Chapitre 13

Write by Annabelle Sara

  

- C'est Mba'a ?
- Mba'a Florence ! Tu te souviens ? La femme qui a témoigné contre Belinga lors de son procès éclair.
Leon observait les photos de la scène de crime. C'était exactement comme sur la première victime. A la seule différence que cette fois la scène se produit à Yaoundé. Et que le corps a été retrouvé en plein centre ville, dans le parking de Casino.
- Ce gars est quand même courageux ! Il a pu venir déposer ce cadavre en plein Kennedy… personne ne l'a vu? Demanda Léon. Il y a tout les détails en plus. Le foulard et le pendentif avec son nom!
- L'absence de sang ! Je crois que c'est toi qui avais raison Léon, le Vengeur suis un rituel !
- Le Vengeur ? Demanda Léon en souriant. Tu lui as déjà donné un nom?Rose éclata de rire.
- Je pense que cette personne, qui que ce soit, est en mission pour venger quelqu'un…
- Tu penses que Belinga pourrait avoir des ressources pour mener ce type d'action ?
Rose semblait réfléchir, il l'entendit manipuler des papiers au bout du fil.
- Je ne crois pas… quand je regarde les scènes ça ne me rappelle pas l'accident qui l'a envoyé en prison. Mais… c'est plus personnel ! Il y a un truc avec le Sang sinon je ne comprends pas pourquoi il vide les corps de ses victimes.
- Comment il fait surtout ! Combien de temps ça lui prend!
- Je me demande si nous ne devrions pas creuser du côté de l'incident dont t'avait parlé Jasmine, déclara Rose.
- Elle ne voudra plus nous parler !
- Pas si tu vas la voir seul ! Pas si tu fais usage de ton charme…
- Rose! 
- Ta copine est là ?
Léon leva la tête, il était assis dans la chambre et Solène faisait du bruit à la cuisine.
- Oui mais à la cuisine… 
- Tu devrais discuter avec Jazmine et qu'elle te dise la vérité ! Ajoute la blogueuse avec un sourire en coin.
Ils communiquaient en appel vidéo mais Léon pouvait voir les yeux de Rose briller d'espièglerie.
- Si je te disais de faire pareil tu le prendrais mal, dit-il.
- De faire quoi?
- User de tes charmes pour avoir des informations…
- Primo je n'ai aucun charme il n'y a qu'à voir ma tête de pioche et mes fesses plates! déclara Rose. Deuxio cette fille te plaît ! Ne nie pas!
- Tsuip… 
- Et ce n'est pas parce qu'elle vend le piment quei elle te donne tu vas refuser, ajouta la jeune femme.
- Ma go me satisfait amplement ! Pas besoin d'aller voir ailleurs…
- Tu n'as pas besoin de me dire que tu viens de la baiser je sens ça d'ici… Mais s'il faut que tu sacrifies un peu de ta personne pour le bien de tous… Pour qu'on découvre qui se cache derrière Le Vengeur ce serait bien !
il piaffa une nouvelle fois en levant les yeux au ciel.
- Et si elle ne me donne rien? Demanda-t-il.
- Tu m’avais dit que Virginie t’avait envoyé un voice sur whatsapp, non?
- Oui mais elle m’a bloqué juste après donc je ne peux plus la contacter…
- D’accord envoies moi le numéro je vais essayer de la contacter et si jamais elle me réponds ce sera notre option de secours… au cas où tes charmes ne fonctionnent pas sur Jasmine.
Léon entendit les pas de Solène se diriger vers la chambre.
- D’accord, on fait comme ça ! je t”appelle dès que j’ai plus d’infos, dit Léon avant de couper la communication.
Il savait ce que pensait Solène de cette histoire. Elle ne comprenait pas que son petit ami soit autant obnubilé par la mort d’une personne qu’il ne connaissait pas. Mais à bien y réfléchir, Marianne était la nièce de DD donc par alliance c’était la belle-fille de sa sœur. Donc il avait le droit de s'intéresser à elle.
- Tu as fini?
- Hein? Fit Léon en posant sa tablette sur laquelle il s’était connecté sur Facebook. Fini quoi?
- Tu faisais quoi?
Pour justifier cet appel nocturne il avait dit qu'il répondait à un collègue qui voulait des infos sur les entreprises qui ont posé leur candidature jusqu’ici.
