CHAPITRE 12: C'EST PAS VRAI

Write by L'UNIVERS DE JOLA


CHAPITRE 12:  C'est pas vrai. 


**ESTELLE MVE**


Cela fait déjà quelques jours que le scandale a eu lieu. Depuis lors, je ne l'ai pas encore vue. Ça se fera certainement aujourd'hui plus qu'on doit se voir avec Alliance, sa belle-sœur, elle et moi pour parler du défilé de la nouvelle collection. Nous sommes en train de préparer un défilé qui aura lieu dans quelques mois, Alliance s'occupe des accessoires, moi, des vêtements, quant à Rayonne , elle gérera toute la logistique et l'organisation. 


Je suis Estelle MVE née BIBANG, deuxième fille d'une fratrie de deux enfants. Issue d'une famille modeste, d'un père gendarme et d'une mère enseignante, je n'ai pas poussé les études très loin, je me suis arrêtée après mon bac pour me lancer dans la couture, ma passion. J'ai trimé pendant longtemps pour atteindre mes fins du mois. Je cousais bien mais c'était sans plus, je n'avais pas de grands marchés du coup je stagnais dans ma carrière. De l'autre côté, je vivais une relation chaotique avec un pompier qui passait tout son temps à me battre et me tromper. Le comble était que je l'aimais trop pour le quitter car il était mon deuxième homme et ma première et longue relation, 5 années en tout et nous avons vécu ensemble pendant 3 ans. C'était durant cette période que j'avais rencontré Rayonne, c'était une très belle jeune fille de 19 ans qui vivait à Londres. Elle était descendue à Libreville pour faire ses fiançailles avec son ami. Il était vrai qu'elle paraissait plus grande que son âge, mais je la trouvais jeune tout de même pour un tel engagement, moi-même qui était son aînée de 3 ans, je n'avais pas fait ça alors elle. Quoi qu'il en soit, elle m'avait sollicitée pour coudre sa robe et la chemise de son fiancé dans un temps assez restreint. Elle avait apprécié mon travail et avait pris mon numéro. Et un an plus tard, elle m'avait contacté depuis Londres et m'avait annoncé qu'elle allait se marier dans quelques mois et avait du boulot pour moi. Est-ce que je savais alors que le boulot en question n'était pas une petite affaire ? Elle m'avait confié toute la couture de son mariage coutumier depuis l'habillage de la salle jusqu'à leur tenue de mariage. Elle avait même poussé le bouchon loin en me donnant la charge de la confection de ses robes pour le mariage civil et la soirée, j'étais dépassée. Elle l'avait dit comme une blague un jour au téléphone et ce que je pensais être une farce était en fait très sérieux. Est-ce que je connaissais ça ? Non et je le lui avais dit. "Je sais que tu en es capable, je te fais confiance. Quand je te regarde Es, je vois en toi une styliste de renommée internationale et je crois fortement en toi." M'avait-elle répondu ce jour. J'avais couler des larmes en l'écoutant et j'avais juré de ne pas la décevoir. Le défi avait été relevé haut la main lors des essayages, ses yeux pétillaient. 


Rayonne : (Devant le miroir) je savais que je ne m'étais pas trompée en te faisant confiance. 

Moi (Émue) merci à toi ma belle, tu as été d'un grand soutien. 

Rayonne : (Me prenant dans ses bras) ne pleure pas ma belle, tout le mérite te revient, c'est toi la couturière et c'est ton talent. Je sais que tu iras très loin. 

Moi : ( Essuyant mes larmes) merci chérie. 


J'avais été invitée au mariage mais je n'étais pas partie et pour cause ? Mon ami m'avait battue à sang pour lui avoir reproché de coucher des filles sur notre lit. 


À l'issue de ça j'avais eu de bons retours, la clientèle affluait dans mon kiosque de l'époque. J'avais même des clients de Londres qu'elle mettaient en contact avec moi. 

