Chapitre 13

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 13 : Un retard





*** Narcisse ***




Je la regarde discuter, toute souriante avec son mari je suppose.


Cécile : Moi aussi... Bisous !


Moi : Apparemment la personne que vous vantez indirectement par l'intermédiaire de votre bague rentrera tard aujourd'hui.


Cécile : Et cela vous intéresse ?


Moi : Mais bien sûr Cécile.


Cécile : Eh bhein, revoyez vos intérêts Narcisse.


Moi : Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de revoir mes intérêts surtout que vous êtes un bel intérêt.


Cécile : Bon, je pense qu'on a fait le tour et qu'on a terminé ce qu'on devait faire.


Moi : Il reste une chose à faire je pense, on n'a pas terminé.


Cécile : Oh mais ne vous inquiétez pas pour cela, je vais gérer ça.


Moi : Et pour le dîner ?


Cécile : …


Moi : Ne me donnez pas pour raison que vous devez rentrer trouver votre époux parce que je sais très bien que ce n'est pas le cas.


Cécile : Narcisse, merci pour votre invitation mais je décline.


Moi : Pourquoi ?


Cécile : Narcisse, je suis une femme mariée et…


Moi : Et ça m'importe peu.


Les femmes, franchement...

Leurs je suis mariée ou j'ai une petit ami, ça ne marche pas avec moi parce que je finis toujours par les détourner. Aucune réelle résistance, j'en ai toujours eu la preuve donc en quoi ce serait différent de toutes les autres ? Rien… bref !! 


Cécile : Donc, je disais que je suis une femme mariée et que mon époux je l'aime tellement que je ne vois personne le remplacer… surtout pas vous. 


Moi : Pourquoi ?


Elle s'est levée en souriant et a marché jusqu'à la porte qu'elle a ouverte. J'ai fait de même.


Cécile : Il n'y a qu'une personne sûre d'elle dans le mauvais sens pour ne pas voir que je respire mon mari. Vous savez quoi Narcisse ( se rapprochant de moi ) ? Changez de cible parce que voyez-vous, moi, vous seriez le dernier homme sur terre que je mourrai seule ( souriant ). Bonne fin de journée ( reculant ).


Je l'ai regardé quelques minutes avant de sortir de son bureau pour le mien.

Définitivement, cette femme, c'est mon défi. Plus c'est dur, plus c'est intéressant et je compte le gagner.






***Cécile***





J'ai passé toute ma soirée à travailler, il fallait vraiment que je termine ça quoique ce n'est qu'une partie parmi tant d'autres.  Chidi m'a appelé pour me dire qu'il rentrerait dans peu donc je me suis dépêchée de rentrer et DIEU merci je suis arrivée avant lui. J'ai eu le temps de me doucher et de faire la table le temps qu'il rentre. Je me suis mise dans le canapé en l'attendant mais je ne sais pas à quel moment je le suis endormie, c'est Chidi qui m'a réveillé.


Chidi : Bonsoir ( souriant ).


Moi : Salut toi ( répondant à son sourire )..


Chidi : Viens que je te borde.


Moi ( me redressant ) : Non non, je t'attendais pour dîner.


Chidi : Je peux le faire seul, ne t'inquiète pas.


Moi : Tu t'es déjà changé ? Tu es rentré depuis alors ?


Chidi : Bofff !! Disons ça, juste le temps de prendre une douche. Je n'ai pas voulu te réveiller.


Moi : J'ai dormi profondément alors si je ne t'ai pas entendu rentrer. 


Chidi : C'est normal que tu dorme tôt avec toute cette énergie que tu dépense au travail, tu es fatiguée.


Moi : On passe à table ?


J'ai juste voulu changer de sujet parce que je sais où il veut en venir donc mieux on ne va pas sur cette voie, on ne va pas s'entendre.


Chidi : Oui.



Nous sommes passés à table et on a dîné dans la paix en prenant chacun les nouvelles du boulot de l'autre. Je lui ai raconté l'épisode de Narcisse , il n'a fait que rire.


Moi : Tu es trop serein.


Chidi : Pourquoi ne le serais-je pas ?


Moi : Tu ne peux pas trembler un peu, avoir peur ?


Chidi : Avoir peur de quoi ? Je sais à quel point tu es folle de moi donc les autres n'ont aucune chance.


Moi : Tu penses vraiment que je suis acquise toi.