- Ah oui… Oui nous avons fini… Tu as besoin de moi à la cuisine ?
- Non j'ai fini aussi… je vais me mettre au lit ! 
Elle enfila un t-shirt et des collants avant de se glisser derrière lui sous les draps.
Allongé sur le dos, Léon sentit que quelque chose dérangeait Solène, il se tourna vers elle et l’attira dans ses bras.
- Qu'est-ce qui t’arrive bébé ! Tu as l’air perturbée !
- Je suis juste fatiguée, répondit-elle. 
- Alors pourquoi tu as du mal à dormir ?
Elle eut un moment de pause avant de se retourner vers lui.
- Je me demande ce que penseront mes parents si jamais nous avons un bébé ensemble !
- Ils ne seraient pas contents… mais ta mère est pédiatre je doute qu’elle ait de l’aversion envers tes enfants, ses propres petits enfants !
- J’y suis allé aujourd’hui pour rencontrer mes parents et leur poser un problème s'ils sont capable de me rejeter moi qui suis leur enfant je me demande ce qu'ils feront des miens.
Léon se crispa en apprenant que Solène était allée voir ses parents.
- Quel problème tu es allé leur présenter ? Demanda-t-il.
- Tu sais que j’ai besoin d’un véhicule pour mon travail chéri ! Nous en avons parlé… 
- Je me souviens et je me souviens t’avoir dit que ce n'est pas une priorité !  
- Pour toi peut-être mais moi j’en ai besoin pour mon travail.
- Et qu'est-ce que t'ont répondu tes parents ? Demanda Léon.
- Que si c’est pour mon travail alors ce travail devrait me permettre de m'acheter moi-même un véhicule… ils ont encore pété un câble quand Alice leur a dit pour le bébé !
Léon sourit, il savait que les deux sœurs avaient toujours été en conflit. L’aversion d'Alice pour Solène, il la connaît. Même si elle sait jouer les hypocrites, ils savent tous les deux pourquoi elle en veut à sa grande sœur. Alors ce qu'elle disait ne le surprenait pas beaucoup.
- Je ne sais pas ce que me veut cette fille… 
- Chérie, il faut vraiment penser à tes projets avant de les présenter à tes parents ! Tu n'es plus un enfant à qui on offre tout ! Tu veux un véhicule tu devrais demander de l’aide en présentant ton propre apport pour qu'ils te soutiennent. Tu n’es plus sous leur responsabilité…
- Et je suppose que je ne suis pas non plus sous la tienne !
Leon sentait que cette conversation allait finir en palabre. Il n'avait pas l’énergie pour cela.
- Pour que tu sois sous ma responsabilité je devrais me comporter comme ton Père. C'est ce que tu veux ? Être soumise à ma décision ? Nous sommes mutuellement sous la responsabilité de l’autre Solène. Je prends soin de toi à la mesure de mes capacités et toi également tu fais pareil. C’est un partenariat !
- 50/50 si je comprends bien !
- Non… écoutes chérie ! Je ne sais pas comment te le dire pour que tu comprennes… je t’aime ! Et je suis prêt à prendre soin de toi ! Mais je ne peux t'offrir que ce qui est en mon pouvoir…, explique t-il. 
Elle soupira.
- Je sais et je ne manque de rien ! Mais je voudrais que tu penses à demain ! Tu ne vas pas passer ta vie dans ce ministère quand même ! Tu as du talent et t’es un grand bosseur. Pourquoi tu ne te mets pas en valeur ?
Elle lui avait toujours dit qu'il avait du potentiel et qu'elle gâchait dans un service gouvernemental sous employé !
- Penses-y !
Il avait réfléchi à toutes ses possibilités et jusqu’ici il ne voyait pas comment employer tout ce potentiel que tout le monde semblait percevoir en lui.
Je dois te prévenir que le 24 et le 25 nous serons chez ma sœur…
Pour faire quoi ?
Nous passerons le réveillon ensemble…
Tsuip ! Quelqu'un ne peut pas faire ses programmes avec ta famille là !
Il faudra acheter des cadeaux de Noël à tout le monde...

Le lendemain Sylviane et Prudence se retrouvèrent dans leur restaurant préféré pour le déjeuner. Prudence voulait un debrief de la conversation entre son amie et son père.
- Vas-y raconte moi comment ça s'est passé avec le vieux DD !
- Tu ne vas pas commander d’abord ?