Si ma vie professionnelle prenait un autre tournant , ma vie privée quant à elle stagnait et se dégradait même. Un jour qu'elle était de passage au Gabon pour ses affaires, elle était passée à la maison pour me voir et m'avait trouvée inconsciente dans une mare de sang. Je m'étais réveillée à l'hôpital deux jours plus tard avec elle à mes côtés. Bilan, 2 côtes cassées, une lèvre déchirée et la jambe déboîtée. J'étais complètement défigurée . Elle m'avait regardée avec son regard perçant et m'avait demandé. 


Rayonne : Ton homme te bat Estelle ? 


J'avais tellement honte que j'avais baissé la tête sans lui répondre, seules mes larmes parlaient pour moi. Elle était venue me prendre dans ses bras et m'avait dit. 


Rayonne : Tu mérites tellement mieux, tellement mieux que ça. 


Les cinq autres jours qu'elle avait passés au Gabon, elle n'en avait pas reparlé et venait me voir tous les jours. Après son départ, j'avais encore passé trois semaines à l'hôpital. Durant tout mon séjour à l'hôpital, j'avais eu le temps de repenser à ma vie et à ce qu'elle m'avait dit, je méritais mieux qu'un homme qui m'humiliait et me battait sans cesse. Lui aussi n'était pas venu me voir à l'hôpital et c'était tant mieux. Si elle n'était pas venue ce jour à la maison, je serais certainement morte, j'en avais pris conscience et j'avais décidé de mettre fin à cette relation toxique qui me tuait à petit feu. 


À ma sortie de l'hôpital, on m'avait dit que la femme qui m'y avait emmené avait tout réglé, je lui étais reconnaissante. J'étais retournée m'installer chez mes parents avant d'aller louer 6 mois plus tard. Je n'avais rien récupéré de mes anciennes affaires qui étaient restées chez lui, j'avais fait mon deuil de mon ancienne vie et j'avais décidé de me concentrer sur ma carrière. Jérôme, mon ex, avait essayé de me reconquérir, il m'avait demandé pardon pour tout, il avait même promis de changer et de suivre un spécialiste. Je lui avais pardonné, mais je ne voulais plus de lui dans ma vie après beaucoup d'insistance, il avait fini par laisser tomber. 


Il y a vraiment des relations quand tu quittes dedans, tu reprends du poids, le teint sort, les cheveux poussent et les opportunités te sourient . En tout cas, ce fut ce qui s'est passé pour moi car Rayonne revenait vers moi et me proposait un partenariat qui m'a propulsé de façon exponentielle et m'a valu la renommée internationale que j'ai aujourd'hui. Elle s'est associée à moi et m'a permise de rentrer à proprement parler dans le monde de la haute couture et les défilés. C'est d'ailleurs lors de notre premier défilé qui lançait notre marque que j'ai rencontré Ard. C'était une de ses personnes VIP qu'elle avait invité pour la soirée. Il était le meilleur ami, le presque frère de son mari et associé Daniel que je connaissais déjà très bien. Je l'avais trouvé très beau et séduisant avec un sens de l'humour assez prononcé mais c'était sans plus, mon petit cœur n'était pas encore prêt pour une relation. Ce qui fait que quand il avait cherché à me revoir après ça, j'avais pris peur et je l'avais rejeté pendant longtemps avant de finir par l'accepter encouragé par Rayonne. 


Moi: ( à elle) tu es sûre que c'est une bonne idée ? 

Rayonne : Non. Mais je connais G et je sais que ses intentions ne sont pas mauvaises. En plus tu n'as rien à perdre à essayer après tout, si ce n'est pas le bon, tu peux toujours arrêter. 

Moi : ce n'est pas faux, je ne perds rien. 

Rayonne : (souriant) En plus je l'ai déjà menacé et prévenu que tu étais ma grande sœur du cœur, s'il tentait une connerie, il était mort en guerre. 

Moi: ( riant) vraiment. 

Rayonne : (souriant) Lui-même il me connaît, il a ma doc. 


Nous avons ri ensemble. J'avais décidé de donner sa chance à Ard et nous voici mariés aujourd'hui 10 ans plus tard avec trois gosses au compteur. Je n'ai jamais regretté depuis que j'ai rencontré cette petite, j'ai eu non seulement une carrière professionnelle, une famille, une amie et une sœur avec un soutien indéfectible. Aujourd'hui nous avons même lancé une école d'art et couture qui marche super bien... 


