CHAPITRE 124: L'ENTRETIEN 2

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 124 : L’ENTRETIEN 2.

**ARSÈNE MFOULA**

Pasteur Lilian : Voilà une très bonne question. Si vous êtes ici c’est pour que je vous aide à aller vers celui qui peut vous sauver vous et vos familles. Vous êtes là parce que vous devez vous adresser à Jésus Christ, le seul capable de répondre à toutes vos interrogations et mieux placé pour vous aider. Il n’y a de salut en aucun autre nom que celui-ci et c’est pourquoi c’est vers lui que vous devriez vous tourner par rapport à votre problème. Raison pour laquelle je m’en vais tout de suite vous poser la question. Voulez vous laisser le Seigneur Jésus Christ vous aider dans votre situation ? Acceptez vous de lui confier votre problème et êtes vous prêts à vous laisser guider par lui ?

Nous : (Silence )

Pasteur Lilian : Avec le Seigneur c’est un tout ou rien, ou vous êtes avec lui ou vous ne l’êtes pas. (Se levant) Je vais vous laisser quelques minutes afin que vous réfléchissiez et si jamais vous voulez plus de temps, vous pouvez me le dire, nous programmerons un autre rendez vous pour que vous me le disiez. Il s’agit d’un engagement personnel, libre et éclairé. Je vous laisse.


Il est sorti de la pièce en nous laissant tous les deux. Nous avons tourné les têtes l’un vers l’autre pour se regarder l’air de se dire, que faisons-nous ?


Moi : Que fait-on ?

Leslie : Pour ma part, je n’ai aucun doute à l’orientation que je souhaite donner à ma vie et à ma famille. J’ai vécu plusieurs événements dernièrement qui m’ont appris et réappris que Dieu était réel c’est pourquoi je veux lui confier ma vie, je veux lui confier ma famille et tout ce qui m’appartient. Je veux le faire Archy.

Moi: Et donc confier sa vie à Jésus c’est la confier à Dieu ?

Leslie : Ma grand-mère me disait que Jésus était le chemin et la porte par laquelle on accédait à Dieu. Et donc oui, je pense que confier sa vie à Jésus c’est la confier à Dieu.

Moi : Je vois.

Leslie : Et donc ?

Moi : Si c’est sur ce chemin que tu veux marcher, je veux bien te suivre.

Leslie : Non Archy, je ne te demande pas de me suivre parce que tu ne le fais pas pour moi mais pour toi avant toute chose. Le pasteur l’a dit avant de sortir de cette pièce que c’était un choix personnel, libre et éclairé. On ne le fait pas pour faire plaisir à quelqu’un , on ne le fait pas pour quelqu’un d’autre que soi-même parce que lorsque tu feras face à ton créateur, tu ne répondras pas pour moi mais pour toi-même. Alors il est question de toi et de ce que tu veux vraiment faire pas ce que moi je veux ou que les autres veulent mais ce que toi tu veux. Et je te pose la question Archy, que veux-tu ?

Moi : (Silence)


Cette question je l’ai retournée dans ma tête. Qu’est-ce que je voulais vraiment ? J’ai vu l’impact de Dieu dans la vie de plusieurs de mes proches et je suis convaincu qu’il est bien réel et cela ne fait aucun doute. Les choses que j’ai expérimentées par le canal de Paul, d’Alvine, de Leslie et même de sa grand-mère via les rêves que j’ai fait sont autant d’éléments des preuves qui viennent s’ajouter à cela. Toutefois, le question demeure. Je l’ai vu au travers des autres mais est-ce que je le veux pour moi ? Comme chaque chose pour lesquelles nous nous engageons, il y a des droits mais également des obligations et comme disait le pasteur, c’est tout ou rien, le bâton et la carotte. 

La porte s’est ouverte sur le pasteur qui est revenu s’asseoir en face de nous derrière son bureau.


Pasteur Lilian : Alors, vous avez pris votre décision ou vous aimeriez avoir plus de temps et donc que l’on programme une prochaine rencontre ?

Moi : J’ai une question avant de vous répondre.

Pasteur Lilian : Je vous écoute.

Moi : Confier sa vie à Jésus signifie t’il que nous perdrons la capacité de raisonner et de penser par nous même ? Il faudra prendre pour argent comptant tout ce qu’on nous dit sans jamais avoir la possibilité de contester comme on en voit certaines personnes dehors qui subissent un lavage de cerveau et deviennent des béni Oui-Oui ?

