Chapitre 13

Write by Mayei

Chapitre 13


...Windi Agnero...


C’est quand même incroyable ! Ça fait quelques semaines que je n’ai même pas de nouvelles de mes amies. Elles ont complètement disparu. Il faut dire que je n’ai pas essayé de les joindre après que ma soirée entre filles ait été repoussée. Repoussé pour une date que nous n’avons même pas choisie. Elles me manquaient terriblement. Et si je faisais la surprise à Sophie ? J’allais passer à son boulot à la pause pour essayer de lui parler un peu. Ça fait vraiment longtemps. Et elle me manque terriblement. Je n’ai jamais su me faire des amies alors ceux qui sont là, je m’y accroche avec force. 


Je quittais le monde de mes pensées et posais mon regard sur mon téléphone. Je ne pouvais m’empêcher de sourire en voyant le nom attaché au message que je venais de recevoir. Dénis ! Ah c’était fou comme il me faisait de l’effet ce mec. Je suis surprise même que nous n’ayons pas passé le cap, si vous voyez ce que je veux dire. En même temps il n’en parle pas. En vrai gentleman, il se montrait patient...un peu trop patient même mais bon. C’était mieux que de me taper un « mougoupan » dans cette période où ça sévit ici à Abidjan. 


Je répondis rapidement à son message et vaquais à mes occupations jusqu’à ce que je coup de midi sonne. Je pris la route pour rejoindre Sophie à son bureau. Je m’arrêtais dans le hall afin qu’on fasse une photocopie de ma pièce d’identité. Mesure de sécurités pour les visiteurs. Je patientais tranquillement puis entendis mon nom dans mon dos. 


Moi (faiblement et sans me retourner) : merde ! (A la réceptionniste) vous n’avez pas encore fini la ?


Elle : madame il faut patienter, je fais mon travail là. 


Il finit par s’approcher de moi 


Guillaume : comme on se retrouve madame Agnero !


Moi : oh pour une surprise ça en est une comment allez-vous ?


Guillaume : disons que je ne suis pas mort du fait que vous m’aillez abandonné en plein restaurant et que j’ai été incapable de vous joindre par la suite. Ce qui ne tue pas rend plus fort. (Chuchotant) je me marie bientôt malheureusement je n’ai pas de carte sur moi pour vous la rendre. (Comme si j’en voulais moi de sa carte). Ça aurait pu être vous mais vous m’avez délaissé. 


Qu’est-ce qu’il était lourd. Mon silence ne le décourageait même pas. Heureusement que la réceptionniste me libéra enfin. Je m’échappais de là. Cette rencontre n’allait pas m’enlever la joie de retrouver mon amie. Il pensait sérieusement qu’il était une grosse perte dans ma vie ? Nous n’avons même pas passé vingt-quatre heures ensemble. Bref ! J’arrivais à l’étage de Sophie. Sa secrétaire qui me connaissait plutôt bien me laissa passer sans avertir. Une petite surprise n’était pas mal. Je poussais la porte et voyais enfin mon amie. Mon sourire s’agrandit. Comment quelqu’un pouvait me manquer autant alors que nous étions dans la même ville. 


Sophie (vraiment surprise) : oh mais qu’est-ce que tu fais la ?


Moi : je rends visite à mon amie qui me manque terriblement. 


Malgré mon air enthousiaste et chaleureux, Sophie me semblait plutôt froide...comment dire ? Gênée ? Quelque chose semblait différent dans sa façon de faire. Elle était restée distance même lorsque je lui ai fait l’accolade. Je ne commentais pas dessus et m’assis dans le fauteuil. 


Moi : et si nous allions manger quelque part ? J’ai beaucoup de choses à te raconter. Je dois te mettre à jour. 


Sophie : euh...en fait...ne le prends surtout pas mal mais je ne pourrai pas. J’ai une réunion dans quelques minutes et c’est super urgent. 


Moi : une réunion à cette heure ? Dans quel pays ? Même quand on a un rendez-vous urgent à cette heure, on le fait dans un restaurant. (Moment de silence) qu’est-ce qui se passe Sophie ? Je te sens bizarre.


Sophie : rien !


Moi (insistant) : comment ça rien ? Je te connais trop pour que tu me sortes qu’il n’y a rien !


Sophie : je te dis qu’il n’y a rien. J’ai une réunion importante Windi. Il faut vraiment que tu partes. 


