
Chapitre 129
Write by Jennie390
⚜️Chapitre 129⚜️
Jules sort à peine du boulot lorsqu'il reçoit un appel d'un voisin du quartier qui tient un cybercafé.
Jules : Allô.
-Bonsoir Jules.
Jules : Salut Man, comment vas tu ?
-Moi ça va tranquille, on se gère !
Jules : Ah d’accord ! Alors, on dit quoi ?
-Ah je t’appelle parce que j’ai vu quelque chose d’insolite aujourd’hui au cyber.
Jules : Comment ça une chose insolite ?
-Vanessa est venue imprimer des photos…
Jules : D'accord, en quoi c'est insolite et surtout pourquoi tu m'en parles à moi ? Tu sais qu’entre elle et moi c’est fini n'est-ce pas ?
-Oui justement, tu te rappelles de ta sex*tape là ?
Jules(après une pause) : Oui…
-C'est ce qu'elle a imprimé, elle en a fait 3000 copies.
Jules : C’est une blague ?
-Aucunement… Je lui ai même posé la question. Elle m’a dit que c’est toi qui l’avais envoyé, mais j’ai trouvé ça tellement insensé que j’ai décidé de t’appeler pour me rassurer. En entendant ta réaction, je vois que tu ne l’as pas envoyé.
Jules : Évidemment que non… Mais merci infiniment, j’apprécie le geste. Je vais régler ça man, merci ! Passe une bonne journée.
-Merci, à toi de même.
Clic !
Jules s’arrête au commissariat où il va directement rédiger une plainte contre Vanessa pour atteinte à la vie privée. Pendant qu’il est sur place, il reçoit un appel de Taïssa qui lui dit que certaines photos de la sextape sont collées dans le quartier. Sa colère en ce moment est sans précédent, il a une envie d'étr*iper Vanessa vivante. Les policiers acceptent de l’accompagner sur-le-champ pour la prendre sur le fait.
La voiture de la police gare dans la cours, devant la maison de Vanessa. Sa mère est intriguée en voyant Jules descendre avec les policiers.
-Mon fils, bonsoir ! J'espère qu'il n’y a aucun problème où je te vois débarquer ici avec la police.
-Nous sommes ici pour Mademoiselle Vanessa Ndombi.
-C’est ma fille, il y a un problème ?
Jules : Maman comme tu as entendu, ils sont là pour Vanessa. Où est-elle ?
-Ah ! ça c’est quelle histoire ?
À ce moment, Vanessa arrive avec un carton plein de papiers. Dès qu’elle lève la tête et qu’elle aperçoit Jules et la police, son cœur fait un bond dans sa poitrine. Son visage vire presque au vert tellement elle est livide. Elle s’arrête puis fait un pas en arrière.
Jules : Ce n’est pas la peine de vouloir fuir, on est là pour toi. Je t’avais dit que si tu me cherchais, tu me trouverais. Tu souhaitais attirer mon attention ? Maintenant tu as toute mon attention ma chérie !
-Mademoiselle, veuillez nous suivre au poste !
Sa mère se rapproche d’elle, inquiète..
-C’est quoi le problème ici ? Vanessa qu’est-ce que tu as fait ?
Vanessa(paniquée) : Maman…
Jules se rapproche également d’elle et retire un des papiers du carton. C’est effectivement Joyce et lui dessus et on voit bien leur visage. Quand il regarde la photo, son sang fait un tour, il a tellement envie de gif*ler Vanessa. Mais il se retient en grande partie à cause de sa mère .
Jules : Messieurs, c’est elle Vanessa Ndombi…
Dès que les policiers s’avancent vers elle, elle lâche le carton et se met à genoux avec les mains jointes et se met à pleurer.
Vanessa : Jules pardon ! Je t'en prie ne fais pas ça ! Je t’aime et c’est ce qui m’a poussé à faire ça mais tu sais que je ne suis pas une méchante fille. On peut s’arranger, pas besoin d’aller aussi loin.
Jules(en colère) : Je t’ai dit que j’allais te retirer ton soi-disant amour là tôt ou tard ! Ça va sortir à partir d'aujourd’hui !