Chidi : Je ne pense pas, tu es à moi Cécile. Tu en doute ?


Moi : …


Chidi : Tu vois que tu n'es même pas capable de répondre parce que tu sais que c'est vrai. Ils passeront tous et vont essayer mais tu déborde de moi donc je ne peux même pas m'inquiéter pour ça.


Moi : Pourquoi tu parles comme si ce n'était réciproque ? Je sais aussi à quel point tu es fou de moi et que toutes les femmes qui passent devant toi sont invisibles.


Chidi ( rigolant ) : Humm !!


Moi : Dis moi le contraire.


Chidi : Je ne peux le faire, tu sais très bien que c'est évident comme la couleur du ciel. Tu m'as attaché quelque part ?


Moi : Heureusement que ta mère n'est pas là, elle devait être heureuse que tu aies enfin ouvert ( faisant des gestes avec mes doigts ) tes yeux et elle m'aurait fait le bruit encore.


Chidi : Laisses moi cette femme.


Moi : J'ai parlé avec elle aujourd'hui d'ailleurs.


Chidi : Ah oui ? Comment c'était ? 


Moi : Bofff ! Rien d'extra, j'ai essayé de faire la discussion et elle de donner des réponses courtes.


Chidi : Ça va s'arranger, sois patiente.


Moi : Tu sais très bien que cela ne me préoccupe pas. Je le fais pour toi, sincèrement.


Chidi : Je sais, je sais ( soupirant ).


Moi : Bref !! Je vais débarrasser, je reviens.


Chidi : Je vais t'aider.


On a débarrassé la table et fait la vaisselle ensemble  avant d'aller jeter nos corps dans nos lit, c'est bien le meilleur endroit et le meilleur moment de la journée que j'aime. 





***Chidi***




Je me suis réveillée en sursaut à cause de Cécile qui a quitté le lit à toute vitesse pour la salle de bain. Elle est directement allée vomir. Je suis resté devant la porte jusqu'à ce qu'elle se rince la bouche.


Moi : Qu'est-ce qu'il y'a ? Qu'est-ce que tu as ?


Cécile : Je ne sais pas. L'envie de vomir m'a réveillé.


Moi : Tu n'as rien mangé que tu n'as l'habitude de manger hier pourtant.


Cécile : Je ne sais pas à qui c'est dû.


Moi : Tu es sûre que ça va ?


Cécile ( passant devant moi ) : Ne t'inquiète pas, je me sens bien ( s'asseyant ).


Moi : Je peux te poser une question ?


C'est plus fort que moi, c'est venu tout seul dans ma tête.


Cécile : Dis moi.


Moi : Tu as vu tes menstrues ce mois ?


Cécile : Euh oui…c'était le… le…


Moi : Le ?


Cécile : En fait non maintenant que j'y pense.


Moi : Sûre ?


Cécile : Oui, attends.


Elle a pris son téléphone, l'a manipulé pendant quelques secondes.


Cécile : J'ai un retard de quinze jours ( me regardant ).


Moi : Tu sais à quoi je pense ?


Cécile : Tu penses que c'est ça ? 


Moi : Ça pourrait non ?


Cécile : Oui.


Moi ( sentant la joie monter ) : C'est déjà la fête dans ma tête je te jure.


Cécile ( souriant ) : J'ai peur tout à coup.


Moi : De quoi ?


Cécile : Peur que ça se répète.


Moi : Arrête de penser négativement ( prenant place à côté d'elle ).


Cécile : Je ne peux que… Chidi je ne veux pas être enceinte si c'est pour revivre la même chose à nouveau.


Moi : Est-ce que tu peux essayer d'être optimiste un peu chérie ?


Cécile : J'ai bien envie.


Moi : Alors sois le. Okay ?


Cécile : D'accord.


On a dû s'apprêter pour le boulot.

J'ai le sourire aux lèvres depuis, ça ne me quitte. 

Je comprends les inquiétudes de Cécile mais je ne veux pas qu'elle soit pessimiste, ce n'est pas bien pour elle. Je ne veux pas qu'elle bloque là dessus parce que je sais que c'est une situation qui changera.


J'ai passé une trop bonne journée le sourire qui ne m'a pas quitté et j'avais trop hâte de rentrer retrouver Cécile mais je ne l'ai pas trouvé à la maison et son téléphone est éteint. Elle est rentrée à la quarante minutes plus tard.