Pasteur Lilian : Non. Confier sa vie au Seigneur ne signifie pas perdre sa capacité de penser mais plutôt acquérir une pensée supérieure à la nôtre ne venant pas d’un homme mais plutôt de celui qui nous connait mieux que nous même. Confier sa vie à Jésus c’est avoir la possibilité d’avoir la pensée transformée par le renouvellement de notre intelligence nous permettant de voir non pas les réalités temporelles mais plutôt les vérités spirituelles qui sont immuables et gouvernent le monde dans lequel nous vivons. Je vous disais la dernière fois qu’un enfant qui manquaient de respect à son parent pour quelques raisons que ce soit était un enfant qui s’opposait à une vérité spirituelle immuable et qu’il en subirait les conséquences. Confier sa vie à Jésus nous permet de comprendre ce genre de choses qui sont en parfaite inadéquation avec la pensée de ce monde encore appelé le siècle présent. 

Moi : Je vois. 

Pasteur Lilian : Et donc ?

Moi : Nous avons pris notre décision, nous voulons confier notre vie à Jésus.

Pasteur Lilian : Tous les deux ?

Nous : (En chœur) Oui. 

Pasteur Lilian : Bien. Toutes les choses qui existent sous les cieux, dans le monde visible et dans le monde invisible ont été faites par la parole. C’est par la parole que les hommes se sont liés et c’est par la même parole qu’ils se sont également déliés. C’est pourquoi je vais vous demander de prendre la parole afin de confesser votre engagement devant Dieu, les hommes et les esprits. Les écritures le déclare en Romains 10 : 9 à 11. ‘’En effet, si de ta bouche, tu déclares que Jésus est Seigneur et si dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité, tu seras sauvé, car celui qui croit dans son cœur, Dieu le déclare juste ; celui qui affirme de sa bouche, Dieu le sauve. En effet, l’Ecriture dit : Celui qui met en lui sa confiance ╵ne connaîtra jamais le déshonneur.’’ Pensez-vous que ces paroles ont un sens et sont véritables ?

Nous : Oui.

Pasteur Lilian : Êtes vous prêts à le confesser de votre bouche.

Nous : Oui.

Pasteur Lilian : Dans ce cas répétez après moi. Seigneur nous sommes dans ta présence, nous avons écouté ta parole et nous croyons en sa vérité. Nous croyons que Jésus Christ est mort et que tu l’as ressuscité afin que nous n’ayons plus à mourir de la même mort. Il est le sacrifice parfait qui ôte les péchés du monde et les nôtres en particulier afin que nous soyons déclarés justes. C’est pourquoi nous proclamons sa Seigneurie dans nos vies et nous nous abandonnons totalement et entièrement à lui pour qu’Il guide chacun de nos pas maintenant et ce pour l’éternité . Qu’il en soit ainsi.


Nous l’avons répété à sa suite et il nous a demandé de nous taire et qu’il allait prier pour nous.


Pasteur Lilian : Père, je te bénis de la grâce que tu me fais en ce jour d’accompagner tes enfants sur ce chemin qu’ils ont décidé de suivre. Toi mieux que quiconque connait le plan que tu as préparé d’avance pour eux afin qu’ils les mettent en pratique. Tu l’as dit, tes brebis entendent ta voix où qu’ils se trouvent et te suivent. C’est en qualité de brebis qu’ils ont entendu ta voix et décidé d’y répondre. Toi qui n’a jamais perdu aucune brebis qui a été mise entre tes mains et sous ta surveillance, c’est en étant ton ouvrier ce soir que je te ramène ces deux brebis dans ton enclos et les laisse entre tes soins. Ne permet pas Seigneur au-delà des tribulations qui seront les siennes, qu’elles ressortent de ton enclos qui est et restera pour elles un abri sûr. Soit la lampe à leurs pieds et la lumière qui éclairera continuellement le sentier qu’ils devront suivre. Que ton nom soit élevé et glorifié dans leur vie et que seule ta volonté se fasse. Cette prière est au nom de Jésus. Amen.

Nous : Amen.

Moi : (Sans réfléchir) J’aimerais pouvoir prier comme vous le faites, avec cette assurance de quelqu’un qui s’adresse à une autre personne qui lui répond.

Pasteur Lilian : (Souriant)Vous le ferez et même plus, ne vous inquiétez pas, je serai là pour vous accompagner.

