fait combien d'années que j’attends son soutien et son approbation ? déclara Thérèse. Je suis à bout ! Et si toi mon petit frère tu ne me soutiens pas non plus je ne sais pas vers qui je vais me tourner…
Léon savait que sa sœur souffrait mais pendant longtemps il avait pensé que sa sœur aurait trouvé solution à ce problème.
- Donc tu ne lui en as pas parlé ?
- J’ai essayé mais chaque fois il détourne la conversation!
- Je peux comprendre ta frustration ma mère… mais si jamais tu réussis à tomber enceinte comment tu vas lui annoncer ça ?
Elle semblait ne pas avoir réellement réfléchi sur le sujet !
- Tu ne peux pas venir et lui dire DD chéri je suis enceinte ! Pas en sachant qu’il n’est pas le Père de cet enfant quand même… 
- Le Père d’un enfant est celui qui éduque l’enfant! Murmura Thérèse.
- Je veux que tu comprennes que la décision que tu vas prendre aujourd'hui va impacter ta vie de couple Thérèse ! Tu veux un enfant mais à quel prix ? Au risque de voir 15 ans de vie commune basculer ?
Les paroles de Léon finissent par toucher la jeune femme qui s’affaissa dans son siège.
- Je vais finir ma vie sans jamais connaître le bonheur d’être maman, fit-elle.
- Non!
Léon voyait la détresse de sa sœur et fut frappé par ce qui lui arrivait. Il était assez proche d’elle pour savoir qu’elle souffrait.
- Parle encore avec lui Thérèse et dis lui quels sont tes projets avant de te lancer là dedans… Ne le mets pas sur le fait accompli !
- Tu es devenu un jeune homme sage mon petit frère chéri ! Au moins avec toi je sais que j’ai réussi…
Il se leva et la prit dans ses bras. Dans la fratrie, ils étaient tous deux les plus proches, Adolph et Carel eux s’entendaient bien tous les deux.
- Comment va Solène ?
- Elle est là !
- Je sais que tu vas me trouver hypocrite mais autant j’ai envie de faire une enfant, autant je préfère que toi tu n’en fasse pas avec cette fille…
- Je connais ton avis sur la question et… il est vrai que nos situations diffèrent ! Je suis un homme c'est pas moi qui porte l’enfant, même si j’en veux un je dois m'assurer des paramètres qui me permettront d’en prendre soin demain ! Dit Léon en escortant sa sœur hors de son bureau.
- Je préférerais même que tu te trouves une autre fille ! Une avec qui tu seras heureux… 
- Thérèse ! 
- D'accord, j'arrête mais promets moi de réfléchir à ta situation ! 
- OK !
- Ah oui le 24 et le 25 ce sera à la maison !
- Tu organises le réveillon ? Demande Léon en souriant.
- Oui et je vais également sommer tes frères…
- Solène sera la bienvenue ?
- Oui… je ne la déteste pas mais je reste persuadé que ce n’est pas ta femme.
Cette parole fait un pincement au cœur de Léon.
Il comprend qu’il n’y a pas que la famille de Solène qui était contre leur relation mais la sienne au moins restait courtoise par respect pour lui.
Au même moment son téléphone sonna, un message.
- Donc je t’attends à la maison après-demain.
- D’accord Mami Thé !
Il lui fait la bise et dit au revoir avant de lire son message. C'était Rose.
‘’ Nous avons rendez-vous à 13 heures avec Mme Belinga a Mvog-Mbi, ne soit pas en retard'’

Une fois à Mvog-Mbi, Léon retrouve Rose devant un bar du coin réputé pour être fréquenté par des belles de nuit. Elle ne semble pas perturbée par l'intérêt que lui portent les habitués qui la taquine.
- Bonjour Rose !
- Tu es un vrai fonctionnaire … 45 minutes de retard ! Je commençais à perdre patience !