Vanessa (pleurant) : S’il te plaît pardonne moi, je…
-Tu as fait quoi Vanessa ? Et d’ailleurs, peu importe ce qu’elle a pu faire, je suis sûre qu’elle n’a rien fait qui justifie que tu veuilles l’envoyer en prison Jules ! Ma fille t’a toujours aimé de tout son cœur, si tu ne veux plus d’elle tu peux trouver un moyen de lui faire comprendre ça. Si après les deux ans que vous avez passé ensemble, la seule façon que tu as trouvée pour te débarrasser d’elle c’est de l’envoyer en prison, ça veut dire que tu ne l'as jamais aimé ! Tu as profité d’elle !
Jules serre la mâchoire et se tourne vers les policiers.
Jules : Chefs ! Vous pouvez l’emmener, je ne sais pas pourquoi nous sommes encore là !
Vanessa pleure, crie, supplie, tout le voisinage sort pour assister à la scène. Sa mère se met en colère, elle regarde Vanessa.
-Voilà ! Je t’avais dit que ce gars ne t’aimait pas, qu’il voulait juste t’utiliser. Je t’ai averti ici que cet amour n'allait t’emmener nulle part ! Tu sautais la fenêtre la nuit pour aller te faire coucher chez lui, maintenant qu’il a été rassasié de toi, il t’a jetée. Et comme si ce n’était pas suffisant, aujourd’hui il te fait arrêter ! Quand on vous dit souvent d’écouter vos parents !
Les policiers attrapent Vanessa et l’entraînent vers le véhicule pendant qu’elle pleure à chaude larmes, elle supplie. Sa mère commence aussi à pleurer, elle se tourne vers Jules.
.-Je ne sais pas pour qui tu te prends mais tu vas payer ça cher, les larmes qu’une mère coulent pour son enfant. Tu vas voir ce qui va s’abattre sur toi, tu. . .
Jules(agacé) : Maman, avec tout le respect que je te dois, ça suffit ! Tu ne cherches pas à savoir ce qu’il se passe réellement et tu te mets à m’ins*ulter ? Tout le monde dans ce quartier sait que je suis quelqu’un de très calme, je suis toujours dans mon coin. Personne ne va dire ici que j’ai déjà créé des problèmes à qui que ce soit ici.
Donc si aujourd’hui je débarque chez toi pour faire embarquer ta fille, c’est que ça doit être grave ! Tu sautes sur des conclusions jusqu’à tu veux me maudire, moi ? En tant que qui tu vas déposer une malédiction sur ma tête et ça va me coller ? Si je suis arrivé à de tels extrêmes c’est parce que Vanessa a dépassé les bornes, elle est allée trop loin !
Il se courbe et pioche 5 photos dans le carton et les lui met devant le visage.
Jules : Ça ce sont des photos de moi et une autre femme, tout nus et dans une posture intime. Ta fille a fait 3000 photocopies de ça et elle a décidé de coller ça dans le quartier pour se venger parce que Je ne veux plus d’elle ! Je dois me calmer face à une chose pareille ? Si encore ce n’était que moi sur les photos d’accord ! J’allais peut être passer l’éponge, faire retirer les photos et c’est tout. Mais sur ces photos là, il y a la fille d’autrui !
Une fille qui n’a rien fait de mal à Vanessa, ta fille colle ses photos nues dans le quartier ? Comment une femme peut faire ça à une autre femme comme elle ? C’est de la méchanceté gratuite ! Cette fille a une famille, comment sa mère va se sentir en sachant qu’on a fait ça à sa fille ? Toi même qui est une mère, tu te sentirais comment si tu marches dans le quartier et tu trouves la nudité de ta fille exposée ?
La mère de Vanessa est sans voix, elle regarde sa fille qui est dans le véhicule, elle regarde les photos et ne sait évidemment quoi dire.
Jules : Voilà pourquoi je suis en colère ! Donc elle va goûter à la cellule, ça va lui remettre les idées en place ! Quand on me cherche on finit par me trouver.
Jules ramasse tout le carton et va vers là voiture de Police.
Jules : Monsieur l’agent, quelle est là suite ?
-On n’a pas besoin de l’interroger les preuves sont là, il n’ y a pas d’enquête à faire. C’est le Procureur qui s’occupe des poursuites, c’est lui qui va décider quand elle va passer devant le juge. Ça peut être demain ou dans un semaine voire même plus. Tout dépendra de sa disponibilité. Vous savez il y a tellement d’affaires en cours au point où ils ne vont se focaliser d’abord que sur les grosses affaires.
Jules : D’accord…
Vanessa(en pleurs) : Jules je t'en prie, ne me fait pas ça s’il te plaît.
