CHAPITRE 12 : Au pied du mur
Write by delali
Cotonou, le même jour, quelques heures plus tard
Non, Marianne ! Ne me dis pas que tu es en train de reprendre Samir ?
S’il te plait Stella, ne recommence pas toi aussi. Je suis déjà assez perturbée comme ça.
Non, mais, tu ne peux pas te marier avec un homme comme celui-là ? Si c’est moi, je romps automatiquement nos fiançailles. Ça lui fera passer l’envie de me tromper. Tchrouuu !
Marianne lève un regard inquiet vers sa collègue et amie. Elle se demande parfois si cette dernière ne prend pas cette histoire trop à cœur. Après tout, c’est elle Marianne la concernée, mais elle arrive à prendre son mal en patience, alors pourquoi Stella continue de réagir de manière si virulente ?
Une semaine vient de passer et Marianne a été confronté aux excuses de Samir, à la pression de sa propre mère et à la supplication de sa supposée future belle-mère. Si cela n’avait tenu qu’à elle, elle aurait pris une pause dans cette histoire pour ne serait-ce que réfléchir un peu. Mais là, elle n’a pas vraiment eu le choix. Elle essaie de se forcer, de faire comme si de rien n’était, mais elle n’arrive pas à se sortir cette scène, où elle le voit tout nu avec une autre, de la tête. Il est presque l’heure de la pause, et il lui a envoyé un message lui disant qu’il passerait la chercher pour le déjeuner. Hier la veille seulement, elle a accepté de le revoir, pas vraiment à cause de l’insistance de sa mère, mais plus parce que Samir SOUROU avait enfin reconnu qu’il avait eu tort. Elle se rappelle encore de ses mots.
Que me veux-tu encore Samir ? Lui avait-elle demandé.
S’il te plait Ria, passe l’éponge, accepte de me voir et me reparler.
Mais que je passe l’éponge sur quoi ? Je pensais que tu te comportais bien « pour ne pas me faire mal » ?
Ok, Ria…. Je le reconnais.
Tu reconnais quoi ?
Je suis désolé.
Dis le Samir ! Dis-le que tu as été un pitoyable et invétéré homme infidèle !
Il soupir avant de reprendre :
J’ai été infidèle, pardonne-moi.
Elle pousse un soupir en pensant qu’elle s’est largement trompée sur lui. Stella lui dit avant de sortir :
Bon, moi je te laisse. Je dois …
Tu ne déjeunes pas avec nous ?
Qui ça ? Avec ton Samir là ? Non, sans façon merci. On dit le chien ne change jamais sa manière de s’asseoir, si tu ne veux pas comprendre ça, tu fais comme tu veux ma chérie.
Elle attrape son sac à main et sort du bureau. Marianne reste pensive un moment, elle se dit que son amie Stella a aussi tout à fait raison. Se sent elle prête à vivre ces instants douloureux de trahison tout le temps de leur vie ?
Son téléphone sonne, et c’est Samir. Elle comprend tout de suite qu’il est là. A son tour, elle sort du bureau. Il est là avec son éblouissante voiture 4x4. Elle y grimpe en lui lançant un bonjour sec :
Merci d’être venue chérie, dit-il.
Elle ne lui accorde même pas un seul regard.
Va adresser ton merci à ma mère.
Sans dire un mot de plus, il démarre le véhicule. Il la conduit à McBouffe situé au quartier Ganhito. Pendant qu’ils patientent afin qu’on leur apporte leur commande, Samir essaye désespérément de l’intéresser par sa conversation. Marianne, par contre a le regard tourné vers la rue.
Ria, je suis content d’être ici avec toi. Ce soir, si tu veux bien, on se fera une pizza et ensuite un tour au karaoké…
En entendant cela, Marianne est surprise. Elle le fixe automatiquement du regard. Il lui était donc possible de faire tout ça ? Et il lui disait tout le temps qu’il était occupé ?