- Désolé j'avais un dossier important sur le feu. Se contenta-t-il de répondre.
- Un vrai fonctionnaire je disais. Bon j’ai réussi à trouver quelqu'un qui pourra nous conduire chez Me Belinga, on y va?
Le duo suivi un jeune homme frêle jusque chez la femme du professeur qui les attendait. Elle va les accueillir avec beaucoup de chaleur. Leur offrant un plat d’Okok sucré avec les bâtons. Elle envoya même son enfant leur prendre à boire dans un des bars du quartier.
- Ça fait combien d'années que vous vivez ici? Apparemment tout le monde vous connaît…
- Oui tout le monde me connaît! Patrice et moi nous nous sommes installés dans. Le quartier juste après notre mariage. Ça va faire 10 ans déjà ! Dix ans que ce quartier m’a montré de toutes les couleurs.
- Vous avez eu du soutien des gens lorsqu'il est allé en prison?
Elle sourit en entendant cette question. Mme Belinga était une femme frêle presque fragile à vue d’œil. Il faut dire que la vie n’a pas été tendre avec elle.
- Ici ce n'est pas juste un quartier, c'est un clan et ceci quelque soit vos véritable origine vous êtes considéré comme un enfant de la terre.j’ai vécu mon humiliation en famille. On a lavé le linge sale tous ensemble !
- Hum… ça devait être difficile pour vous… Comment avez-vous appris qu’on avait arrêté votre mari? poursuit Rose dans son interview.
- Il a fallu 3 jours pour que je retrouve mon mari ! En fait, c'était un mardi qu’il avait disparu je l’ai cherché dans toute la ville. Hôpitaux, commissariat, morgue . Rien ! C’est un élève de son collège qui finalement va dire a un petit camarade du quartier que mon mari a été impliqué dans une bagarre et qu’il a tué un élève. C'est comme ça que j'ai su pour mon époux…
- Donc on ne vous avait pas contacté ? Il ne vous a pas appelé ? S’enquit Rose.
Mme Belinga piaffa.
- Mon mari a été traitée comme s’il n'était pas dans son pays, comme s'il n'était pas camerounais ! Même s’il avait tué le fils de Biya on l’avait traité comme s’il avait commis un acte de terrorisme…
- Pourquoi vous dites ça ? lui demanda Léon.
- Il y a avait plein de gens qui disaient que la mort de l’enfant était un accident, que c'était même l'élève qui avait commencé la bagarre mais jusqu'à ce que mon mari se présente devant le juge les charges retenues contre lui étaient inconnues et puis subitement boom… on lui balance un meutre au premier degré. On fait témoigné deux personnes à charge un médecin pour dire ce que le petit avait comme blessures et une jeune femme qui est venu attesté du caractère violent de mon mari. En une journée de procès le verdict est tombé. Je n'avais jamais rien vu d'aussi rapide.
- Qui était la jeune femme qui avait témoignée ? Demanda Rose. C'était une de ces élèves ?
- Non… je ne l'avais jamais vu avant ce jour, jamais entendu parlé d'elle avant ce fameux procès. 
- Le procès de votre mari n’a porté que sur la mort de l’élève?
- Oui… 
- Parce qu’on se serait attendu à ce qu’on le charge aussi pour le détournement de mineur, viol et agression sur mineur.
- je ne comprends pas ?
- une rumeur courait dans les couloirs du collège accusant votre mari de relations coupables avec une de ses élèves, déclara Léon.
Léon et Rose remarquent le changement du teint de Mme Belinga qui dû se racler la gorge avant de poursuivre.
- Mon mari était innocent…
- Vous voulez dire qu’il n’a pas agressé une de ses élèves ? Insista Léon.