Moi (tombant des nues) : tu es en train de me virer de ton bureau là ? Tu te rends compte que ça fait une éternité que nous ne nous sommes pas vues ? C’était quand la dernière fois qu’on a passé une soirée ensemble ? Impossible de t’avoir au téléphone. Je prends de mon temps et conduis jusqu’ici pour que tu me sortes une excuse bidon pour te débarrasser de moi...


Sophie : peut-être que si tu étais mariée tu comprendrais que certaines choses changent et qu’on n’a pas toujours le temps pour les futilités. Ma priorité c’est mon mariage… mon mari. Je n’ai pas le temps de me tourmenter parce que tu n’as pas eu ta soirée entre filles.


Moi (choquée) : pardon ?


Sophie : arrête de faire les grands yeux ! C’est la vérité que je te dis, cherche à te marier Windi. Tu n’es plus jeune. Tu auras bientôt 30 ans. J’ai tout essayé. J’ai passé mon temps à te proposer des rendez-vous mais tu fais tout foirer. Je suis mariée, Alida aussi est mariée du coup elle n’est pas tout le temps sur mon dos à me signaler qu’elle ne me voit pas. Elle me comprend. Entre le travail, m’occuper de la maison et de mon mari, il me reste peu de temps pour assister une amie célibataire. De plus mon mari le pense aussi donc...


Moi : oh je comprends ! Madame est mariée donc doit s’entourer de femmes mariées. (Me levant) il n’y a pas de soucis Sophie. Ton amie célibataire ne te dérangera plus. Je m’en vais. 


En marchant vers cette porte, j’espérais que Sophie me retienne. Quelle me retienne et qu’elle essaie de rattraper ces paroles qu’elle venait de déverser envers ma personne. Quelle me sorte un « excuse-moi, je ne sais pas ce qui m’a pris ». Mais elle ne le fit pas. Elle ne bougea point. J’étais sérieusement blessée par ses paroles. Je pensais pourtant que nous étions amies elle et moi, que nous avions partagé trop de moments pour aujourd’hui se parler ainsi. J’ai été sa dame de compagnie. Aujourd’hui, notre amitié dépendait du fait que je me marie ou pas. On ne cessera point d’être étonné. J’étais complètement dépassée. Dans ma voiture je lançais l’appel pour joindre Dénis. Et moi qui voulais lui parler de dénis lol ! 


Dénis : boss lady ! Que puis-je faire pour vous ?


Moi : tu es ou là ?


Dénis : à ma pause pourquoi ?


Moi : ok ! Donne-moi dix minutes, je te donne une adresse. Retrouve-moi là-bas !


Dénis : à vos ordre mademoiselle Agnero. 


Moi : à tout à l’heure. 


Je me promenais dans les environs et garais ma voiture. Je marchais tout droit vers le réceptionniste. 


Réceptionniste : soyez la bienvenue dans notre établissement. Comment puis-je vous aider aujourd’hui madame !


Moi : pourrais-je avoir une chambre s’il vous plaît ?


Réceptionniste : bien sûr, puis-je avoir votre pièce d’identité. 


Je fouillais dans mon porte-monnaie et donnais ma carte au réceptionniste. Alors qu’il s’occupait de moi, j’en profitais pour envoyer l’adresse de l’hôtel à Dénis. J’avais besoin de faire sortir toute cette frustration de mon corps. Et qu’elle était le meilleur moyen ? « La baise ». Veuillez excuser mon langage. 


Moi : au fait pourrais-je avoir une chambre au dernier étage la plus belle vue s’il vous plait. Quel que soit le prix. 


Réceptionniste : bien sûr. 


Je lui laissais aussi le nom de la personne qui devait me retrouver. Il me remit les cartes. La chambre était super belle ! Et cette vue ! De quoi vous faire rêver. Je me débarrassais de mes vêtements du boulot et cédais à l’envie de passer sous cette douche. Je laissais l’eau froide couler sur ma peau. Aussitôt la chair de poule se manifesta. Le bout de mes seins se dressaient et durcirent. Je me savonnais lentement...limite je me caressais. Ça me faisait un bien fou au point de pousser de petits gémissements. Je me nettoyais l’intimité avec soin. Ma douche terminée, je me rendis compte du fait de n’avoir aucun effet personnel avec moi et je détestais m’essuyer le corps avec les serviettes des hôtels. Je regagnais la chambre avec l’eau sur le corps. J’entendis frapper à la porte. Mon cœur se mit à battre rapidement dans ma poitrine. J’étais à la fois excitée et anxieuse. Je me dirigeais toute nue, des gouttes d’eau sur le corps vers cette porte que j’ouvris pour tomber sur le regard plein de surprise de Dénis. 