Moi : D’accord. C’est fini ?

Pasteur Lilian : Oui, vous êtes officiellement entrés dans l’alliance avec le Seigneur et vous lui appartenez, Il s’occupera de vous. 

Nous : D’accord .

Pasteur Lilian : Pour l’instant, nous ne ferons rien d’autre que de vous édifier dans votre foi par la prière, la lecture de la parole de Dieu et quelques temps de méditation. Nous aurons des programmes en aparté et avec toute l’église. Vous le ferez également chez vous. Quand elle aura accouché, nous allons commencer un programme avec ses frères et je vous donnerai les directives que j’ai reçues de la part du Seigneur par rapport aux actes que vous devriez poser. Surveillez vos rêves et soyez attentifs à ce qui se dit ou se fait autour de vous et ce même de la bouche de vos enfants car le Seigneur parle tantôt d’une façon tantôt d’une autre et il utilise le moyen qu’il veut pour vous communiquer une information. Je vous l’avais dit et je vous le redis, protégez votre cœur et veillez à ce que la colère ne le ferme pas.


Il a établi un programme de rencontre en plus de nous donner le programme de l’église. Il nous a également donnés l’évangile de Jean à lire dans le nouveau testament. On devait obligatoirement lire les trois premiers chapitres pour discuter avec lui le vendredi quand on allait se revoir. Il a à nouveau prier avec nous puis nous sommes rentrés à la maison. Durant le trajet Leslie était silencieuse, perdue dans ses pensées.


Moi : À quoi penses tu ?

Leslie : (Me regardant) Au pasteur, à l’impression qu’il fait. Je ne sais pas si c’est aussi le cas pour toi mais quand je le vois et je l’écoute, je me sens apaiser. Il a ce petit quelque chose que je ne saurais citer qui te dis qu’il n'est pas simple. Je ne sais pas si tu arrives à comprendre ce que je dis.

Moi : Oui, je comprends tout à fait. Je ressens exactement la même chose. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai accepté de venir le voir.

Leslie : Tu auras le temps pour venir les soirs à l’église et suivre le programme ?

Moi : On fera en sorte que cela soit faisable, le plus régulièrement possible.

Leslie : D’accord.


J’ai continué à rouler jusqu’à un feu rouge et nous nous sommes arrêtés. Pendant ce temps, les gens ont commencé à traverser devant nous et parmi eux Cynthia avec son fils. Elle avait des babouches aux pieds, avait noirci et perdu énormément de poids, déjà qu’elle n’était pas grosse à la base. Je l’ai regardé et Leslie a suivi mon regard. 


Leslie : C’est ton ex n’est-ce pas ? La fille qui était venue à la maison.

Moi : (Après un moment) Oui.

Leslie : Ça n’a pas l’air d’aller pour elle, on dirait qu’elle est malade. 

Moi : (Silence)

Leslie : C’est son fils ?

Moi : Oui. 

Leslie : Je vois.


Le feu est passé au vert et nous sommes partis de là. Durant tout le trajet j’étais perdu dans mes pensées et Cynthia les occupait. Depuis l’incident avec Lucrèce, je n’ai plus rien su d’elle et je ne sais pas non plus ce qu’elle est devenue. Nous sommes arrivés à la maison et avons passé du temps avec les enfants. J’ai essayé de penser à autre chose mais à chaque fois elle revenait dans mon esprit et ce jusqu’à l’heure du coucher. Leslie et moi avons prié sous les recommandations du pasteur avant de nous allonger.


Leslie : (Me sortant de mes pensées) C’est cette fille qui te préoccupe ?

Moi : (Hésitant à lui répondre) Je.

Leslie : (Me coupant la parole) Si tu es inquiet pour elle, tu peux l’appeler pour chercher à savoir comment elle va. Elle avait l’air mal en point et son fils aussi, alors si tu veux te rassurer appelle et prend de ses nouvelles.

Moi : Tu es sûre que ça ne va pas te déranger que je la recontacte ?

Leslie : J’ai confiance en toi Mfoula et je sais que tu ne feras rien pour me faire du mal, donc non. 

Moi : Ok. Je vais l’appeler demain si jamais son numéro n’a pas changé et je te ferai un retour de notre échange.

Leslie : Tu n’es pas obligé de le faire.