- Belinga est un bel homme ! Il attire beaucoup de femmes même aujourd'hui alors qu'il est en prison. Il n’avait besoin d'agresser une femme si elle lui plaisait. Et surtout Belinga ne serait jamais sorti avec une élève. Ce que mon mari m'a dit c'est qu'une de ses élèves se faisait harceler par d'autres. Elles la martyrisaient carrément et cet élève serait venu le voir pour lui demander de l'aide.
Cette fois c'est Léon et Rose qui semblaient perdus.
- Savez vous pourquoi il s’est battu contre son élève.?
- Non!
Les deux se jetèrent un coup d’œil.
- La jeune femme qui a chargé votre mari savez vous où nous pouvons la rencontrer ?
- Je n’oublierai jamais la femme qui a envoyé mon mari en prison. Fit-elle. J'ai une photo d’elle je vais vous la montrer.
Tandis qu’elle fouillait dans son téléphone, Léon jeta un coup d’œil autour de lui afin de constater l’indigence dans laquelle vivait cette femme. Il avait vraiment l’impression que son monde s'était arrêté de tourner des années plus tôt lorsque son mari avait été envoyé en prison.
- C'est elle!
Ils ne reconnaissaient pas le visage de celle qui avait scellé le destin de Belinga en témoignant contre lui. Ce qui ouvrait un nouveau questionnement.
- Vous connaissez son nom? 
- Après le procès j'avais demandé à mon mari qui était cette personne il m’a répondu ne l’avoir jamais rencontré avant ce procès là… Elle s’appelle Mba'a quelque chose comme ça.
- Mais vous vous n'avez jamais soupçonné votre mari… de vous tromper ?
- Si je suivais Belinga partout j'aurais eu un AVC. C'était mon mari je l'aimais et prends soin de lui lorsqu’il entrait ici, mais quand il était dehors il ne m'appartenait plus!
Rose hocha la tête.
- Merci de nous avoir reçu Mme Belinga !
- En écrivant votre journal demandez justice pour mon mari ! Ce qui est arrivé est un accident. Il ne serait pas sorti de chez lui le matin pour aller tuer un de ses élèves.
Une. Dizaine de minutes plus tard Rose et Léon prennent congé de leur hôte. Sur le chemin du retour Léon qui ne retournait pas au bureau demanda à Rose si elle pouvait le déposer chez lui.
- Alors on récapitule commença Léon dans la voiture pendant que Rose conduisait. Belinga a été condamnée pour meurtre alors qu’il s’agissait d’un malheureux accident. On l’a piégé et accablé à cause de son implication avec une élève qu’il voulait aider selon ses dires…. 
- De quel élève il s’agi tpuisque sa femme dit qu’il nie avoir eut des relations avec Marianne. Mais elle se comportait à l’époque déjà comme une de ses conquêtes. Des camarades ont fait circuler la rumeur de leur relation… 
- Yvan m’a dit que sa soeur avait piégé le prof pour faire croire qu'il avait une relation avec elle 
- Mais finalement qui dit la vérité ici?
Léon réfléchit un moment avant de se lancer.
- Quand j’ai rencontré Yvan, il avait de la haine. Il avait été tellement spontané dans sa démarche de me rencontrer que j’ai peut-être pris ses paroles dans le mauvais sens. Pour moi entendre un frère dire du mal de sa sœur ainsi c'était inconcevable alors j'ai peut-être fait une erreur de jugement. Il ne voulait pas accabler sa sœur mais sûrement la douleur l'a poussé à lui en vouloir pour toute la haine qu'elle avait attiré autour d’elle. Il m’a dit qu'elle avait piégé son prof c'est surement vrai. Mais avec ce que Mme Belinga vient de nous apprendre c’était sûrement dans le but de couvrir les activités que son groupe et elle menait dans l’école. 
- Le recrutement ? Tu crois qu'elle recrutait des élèves pour leur réseau et le prof est intervenu?
- Oui! C'est ce que je pense ! Il a essayé de protéger une élève d’eux et Marianne l’a piégé en se faisant passer pour sa maîtresse. Elle a remonté quelques élèves contre le prof et poussé Vidal à se battre contre lui… 
- Pour le tuer ou bien?