Dénis : qu’est-ce que tu me fais comme ça Windi ?


Je me collais contre lui et lui murmurais à l’oreille de faire de moi ce dont il avait envie. D’une main il me malaxa une fesse et se servit de l’autre pour refermer la porte derrière lui. Il me posa sur la table près de cette grande fenêtre dont les rideaux n’étaient pas tirés. Tout le monde pouvait nous voir là dehors. Il posa ses clés de voiture et me saisit légèrement par le cou, posant ses lèvres contre les miennes. C’était chaud et humide...un délice. C’était fougueux. Je fondais un peu plus à chaque fois qu’il passait le bout de sa langue sur mes lèvres puis reprenait le baiser. De mes mains, je poussais sa veste qu’il retira et déboutonnais sa chemise en le regardant dans les yeux. Je voulais toucher ce torse parfaitement sculpté. Je lui caressais la poitrine, passait ma langue sur son torse tandis que mes mains se baladaient un peu partout. 


Dénis fit un pas en arrière et leva ma jambe. Il me couvrit de petits baisers, des orteils jusque si près de mon antre. Je frissonnais, envahie par le désir. La sur cette table il n’écartait complètement en posant mes jambes de part et d’autre. J’avais l’impression d’être une œuvre d’art dans un musée. La main droite sur sa hanche, il me regardait ou plutôt regardait mon sexe avec insistance. Il se mit à genou le visage en plein dedans. Je fus grandement surprise de sentir qu’il y passait son nez et s’imprégnait de mon odeur puis délicatement, il glissa son doigt sur mes petites lèvres. 


Dénis : c’est fou comme c’est beau ! Tu as l’air tellement appétissante Windi.


Je ne répondais rien ! Qu’aurais-je pu répondre. Son doigt jouait toujours en moi et c’était les yeux fermés que je savourais cette caresse. Ce doigt se promenait en moi. C’était comme s’il découvrait une merveille dont il voulait se souvenir toute sa vie. Il saisit mes jambes et m’écarta encore plus, on aurait dit que j’étais sur une table d’accouchement ou chez le gynécologue. Sa langue ! Oh putain. Il savait l’utiliser. Elle tournoyait en moi, n’arrachant des cris de plaisir. Il me mordait délicatement l’entrejambe puis revenait vers mon centre de plaisir. Il souffla sur mon bouton et le suçota. Je tremblais entre ses mains. Ses doigts fouillaient chaque recoin de mon intérieur. Je mouillais abondamment, je dégoulinais sur ses doigts. Il me maintint fortement lorsque cette vague de sensation forte s’empara de moi. Je criais sans me retenir. Ça faisait longtemps quand même. J’étais vidée de toutes mes forces. Mais il fallait que je lui fasse plaisir également. 


Je descendais à ses pieds. Il avait encore son pantalon et ses souliers. Il retira ses chaussures et je me concentrais sur la boucle de sa ceinture. Je fis tomber la ceinture au sol et son pantalon suivit. Son boxer arrivait à peine à retenir son élection. 


Dénis : tu vois l’effet que tu me fais !


Moi (air coquin) : j’en suis plutôt ravie. 


J’engloutis juste le beau de son sexe et le recouvrait de salive. Je passais ma main en le caressant. Il poussa la tête en arrière. Je baissais la mienne et atteignais ses gesticules. De ma main gauche je les caressais avant de les prendre en bouche de façon à les aspirer. Je le faisais simultanément avec ma caresse sur son gland. Son sexe faisais-tu de petits sauts dans ma paume. Je délaissais ses bourses et me concentrais sur cette barre de chocolat. Les mains de Dénis se perdais dans mes cheveux qu’il saisit en imposant un rythme sur son sexe. Je le suçais comme jamais je le l’avais fait au paravent. 


Dénis : oui comme ça ! Vas y chérie !


Je m’appliquais encore plus jusqu’à ce qu’il se dégage de lui-même. 


Dénis : je n’en peux plus j’ai besoin de me sentir en toi !