Jules remet le carton aux agents vu que ce sont des preuves, il n’accorde plus un seul regard à Vanessa qui continue de supplier. La voiture de la police s’en va sous le regard de tout le monde. La mère regarde Jules avec les larmes aux yeux.
-Mon fils pardon, je…
Jules : Bonne soirée maman.
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Au bout de deux heures à se gratter, la situation d'Imelda ne fait que s’empirer vu qu’elle se gratte désormais jusqu’au sang. À chaque fois qu’elle se gratte, elle a la peau qui s’arrache et ceci sur toute l’étendue du corps. En se grattant la tête, elle a des cheveux qui lui restent dans la main. Pa Opanga et son apprenti sont tout simplement dépassés.
Imelda(en larmes) : Pa Opanga, je souffre aide-moi s’il te plaît. Regarde comment ma peau quitte et mes cheveux tombent.
Pa Opanga : Je peux t’assurer que tu t’es attaqué à la mauvaise personne. Tout le monde dans ce village sait, qu’il pleuve ou qu’il neige, si Batou te fais quoi que ce soit, tu ne réponds pas. Tout simplement parce que c’est ce qu’elle attend. Elle attend la moindre brèche pour nuire. Donc elle peut vouloir détruire des vies, voler des étoiles, briser des foyers… Mais en te regardant je sais qu’elle a vu ta vie, que ta vie est finie, qu’il n'y a rien de bon chez toi qu’on peut voler. Tu n’es qu’une coquille pleine de malédictions, une terre aride quoi. Donc elle juste voulu te donner une leçon.
Imelda : Mais pourquoi tu me dis des choses comme ça ? Que ma vie est finie, que je…
Pa Opanga : Parce que c’est la vérité. Tu sais ce n’est pas à tout le monde qu'on fait du mal. Il y a des gens dès que tu t’es attaqué à eux, tu viens de condamner ta vie. Et honnêtement, je ne peux pas t’aider. La façon dont tu vois ta vie actuellement, ça ne va plus s’améliorer, au contraire, je…
Imelda se gratte encore plus fort, elle s’arrache la peau à chaque passage de ses ongles, ses cheveux ne font que tomber dès qu’elle se gratte le cuir chevelu. Elle pleure en même temps tout en écoutant Pa Opanga.
Imelda : Ne dis pas ça pardon, aide-moi, fais quelque chose. Je vais te payer tout ce que tu voudras.
Pa Opanga : Tu vas ma payer avec quoi ? actuellement tu n’as plus rien. Ta vie n’est que ruine. Si je devais être honnête, je te dirai de te su*icider parce que personne ne peut t’aider. Toi-même tu ne sens pas ton odeur ? pour quelqu’un qui vient de se laver…
Imelda : Ça doit être la main qui pourrit, je… on peut la couper pour me débarrasser de…
Pa Opanga : Ton bras est pourri oui mais ton odeur, ne vient pas seulement de là. Ce n’est pas seulement ton corps qui sent mauvais, même ton esprit est m..
Imelda(criant) : Ça chauffe ! Ça brûle ! Aïe ! J’ai mal, ça brûle !
Elle se roule au sol, crie, pleure, elle se déchire la robe comme une folle.
Pa Opanga : Bon je dois faire un tour à la maison, je vais m’arrêter chez Batou. Je ne fais pas ça parce que je voudrais la sauver, je sais que je ne peux pas. Mais il ne faut pas qu’elle meurt chez moi, je ne veux pas de problème.
-D’accord…
Pa Opanga arrive chez lui, il se change et en revenant il tombe sur Ma Batou.
Pa Opanga : Batou bonjour.
Ma Batou : Bonjour, ça va et ce mariage ?
Pa Opanga : Ça s’est bien passé. Je venais te voir là pour…
Ma Batou : Oui Je sais pour le toilette ambulant qui est chez toi là bas ?
Pa Opanga : Oui. Elle ne…
Ma Batou : Tu es venue me demander de la laisser ? Pour quelles raisons ? Tu n’as aucun intérêt là dedans. Elle n’a pas d’argent, pas de chances ou d’étoiles que tu peux voler. Pourquoi vouloir l’aider ? Ou bien elle te fait pitié ?