- Aka la serveuse sait ce que nous allons prendre… elle va nous servir comme d’habitude ! Parles ! Le vieux il a dit quoi ? Insista Prudence impatiente de connaître ce que DD avait dit à sa fille.
- Il veut que j'épouse un homme capable de gérer les biens de la famille… capable de diriger la meute sans me faire où lui faire de l’ombre.
Prudence fronça les sourcils comme si elle pouvait sentir que son amie essayait de lui cacher des informations.
- Tu as dis non j’espère !
- Comment ça, non ? Fit Sylviane. C'est toi qui m’a demandé de l'écouter et de prendre en considération sa proposition.
- Il veut faire de toi une marionnette ! Je crois me rappeler t'avoir demandé de négocier ta liberté…
- Prudence tu sais que quand mon père a une idée en tête il ne lâche pas l’affaire….
- Tu lui ressembles ! Donc tu devais savoir comment le prendre ! Sylviane !
- Je veux pouvoir gérer… 
- Bon laisses tomber ! Il te propose qui ?
Sylviane prit un moment de réflexion avant de lui répondre.
- Il m’a dit qu’il respect mes sentiments…
- Je ne comprends pas !
- Il… a remarqué… que j’ai des sentiments pour Léon !
Prudence sur la bouche bouche bée.
- Tu n'es pas sérieuse ! S'écria-t-elle. Tu ne peux pas être sérieuse. DD veut te mettre dans les bras de Léon ? Son beau ?
- Pourquoi tu t'exclames comme ça ? C'est quoi ?
- C'est La sorcellerie ! Déclara Prudence. Vous ne pouvez pas épouser une sœur et son frère… tu te souviens quand même que Léon et toi vous êtes comme des frères et sœurs ?
- Nous n’avons aucun lien de sang, fit Sylviane
- Ne me dis pas que tu es d'accord avec ça ? 
Sylviane détourna le regard de celle de son amie le temps que leur serveuse attitrée leur offre leur repas.
- Sylviane je vais te rappeler les raisons pour lesquelles cette idée est très mauvaise. Léon est le beau-frère de ton père ! Léon est plus jeune que toi ! Léon a une copine ! Le plus important, Léon t’a bien fait comprendre il y a quelques années qu'il ne se passera jamais rien entre vous ! Maintenant dis moi ce que ton père et toi vous avez planifié pour le pousser à changer d’avis !
- Je n’ai rien prévu… mais après-demain nous devons nous retrouver chez mon père pour voir si... s'il est intéressé ou non
- Sylviane, tu veux vraiment devenir une briseuse de couple ? comment tu vas te regarder dans la glace sachant que tu es allongé d'une rupture
- je n'ai encore rien fait je n'ai encore rien décidé tout ce que je sais c'est que mon père après que je choisi que je me mette avec Lyon
Prudence à observer son ami du coup, elle était déçue parce qu'elle croyait que sylvien allait résister a souffert. Elle avait déjà vécu cette situation il y a quelques années, et quelque chose lui disait que ce serait pareil.
- Tu crois vraiment que Léon va changer la vie ?
- je n'en sais rien. si ce n'est qu' il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis…
- Que vas-tu faire pour séparer le Solène ? parce que toutes les 2 nous savons qu'il est à fond sur elle !
- Je ne peux rien te dire parce que jusqu’à présent je n’ai rien décidé… mon père m'a fait une proposition c'est en fonction des circonstances je verrais ce qu'il y a lieu de faire
- j'aurais vraiment préféré qu'elle te propose quelqu'un d'autre, parce que je n'ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère comme la dernière fois
- Ne t’inquiète pas aujourd'hui je porte une armure ! quel que soit le résultat je serai toujours debout
 on est tout le temps son ami parler, il danse demanda si c'était une ni de justice euses la laisser partir toute seule

Le taxi de Léon se gara devant la barrière du duplex de Jasmine. Il marqua un temps d’arrêt avant de payer et sortir du véhicule. Il se demandait encore pourquoi il avait accepté de revenir voir la jeune femme. Pourquoi il n’avait pas envoyé Rose balader.
Non pas qu’ilait une quelconque frayeur en ce qui concerne sa relation avec la jeune e femme. Mais il savait que depuis le premier jour il existe une sorte d’attirance jacente entre eux.
Il alla tout de même frapper avec un pas déterminé. Elle envoya lui ouvrir. Cette fois elle n'était pas seule. Une jeune femme qui semblait être son aide ménagère était également présente.
