Chapitre 12 : Célestin SAKO.

Write by Dele

Ma famille, ma perte.

Chapitre 12 : Célestin SAKO

– Monsieur vous m'entendez ?

Moi : (revenant à moi) euh oui on fait comme ça.

Luc (mon chef comptable) : (s'adressant au autres membres du staff) je crois qu'on va prendre une petite pause. Je vous rappelle tout à l’heure.

Après qu'ils soient sorti.

Luc : Célestin qu’est-ce qui ne va pas ?

Moi : tout va bien. Je…

Luc : arrête moi ça. Tu peux le dire aux autres mais pas à moi. Je te connais comme tu me connais et je sais quand ça ne va pas. Alors dis moi la vérité. Qu’est-ce qui te préoccupe autant ? Depuis qu'on a effectué ce voyage tu as l'air complètement ailleurs. On a réussi à avoir le plus gros contrat qu'on rêvait avoir depuis 5 ans et même pas une seule fois je ne t'ai vu sourire ou une once de joie sur ton visage et tu veux me faire croire que tu vas bien ? Célestin tu peux tout me dire. Je suis ton ami avant d’être ton employé et collaborateur. Alors je t’écoute.

Moi : (les yeux perdus dans le lointain) je ne mérite pas toute cette gloire, cette richesse je ne la mérite pas. Tout ceci ne m'appartient pas. Je me suis enrichi sur le dos d’une femme. Sur la souffrance de quelqu’un à cause de qui je suis l’homme accompli que tu connais aujourd’hui. Je ne suis pas l'homme parfait, généreux et gentille que tout le monde croit.

Luc : Célestin tu pleures ? C'est quoi le problème au point où tu verses des larmes ? Tu as tué quelqu’un.

Moi : je l'ai plus que tué Luc. J'ai fait tout de travers dans ma vie Luc. (J’éclate en sanglots) je m'en veux tellement mon ami. Je suis un monstre. Je me déteste. Le fait de l’avoir revu m’a fait prendre conscience de la cruauté de mon acte. Je regrette énormément.

Luc : pleure si ça peut te soulager mais je te demande de te calmer et de tout me raconter. Je verrai comment t'aider. Toute situation difficile t’elle qu'elle soit a toujours de solution et ensemble nous trouverons de solution à ton problème. Essai de te calmer et dis moi de quoi il s'agit. Prend tout ton temps.

Il fallait que j'extériorise ma douleur, cette culpabilité qui me tue à petit feu. Après avoir respirer un grand coup, je lui narre tout ce que j'ai fait à Josiane.

Luc : je ne sais vraiment pas quoi dire. J'avoue que tu as vraiment mal agit mais ce qui est fait est fait. On ne peut plus revenir en arrière. Ce qu'il faut faire maintenant c’est d'essayer de réparer tes tords. Est-ce que tu as pu lui parler seul à seul ?

Moi : non. Elle ne me calcule même pas et je ne sais vraiment pas comment l'aborder, par où commencer ou quoi faire. Quand j'ai essayé de la touché la dernière fois elle m'a donné une de ses gifles qui m'a fait rappeler celle de ma mère. Le genre de gifle qu’elle te donne quand tu lui manques de respect.

Luc : celle-là tu l'as bien mérité.

Moi : oui je sais que je mérite la gifle. Elle est agressive envers moi du coup je ne sais vraiment pas comment m'y prendre et par où commencer.

Luc : commence par la queue, la tête ou je ne sais quoi mais tu dois lui parler. Jette-toi à l’eau. Même si elle reste silencieuse parle lui. Présente tes excuses et voilà. Il faut que tu te libères. Mais sincèrement mon ami, tu as tué cette femme. Ton acte est suicidaire. Je ne connais pas particulièrement la dame mais si elle n’était pas une femme forte elle allait se suicider ou perdre la raison. Comment as-tu pu ? Dévaliser quelqu'un sans lui laisser même une centime est criminel. C'est déjà bien que tu regrettes tes actes.

Moi : tu ne sais pas à quel point et combien de fois je m’en veux. Le plus inquiétant c’est que je l'aime toujours. Le fait de l'avoir vu a fait réveiller l’amour que je portais pour elle et que je croyais disparaître pour toujours. Quoi faire ?

Luc : ah ! Là là je ne sais quoi te dire. Tu as déjà une femme et des enfants. Concentre toi sur ta petite famille et oublie la. Tu l'as déjà assez fait souffrir reste-en là.

Moi : comment l'oublier Luc ? Elle occupe mes pensées en permanence. Elle me suis même dans mes rêves.

Luc : reste donc éveillé, ne dors plus, là tu verras la vérité en face.

Moi : elle est toujours autant belle. Même si à vue d’œil on sent que la vie ne lui a pas fait cadeau, elle a gardée sa beauté intacte. Je suis amoureux mec.