« Mais non ! Tu es sotte Ria ! » Se dit-elle en son for intérieur. Il passait juste son temps libre avec une autre. Et maintenant qu’il s’est fait prendre, il veut lui consacrer tout son temps. Voyant que Marianne l’observe d’un air bizarre, il lui dit :
Je suis prêt à tout pour toi Marianne, demande-moi ce que tu veux, tu le mérites.
Marianne est surprise par cet aspect de sa personnalité. Sur le coup, elle s’est dit : « Il a dû prendre un plaisir fou à se jouer de toi. Pour le moment, ne cherche pas à savoir s’il est sincère ou pas. Vois plutôt à quel point tu peux lui soutirer le maximum pour le faire payer cet affront. Même s’il le faut, prend lui du superflu ! »
Tu es sérieux Samir ? demande-t-elle.
Tout ce que tu veux ma puce.
Elle regarde vers le parking du restaurant et dit :
Je veux ta voiture.
Ma… ma… bégaye-t-il en suivant son regard vers sa voiture qui est stationnée sur le parking.
Oui Samir, ta voiture. Je ne veux pas que tu me la prêtes, je veux que tu me la donnes.
M… mais Ria, elle me sert pour le…
Je croyais que tu ferais tout ce que je veux ? demande-t-elle d’un air offusqué.
Ok ! Ok ! Tu l’auras ta voiture. Mais pas celle-là, je t’en achèterai une autre.
Quand ça ?
euuuh… Je ne peux te donner une date exacte, mais je te promets…
Dans ce cas Samir, je veux l’acheter moi-même.
Tu … tu veux quoi ?
Où est le problème Samir ? Si tu ne me donnes pas TA voiture, alors je veux choisir moi-même celle que je veux.
Mais Ria, tu es sérieuse ?
Pourquoi ne le serais-je pas ? Seule une voiture peut atténuer un tout petit peu la trahison et l’humiliation que je ressens.
Samir détourne le regard un instant, pousse un soupir et déclare :
C’est d’accord. Je t’aid…
J’ai besoin que tu me donnes un chèque blanc, dit-elle le plus sereinement possible.
Quoi ?
Oui Samir, je ne sais pas combien me couteras la voiture, en plus je ne sais pas celle que je choisirai, sans aussi compter les faux frais.
Tu n’exagères pas un peu là Ria ?
Pfff !
Elle croise les bras sur la poitrine, et détourne le regard. Elle ne fait plus attention à lui un long moment. Même lorsque le serveur revient avec leur commande, elle ne fait pas mine une seule seconde de s’y intéresser. Au bout de quelques minutes après le départ du serveur, il déclare :
Ok, c’est compris. Tu l’auras ton chèque… blanc.
Dès qu’elle entend cela, elle se retourne vers lui et esquisse un sourire forcé en disant :
Merci. …Maintenant je commence à croire que tu regrettes ne serait-ce qu’un peu de m’avoir fait de la peine.
Il lui sourit juste, et pose une main sur la sienne. Marianne, attend juste quelques secondes et retire sa main. Son seul contact pour l’instant la répugne.