Moi : Je sais mais on avait dit qu’il n’y aurait aucun secret entre nous alors je te ferai part de cet échange s’il a lieu.

Leslie : D’accord.

Moi : (La tirant dans mes bras pour l’embrasser sur la bouche) Bonne nuit ma douce.

Leslie : Bonne nuit Archy.


Nous n’avons pas tardé à nous endormir. Le lendemain je suis allé au boulot et peu avant la pause j’ai cherché le numéro de Cynthia dans ma liste noire avant de le récupérer et passer l’appel. Elle a décroché au bout de la deuxième tonalité. Elle a reconnu mon numéro et a été surprise par mon appel. On a légèrement échangé et je lui ai demandé si c’était possible de se voir aujourd’hui à la pause et elle m’a dit qu’elle était d’accord. Je lui ai donné rendez-vous dans un restaurant avant de raccrocher. J’ai poursuivi mon travail jusqu’à l’heure en question et je me suis rendu dans le restaurant. Je suis arrivé avant elle et je l’ai vu arriver quelques minutes après dans une robe qui se voulait sexy. Elle était maquillée et avait une longue perruque sur la tête avec des talons aux pieds. Elle m’a cherché du regard dans la pièce et dès qu’elle m’a vu, elle s’est approchée l’air aguicheuse vers moi. À mon niveau, je me suis levé et lui ai fait la bise puis nous avons pris place. J’ai fait signe à la serveuse qui s’est rapprochée et a pris nos commandes.


Cynthia : (Souriante après le départ de la serveuse) Alors monsieur Mfoula, que me vaut l’honneur de cet appel soudain ?

Moi : Je voulais prendre de tes nouvelles et savoir comment tu allais.

Cynthia : Ah !  Je te manque tant que ça ? Je croyais que tu étais en couple avec '’ta Leslie’’ et que vous étiez heureux avec vos deux enfants.

Moi : C’est le cas.

Cynthia : Dans ce cas pourquoi cet appel ? (Sourire en coin) madame n’arrive pas non plus à te satisfaire toute seule c’est ça ?

Moi : Mon couple va bien et je suis sexuellement épanoui, je ne cherche pas ailleurs car j’ai trouvé ce que je cherchais durant toutes ces années.


Le sourire sur ses lèvres de même que ses appels de phares ont disparu.


Cynthia : (Froide) Qu’est-ce que tu me veux Mfoula ?

Moi : Je te l’ai dit Ntsala, je voulais prendre de tes nouvelles.

Cynthia : Pour faire quoi avec ? 

Moi : Pour savoir comment tu vas et le petit aussi.

Cynthia : À ton avis, comment est-ce que je vais ? 

Moi : Je l’ignore, c’est pourquoi je te le demande.

Cynthia : Mal. Je vais très mal après que ta mère et toi vous aviez détruit ma vie.

Moi : Tu as demandé à Prisca de faire du mal à ma fille Ntsala.

Cynthia : C’est vrai mais c’est parce que j’étais en colère que tu me laisses de la sorte après tout ce qu’on a vécu pour te mettre avec cette femme. Oui je sais que je suis allée trop loin en disant à Prisca de s’en prendre à la petite mais je n'avais pas réfléchi, je n’avais pas mesuré la portée de mes actes. J’étais aveuglé par la colère et l’amour que j’avais pour toi. Je ne l’ai pas fait pour te nuire ou pour nuire à la petite, je voulais simplement faire comprendre à Leslie que je ne devais pas rester les mains croisées et que j’allais me battre pour te récupérer.

Moi : Reconnais déjà que tu as très mal agi.

Cynthia : (Essuyant une larme qui avait coulé) J’ai mal agit et je m’excuse, je sais que je n’aurais pas dû jouer avec les études de la petite.

Moi : Ok. 


La serveuse est passée nous déposer nos commandes. 


Moi : (Après un moment) Sinon, comment vas-tu avec le petit ?

Cynthia : (Plus calme) On est en train de lutter pour s’en sortir. Quand ta mère m’avait fait virer de la pharmacie dans laquelle je travaillais, elle a gaspillé mon dossier et aucune autre n’a voulu me prendre. J’ai tourné pendant longtemps sans rien trouvé et j’ai fini par vendre la braise devant un bar, c’est avec ça que je m’occupe de l’enfant.

Moi : Je vois. Et Prisca ?