Je m’empressais de prendre ce préservatif que je gardais toujours dans mon sac. Enfin il allait servir à quelque chose. Je lui passais le préservatif et monsieur ne pris même pas le temps de me mettre sur le lit. Il me plaça là à même le sol, sur le tapis de cette chambre. Il me cambra si bien que mon visage effleurait ce doux tapis. J’avais le cul en l’air comme on le dit souvent. Tout lui était présenté. Il me fit patienter un moment en m’imposant ses doigts. Le plaisir était intense mais j’avais besoin de bien plus et je le fis savoir. 


Dénis : tu es sûre de pouvoir supporter ?


Moi : vas y seulement !


Je sentis sa main se poser sur mon dos et la minute qui suivait, mon cri s’élevait dans la chambre. Il m’avait pénétrée si profondément que je ne pus maîtriser ma réaction. Merde ! Il se baissa et me mordit dans le dos avant d’accélérer autant qu’il le pouvait. Qui cherche trouve et j’avais trouvé. Je me sentais complètement remplie même si c’était mélangé à la douleur, le goût lui dominait largement.  

… … …


Je suis arrivée aujourd’hui au boulot avec un très large sourire aux lèvres. Après une nuit comme celle que j’avais passée, qu’est-ce qui pourrait aller mal dans cette journée ? Je saluais tout le monde avec enthousiasme à mon passage. J’étais tout simplement légère lol. Comme chaque matin, mon bouquet de fleurs m’attendait dur mon bureau. Je commençais à penser qu’il avait placé une commande sur plusieurs temps. Il n’allait quand même pas tous les Matins se rendre chez le fleuriste. Je pris la carte à l’intérieur...c’était un moment que j’affectionnais particulièrement. Découvrir ces mots qui allaient rester avec moi tout le long de cette journée. Aujourd’hui j’avais droit à « si seulement je pouvais passer toutes mes nuits avec toi, bien au chaud entre tes jambes...je ne m’en lasserai point »


Et oui nous avions utilisé cette chambre d’hôtel à bon escient. Nous y avons passé la nuit. Aussitôt des images de notre séance d’hier se présentaient dans mon esprit. J’étais envahie d’une honte coquine. En tout cas j’avais fait sortir toute cette frustration si bien que je n’avais plus vraiment pensé à cette altercation que j’avais eue avec mon amie Sophie qui ne pouvait pas être amie à une personne célibataire. Bref, je n’allais pas changer mon humeur pour ça. 


Je travaillais jusqu’à être interrompue par mon assistante. Il faut toujours que je sois interrompue moi. Et toujours des visites. Elle m’annonçait qu’une certaine cousine du nom de Marlène souhaitait me voir. Je l’avais complètement oubliée celle-là. Il s’agissait de la fille qui passait son temps à me poser des questions indiscrètes au mariage là. Je lui avais remis ma carte pour me débarrasser d’elle et bien ça n’avait pas duré. Marlène rentra dans mon bureau en regardant partout avec surprise. 


Marlène : attends que « madame j’ai tout » voit ça ! Elle qui ne peut pas supporter que quelqu’un d’autre dans la famille soit devant elle.


Moi : pardon ?


Marlène : non rien !


Moi : assieds-toi s’il te plaît. Tu vas bien ?


Marlène (regardant partout) : je vais bien oh ! Donc c’est vraiment pour toi le coin. C’est toi la boss ici ?


Moi :  ... ... 


Marlène : je ne croyais pas vraiment mais je suis quand même venue avec mon cv ! Tu peux aider une sœur non.


Moi : laisse-moi voir 


Je parcourais très rapidement son cv du fait qu’il ne soit pas très long. 


Moi ; mais Marlène ! Tu as seulement le CEPE et ta seule expérience c’est gérante de boutique ? Quel poste veux-tu que je te donne ici ?


Marlène : tu peux même me donner le poste de ton assistante là hein. Elle ne vaut rien.


Moi (rigolant) : oh là tu n’es pas sérieuse ! 


Marlène : oh que si ! Moi je ne quitte pas ton boulot si je n’ai pas eu quelque chose. 


Moi : tu sais quoi ? Je vais te donner mon adresse tu pourras passer à la maison pour qu’on en parle tranquillement. S’il y a mesure que j’aide je le ferai mais tu ne remplaceras pas mon assistante.


Marlène : pardon moi je t’attends seulement là-bas dans tes fauteuils. Quand tu rentreras, je rentrerai avec toi.