***
La Línea, au même moment
Mélina est encore dans les nuages. Assise devant son papier et ses crayons, elle pense à Marcus. Ses messages lui manquent, sa personne physique en elle-même lui manque. Depuis la dernière nuit qu’ils ont passés ensembles, ils n’ont plus passé plus de quinze minutes ensembles. Le reste s’est géré au téléphone. Avant son départ, il y a trois jours seulement, de Rome pour le Maroc, Marcus devait juste faire une escale d’une nuit à La Línea, c’est à ce moment, que lui et Mélina avaient prévu de se voir. Cette dernière l’a attendue comme la première fois presque toute la nuit, mais à sa grande surprise, elle s’est réveillée au petit matin sans avoir de nouvelles de Marcus. Elle le relance par WhatsApp, lorsqu’il lui dit :
« Bonjour ma puce, désolé, je suis descendu directement chez ma sœur et là nous sommes en route pour l’aéroport. Tu peux y être dans 30 minutes ? »
Elle était déjà à son travail à ce moment-là :
« Mais, on était censé se voir et je pensais que tu allais passer à la maison ? » répond-t-elle
« Oui, mais c’est que ma sœur m’a aidé avec son véhicule et je devais aussi récupérer des choses avec elle. On se voit à l’aéroport s’il te plait ma chérie. »
Mélina était hors d’elle-même, comment pouvait-il, à la veille d’un si long voyage, la voir elle que pendant 5 mn avant de monter dans l’avion ? En colère, elle a refusé de s’y rendre. « Il n’a qu’à partir sans que qu’on se voie ! » s’est-elle dit. Puis quelques minutes plus tard, une petite voix lui dit : « Tu devrais mettre de l’eau dans ton vin ma fille, n’oublie pas que c’est parce que tu fais trop l’offensée que les hommes ne s’attachent pas vraiment à toi. Alors ravale ta fierté et cours à l’aéroport. » La minute qui a suivi, elle s’est vue encore demander l’intervention d’Alexandro afin de pouvoir sortir, parce qu’elle était aux heures de travail. Alexandro a assuré une fois de plus pour la couvrir. La voilà partie à la quête d’un taxi pour rallier l’aéroport. Avec de la chance, elle arrive à le rattraper à l’aéroport, 5 minutes avant son départ. Ils ont échangé juste quelques mots, se sont fait quelques selfies, Marcus lui a fait ensuite une bise et a embarqué pour son vol. cela fait à peine deux jours qu’il a atterri au Maroc, et ils sont en contact que par les réseaux sociaux. Ce matin pourtant, elle attend son message comme à son accoutumé depuis plusieurs heures, mais rien. Quand il était encore à La Línea, elle avait droit à ses messages câlins et ses coucous tous les matins. Mais apparemment, cela n’est pas dans ses projets de ce matin. Elle décide alors de lui écrire en premier :
« Coucou, bonjour chéri »
« Bonjour ma chérie, comment tu vas ? »
« Je vais bien. Et toi ? »
« Pas encore complètement remis de la fatigue, mais ça va. Je fais avec. »
« Ok. Je passais mon portable en revue à chaque fois espérant ton coucou »
« Oh désolé ma puce, c’est la fatigue, et le travail reprend tu sais. »
« Ok, fais-moi signe quand tu es un peu dispo »
« Sans faute. Prends soin de toi. »
A ce moment Mélina lève la tête de son portable et la porte de son bureau s’ouvre. C’est l’un de ses stagiaires, un jeune homme brun. Il lui dit :
Excusez-moi Dona, mais je vous écris depuis sur la plateforme, mais vous ne répondiez pas, alors…
Elle jette donc un coup d’œil sur le téléphone portable de service et constate tout un tas de message et même des appels. Elle se retourne vers son stagiaire qui avait une feuille de papier dans la main, il faut qu’elle le libère d’abord :
Je suis à vous, dite moi, dit-elle.
J’avais besoin que vous passiez le deuxième jeu de crayon sur la scène afin qu’on puisse avoir les directions…
Ah oui ! Les autres sont bien là ?
Oui, tous.
Ok, allez-y, je vous rejoins, c’est moi qui doit venir vers vous.
Merci Dona.
Mélina lui sourit, puis rattrape son téléphone de service. Alexandro l’a appelée. Il doit être dans tous ses états actuellement. Elle décide de passer par son bureau avant d’aller vers son équipe de jeunes dessinateurs. Une fois devant sa porte, elle toque si timidement qu’elle est sûre qu’il n’entendra pas. Mais à sa grande surprise, il répond :
Entre Dona !
Elle entre toute surprise qu’il sache d’avance que ce soit elle. Mais elle évite de faire quelque commentaire que ce soit. Alexandro lui dit :
Ne sois pas surprise comme cela, je savais que tu rappliquerais ici avec ta manière unique à toi de toquer à mon bureau.
euuuh, je suis désolée A… monsieur, je n’ai pas vu vos appels de sitôt…
Encore dans les nuages ! Je peux comprendre.