Luc : toi c'est la castration qui te guette. Continue dans ton délire. Ne cherche pas à te faire pardonner hein arrange toi pour te créer d'autres problèmes.

Nous continuons à papoter pendant une demi heure avant qu’il rappelle les autres membres du staff pour qu'on continue avec le travail.

Nous sommes au Japon depuis trois jours et nous avons décroché un gros contrat qui vaut des milliards mais mon cœur n'est pas en paix. Je suis juste pressé de rentrer pour aller parler à Josiane. Si on fini tôt je vais prendre le vol disponible ce soir pour devancer mon staff. Je ne peux pas attendre une seconde de plus ici quand on aura fini.

Je suis rentré depuis une heure de temps déjà et ma femme n'est nul part dans la maison.

Moi : (s'adressant à ma gouvernante) Akouvi Madame est où ? Je ne l'ai pas encore vue depuis que je suis rentré.

Akouvi : elle est partie à l’église.

Moi : ok. Je suis dans mon bureau. Si elle revient dit lui de venir me voir.

Je suis venu dans mon bureau pas pour travailler mais pour réfléchir tranquillement.  J’irai voir Josiane  tout à l’heure donc il faut que je me prépare  psychologiquement.  Il y a aussi  le fait que je dois dire la vérité  à  ma femme par rapport au coup bat que j’ai fait à  sa cousine. Je voudrais en parler à ma femme d’abord puis après on ira ensemble voir Josiane si elle arrive à me pardonner  bien sûr. Même si elles sont des cousines éloignées c'est un membre de sa famille et elle sera sûrement affectée par ma révélation. C’est à cause de moi que Josiane est aussi  désagréable avec elle. Si seulement elle pouvait savoir que Anaëlle n’est pas au courant  de notre relation du passé. Il faut que je règle tout ça aujourd’hui. Il le faut.

Je sursaute  quand ma femme  ouvre la porte du bureau. 

Anaëlle : soit la bienvenue chéri. (dit-elle en venant me faire une bise) désolé pour mon absence. 

Moi : Pas grave. Comment tu vas ?

Anaëlle : bien. Et toi ?  Tu as fait un bon voyage ?

Moi : oui tout est au mieux.

Anaëlle : Je viens tout juste d’apprendre que Mira s’est réveillé.  Allons la voir en même temps.

Je ne me suis pas fait prier avant qu’on ne sorte pour aller à l’hôpital. Je remet notre discussion à une autre fois.

Une fois sur place on apprend qu’elle ne sait pas réveillé mais qu’elle a eu des convulsions. Je vais voir le docteur pour avoir plus de détails et ce dernier me rassure que son état s’est stabilisé. Je prends congé de lui et va rejoindre ma femme a  l’accueil.

Ma femme : Alors ?

Moi : Son état s’est stabilisé, allons la voir.

Quand nous sommes rentré dans la chambre d'hopitalisation de Miracle, Josiane était de dos. Comme si elle savait que c’est nous qui venons de rentrer elle ne nous porte aucune attention.

Anaëlle : Bonsoir grand-sœur. Comment vas-tu ?

Elle : Bien merci. Nous allons bien Dieu est au contrôle.  Merci d’être passé. 

Moi : Bonsoir

Elle : Bonsoir

Moi : Le docteur demande à te voir. 

Sans répondre elle se lève et sort. Je tire la main de Anaëlle et la suit. Elle veut toquer à la porte du docteur quand je lui fait savoir qu’il n’est pas dans son bureau mais dans le deuxième  bureau qui est à droite de celui du docteur. Elle ouvre la porte et rentre et je fais pareille avec Anaëlle puis je ferme la porte derrière nous et enlève la clé. 

Avant que je ne quitte le docteur j’ai négocier avec lui pour qu’il me trouve quelque part de calme où parler avec Josiane et Anaëlle. Je sais que Josiane  n’allait jamais vouloir qu’on discute si je le lui avait demandé. Alors j'ai choisi une autre option. La mettre  devant le fait accompli. J'ai voulu tout dire devant elles. Je n'ai pas la force de supporter les injures de Anaëlle à part et celles de Josiane aussi. Autant tout déballer devant elles.

Josiane : (se retournant vers nous après avoir constaté que nous sommes dans un salon privé et que le docteur ne s’y trouve pas) c’est quoi ce cinéma ?

Moi : stp assoit-toi nous avons à dire.

Josiane : (rire jaune) quoi quand soit ce que vous avez à me dire je ne suis pas intéressé.

Dit-elle en se dirigeant vers la porte. J’ai voulu l'arrêté en lui attrapant le poignet quand elle m’envoie un aller-retour bien sonné.