Pa Opanga : Je veux juste qu’elle ne meurt pas chez moi. Elle s’est elle-même crée des problèmes dans sa vie qui ne peuvent plus être arrangés. C’est pas chez moi où elle doit venir mourir. Elle a la peau qui quitte actuellement.
Ma Batou : Je n’ai pas l’intention de la tu*er. Je vais juste jouer un peu avec elle… Mais ne la garde pas trop avec toi, il ne faudrait pas que les malchances qui la suivent viennent te coller.
Pa Opanga : Oui j’ai l’intention de la chasser mais il faut aussi que la douleur que tu lui as causée actuellement s’arrête. Il ne faut pas qu’elle continue à se gratter, à s’arracher la peau, et dira partout qu’elle revient de Chez Pa Opanga. C’est pas bon pour mon business.
Ma Batou : D’accord…
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Une semaine plus tard…
Depuis un moment déjà Joyce apprend à cuisiner, elle est tout le temps fourrée en cuisine soit avec sa mère, soit avec Marina, ou même avec Angèle quand celle-ci vient leur rendre visite. Elle veut apprendre en grande partie pour avoir la sensation de savoir faire quelque chose de ses mains, mais également pour Jules. Pour pouvoir lui cuisiner de bons petits plats et qu’il n’ait pas honte d’elle le jour où il la présentera à sa famille.
La Joyce d’avant était plus superficielle, elle ne s’intéressait qu’à se faire belle, gagner de l’argent, faire la fête. Tout ce qui était travaux ménagers, corvées, ne l'avait jamais intéressé malgré tout ce que sa mère avait fait pour la mettre dedans. Mais l’expérience avec Imelda et surtout le fait de devenir maman lui ont fait descendre les pieds sur terre. Sa façon de voir les choses, ses priorités sont désormais totalement différentes.
Joyce se retrouve alors ce matin dans la cuisine accompagnée de Sophie. Elle a mis de côté toute la gêne qu’elle pouvait ressentir et elle a demandé à Sophie de lui montrer comment préparer L’odika avec du poulet fumé. Elle discute et rigole avec Sophie pendant que cette dernière lui montrent toutes les étapes de la cuisson. Sophie elle-même est contente de partager ces moments avec Joyce.
Sophie : Tu sais, j’aime les moments qu’on passe ensemble. Quand j'ai perdu Ya Michou, je m'étais dit que ma vie était complètement gâchée. Que j'allais devoir laisser l'école et chercher des petits boulots pour prendre soin de Hope et de moi. Puis Ya Alexis a décidé de nous garder et en arrivant ici, on a trouvé une nouvelle famille.
J’ai perdu une grande sœur, mais j'en ai reçu 2 autres. Ya Angèle et toi, malgré mes écarts de conduite, vous m'avez toujours prise comme une petite sœur. Et je suis vraiment reconnaissante pour tout ça. J'aime trop les petits moments qu'on passe comme ça à cuisiner, à papoter, c'est cool et ça nous rapproche.
Joyce(rire) : C'est moi la grande sœur ici, ce serait plutôt à moi de t'apprendre à cuisiner pas le contraire, n’est ce pas ?
Sophie : Non mais pas forcément… ou alors ça te gêne vraiment que ce soit moi qui te montre ?
Joyce : Honnêtement non, si c’était le cas j’aurais continué à apprendre avec maman, Marina, Angèle et avec YouTube. Mais ça ne me dérange pas d'apprendre avec une plus jeune que moi. La Joyce d’avant était orgueilleuse, elle n’aurait jamais accepté, elle aurait vu ça comme une humiliation.
Mais aujourd’hui c’est totalement différent, j’ai dépassé tout ça. Et concernant ce que tu as dit plus haut, sache que c'est un plaisir de t'avoir parmi nous, ainsi que Hope mon petit bébé. (Rire) : Quand vous allez partir vous installer avec Alexis, j'ai même envie qu'il me la laisse ici, mais je sais déjà qu'il va dire non celui-là. Tchuip !
Sophie(pliée de rire) : Ça c’est clair !
Joyce : Ça nous fait du bien de vous avoir ici, vous avez perdu votre famille biologique et vous avez gagné une autre. Toi, il faut que tu sois heureuse, vis ta vie parce que c'est ce que ta sœur aurait voulu pour toi. Termine les études, trouve-toi un bon boulot, stabilise-toi, cherche un chéri, marie-toi et fais nous de beaux petits bambinos. C'est tout ce qu’on te souhaite ma puce.