Elle se tait, baisse la tête parce qu’elle se sent ridicule sous son regard perspicace. Puis il reprend :
Appel moi ‘’Alex’’ … comme toi seule sait le prononcer.
Elle relève un regard surpris vers lui en entendant cela. Il a raison, tout le monde dans la boite l’appelle « Alejandro » avec la bonne prononciation. C’était compte tenu de son accent français à elle qu’elle n’arrivait pas à le prononcer, alors pour faire court, elle l’a appelé ‘’Alex’’ à la grande surprise de tout le monde. Il lui dit en souriant comme elle ne disait rien :
Pourquoi as-tu cet air surpris ?
C’est que … la dernière fois que j’ai essayé de plais…
Oui, je sais…. J’ai été … pas très charmant, je le reconnais. Mais ne m’en veut pas s’il te plait, je n’étais pas moi-même ce soir-là.
Ok. C’est compris… Voilà, je suis là, par rapport au projet, je vais de ce pas vers les stagiaires, on…
Méli ! dit-il, en ne la quittant pas du regard.
Quoi ?
Il pousse un soupir et se met debout. Il s’adosse au mur et reprend :
La rumeur court dans la boite, que très bientôt il y aura une autre équipe de créa. C’est-à-dire un autre DA comme moi, un dessinateur-caricaturiste comme toi et tout le bataclan qui va avec…
Mais… ce n’est qu’une rumeur.
Ce n’est pas fini. La rumeur court aussi que je te caresse trop dans le sens du poil.
Quoi ? Mais c’est faux !
Hum !
Mais pourquoi me dis tu tout cela ?
Il vient se rasseoir, croise ses bras sur le bureau et lui fait face.
En fait Méli, ce n’est pas qu’une rumeur, dit-il d’un air calme.
De quoi veux-tu parler ?
De la nouvelle équipe.
Waouh ! Et pourquoi ? Ils seront des concurrents ?
Une chose est sûre Dona, ce n’est pas pour nous aider à peaufiner nos jolis petits projets. L’équipe marketing ne s’élargie pas, alors je pense que c’est pour faire accroître le chiffre d’affaire, et quand les capitalistes commencent à tenir ce discours, sache qu’ils recherchent le plus productif. Et je pense qu’on n’est pas sur la bonne pente.
C’est de ma faute n’est-ce pas ? Dit-elle en baissant la tête.
En fait Dona, tu es la meilleure, et ça j’en suis persuadé, parce que tu es une personne extrêmement sensible. Tu dessines plus avec ton cœur, qu’avec ta tête… Le seul problème est que cette sensibilité se retourne contre toi à certain moment, comme en ce moment. Non seulement, tu es dans les nuages, mais aussi tu n’es pas vraiment productive.
A ce point-là.
Oui ma Dona…. Et je pense que tu as ta petite idée là-dessus, sur ce qui te rend ainsi.
Elle pousse un soupir, et Alexandro reprend :
Qu’est ce qui ne va pas exactement ? Tu as … l’homme qu’il te faut, il se comporte comme il le faut, selon ce que toutes familles africaines désirent suite à ce que tu m’as dit. Je suppose que maintenant …vous devez être en train de faire vos projets d’avenir, alors où est le problème ? Pourquoi je ne vois pas cette lueur de vainqueur dans tes yeux ?
Je … je … au fait, j’ai l’impression que les choses sont bizarres entre Marcus et moi, depuis la dernière fois qu’il est passé chez moi…
Ah bon ? Déjà ? dit-il intrigué.
Je pense que j’ai peut-être dû faire quelque chose de travers, je gâche toujours tout…
Arrête-moi ça Méli. Je te le redis encore une fois, tu es une belle personne, pas parfaite certes, mais tu l’es, alors ne laisse personne te diminuer dans ta propre estime de toi, d’accord ?
Oui, mais…
Voilà ce que nous ferons, les jeunes doivent t’attendre pour évoluer sur les travaux, va les voir, et comme ce sera l’heure de la pause, je t’amènerai faire un tour pour qu’on en reparle. C’est d’accord ?
