Chapitre 14

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 14 :  Égoïste ?





*** Cécile ***




Je n'ai pas répondu, je les juste regardé et je n'ai pu empêcher mes larmes de couler.

Je sais qu'il a raison, que j'aurais dû lui en parler et qu'il prend soin de moi en me parlant ainsi mais il ne sait pas ce que je ressens au fond de moi. 

Oui, il dit que ça va aller et qu'il n'est pas pressé mais je sais que c'est juste pour me rassurer. 

Je veux être mère, je n'en peux plus d'être juste femme. Je veux entendre la voix de mon enfant, je veux voir Chidi complètement heureux et non à moitié comme il l'est présentement. 

Quoiqu'on dise, sur ce point sa mère a raison, il fait bonne figure mais je sais à quel point il rêve d'être père. 


OK, je ne suis pas stérile mais c'est quoi le problème ?


Pourquoi je perds à chaque fois mes enfants ? 


Et si au fond j'avais réellement un problème ? 


Je ne sais plus quoi penser de tout ça, où mettre la tête. Au final, je suis tentée de ne même plus recommencer… ne plus essayer.

Je ne veux pas revivre ce même stress, je ne veux pas ne pas pouvoir réellement profiter de mon enfant. Ça fait horriblement mal de sentir ton enfant grandir en toi pendant neuf mois, vous développez ce spécial amour et au final il s'en va brutalement. 

Non, je ne veux pas revivre ça !! 

Je suis souriante et heureuse mais c'est juste d'apparence parce que au même titre qu'il me donne de la force, je dois en faire autant.

Ce traitement je l'ai suivi parce que je pensais réellement que ça m'aiderait.. Il pense que j'agis mal mais c'est pour lui que je fais tout ça surtout quand tous les mors de sa mère me reviennent en tête.


Moi : Tu es égoïste quelques fois.


Chidi : Pardon ?


Moi : Tu penses au moins à ce que je ressens ? 


Chidi : Je suis égoïste ? Regarde bien les choses et dis moi qui agit de façon égoïste de nous deux… Non mais Cécile, tu es sérieuse ? Ce que tu viens de faire ce n'est pas égoïste peut-être ?


Moi : Non, non parce que c'est pour toi que je fais tout ça.


Chidi : Pour moi ? 


Moi : Est-ce que tu sais réellement ce que je ressens ? Est-ce que tu sais ce qui de passe dans ma tête ? Ce que je fais c'est pour toi, pour essayer de rendre heureux. Quand on sort et qu'on voit un enfant tu penses que je ne vois pas ton regard envieux ? Chaque jour je réfléchis au pourquoi je suis incapable de te rendre père, au pourquoi mes enfants meurent. Et si j'ai réellement un problème ? Et s'il me fallait suivre un traitement ? Et si ta mère avait raison ?


Chidi : Raison sur quoi Cécile ? Tu veux que je prenne une autre femme, c'est ça ?


Moi : Non, bien sûr que non.


Chidi : Alors, c'est quoi ton problème ? Tu veux vraiment qu'on se dispute pour cela ? Parce que je t'ai fait le reproche sur une chose qui as eu à me cacher ? Là encore c'est une preuve de ton égoïsme.  Je passe, moi, mon temps à m'occuper de ce que tu ressens Cécile. Si je ne sais pas tout c'est parce que tu ne prends pas la peine de tout me dire or c'est ce qui je souhaite. Je passe mon temps à savoir comment vas-tu , à te rassurer, te dire que tout ira bien. D'accord j'ai quelques fois le regard envieux , oui, je veux être père mais est-ce pour autant que je te mets la pression ? Non, tu te mets toute seule la pression or tu sais que ce n'est pas bon. Cécile comprends que je m'en fous du temps que ça prendra, des enfants j'en aurais avec toi. J'évite la pression à cause de ça, ce genre de dispute bête. Tu dis je suis égoïste, toi, sais-tu à quand remonte la dernière fois que j'ai prié les yeux pleins de larmes pour que DIEU nous donne d'être parent ? Sais-tu même si seulement j'ai pleuré Cécile ? Non, tu n'en sais rien. Sais-tu pourquoi ? Parce que je ne rajoute pas à ta peine celle que j'ai , je préfère prendre la tienne et la mienne pour t'alléger. Sais-tu seulement si je souffre ? Sais-tu à quel point ? Je soufre pour moi mais surtout pour toi. Là encore je suis égoïste ?  