Alliance : (faisant son entrée dans la boutique) il y a quelqu'un ici ? 

Moi : oui, je suis par ici. 


Elle est venue me trouver et m'a fait des bises avant de s'asseoir.


 Alliance : je n'en peux plus de ce soleil, on dirait une punition. 

Moi : (souriant) c'est ça l'Afrique maman, on prend ce qu'on nous donne et on fait avec. 

Alliance: pardon, il faut que les gens là réfléchissent sur cette affaire du climat là, c'est trop. Je ne sais pas si c'est seulement moi, mais la chaleur là me bastille trop même dans la clim. 

Moi: ( la lorgnant) tu ne serais pas enceinte toi ? 

Alliance :qui ? Pourquoi ? Non, d'ailleurs j'ai eu mes règles (se figeant ) non c'est pas possible. 

Moi: ( riant) Tu les as eu quand ? 

Alliance : (les gros yeux.) Ah ! Le sorcier, il n'a pas osé me faire ça (bousculant la tête) c'est pas vrai. J'ai un retard de règles de 15 jours. 

Moi : (riant) ceci explique cela. Yako, ça ira. 

Alliance :en partant d'ici je vais m'arrêter en pharmacie pour vérifier ça. 

Moi: ( souriante) tu peux vérifier ce que tu veux, je sais déjà que le petit frère ou la petite sœur de Mike est en route. 


Elle m'a lancée un regard avant de rire aussi de sa situation. Nous avons progressivement changé de sujet et nous sommes venues à celui de la bagarre de Rayonne avec leurs belles-sœurs et nous avons ri à en pleurer. Elle m'a appris qu'à la suite de ça, il y a eu une réunion familiale à laquelle ni elle, ni Rayonne, ni Daniel n'a assisté mais qui apparemment était mouvementée. C'est sûr ce fait que Rayonne est venue nous trouver. 


Rayonne : (Entrant) bonjour les filles, désolée pour le retard, il y avait (nous faisant des bises) des bouchons monstres sur le chemin. 

Nous : (en chœur) bonjour Cassius Clay. (célèbre boxeur de l'époque) 


Nous nous sommes mises à rire toutes les trois. 


Rayonne : (Souriant) pardon laissez cette histoire. 

Moi : tu nous as caché que tu étais une véritable catcheuse. 

Alliance: n'est-ce pas ? Tu as vu la façon dont elle les a maîtrisées en deux temps trois mouvements ? 

Moi: ( riant) sans prendre un seul coup en plus. 

Alliance : (se levant pour l'imiter) si toi je ne t'ai pas touché, c'est parce que tu es la grande sœur de Daniel, c'est ta chance, mais si jamais tu retouches encore un jours à un mes enfants, je te jure sur ce que j'ai de plus cher que tu me trouveras sur ton chemin et crois-moi, j'oublierai ton rang. 

Moi: (riant) Kiiieeeé, tu as même retenu le texte ? 

Alliance : et comment ? C'est ma partie préférée. 


Nous avons encore ri toutes ensemble. 


Alliance : je disais seulement en regardant la vidéo que oublie le rang là la sœur, oublie ça vite. 


Je suis tombée de mon fauteuil à force de rire, la petite là n'est pas simple je jure. Une vraie folle. 


Alliance : c'est là où tu vois David amarrer sa bouche comme la carpe que Hum. Est-ce qu'il peut encore parler ? 

Moi : (riant) non, il va encore dire quoi ? 

Alliance : Tais-toi. 


On a ri jusqu'aux larmes avant de commencer à travailler. Ces petites vraiment ont fait ma journée. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ri de la sorte. J'en avais mal aux côtes, cette Alliance là vraiment c'est toute une histoire pardon. On ne s'ennuie jamais quand elle est dans les parages…




**ANNIE MASSALA ** 


Ça fait déjà près de 2 mois depuis la bagarre avec Rayonne, c'est même quelle bagarre ? Depuis que Rayonne nous avait frappées comme ses enfants. La honte de toute ma vie ce jour maman, j'ai pleuré comme un enfant sous ses coups . Mine de rien, ça faisait mal. Donc on la voyait calme calme là alors que c'était une kamikaze cachée Seigneur. Le scandale de la vidéo sur les réseaux alors, tchiiéee. Dieu merci que sur celles que j'ai visionnées on ne voyait pas bien mon visage sinon j'allais sortir encore comment ? La honte de ça. Ce qui est sûr c'est que on l'a sentie passer, j'avais des courbatures pendant près de 3 semaines. 