Josiane : je t’avais dit de ne plus jamais posé tes mains sur moi.

Anaëlle : écoute grand-sœur….

Josiane : Ose encore m’appeler grand-sœur et je t’arrache la mâchoire à main nue. 

Moi : (me mettant à genoux) je t’en supplie pardonne moi. Rien de ce que je vais te dire ici actuellement ne pourra jamais effacer le mal que je t’ai fait.  Mais je t’en supplie trouve une place dans ton cœur pour me pardonner. J’étais jeune et naïf. J’avais des ambitions démesurées et j’ai choisi le mauvais chemin. Il n’y a pas ce jour là où je ne regrette pas ce que je t’ai fait. De mon retour au pays j’ai voulu partir à  ta recherche pour te demander pardon mais j’ai jamais eu le courage parce que je ne savais pas comment m’y prendre. Je t'en supplie pardonne moi.

Josiane : m'as-tu au-moins aimé une fois ? As-tu jamais ressenti quelque chose pour moi ?

Moi : au début non. Quand je t'avais abordé c’était dans le but de t'escroquer mais…

Josiane : sale fils de pute. Dit-elle en me fixant. Je vois des larmes roulés sur ses joues.

Moi : (continuant mon récit ignoble) mais en jouant au petit ami amoureux je suis finalement tombé amoureux de toi. Je t’ai aimé Josiane et je continue de t'ai… 

je ravale le reste de ma phrase quand je me suis rappelé que ma femme était présente dans la même pièce que nous.

Josiane : tu me fait pitié Célestin. Tu oses me regarder droit dans le yeux en continuant de me mentir ? De me dire que tu m’aimais ? Ça prouve que tu ne regrettes rien de ce que tu as fait.

Moi : c’est pourtant vrai. Cette fois-ci je ne te ments pas.

Josiane : va le dire à quelqu’un d'autre. Tu m’as tout pris Célestin. Tu es partie avec toute ma vie. Après 25 ans je continue de payer cette dette. Tu es un monstre

Moi : je vais te rembourser tout ce que je t’ai pris.

Josiane : pourquoi faire ? Cela va essuyer toutes les humiliations qu'on m'a fait à cause de toi ? Cela va effacer les nuits d’insomnie que tu m'as donné ? J'ai failli devenir folle après ton forfait Célestin.

Moi : je suis désolé

Josiane : Moi-même je ne sais pas comment j'ai pu me relever de cette dépression dans laquelle tu m'as mise. Tu as été cruelle Célestin. (Dit-elle en éclatant en sanglots). Si tu m’avais demandé de l'argent pour tes études supérieures ou je ne sais quoi d'autre j’allais t'aider. J'allais te remettre les sous. Tu sais que je t'aimais et que je pouvais donner ma vie pour toi. Si je t'ai pris en charge jusqu’à l'obtention de ton BAC, comment pouvais-je refusé de t'aider à continuer tes études supérieures ?

Moi : j’étais naïf. Je t'en supplie pardonne moi.

Josiane :  Naïf tu dis ? à 26 ans tu était naïf ? Si à cet âge tu étais naïf alors actuellement tu es bête de croire que tu mérites mon pardon.

Moi : je sais que je ne mérite pas ton pardon mais trouve une place dans ton cœur pour me pardonner. Je t’en supplie Josy.

Josiane : tu as perdu le droit d'appeler mon prénom et de cette manière particulièrement. Pourquoi Célestin ? Pourquoi m'as-tu fais ça ? Qu'ai-je fait pour mériter un tel acte de ta part ? On ne finit jamais de connaître un être humain. Tu en es la preuve vivante. J'avais plus-que confiance en toi qu'en ma propre personne.
Et pour couronner le tout (se tournant vers Anaëlle) tu es partie épouser ma propre petite sœur. L'enfant à ma tante directe. Ma cousine. Tu es un monstre Célestin SAKO. Vous avez fait le coup ensemble ?

Moi : faut t’en prendre à moi et non à Anaëlle.  Elle n’y est pour rien. Tout est de ma faute. Elle n’a jamais su qu'on a eu une histoire toi et moi. 

Anaëlle : Je savais que vous aviez eu une histoire.

Moi : Pardon ?

Anaëlle : je dois te confesser quelque chose devant ma euh Josiane.

Josiane : je vais vous laisser à votre réunion de famille. Donne moi la clé.

Anaëlle : Josiane je t’en supplie met de l’eau dans ton vin et assoit-toi. Il faut qu'on finisse avec cette histoire. Ce n’est pas anodin si le destin nous a réuni. On t’a tous les deux offensé mais je t’en prie écoute moi. Écoute juste s'il te plaît. 