Elle était même sérieuse hein. Elle s’est assise dans le coin salon de mon bureau et jurait de ne point bouger. Tout le temps qu’elle passât là, elle n’a fait que me faire rire avec ses anecdotes. J’arrivais enfin à cerner sa personnalité. Elle faisait partie de ses personnes la qui ne savaient pas cacher ce qu’elles pensaient vraiment d’une situation. Nous avions appris au fil du temps à déterminer si ce que nous allons dire ne gâchera pas le moment présent ou tout simplement à éviter certaines querelles en se taisant mais Marlène, elle, ne faisait pas le tri. Ce qui lui passait à l’instant t, elle le sortait. Sinon comment expliquer qu’elle puisse dire à mon assistante que cette couleur de mèche ne lui allait pas. Je n’avais pas osé le lui dire moi-même. 


Moi : Marlène c’est l’heure de partir ! 


Marlène : ok allons ! 


Dans la voiture qui nous ramenait chez nous, mon téléphone ne faisait que sonner. J’ignorais car je ne connaissais pas le numéro. Mais la personne insistait si bien que je finis par y répondre. Je tombais sur Luna, la dame qui était passée à mon bureau un jour me faire des compliments. J’ignorais qu’elle avait mon numéro. Il fallait que je songe à retirer mon numéro personnel sur ma carte de visite. En gros elle m’invitait à sortir. Elle disait s’ennuyer. Mine de rien je n’avais rien de mieux à faire et une bonne virée ne ferait pas de mal. Je voulu décliner à cause de Marlène qui était là mais cette dernière s’était déjà comptée dans le programme sans même y être invitée. La soirée s’annonçait mouvementée. 


Marlène : wouuuu c’est ta maison ici ??


Moi : Marlène arrête !


Marlène : et tu n’es pas mariée. C’est ton nom même qui est sur le titre foncier...c’est la motivation que tu me donnes comme ça oh. Et ça ne se sent pas sur toi. Ton tapage est bas. 


Moi (morte de rire) : Marlène pardon dépêche toi tu as oublié qu’on doit sortir tout à l’heure ?


Marlène : D’accord mais d’abord prend moi la photo ici. Eeeh même la fontaine dans la maison. 


Elle se plaça devant la fontaine. Je me retrouvais à prendre plusieurs photos avant que madame ne soit satisfaite. J’allais certainement boire aujourd’hui donc le chauffeur allait faire partie de notre virée. Il allait lui aussi se détendre. Il n’était pas un esclave non plus. Le lieu qu’avait choisi Luna était juste hot. La bonne musique et la bonne ambiance ont eu raison de moi. Je ne pouvais pas rester assise pendant longtemps. Je me suis défoulée avec Marlène sur la piste de danse. Je laissais mon sac et mon téléphone à Luna. C’est lorsque nous fûmes fatiguées que nous retournions à ses côtés. 


Luna : non mais vous transpirez hein ! 


Marlène : ce n’est pas pour ça que nous sommes venues ? 


Moi : Marlène ! Ne la calcule pas Luna. 


Luna : ce n’est rien. Levons juste notre verre à cette nouvelle amitié.


Moi : à cette nouvelle amitié !


Marlène : ce sont les comportements de blancs ça ! Je n’ai pas encore fini de danser moi.


J’avais perdu Sophie comme amie, et Alida ne s’était toujours pas montrée. C’est à croire qu’elle n’utilise plus son téléphone car aucun message d’elle ou appel je ne reçois. Je retrouvais deux autres. Certes nous n’étions pas encore amies mais ne dit-on pas que c’est en forgeant qu’on devient forgeron ? Petit à petit, nous verrons où cette histoire nous mènera. En tout cas j’y vais avec des réserves. De plus ça faisait quand même longtemps que je n’avais pas vu ma tante. Je devais passer lui faire un coucou et la tenir informée de ce qui se passait dans ma vie en ce moment. 


...Kevin Kébé...


C’est vraiment bizarre entre Alice et moi. Pour dire vrai, depuis qu’elle sait pour Divine et moi, je passais plus de temps avec cette dernière. J’avais expliqué la situation à Alice et elle devait très bien me comprendre. Tout était clair dans ma tête à moi. Divine, je ne l’aimais pas alors là pas du tout. Mon objectif était très clair et rien ne me ferait changer d’avis. C’était avec Alice que je voulais finir ma vie mais après avoir eu les papiers. 