Deux jours après ce scandale, David a convoqué une réunion à la maison durant laquelle il m'a même giflé pour la première fois depuis que je suis née. La douleur de ça. Moi qui avait encore la douleur de la bastille que j'avais reçue avant, voilà qu'il ajoutait encore. Papa ce jour était méconnaissable, nous avons vraiment confirmé sur sa colère ce jour, moins un il nous frappait, heureusement que Nadège et David étaient intervenus. Maman aussi était fâchée, plus par le fait que Rayonne nous avait frappées qu'autre chose. Elle était déçue de nous. On a manqué de se faire renier par nos parents ce jour en plus d'être la risée de tous ceux qui nous connaissaient. Heureusement qu'au boulot personne en a parlé, j'ai donc conclu qu'ils n'avaient pas vu la vidéo. Dans tous les cas, j'ai bien retenu la leçon, plus jamais je ne la provoquerai. Que chacun s'occupe de ses problèmes désormais, moi je m'occupe des miens…


Je reviens d'un voyage professionnel qui a duré un mois, avec les collègues on était en Afrique du Sud travailler sur la décoration d'un hôtel de luxe. L'accueil que nous avons reçu ce n'était pas l'amusement. On a travaillé dur et le résultat des bureaux que nous avons aménagés était juste magnifique. Nous avons passé un bon moment là-bas et nous sommes rentrés hier. 


Ce matin nous allons faire le point et par la même occasion je pourrais rencontrer la propriétaire comme je n'ai pas pu le faire depuis à cause du déplacement. J’ai vraiment hâte de la rencontrer. Jusqu'ici, je n'ai entendu que du bien d'elle. J'attends de voir pour me faire ma propre opinion de sa personne.


Nous sommes dans la salle de réunion et attendons qu'elle entre, elle est déjà là mais apparemment elle est au téléphone. 5 minutes plus tard, une dame rentrait dans la salle et moi je tombais des nues. C'est pas vrai, je dois vraiment être maudite, je jure sur la tête de mes parents, sinon c'est quoi ça ?


Rayonne : (souriante) Bonjour à tous. 

Les autres: Bonjour Madame. 


Elle nous a dépassés et est allée s'asseoir sur le siège qui lui était réservé. 


Rayonne : Je suis désolée du retard, c'était un coup de fil assez urgent, je me devais de le prendre. J'espère que vous me pardonnez. 

Les autres: bien sûr madame.

Rayonne : (faisant de l'humour) en même temps vous n'avez pas trop le choix, c'est moi la patronne ici.


Hilarité générale. 


Rayonne : Comme vous le savez monsieur Tsamba (me regardant) avec son emploi du temps très chargé ne sera pas des nôtres aujourd'hui, vous allez devoir vous contenter de moi.


Ils se sont mis à rire jusqu'à ce qu'elle lance la réunion à proprement parler. Elle a commencé par faire le point sur les activités du mois précédent. Elle a mis en lumière les points forts et faibles et a permis aux concernés de s'expliquer. Elle a encouragé tout le monde à faire de son mieux et nous a même félicités pour le travail effectué. Pour finir, elle a entamé le sujet de nouvelles recrues.


Rayonne:  J'ai cru comprendre qu'on a de nouvelles personnes dans nos effectifs. 

Clara: ( la chargée du personnel) oui en effet, tu as ici Monsieur Arnold MOUELET, notre directeur marketing et là mademoiselle Annie MASSALA, la directrice artistique. 

Rayonne : Bien. Ça doit faire quoi deux mois qu'ils sont ici c'est ça ? 

Clara: Exact. 

Rayonne : J'espère que vous allez bien ? 

Nous: ( en chœur) oui. 

Rayonne : Vous êtes bien traités dans nos locaux ? 