Elle s’assoit et Anaëlle se lance dans un long récit où plus elle déballe les secrets plus je me rend compte que je ne connais pas vraiment celle que j’ai épousé. Quand elle est arrivé à la partie où elle me faisait mangé ses trucs sataniques je n’ai pas puis m’empêcher de l’interrompre.

Moi : tu me faisais quoi Anaëlle ? Donc tout ce qu’on a vécu pendant toutes ces années n’était pas réel ?  C’était de l’illusion

Anaëlle : (pleurant à chaude larme) je vous en supplie pardonnez-moi. Je vous ai offensé tous les deux. (se mettant à genoux) pitié, pardonnez-moi. Je regrette tout ceci chaque jour que Dieu fait.

Moi : arrête ta comédie. Tu ne regrettes rien. Si c’était le cas tu allais me dire la vérité pas aujourd’hui et pas dans cette condition. Tu as eu tout le temps, des années pour me dire la vérité. Si tu ne l’as pas fait c’est que ce que tu dis ressentir n’est pas du regret.

Josiane : tu veux la juger ? tu t’es regarder ? Tu es mieux qu’elle ?  Les oiseaux du même espèce ne peuvent que voler ensemble. Vous me dites tout ça  pour quoi aujourd’hui ? Ça va changer quoi dans ma vie. Tu as déjà détruit ma vie Célestin. Ton pardon va régler quoi ? Et toi Anaëlle, tes excuses à deux balles vont me faire oublier tous les inepties que tu m’as débités quand je t’ai revue il y a 22 ou 23 ans je ne sais plus trop? Te rappelles-tu de tout ce que tu m'as balancée au visages ?

Anaëlle : je suis vraiment désolée grand-sœur.

Josiane : Si tu veux je vais te les répétés mot pour mot. Vous voulez remonter le temps pour faire les choses autrement avec vos excuses bidons ?

Moi : si je le pouvais je le ferai sans aucun remord.

Josiane : comme tu le sais, c’est impossible. Ce qui est fait est fait. Je ne vous ai pas garder rancune mais on ne sera jamais ami ou quoi que ce soit.  Vous avez été de passage dans ma vie donc vous êtes des inconnus pour moi et au grand jamais je ne vais vous considérer autrement. Je laisse votre conscience et Dieu vous juger. C’est Dieu qui pardonne. Demandez-lui pardon.

Dit-elle avant de se lever et de prendre la clé que j’avais déposé sur la table base.

Moi (à Anaëlle) : qu’est-ce que tu me caches d’autres.

Anaëlle : rien. Il n’y a plus de secret et il n’y aura plus jamais de secret entre nous. chéri...

Moi : je ne suis pas ton chéri et je ne l’ai j’aimais été.

Anaëlle : je t’en supplie ne dit pas ça.  Je t’aime pour de vrai. 

Moi : tu m’as mentir sur tout depuis toutes ces années. Même sur notre première rencontre tu m’as menti. Tu m’as fait t’aimer de force. Les enfants sont au-moins les miens ?

Anaëlle : (pleurant à chaude larme) comment peux-tu douter de moi à ce point ? Sur la paternité de nos enfants ? Célestin !

Moi : donc je vivais dans le faux depuis tout ce temps ? Comment te croire ? Comment savoir que tu ne continues pas de me faire ingurgiter tes trucs sataniques pour me maintenir sous ton emprise ?

Anaëlle : je jure sur la tête de nos enfants que je ne t'ai plus jamais rien donné depuis 15 ans. J’ai abandonné tous ces pratiques et je n'ai plus jamais y faire recours. Je le jure sur notre amour. Oui parce que je sais que tu m’aimes autant que je t'aime.

Moi : (rire jaune) la bonne blague. L'amour tu dis ?

Anaëlle :  rentrons finir cette discussion à la maison comme des adultes.

Moi : (me levant) tu vas devoir rentrer sans moi. Dis-je avant de sortir.

Je l’entend pleuré à chaudes larmes mais je ne me retourne pas. Il faut que je quitte ce endroit avant de devenir paranoïaque.

Apprendre tout ça de quelqu’un après 25 ans de vie commune c’est comme si votre monde venait de s’écrouler. Oui, mon monde vient de s’écrouler. Je vivais dans l’illusion, dans le faux pendant toutes ces années. Que me cache t-elle d'autres ? qu’est-ce que j'ai fait de mon plein gré dans ce mariage ? Tout nos années passées ensemble défilent sous mes yeux. Je nous vois heureux et formant une belle famille unie.
Si depuis 15 ans qu'elle dit avoir laissé ces pratiques obscènes elle ne m'a pas avouer la vérité, alors qu'est-ce qui prouve qu'elle me dit la vérité aujourd’hui ? Je conduit sans savoir où je vais quand je cogne quelque chose violemment puis trous noir.

#nikê #chro

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Désolé pour le retard fam ????

Ma famille, ma perte...