Depuis trois jours déjà j’étais chez Divine. Je me devais de rentrer un peu à la maison. De toutes les manières il fallait aussi que j’ai une discussion avec Alice. Il fallait qu’elle me dise exactement si elle était de mon côté ou pas. Il fallait que je connaisse sa position face à cette histoire. J’attendis que dix-sept heures passent, pour me mettre en route. C’était à cette heure qu’elle descendait. Elle était déjà à la maison lorsque j’arrivais à mon tour. 


Moi : bonsoir !


Alice : bonsoir ! 


Je ne savais que dire de plus. Je me débarrassais de mes vêtements de froid et vins m’asseoir près d’elle. Je sais qu’elle se rendait compte sur nous devions parler mais me rendait la situation difficile. Je ne savais surtout pas comment commencer. Le fait qu’elle soit toujours aussi silencieuse et calme de décontenançait. 


Moi : Alice il faut qu’on discute !


Alice : je t’écoute.


Moi : il faut que je sache si oui ou non tu es partance pour toute cette affaire. 


Alice : si je suis partante pour t’aider à leurrer une autre fille ? Si je suis partante pour mettre ma vie en suspens pour toi ? Si je suis partante pour me faire passer pour ta sœur et me cacher pour te voir ? 


Moi : Alice...


Alice : il n’y a pas de Alice qui tienne. Kevin, pourquoi tu ne laisserais pas tomber toute cette situation compliquée et qu’on continue notre vie tranquillement. Je t’aime tellement que je suis prête à te pardonner ton infidélité. Abandonne tout et repartons de nouveau. 


Moi : ce que tu me demandes est trop Alice !


Alice : et ce que tu me demandes alors ?


Moi : ce n’est pas pareil ! J’ai des ambitions...je veux me réaliser et sans les papiers je ne pourrai rien. Pourquoi ne veux-tu pas comprendre ? Je fais ça pour nous. Du pourras même en bénéficier...au moment venu.


Alice : bien sur tout tourne autour de ta personne. C’est le moment de faire un choix...soit tu arrêtes cette mascarade et on continue notre relation...soit tu déménages complètement chez cette fille et tu m’oublies. 


Moi : mais...


Alice : fais ton choix 


Ce qu’elle me demandait était juste impossible. Me demander de laisser passer cette opportunité pour une relation qui me mènera nulle part si je reste. Je risquerais de terminer ma vie en travaillant comme ouvrier dans cette usine ou dans ce super marché. Pourquoi les femmes réagissaient ainsi ? Toujours à se laisser guider par leurs sentiments au lieu de souvent aller avec la réflexion ? Elle aurait pu peser le pour et le contre et se rendrait compte que cela nous arrangerait tellement ! Voilà qu’elle me poussait à faire un choix...un choix que j’aurais tellement évité de faire. Ce même choix que j’avais dû faire par le passé.


Moi : je vais rassembler mes affaires ! 


Alice (les larmes aux yeux) : ok ! 


Elle se leva et s’enferme dans la cuisine. J’avais mal de la voir ainsi. Je détestais la voir pleurer mais que pouvais-je faire ? Elle était à la base de cette situation. Je n’avais pas tellement d’affaires de toutes les façons. Tout avait réussi à tenir dans deux grandes valises. J’étais décidé. Pour rien au monde je n’étais prêt à sacrifier mon ambition pour les futilités de Alice. Peut-être même que nous n’étions pas faits pour finir ensemble elle et moi. Puisqu’elle avait elle-même décidé de me faire faire de choix, elle ouvrait toutes les portes à Divine. Si elle me donnait les papiers...qui sait ? Je pouvais finir ma vie à ses côtés. 


Avant de m’en aller je frappais à la porte de la cuisine mais nous aucune réponse de la part de Alice. 


Moi : je vais y aller. Sache que je n’ai pas voulu ça. Si seulement tu m’avais compris...nous n’en serions pas là...prends soin de toi Alice. 


J’attendis quelques secondes, il n’y avait pas de réponses. Je tirais mes valises et sortis de la maison. J’avais appelé afin de l’avertir de cette situation. Nous avons également parlé d’autre chose. Il était 21 heures lorsque je me présentais devant la porte de l’appartement de Divine. Elle vint m’ouvrir complètement surprise de me voir avec ces valises. 


Divine : que se passe-t-il ?