- Bonsoir fit-il en la retrouvant dans le séjour.
Jasmine leva les yeux vers lui, elle non plus ne semblait pas très emballée par cette visite.
- Bonsoir Léon… 
- J'espère que je ne dérange pas !
- Bien sûr que non ! Il est vrai que je ne m'attendais pas à ce que tu te présentes une nouvelle fois chez moi vu la façon dont ta copine et toi vous m’avez manqué de respect la dernière fois !
- Ce n'était pas notre intention. Je suis profondément désolé que tu aies vécu notre visite ainsi. Je ne voulais rien faire d'autre que de t’aider. Parce que je sens que cette menace est réelle et plane au-dessus de toi.
- Tu t'inquiètes pour moi ? Demanda-t -elle en se tournant vivement vers lui. Pourquoi ? Tu ne me connais même pas.
- Pas besoin de te connaître pour ne pas avoir envie que tu finisses comme ça, dit-il. Jazmine il faut que tu m’aides à comprendre ce qui se passe et pourquoi ça arrive.
Ka jeune femme marqua un moment d’arrêt avant de lui répondre.
- Je dois t'avouer que j'ai peur ! En apprenant le décès de Mba'a Ce matin j’ai compris que j'étais sous le collimateur… 
- De qui ?
- La seule personne susceptible de nous en vouloir de la sorte est Belinga. Mais il n'aurait pas eu le courage de s’en prendre à nous ! Pas après la façon dont son procès s’est déroulé… 
- Quel était le rôle de Mba’a ? Demanda Léon.
- C'était Une. Matrone ! Elle organisait les évènements, rendez-vous et autres de chacune de nous. Elle n’hésitait pas à faire le mauvais boulot comme avec Belinga. 
- Elle n’a joué aucun rôle dans la mort de Judith ?
- Pas que je sache ! Répondit Jazmine qui semblait réfléchir.
Léon l’observa un moment et se demanda si Jasmine pouvait librement s'exprimer même si elle voulait.
- Ça te dit qu’on fasse un tour ? Demanda-t-il brusquement en la prenant de cours.
- Où ça ?
- Viens on va tu verras sur place. 
Il lui prit la main, attrapa son sac à main sur la table et l’entraîna dehors.
- On ne prend pas ma voiture ?
Sans donner de réponse, Léon entraîna la jeune femme hors de chez elle en la tenant par le bras.
Elle le laissa faire. Il finit par héler un taxi à qui il propose une course.
Assise à l'arrière avec lui, Jazmine profita tranquillement de leur ballade en se demandant où ils allaient. Elle ne comprit où ils allaient qu'une fois que le taxi se mit à gravir le mont Mbankolo.
- Tu as organisé une excursion en moins d’une minute lui demanda-t-elle souriante.
- J’avais envie de te faire sortir de cette cage dorée qui te sers de maison; lui répondit-il.

Le taxi les laissa à mi-chemin et ils gravirent le reste des kilomètres de la montagne à pied. Jazmine ne portait que des sandales alors Léon devait lui tenir la main pour la soutenir et l'empêcher de glisser.
- C’est génial ici! Il y a une vue.
Yaoundé s”étaendait sous leur yeux, et Léon pouvait voir le regard de la jeune femme s’illuminer.
-Il faut se trouver à une telle hauteur pour comprendre à quel point nous sommes minuscule sur cette terre…
- Et aussi à quel point il est important de vivre pleinement sa vie. Il existe mille façons d’aller d’un point A à un point B. Il suffit de le vouloir pour le faire.
- Qu’est-ce que tu cherches à me dire! Demanda-t-elle en se tournant vers lui.
- Qu’il n’est pas trop tard pour changer de voie! Si tu en as envie tu peux le faire! Il suffit de le vouloir!
Elle l’observa un moment et soupira en prenant sa main. Léon ne savait pas trop ce qu’il ressentait en la compagnie de cette fille. Mais il savait une chose c’est qu’elle a dû vivre beaucoup de choses pour être aussi calme et composé lorsqu’il s’agit de se remettre en question.
- Merci de m’avoir emmené ici! Dit-elle.
- Tu veux rentrer chez toi?
- Non… et toi?
Il ne voulait pas partir sans avoir obtenu les réponses à ses questions mais pire encore sans avoir une fois fait quelque chose. Il se pencha vers elle et l’observa un moment. La scrutant attendant l’autorisation de l’embrasser.