Moi : …  


Seigneur ! 

Je me rends comptée d'à quel point il a raison.

C'est terrible ! Je me suis concentrée sur moi, pensant m'occuper de lui or je l'ai totalement oublié.

J'ai honte, je suis plus que égoïste. On est deux et j'ai agi comme si j'étais seulement.


Moi ( éclatant en sanglots / tremblant ) : Je suis désolée. Je … je…


Chidi ( me prenant dans ses bras ) : Eeeeh, calme toi s'il te plaît.


Moi : Je suis égoïste.


Chidi : Tu es embourbée par ta peine et je ne t'en veux pas pour ça.


Moi : Je ne me suis pas assez occuper de toi.


Chidi ( soupirant ) : Écoute, arrête de te prendre la tête chérie. Je ne veux pas que tu me cache quelque chose, peu importe ce qu'il Y'a. Je veux que tu me dises ce que tu ressens, ce qui te tourmente.


Moi ( reniflant ) : Toi aussi ?


Chidi : Mais bien-sûr. 


Moi : Je suis désolée, je ne te cacherai plus rien ( le serrant très fort ).


Chidi : Moi aussi, je suis désolé et je te promets que je te promets de tout te dire.


Moi : Tu ne prendras pas une autre femme , promets le moi.


Chidi : Elle n'existe pas celle qui pourrait prendre ta femme et elle n'existera même tu le sais donc non, je ne prendrai jamais une autre femme.


Moi : Je t'aime tellement.


Chidi : Je t'aime aussi. 



On est resté longtemps comme on est.

Il s'est allongé dans la canapé et m'a tiré vers lui. 

Cette sensation que j'ai d'être dans ses bras, c'est tout mon bonheur qui est là. Je n'ai pas besoin de plus à cet instant, j'ai ce qu'il faut.


Chidi : Tu sais quoi, je pense à quelque chose.


Moi : Quoi ?


Chidi : Ça te dirait qu'on aille voir quelqu'un pour parler de tout ça ?


Moi : Comment ça ?


Chidi : Qu'on aille consulter en couple histoire de sortir tout ça.


Moi : Tu penses que ça nous ferait du bien ?


Chidi : Oui, je pense.


Moi : Je te suis chéri.





*** Aïcha ***





*Trois mois puis tard*




Ma belle-sœur et mon beau-frère sont à la maison depuis une quelques heures déjà , ils sont venus pour voir Kimia ma toute dernière. 

Je suis plus que heureuse de voir ma famille s'agrandir et surtout de ne plus avoir ma belle-mère sur le dos. Cette femme est plus stressante qu'un examen, je jure. Il faut être forte pour la supporter. Faut voir comment elle s'est acharnée sur moi au début de mon mariage, elle est trop vieille époque et le stress qu'elle te met rend parano. Je vis ici sans mes parents, j'ai décidé de quitter mon pays pour suivre mon mari donc j'ai appris à été forte et à la supporter malgré son humeur.


En parlant de la dame, la voilà qui vient de faire son entrée. On s'est tous levé pour la saluer, entre Cécile et elle c'est un peu tendu et c'est normal. 

Honnêtement, c'est parce que c'est la mère de nos époux sinon je pense y'a longtemps on l'aurait effacé de nos vies. Je n'imagine pas ce qu'elle a fait subir à Cécile, elle abuse toujours. Juste par ce que Ik me dit, je peux bien percevoir et ne souhaiter ça à personne. A plusieurs reprises maman a failli descendre ici pour chauffer avec elle mais je n'aime pas qu'on intervienne dans mes histoires et surtout , je ne voulais pas cette confrontation.


Belle-maman : Elle est où Kimia ?


Moi : Elle est dans sa chambre, elle se repose.


Belle-maman : Comment tu sais si elle s'est réveillée ?


Ik : Maman, le baby phone serre à ça tu sais.


Belle-maman : Vos choses de blancs là, on est jamais sûr.


Ik : Viens , tu verras toi-même.


Il est parti avec elle me laissant avec Chidi, Cécile et Esther.


Cécile : Tu as besoin d'aide en cuisine ?


Moi : Non , avec Esther on a déjà tout fait. Tout est prêt, t'inquiète.


Cécile ( souriant ) : D'accord.