Moi : c’est long à expliquer...


Elle prit une valise et je traînais l’autre jusque dans sa chambre. Durant mon trajet j’avais déjà mis en tête un parfait scénario à lui raconter. C’était plutôt simple. Je n’avais pas les papiers donc devais me sacrifier pour vivre deux boulots. Je couvrais ainsi mon loyer avec ma sœur et les dépenses. Cependant j’avais dû laisser tomber un boulot pour pouvoir passer un peu plus de temps avec elle Divine. Je suis donc à cours dans mon loyer et le propriétaire ne veut rien savoir. Je me retrouve donc à la rue avec ma sœur. Je fis semblant de me plaindre de cette situation. Si seulement je pouvais avoir un meilleur boulot !


Divine : je suis sincèrement désolée mon amour. Je ne savais pas que tu passais par tout ça ! Tu aurais pu m’en parler tout de même. 


Moi : je ne voulais pas t’accabler. (Lui prenant la main) j’en perdrais ma virilité. Un homme ne se plaint pas de ses problèmes mais cherche plutôt à les résoudre. 


Divine : n’empêche ! Et ta sœur dans tout ça ? Tu aurais pu venir avec elle. 


Moi : elle restera avec son amie. Tu te souviens ? Celle sur nous avons vu au super marché. 


Divine : oui oui !


Moi : il faut que je trouve comment me sortir de ce pétrin. 


Divine : je sais que ça ira. J’en suis convaincue. 


...deux jours plus tard...


Deux jours déjà que j’avais pris cette décision drastique. Deux jours que je n’avais pas eu de nouvelles de Alice. J’avais peut-être mis fin à cette relation mais je comptais quand même prendre mes responsabilités. Je n’allais pas la laisser faire face aux dépenses elle seule. Elle ne s’en sortirait point. J’allais tout simplement remettre l’argent à Précieux pour qu’il lui transmette en mon nom. Je n’étais pas aussi ingrat. On pouvait tout dire mais Alice restait une personne formidable, aimante, douce, qui me méritait pas de souffrir. Elle était l’épouse idéale. Malheureusement le destin en a décidé autrement. Même si aujourd’hui elle avait refusé de me suivre dans cette aventure, je nourrissais en moi le désir d’aller vers elle lorsque mes papiers seront en ordre, en espérant ne pas être en retard. 


Divine (ouvrant la porte) : babe ! Tu es debout ?


Moi : oui ?


Divine : puis-je te parler s’il te plaît ?


Moi (me redressant) : oui ? Je t’écoute. 


Divine : j’ai quelque chose à te proposer. En fait vue que j’ai la nationalité, on pourrait aller rapidement se marier et entamer le processus pour ton changement de statut. 


Moi (m’énervant) : il en est hors de question !


Divine : mais chéri c’est la seule solution qui se pose à nous. 


Moi : et je dis qu’il en est hors de question. Si je dois t’épouser ce ne sera pas pour les papiers. Quelle image cela donnerait de moi ? Tu n’es pas une issue de secours pour moi. Je ne peux pas faire ça. 


Divine : c’est moi qui propose bébé. Mes parents ne sont même pas obligés de savoir. On se mari et une fois ta situation arrangée nous n’aurons qu’à renouveler nos vœux c’est tout. 


Moi : il me faut prendre de l’air Divine...


Divine : ne te fâche pas s’il te plaît.


Je me levais du lit et passais mon jogging. Je sortis de la maison sans lui accorder un regard. Lol ! Je ne suis pas un débutant. Je ne pouvais pas automatiquement sauter sur cette occasion. Il fallait qu’elle sache que c’est vraiment difficile pour moi de devoir recourir à une pratique pareille. Lol. Une fois loin de la maison je lançais le numéro de précieux. 


Précieux : yes man !


Moi : non tu es fort ! 


Précieux : tu doutais ?


Moi : jamais ! Mais je ne savais pas que ça allait marcher aussi facilement. Elle me l’a proposé même aujourd’hui. 


Précieux : pourtant c’est seulement hier que j’ai glissé ça dans notre discussion. 


Et oui ! Nous nous étions entendus précieux et moi. C’était sa bonne petite et ils échangeaient presque tout le temps. J’ai seulement demandé à précieux de glisser dans leur conversation l’idée de se marier pour me sauver de cette situation pénible que je traversais. Ne m’en voulez pas si je suis intelligent.

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