Arnold: jusqu'ici on n’a pas à se plaindre. 

Rayonne: (souriante) J'espère de tout cœur que vous n'aurez pas à le faire. On vous a déjà parlé de moi je suppose ? 

Arnold :en bref madame. 

Rayonne : (Mettant une main devant sa bouche comme pour murmurer sans le faire vraiment) je me déclare non coupable de ce qui a été dit sur moi.


Ils se sont mis à rire de ses propos, elle y compris avant de reprendre plus sérieusement.


Rayonne : alors je vais quand même me présenter de façon plus formelle. (De façon solennelle) je suis Rayonne TSAMBA fondatrice à part entière de cette société avec mon époux monsieur Daniel Yvan TSAMBA , que vous aurez l'occasion de voir ici certainement un de ces jours. Cette entreprise met en exergue qualité, savoir-faire et excellence, je ne doute pas que ce sont des qualités que vous possédez plus que Clara en qui j'ai une totale confiance, en a jugé ainsi. Nous promouvons au sein de nos équipes une sincère cohésion et un profond respect. Nous réprimons avec la dernière énergie la paresse, le colportage et les scandales. Tant que chacun connaît sa place et fait son travail, il n'y a pas de problème. (Me regardant intensément) Mais si quelqu'un veut s'amuser avec mon travail et ma réputation, ainsi que ceux de mon époux, croyez-moi, il saura me trouver sur son chemin et il n'appréciera pas le rendu définitif. J'espère que tout est clair ? 

Nous : (en chœur) oui madame. 

Rayonne : (Souriante) sur ce je vous souhaite la bienvenue au sein de la grande famille D-R déco.

Le reste de l'équipe: la décoration comme nulle part ailleurs. 


Ensuite ils se sont mis à applaudir, on nous a offert un petit pot de bienvenue. On a bu du champagne avant de nous disperser et de reprendre chacun son poste. Quand j'ai voulu quitter la pièce, j'ai entendu


-Mademoiselle Massala, un instant s'il vous plaît. 


C'était Rayonne qui m'interpelait de la sorte. Mon cœur s'est mis à battre très fort. C'était fini pour moi, c'était trop beau pour être vrai, elle ne m'aurait pas laissé travailler dans son entreprise avec tous les antécédents que nous avions. J'étais triste, ce boulot je l'aimais vraiment et j'y tenais. J'ai beaucoup trimé avant d'avoir ce travail. En plus d'être bien payé et les avantages que ça m'offrait , j'ai apprécié l'ambiance qui régnait ici. Je suis vraiment déçue, voilà ce qu'on appelle karma. 


Quand la salle s'est complètement vidée, elle a repris place sur son siège et m'a regardée avec son regard perçant.


Rayonne : je suis très surprise de te voir ici. Je te l'avoue, je ne m'y attendais pas. 

Moi : (silence) 

Rayonne:  toutefois tu es déjà là et apparemment tu fais un bon travail, je n'en doute d'ailleurs pas parce que j'ai toujours su que tu avais du talent. Je tiens juste à te dire que je ne mélange pas le boulot et la famille. Ce qui se passe entre ces murs reste ici et ce qui se passe à la maison reste à la maison. Je n'ai rien contre toi dans ces locaux, nos différends tant qu'ils n'interfèrent pas ici, nous n'aurons aucun problème. Comme tu as pu le constater, mes problèmes avec ton frère personne ne les connaît ici et ça n'a pas l'intention de changer. Ici, nous ne sommes pas des belles-sœurs , juste patronne et employée. Tu as un problème avec ça ? 

Moi :non. 

Rayonne : Tant mieux, tu as quelque chose à ajouter ? 

Moi : non. 

Rayonne : Bien. Tu peux donc disposer. Encore bienvenue dans nos locaux. 

Moi: ( me levant) merci. 


Je suis sortie de cette pièce et j'ai regagné mon bureau. Pour une surprise, c'en était une, j'en ai même des frissons. Je n'arrive pas à croire que cette entreprise appartienne à Daniel et Rayonne et encore moins que je sois leur employée. Comme on dit tant que tu vis, tu n'as pas encore tout vu, vraiment qui vivra verra…


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