Cynthia : (Levant les épaules) Je ne sais pas trop. Depuis cette histoire, on a coupé les ponts et toutes les filles se sont retirées de moi. Aux dernières nouvelles, j’avais entendu qu’elle était allée en Guinée avec un homme, je ne sais pas plus.

Moi : D’accord. Je suis désolé que tu aies eu à subir toutes ces choses et je ne savais pas que ma mère avait sali ton dossier. Le problème avec elle c’est que lorsqu’on s’en prend à sa famille, les conséquences sont très lourdes et là tu l’as fait avec sa petite fille d’où sa réaction. Le problème était entre toi et moi, tu n’avais pas à mettre Leslie ou ma fille à l’intérieur. À l’avenir, évite de faire ce genre de choses.

Cynthia : j’ai compris.

Moi : Ok. En partant d’ici je passerai quelques coups de fils et je te tiendrai informée.

Cynthia : D’accord et merci.

Moi : De rien. 


Nous avons fini de manger et nous nous sommes séparés. J’ai appelé maman pour lui dire de retirer ce qu’elle a mis sur le dossier de Cynthia. Après avoir longtemps discuté elle m’a dit qu’elle allait le faire. Je suis retourné au boulot pour poursuivre ma journée avant de rentrer à la maison rejoindre ma famille. 


Leslie : (Me regardant) J’ai reçu le coup de fil de maman cet après midi.

Moi : Et elle disait quoi ?

Leslie : Elle m’a dit que tu l’as appelé pour lui parler de Cynthia et m’a demandé si j’étais d’accord avec cette décision.

Moi : (La regardant) 

Leslie : Je lui ai dit de faire ce que tu as dit et que j’étais d’accord .

Moi : Merci.

Leslie : De rien.


Je lui ai fait le compte rendu de mon entretien avec Cynthia puis j’ai appelé un ami qui travaille à la pharmacie de Sainte Marie pour lui demander s’il pouvait la prendre et il m’a de l’envoyer demain pour un entretien. J’ai appelé la concernée pour lui passer le message avant de raccrocher. J’ai fait ma part, le reste ne me concerne plus….


TROIS SEMAINES PLUS TARD.

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Ça fait trois semaines que nous sommes en Belgique et tout se passe bien. Le jour du départ, on avait beaucoup pleuré à l’aéroport avec maman et tantine Lucia. Cette dernière avait continué les pleurs même dans l’avion jusqu’à ce que le sommeil ne la prenne puis c’était la tristesse. Ça a continué jusqu’au jour du départ de Bhernie du Gabon et quand elle a su qu’il était bien arrivé en Allemagne, elle était plus tranquille. Actuellement, il y est avec Papi depuis deux semaines et tout se passe bien. En ce qui nous concerne, nous avons fait toutes les démarches de tantine Lucia avec son séjour ici. Elle va habiter toute seule dans un appartement de deux chambres non loin de la fac. Mamie a dit que c’est son appartement à elle, elle ne sera pas locataire et elle pourra faire louer la chambre libre à une étudiante à la rentrée pour se faire des sous et c’est une bonne chose pour elle au lieu de la laisser vide jusqu’à ce que je la rejoigne ici dans trois ans. Et oui, après mon bac, je viendrai la retrouver, nous en avons déjà parlé avec papa et maman.

Actuellement, nous sommes à la maison toutes les deux, mamie est sortie avec les jumeaux pour faire quelques courses. Ces dernières semaines, on était à gauche et à droite pour les démarches et donc on mangeait principalement dehors, pas le temps de faire à manger et le frigo était vide. Ce sont les courses là qu’ils sont partis faire comme ça.


Lucia : Lucre stp, tu n’as pas vu où j’ai mis ma carte ? Je ne la vois pas dans mon porte-monnaie.

Moi : (Manipulant mon téléphone allongée sur le canapé) Je crois avoir aperçu ça sur la tablette, à côté de mon calepin.

Lucia : D’accord .


Elle est allée fouiller et est revenue quelques minutes plus tard avec la carte en question mais également deux photos et une demie carte photo en main.


Lucia : Tu peux m’expliquer ça ?

Moi : (La regardant) Expliquer quoi ?

Lucia : (Me montrant les photos) Ça ?


Mon cœur a raté un battement en voyant de quoi il s’agissait.


Lucia : (Me regardant) Pourquoi tu as des photos de Loyd dans ton journal intime ?

Moi : (Silence)…..


SECONDE CHANCE