Sophie(sourire) : Je ferai ça ! Tout se passera bien, en tout cas je ferai tout pour et Dieu fera le reste.
Joyce : Très bien, bon tu penses que je peux déjà ajouter de l’eau ?
Sophie : Non laisse mijoter encore un peu plus.
Joyce : Et qui t’a appris à cuisiner ? Ta mère ?
Sophie : Maman et surtout Ya Michelle.
Joyce : Ah d’accord donc..
Joyce est interrompue par Marina qui entre dans la cuisine.
Marina : Joyce, il y a une femme et un homme qui sont là pour te voir, je les ai installés au salon.
Joyce : Ok, Sophie je reviens.
Sophie : D'accord…
Joyce arrive dans le salon et trouve les personnes qui l'attendent, la femme a les yeux rouges, ce qui témoigne du fait qu'elle a certainement beaucoup pleuré. Dès qu’elle voit Joyce, elle se lève.
-Bonjour ma fille.
Joyce : Oh ! Ne vous levez pas, asseyez-vous s’il vous plaît. Bonjour Monsieur.
-Bonjour ma fille.
Joyce(s’asseyant en face d’eux) : On vous apporte quelque chose à boire ?
Tous les deux : Non merci.
Joyce : Vous m’avez l’air mal en point maman, un verre d'eau vous fera du bien.
Elle appelle Marina et lui demande d’apporter de l’eau, cette dernière revient 3 minutes plus tard et sert de l’eau à tout le monde, la femme et l'homme prennent une bonne gorgée d'eau.
Joyce : J'espère qu’il n’y a aucun problème, grave du moins. En quoi je peux vous aider ?
L’homme prend la parole.
-Ma fille, moi c'est Magloire Ndombi, l’oncle de Vanessa Ndombi, le frère de son défunt père et elle c'est sa mère Sandrine Ndombi.
Joyce(perdue) : Vanessa ? Je ne vois pas du tout. Vanessa…Vanessa… Euh c’est Vanessa qui habite à Angondje et...?
-Oui c'est elle.
Joyce : Oh ! Je vois, quelque chose lui est arrivé ?
L'oncle et la mère se regardent, perdus.
-Ma fille, tu dois être au courant de ce qui est arrivé à Vanessa.
Joyce : Euh non. On ne se parle pas, on ne se fréquente pas, en fait on n'a aucun lien. Je l'ai vu tout au plus, trois fois, vite fait.
-Vanessa est en prison depuis 1 semaine.
Joyce(Choquée) : En prison comment ? Qu’est-ce qu'elle a fait ?
L’oncle et la mère se regardent à nouveau, ne comprenant pas la situation.
-C’est Jules Mbarga qui l’a fait arrêté donc on ne comprend pas comment tu n’es pas au courant de ça.
L’oncle et la mère racontent à Joyce, toute la situation actuelle et surtout la raison pour laquelle Vanessa est en prison. Joyce est tout simplement choquée d’entendre cette histoire, Jules ne en lui en n’a pas parlé du tout.
-Donc ma fille voilà pourquoi on a cherché où tu habites, pour venir te supplier. Jules ne veut pas écouter, il est bien fâché mais peut être que tu peux essayer de lui parler pour qu’il retire sa plainte.
Pendant que l’oncle parle, la mère recommence à pleurer à chaudes larmes, elle essuie régulièrement son visage avec son pagne. Elle a les yeux pleins de cernes, à tel point que c’est évident qu’elle n’a pas dormi depuis un moment.
-Ma fille je t’en supplie, aies pitié d’une vieille mère comme moi. Je sais que Vanessa a très mal agi mais essayez de pardonner. Ça me déchire de voir mon enfant dans cet endroit, pardon il faut parler à Jules.
-Ma fille, comme je t’ai dit je suis son oncle paternel. Je suis venue tout droit de Lebamba (région) pour cette histoire. Je comprends la colère de Mbarga, moi-même je suis très fâché contre Vanessa actuellement. Mais on peut essayer de réparer ce qu’elle a fait. Mbarga lui-même a déjà fait retirer tout ce qu’elle avait collé au quartier.
Quand on est allé la voir elle nous a dit que la vidéo et les photos sont dans son téléphone et son ordinateur, on peut tout vous remettre, vous-même vous allez détruire. Et pour ne plus qu’elle vous dérange, j’ai l’intention de l’emmener à Lebamba avec moi. Puisqu’elle n'a rien à faire ici à part déranger les gens, elle va aller dans les champs labourer la terre. Ma fille pardon, parle à Jules.