- Non elle voulait juste que le prof soit renvoyé ! C'était une manipulatrice mais elle n’avait pas prévu qu'il y aurait un accident encore moins un décès.
- Cette histoire commence à me plaire. Si je suis ta logique, le procès bâclé c'était pour camouflé ?
- Sûrement les grands patrons du réseau ont décidé de prendre le choses en main en envoyant Belinga en prison grâce à un faux témoignage. Parce que si lors du procès on avait évoqué les raisons de la bagarre on serait remonté jusqu’au réseau.
- Ils sont fins ces gens qui que ce soit ! Déclara Rose. Comment les retrouver ? Comment on sait que notre théorie est bonne ?
- Il faut trouver cette Mba’a… elle a la clé du mystère.
Une demi-heure plus tard, Rose déposa Léon chez lui. Ils se dirent qu’ils allaient se mettre à la recherche de cette femme même si cela impliquait qu’ils fasse appelle à son cousin Jordan pour les aider.

Léon entre ce soir-là dans un appartement plongé dans la pénombre. C’est la marmite sifflant dans la cuisine qui lui annonce que Solène est déjà de retour. Il va donc dans la chambre pour la retrouver. En ouvrant la porte, il entend comme un chuchotement puis un téléphone qu’on dépose sur une table. Il découvre une Solène en petite tenue. Une nuisette en deux pièces hyper sexy qui épousait ses formes.
- Waouh !
Il était subjugué, tellement qu'il oublia l'impression qu'elle était au téléphone quand il entrait.
- Bonsoir chéri… tu rentres tôt !
- Je devrais peut-être le faire plus souvent si je dois te trouver aussi belle.
Des petits bouts de tissus qui couvraient son corps ou plutôt voilaient son corps. Le mélange de soie et dentelle était tellement harmonieux qu’il rendait parfaitement hommage aux courbes de la jeune femme.
- Tu as mis ça pour moi?
- Bien-sûr ! Dit-elle.
- Tu as des choses à te faire pardonner dis moi ?
- J’ai surtout envie de retrouver mon homme, répondit-elle en se laissant couler contre lui.
Léon se baissa vers elle et prit sa bouche en posant les deux paumes sur ses fesses. Il sentit sa propre excitation monter en flèche. La réponse fougueuse de Solène à son baiser finit de lui faire descendre le sang dans le pantalon.
Solène savait exactement comment faire monter la température. Elle ondulait contre lui, tandis qu'il explorait chaque fibre de la nuisette sur sa peau.
- Tu m’as manqué mon Léon, murmura-t-elle alors qu’ils essayaient de reprendre leur souffle.
- Je suis là ! Je serais toujours là…
Il la souleva de terre alors qu'elle accrochait ses jambes dans son dos. Il la plaqua contre le mur et se mit à explorer chaque partie de son corps. Ses mains. Sa langue. Son être tout entier était en ébullition.
Solène lui arracha sa veste, sa cravate et sa chemise qu'elle envoya valser quelque part dans la pièce.
Elle détacha sa ceinture et degrapha son pantalon. Sans aucune autre forme de procès sa main se glissa dans son pantalon et se mit à le masturber vigoureusement.
- On va sous la douche? Demanda-t-elle entre deux gémissements.
- Je te suis! 
Il la déposa contre le sol et la laissa guider. Entre la chambre et la salle de bain, elle se débarrassa de sa nuisette sur laquelle on pouvait voir la preuve de sa moiteur.
Elle poussa Léon sous le jet d’eau et s’accroupit devant lui. Léon gaina son ventre et son dos à plusieurs reprises pour ne pas tout lâcher dans la bouche de sa copine, il finit par la relever lorsqu’il ne pouvait plus se contrôler et reprit son souffle.
- Tu veux me tuer Solène, doucement !