- Tu peux Léon, je n’attends que ça…
Il lui sourit avant de l’embrasser. Elle avait un goût aigre doux! Le goût du danger et de l’interdit! Léon adorait ça! Pire encore, son corps était moelleux contre lui, elle coulait contre lui comme une guimauve ramollie. Il intensifia le baiser et il l’entendit gémir en passant les deux bras autour de son cou. Ses mains glissaient vers ses fesses. Il aimait chacune de ses courbes. Elle lui procurait une sensation de bien-être presque coupable.
- J’ai envie de plus! Mais pas chez toi… Pas chez moi… murmura-t-il contre son oreille.
- J’ai d’habitude droit à moins que ce que tu me proposes!
- Ah bon? 
- le consentement dit-elle en le fixant droit dans les yeux. Je suis partante, j’en ai envie.
Jasmine ne se souvenait pas avoir réellement été traitée avec respect par un homme. Elle savait reconnaître des sentiments qu’elle évoquait chez eux! La pitié, la luxure, l’envie le dégoût; le dédain, la liberté, le plaisir. Mais jusqu’ici elle n’avait pas encore vu de désir pur dans leur regard.
Jamais vu une envie primaire de lui faire l’amour de la voir se perdre dans l’intensité d’un baiser, d’une caresse.
Elle l’avait vu dans les yeux de Léon.
Dans la chambre de l'hôtel Le Mont Fébé où ils avaient pris une nuitée. Elle voyait le désir dans ses yeux lorsqu’il lui caressait les seins; traçait des sillons ardents avec sa langue sur son ventre. Posait une de ses jambes sur son épaule pour aller butiner entre ses jambes tout en lui pétrissant les fesses des deux mains.
Il prenait son temps avec elle, pas juste pour assouvir un fantasme égoïste mais surtout pour lui donner envie de lui. De la rendre ivre de désir à son tour.
Elle s’était mise à genoux pour lui rendre l’adoration qu’elle venait de recevoir, une fois qu’elle était redescendu de son orgasme une deuxième fois. Il l’a rattrapa par les bras et l’attira vers lui.
- Tu n’es pas obligée de faire ça! Mais si tu veux le faire, ne te mets pas à genoux devant moi…
Il s’allongea sur le lit et la fit tourner sur elle-même de sorte à ce qu'elle soit face à ses pieds. Il la tira afin de ramener le bassin de chacun vers le visage de l’autre.
- Enjambe ma tête et installe toi, dit-il.
- oh okay… fit-elle en exécutant le bassin en l’air.
- Jaz, je te t’ai dis de t’installer… Alors assieds toi!
Elle sentit deux bras poser fermement ses fesses sur le visage de Léon. Elle eut du mal à se concentrer sur ce qu’elle voulait faire au départ. Primo parce qu’elle se demandait s’il n'allait pas suffoquer ensuite à cause de tous les frissons qui traversait son corps chaque fois qu’elle sentait son souffle en elle. Chaque fois qu’il pressait son clitoris avec sa langue, chaque fois qu’il happait ses lèvres dans un baiser foudroyant.
Elle se redressa une fois qu’elle n’en peut plus, elle attrapa un préservatif dans son sac resté au bord du lit. Une fois protégé; elle quitta vivement le visage de Léon qui protestait et le laissa glisser en elle.
Elle lâcha un soupir de contentement. Comme si elle savait qu’elle lui irait comme un gant. Elle aimait cette position parce qu’elle savait qu’il avait la vue sur ses fesses et que comme elle ne lui faisait pas face elle pouvait se lâcher sans se demander ce qu'IL pensait d’elle.
Il suivit la cadence; rattrapant chacun de ses mouvements, anticipant lorsqu’elle ralentissait pour retrouver une sensation et la lui donner encore plus grande.
- Oh… le rythme est bon…
- Retourne- toi! 
Elle hésita alors il la fit basculer et se retrouva au- dessus d’elle.
- Tu crois que tu vas me faire jouir sans voir ma tête? Sans que je vois ton visage et n’entende tes gémissements …
Il parlait en la prenant là où il avait senti de la rigueur dans ses parois. Il la sentait se resserrer chaque fois qu’il touchait cet endroit pas si loin mais assez pour les faire monter tous les deux.