Moi : Mais où étais tu bon sang !? Entre le fait que tu ne m'aie pas dit que tu rentrerais tard et ton téléphone qui est éteint je ne savais plus où donner de la tête.


Cécile : Désolée, mon téléphone est à plat.


Moi : Tu as un chargeur dans ta voiture que je sache.


Cécile ( s'asseyant ) : Je ne voulais pas le charger.


Moi : Qu'est-ce qu'il y'a ? Tu as l'air bizarre.


Cécile ( soupirant ) : J'étais à l'hôpital aujourd'hui.


Moi : Et ?


Cécile : Et je ne suis pas enceinte.


Moi : …


Cécile : Oui, j'ai un retard et j'ai vomi ce matin mais rien en rapport avec une grossesse apparemment.


Moi ( me raclant la gorge ) : C'est pour cela que tu es triste ? 


Cécile : …


Moi : Regarde moi.


Cécile : Tu y croyais tellement ce matin, je pensais vraiment que…


Moi : Ce n'est rien. Tu sais bien que pour t'enceinter je connais faire ( rigolant ), si tu veux on peut s'essayer et tu verras.


Cécile ( amusée ) : Tu es bête... Juste que je pensais vraiment que c'était ça.


Moi : Ça c'est une petite histoire à laquelle on peut trip bien y remédier aujourd'hui même donc ne sois pas triste pour moi. Je me suis emballé simplement.


Cécile : D'accord.


Moi : Par contre, dis moi, c'est dû à quoi alors que tu vomisse et que tu aies un retard ? Le docteur te l'a dit sans doute ?


Cécile : Euh… oui.


Moi : C'est dû à quoi ?


Cécile : Euh … en fait…


Moi : Qu'est-ce qu'il y'a ?


Cécile : Tu te rappelle que j'ai eu une visite dernièrement à l'hôpital non ?


Moi : Oui.


Cécile : Je n'y suis pas seulement allée pour une visite mais parce que je voulais un traitement.


Moi : Traitement ? Contre ou pour quoi ?


Cécile : Un traitement pour hormones, pour mon ventre… enfin, tu vois ce que je veux dire.


Moi : Pardon ?


Cécile  : C'est un traitement sans danger, ne t'inquiète pas. C'est juste que ça a eu quelques effets secondaires comme le retard, la nausées ou encore les vomissements.


Moi : Cécile ?


Cécile : Oui.


Moi : Tu es allée à l'hôpital prendre un traitement sans m'en parler, sans m'informer ?


Cécile : J'allais le faire.


Moi : Quand dis-moi ?


Cécile : …


Moi : C'est depuis quand cette histoire, depuis quand tu fais des choses sans ne serait-ce que m'informer ? Tu me caches des choses maintenant ?


Cécile : Non, ne prends pas ça ainsi.


Moi : Ah et comment je dois prendre ça ? Il n'est pas question d'une chose qui t'engage toi seule, je suis ton mari et tu sais au moins que tu me dois information.


Cécile : Je sais chéri juste que…


Moi : Que quoi ?


Cécile : Je n'ai pas jugé cela important vu qu'il n'y a rien de…


Moi : Tu suis un traitement qui pourrait affecter ton état et tu me dis que ce n'est pas important Cécile ?


Cécile : Chidi écoute.


Moi : Je ne veux pas t'écouter.


Elle sait que quand je suis énervée c'est mieux qu'elle me laisse parler et me calmer.


Moi : Je ne sais même pas de quoi il est question dans ce traitement. Je t'ai mille et fois répéter que ton ventre n'a aucun problème mais toi tu t'entête quand même à faire des choses qui pourraient  créer des problèmes. Tu en es consciente ? Tu n'as aucun problème Cécile, aucun, est-ce que tu peux essayer de te mettre ça dans la tête une seule seconde et cesser de chercher partout ailleurs ? Des enfants on en aura quand DIEU VOUDRA ( appliquant sur ces mots ), quand il le voudra. Est-ce que tu comprends ?


Cécile ( petite voix ) Je suis désolée.


Moi : Je suis tout de même fâché Cécile. Parfois tu agis drôlement.


Cécile : Je ne pensais pas mal faire.


Moi : Je ne m'y connais pas dans ça mais je sais que tu n'as aucun problème et surtout , plus jamais tu ne me caches des choses.


Un goût amer