Elle se nettoya les lèvres avec un sourire en coin le rejoignant sous le jet.
- J'ai juste envie de te faire perdre un peu de tes moyens ce soir…
- C'est Mission accompli chérie ! Viens là ! Embrasse moi!
Il reprend le contrôle des évènements en la retournant. Il fait descendre ses mains de ses seins au bout dressé vers son pubis.
- Tu étais sexy dans ta nuisette… tu l’es encore plus maintenant, murmura-t-il. Coulant ainsi sous mes doigts.
Il lui arracha un gémissement en massant doucement son clitoris.D'une main il se lança dans l'exploration de son corps. De l'autre, il la tenait par les épaules pour la maintenir plaquée lui. Ses fesses ondulent contre sa propre excitation. Il fit glisser une jambe en elle de la jeune femme qui se cambra automatiquement pour lui offrir un meilleur angle de passage.
Il sentit la moiteur de sons sexe couler entre ses doigts et se poser sur son prépuce dégoulinant de jus lui aussi.
Les paroles de Thérèse firent quand même leur chemin dans sa tête. Instinctivement il tendit la main et attrapa la boîte de préservatifs posée sur une étagère de la salle de bain.
Léon considérait Thérèse plus comme sa mère que sa grande sœur car elle les avait élevés. Alors quand elle lui parlait il écoutait.
Il se protégea avant de prendre Solène. Il la sentait demandeuse ce soir. Cette gourmandise se sentait même dans la façon dont les parois de son vagin posaient autour de lui.
Il la sentit happé et cette sensation failli perdre.
- P*tain que c'est bon!
- Plus vite…
Il accéléra la cadence et repoussa la jeune femme pour qu’elle se penche. Il la martela vigoureusement, provoquant des petits hocquet. Jusqu’à ce qu'il tape sur quelque chose, elle cria si fort qu'il crut qu’elle allait réveiller le quartier.
- Chut! Dit-il en la rattrapant pour la bâillonner d’une main. 
Il la redressa et plaqua une nouvelle fois contre son dos. Il souleva une de ses jambes qu'il posa sur un mur.
- Encore ? Tu veux que j’y aille encore ?
- Oui! Souffla Solène haletante.
- Tu ne cries pas trop fort…
Elle acquiesça. Il posa la main de la jeune femme entre ses propres jambes.
- Ça va aller vite donc prépare toi… caresse ton clitoris pendant que j'y vais!
Elle s’exécuta. En trois va et vient il trouva le bon angle qui lui permettait de finir sa course là où il fallait. Il y retourna doucement, puis un peu plus vite. Et chaque fois il sentait Solène à bout de souffle à bout de force dans les jambes. Ses parois qui se resseraient un peu plus autour de lui. 
Elle ne réussit pas à se retenir longtemps, elle cria de plaisir, ondula pour le rattraper dans ses mouvements.
Jusqu'à ce qu’il la sente exploser autour de lui. Il s’arrêta en la sentant ainsi, sachant que s'il continuait il allait finir en elle 
Comme si le préservatif n'était pas une protection optimale.
Il la laissa finir et redescendre. C'était la première fois qu’il se retenait de jouir en faisant l’amour à Solène.
Elle ne le remarqua pas. Même lorsqu'il lui demande d’aller l’attendre dans la chambre, elle ne se rend compte de rien.
Seul, il s'attèle à finir. Il fallait que ses couilles se vident . Rien de plus efficace que de se masturber.
Une fois soulagé, il sortit de la douche frais comme un poisson de Youpwe.
Solène avait fait la table, il s’installa avec et il paratgèrent leur repas en discutant.
Plus tard, c'est devant une série qu’ils passèrent le reste de la soirée. Jusqu'à ce que l'on reçoive un message.
C'était Rose.
‘’ va sur Facebook ! Nous avons un nouveau cadavre !’’

AS❤️????

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