Ok.
Sur ce, elle se lève et sort du bureau sous le sourire encourageant de son Directeur artistique.
***
Cotonou, quelques heures plus tard
Malik commence à s’emporter, malgré le fait que son ami essaye de le calmer, cela n’a aucun effet sur lui :
Mais calme-toi un peu. Lui disait Kenji.
Non frangin, cette fille là commence à me gonfler ! Sérieusement.
Mais, je t’avais dit de ne pas foncer si tu ne voulais rien faire avec elle.
Elle n’a qu’à quitter là-bas. Donc quand on les touche un peu seulement, on est obligé de rester ensemble ?
Kia kia kia ! Je t’avais prévenu. Qu’est-ce qu’elle veut maintenant ?
Elle dit qu’elle veut me voir, alors que moi j’ai déjà fini avec elle, je veux passer à autre chose. Y’a plein de fraichinies*(*jeune fille) qui m’attendent. Et elle me pompe l’air. Je te dis qu’elle est arrivée à la maison me manquer hier !
Faut quitter là-bas. Quand tu prenais son argent pour payer ton concours, tu étais content n’est-ce pas ?
Et puis quoi encore ? Elle n’a jamais bouffé l’argent d’un garçon ? Donc un peu que j’ai pris seulement, je ne peux plus respirer.
C’est bien fait pour toi Malik, haha ha ! Voilà tu as trouvé chewing-gum tarzan.
Aussitôt le téléphone de Malik se met à sonner. Il regarde sur l’écran et s’énerve encore plus.
Merde ! C’est encore elle. Moi je vais mal lui parler hein !
Non, ne fais pas ça. Peut-être qu’elle a un vrai souci, passe-la-moi, je lui parlerai.
Malik s’exécute et passe son téléphone à Kenji. Celui-ci décroche.
Allô Priscille ?
Malik, il faut…
Non, ce n’est pas Malik, c’est moi Kenji.
Malik est où ?
Il est avec moi ici à la plage.
Ok, j’arrive tout de suite.
Mais, c’est …
Trop tard, Priscille avait déjà raccroché. Malik s’agite encore plus :
Mais pourquoi tu lui as dit que j’étais ici même ?
Mais du calme mon gars, elle ne va quand même pas t’avaler.
Kenji essai tant bien que mal de modérer son ami, si bien qu’au bout de quinze petite minutes, Priscille est déjà là. Kenji est le premier à lui adresser la parole.
Eh ma chérie, tu étais dans les parages ?
Non, pourquoi ?
C’est que tu es vite arrivée.
Ah ok, j’ai pris un zémidjan rapidement. Malik, s’il te plait, je peux te voir ?
Malik, la mine complètement serrée, fait mine de la voir à présent et se détache de son ami. Il se dirige vers une paillotte de la plage en lui disant :
Suis-moi.
Elle s’exécute. À la suite de quelques enjambées, ils sont à l’abri du soleil et d’oreilles indiscrètes :
C’est quoi ? Pourquoi tu me poursuis même ? Je t’ai dit que je suis un peu occupé, quand j’aurais le temps, je vais te faire signe.
Quand Malik ?
Mais c’est quoi ? Tu veux me suivre partout ?
Malik laisse ce débat, si je veux te voir, c’est parce que c’est important.
Ok, je t’écoute maintenant.
Priscille croise les bras et détourne le regard du sien avant de lui déclarer :
Je suis en retard de….
Mais qu’est-ce que tu fais encore debout ici ? Si tu es en retard attrape vite un zémidjan et va au cours !
Malik, je n’aime pas ça ! Tu fais express n’est-ce pas ?
Mais qu’est-ce que j’ai encore dit de mal ?
Ok ! Comme tu refuses de comprendre, Malik, je n’ai pas eu mes menstrues ce mois.
Malik commence à mieux saisir le sens de ses mots, il lui demande :
Ça veut dire quoi ?
On dirait… Non ! On ne dirait pas, je suis enceinte !