Moi : Sinon, pas trop fatiguée ?


Cécile : Non, stressée de voir ma belle-mère.


Chidi : Elle ne va pas t'embêter ne t'inquiète pas.


Moi : Pour ça, tu peux Être sûre que nous sommes tes gardians.


Nous sommes partis dans une rigolade et une petite discussion jusqu'à ce qu'ils reviennent avec Kimia.


Ik : Maman l'a réveillée.


Chidi : Maman, toi aussi.


Belle-maman : Y'a quoi ? Ça regarde ma petite fille et moi. 


Moi : Huumm. 


Ikena : Je veux aussi la soulever.


Ik : Plus tard , elle a de la visite là. D'accord ?


Ikena : Promis ?


Ik : Si tu me promets de ne pas trop salir tes mains.


Ikena : D'accord. Je peux quand même aller jouer avec Junior ? 


Ik : Demande à ta mère.


Belle-maman : C'est qui Junior ?


Moi : Son ami, le fils de nos voisins. Tu peux y aller mais Esther, s'il te plaît, rassure toi de le laisser dans leur maison.


Esther : D'accord. On y va petit.


Belle-maman : Vous le laissez aller jouer avec des inconnus.


Ik : Maman occupe toi de celle que tu as entre les mains s'il te plaît.


Elle s'est mise à jouer avec Kimia qui a ses yeux grands ouverts et son petit sourire qui fait sourire mon cœur. Chidi l'a prise , a joué avec elle.


Chidi : Tu la prends ( parlant à Cécile ) ?


Cécile : Donnes la ( ouvrant ses bras ).


Elle l'a prise mais n'a pas mis du temps qu'elle a demandé à ce qu'on la reprenne. 


Cécile ( se levant ) : Excusez moi.


Elle s'est dirigée vers le couloir et Chidi s'est levé à son tour mais je l'ai arrêté.


Moi : Laisses j'y vais.


Chidi : Je n'aurais pas dû lui demander ça.


Moi : Non, t'inquiète, c'est normal aussi. Je reviens.


Belle-maman : Pffff ! 



Je n'ai même pas prêté attention à elle, je suis allée voir dans les toilettes si elle y était mais non. Je l'ai trouvé assise à la terrasse du derrière.


Moi : Ça va ?


Cécile ( me regardant ) : Désolée, je ne voulais pas partir comme ça.


Moi ( soutenant son regard ) : Ce n'est pas grave.


Cécile : …


Moi : Je te comprends tu sais, je sais ce que tu ressens. Je sais que c'est stressant d'avoir une belle-mère comme ça.


Cécile : Ça, tu l'as dit. 


Moi : Oh laisses.


Cécile : Désolée encore pour tout à l'heure, c'est juste que…


Moi : Oh, non… tu n'as pas besoin de te justifier. Je t'ai dit que je comprends et à ta place certainement j'aurais réagi pareillement. Ik m'a dit que vous vous faites suivre.


Cécile : Oui.


Moi : Et est-ce que ça ? Ça vous aide ?


Cécile : Oui, énormément je trouve. Après la dispute qu'on avait eu, il nous fallait ça parce qu'on gardait trop en nous.


Moi : Tant mieux pour vous alors. Ne t'occupe pas de la vieille folle là d'accord ? Vous serez de bons parents et on verra encore où elle ça faire la bouche là.


Cécile : Crois moi que j'ai hâte que ce moment arrive.


Moi : Dis-moi, vous avez pensé à aller voir un homme de DIEU ?


Cécile : Euh non.


Moi : Vous n'êtes pas un couple croyant c'est ça ?


Cécile : Y'a tellement de faux maintenant dans les églises que je préfère rester chez moi et prier avec mon mari, honnêtement. Avec tout ce qui se dit, se fait et le fait que l'on ne sache pas réellement qui est qui, je n'ai plus vu l'utilité. 


Moi : Pourtant je pense que vous confiez à DIEU vous ferai du bien.


Cécile : Tu veux que je te dise ce qu'il y'a honnêtement ?


Moi : Dis moi.


Cécile : J'ai trop parlé à DIEU et à chaque fois il a fait semblant de m'écouter mais au final, le résultat n'est que brisure.


Moi : Je comprends mais saches que tout ce que DIEU fait est bon et toute chose en son temps.


Un goût amer