- Ce soir on se prend tous les deux… tu montes, je te suis…
- Seigneur… 
Elle sentit ses jambes la lâcher pas à cause de la fatigue mais une autre sensation qui grandissait violemment dans son corps chaque fois qu’il venait. 
- AaaaaH ma mère!; s’écria-t-elle en sentant que quelque chose avait explosé en elle ce n’était pas physique mais bien plus profond.
Son corps fut parcouru de spasmes.
- Léon arrêtes…. Je n’en peux plus… Oh oui c’est bon…
Ce n’était pas un orgasme cette chose qui laissait Jazmine sans voix; c’était monstrueux! Ca lui fit peur mais lorsqu’elle vit le visage de Léon se tordre sous l’emprise de cette même sensation, elle sut que c’était une bonne expérience. Une de celles qu’il faut avoir au moins une fois dans sa vie.
Il lui nettoya le visage couvert de sueur avec la main.
- Ça va? Tu es toute rouge…
Elle éclata de rire! Ils venaient tous les deux, de vivre un moment incroyable et il avait encore la force d’être espiègle.
Il se joignit à elle et ils rirent un bon moment ensemble.
Il se retira de son étau et s’allongea à ses côtés.
- Mme Mba-a travaillait pour une femme, dit-elle soudain plus calme. C’est elle qui nous disait qui nous devions recruter et comment le faire. 
- C’est elle qui avait choisi Judith?
- Oui… C’est elle qui nous avait demandé de la recruter mais quelque chose me disait qu’elle se contentait d’exécuter les ordres. Parce qu’on ne recrutait que des filles qui comme moi n'avaient rien et dont on était certain que l’argent serait un bon motivateur… Judith ses parents étaient riches! Très riches!
- ah bon tu sais ce qu’ils faisaient?
- Les deux étaient des contrôleurs financiers qui travaillaient pour les Marchés publics!
C’est tout ce que je peux te dire.
Léon se tourna vers elle avec un large sourire. 
- Reposes toi! Tu en as besoin!

Parfois on ne s’en rend pas compte mais il suffit de libérer sa conscience pour se sentir bien. Mais des fois ce n’est pas suffisant! Jazmine fut ramené à la réalité lorsque Léon la réveilla pour lui dire qu’il devait rentrer chez lui.
- Ma journée de demain sera chargée… C’est le 24!
- Tu vas passer la journée en famille!
- Oui! Et toi? Demanda-t-il. 
- Seule ou pas je ne sais pas encore…
- D’accord! Faut que je rentre…
- Retrouver ta copine, je sais! fit-elle en souriant. J'avais vu une fille regarder par la fenêtre le jour où je t’ai déposé chez toi! Elle a beaucoup de chance de t’avoir rencontrée avant moi.
Il lui sourit et déposa un baiser sur sa joue puis sa bouche.
- Le chauffeur repasse te chercher dans une heure!
Elle apprécie l'attention et l’observa pendant qu’il quittait la chambre. Elle aurait pu vivre une relation avec un homme comme celui-ci si elle n’avait pas cherché à rentrer dans un monde qui ne lui appartenait pas, trop tôt! Bien trop tôt!
Mais il était temps d’agir. Elle se redressa et composa le numéro d’Essengue.
Il décrocha à la troisième sonnerie.
- Qu'est-ce qui te prend de m’appeler à cette heure de la nuit, Jasmine?
- Je veux voir mon fils!
- pardon?
- Pour noël je veux voir Christian, s’écria-t-elle avec une force qu’elle ne connaissait pas elle-même.
- Tu as fumé le ndolè ou bien!
- Je vais te dire ça une bonne fois pour toutes Essengue! Si je ne vois pas mon fils à Noël, ce que je vais te faire sera pire que la mort!
- Tu me menaces?
- Je n’ai plus rien à perdre mon ami… fais ce que tu veux! De toute façon , tu es prévenu!
Elle coupa aussitôt avant de sauter sous la douche. Pendant qu’elle y était, elle entendit son téléphone sonner à la réception d’un message. Elle ne se pressa pas et attendit d’avoir fini de s’apprêter pour lire le message.
“ J’espère que tu es prête Jazzy, parce que je vais arriver comme un voleur dans la nuit! ”
Elle lâcha son téléphone, prise subitement de peur. Elle avait la sensation que c’était la dernière fois qu’elle ressentait toutes ses émotions.

????❤️

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