Joyce soupire, elle ne sait même pas quoi dire. Elle ne comprend pas pourquoi Vanessa est en possession de cette maudite vidéo. Ça l’agace qu’elle ait même eu l’idée de faire des photocopies et de les coller dans le quartier. Mais sa maman assise devant elle, lui fait tellement pitié, elle a l’air tellement fatiguée. Elle n'est pas responsable des actions de sa fille.
Joyce : Bon je n’avais pas connaissance de cette histoire. Je comprend que Jules soit fâché pour ce qu’elle a fait, elle n’en avait pas le droit. Et venant d’une femme comme moi, c’est vraiment très décevant. Mais je vais parler à Jules.
-Oh merci beaucoup ma fille, que Dieu te bénisse.
Joyce : Je ne vous promets rien mais je lui parlerai.
-On s’est un peu renseigné, il lui a porté plainte pour attentat à la vie, euh…
Joyce : Atteinte à la vie privée ?
-Oui c’est ça. Et donc si on la juge, on nous a dit qu'elle peut faire jusqu’à un an en prison. Il faut alors que Jules retire sa plainte avec qu’elle ne passe devant le Juge, sinon ce sera trop tard.
Joyce(soupir) : Je vais parler à Jules, mais je veux que vous vous assuriez qu’elle ne va plus être un problème pour nous parce que c’est comme ça que ça commence.
-Comme je t’ai dit, dès qu’elle met pied hors de la cellule, direct on va à Lebamba, elle va aller récolter les Timbas (manioc). Elle va vous laisser tranquille.
Joyce : D’accord, ça marche.
Dès qu’ils terminent de discuter, Joyce les raccompagne à la porte puis elle appelle Jules, qui décroche à la première sonnerie.
Jules : Allô ma belle…
Joyce : Salut bébé, comment vas-tu ?
Jules : Je suis juste un peu fatigué à cause du boulot mais ça va. Et toi ?
Joyce : Ah ça va aller bébé, moi ça va.
Jules : Comment vont les petites ?
Joyce : Hope est encore à l’école, Farrell est en balade avec sa grand-mère.
Jules : Ah d’accord… Alors tu m’appelles pourquoi, je te manque ?
Joyce : Tu me manques à chaque fois mon coeur. Mais je t’appelle par rapport à autre chose d’assez délicat.
Jules : Comment ça ?
Joyce : La mère et l’oncle de Vanessa étaient ici, ils viennent à peine de partir. Ils sont venus me dire qu’elle est en prison.
Jules : Je vois ! Et ils voulaient quoi ?
Joyce : Pourquoi tu ne m’as pas parlé de toute cette histoire de photo collée et du fait qu’elle a été arrêtée ?
Jules : Parce que je n’en voyais pas l’intérêt. Pourquoi te mettre cette préoccupation dans la tête ? J’ai géré la situation, elle va aller réfléchir en taule.
Joyce : Écoute, ils disent qu’ils vont nous remettre les appareils où elle a sauvegardé les photos et les vidéos, on les détruira. Et en plus son oncle dit qu’il va l’emmener à…
Jules : Tu es en train de chercher à me convaincre pour que je retire ma plainte ?
Joyce : Euh oui… moi je suis fatiguée de…
Jules : Joyce si c’est la raison pour laquelle tu m’as appelé, raccroche déjà.
Joyce : Oh ! Mais écoute d’abord…
Jules : J’ai du boulot, je suis extrêmement occupé. Donc quand je prend la peine de décrocher ton appel, c’est parce que je veux t’entendre me parler de choses importantes. Par exemple demander comment je vais, savoir si j’ai mangé, si j’ai bien dormi. Me raconter ta journée, ta nuit.
Me parler de la Petite, me dire que tu m’aimes, que je te manque, que tu as envie de moi, que tu penses à moi, etc… voilà ce dont je veux parler quand je décroche tes appels pas les conneries de cette idiote qu’on appelle Ndombi.
Joyce : Ekiee ! Mais bébé écoute, Vanessa est…
Jules : Tchuip !
Clic !
Joyce (amusée) : Vrai vrai il a raccroché ? Mais pourquoi les gens du Continent sont comme ça ? ! Incroyable !
Bonne lecture !