Chapitre 13

Write by Victoria04

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DOMINIQUE

 

 

Après avoir poussé un dernier soupir je me décide à déposer la photo encadrée. Cette photo de notre mariage est si belle.

Je me sens tellement mal, j’ai l’impression de ne pas avoir tout fais pour sauver mon foyer, je me sens tellement nulle. Je me suis toujours décrite comme une femme forte, sûre d’elle mais encore une femme qui obtient toujours tout ce qu’elle désire.

Je n’ai jamais échoué dans ma vie, jamais.

 Toujours parmi les cinq premiers de la classe, reine du bal de promo du lycée, Major de promotion à l’université, meilleure stagiaire dans toutes les entreprises où je passais, première femme d’origine métissée à intégrer le meilleur cabinet d’expertise comptable au Canada. Enfin bref tous ces prix m’ont servi à quoi ? Me voici ici remplacée non je dirais plutôt jetée à cause d’une petite fille d’à peine vingt-deux ans, plus jeune plus fraîche que moi.

Ah la vie ! Tellement pleine de surprises parfois désagréables ou agréables.

Et pourtant je croyais avoir eu le foyer parfait comme ma mère avec mon père. Je les enviais tellement, ils étaient mon modèle.

 Je m’étais jurée de ressembler à ce beau couple à qui tout semblait réussir.

Mais voici aujourd’hui à l’aube de mes cinquante-cinq ans, divorcée et mère de deux enfants. Au moins je ne suis pas fauchée le seul point positif dans cette affaire mais à mon âge puis-je encore refaire ma vie ? Quels hommes voudraient de moi ? Ils sont tous à la recherche de la viande bien fraiche et grasse donc je finirai ma vie toute seule, c’est bien ça ? Je fais tellement pitié !

A la suite de ces derniers mots, je me remets à nouveau à pleurer.

Malheureusement le bruit de la porte de la chambre vient perturber le calme de la pièce, je tente de me faire disparaitre mes larmes en utilisant mes mains. Je n’aime pas montrer mon côté faible.

-T’as pas besoin de faire la femme forte devant moi, je te connais bien.

Je reconnais naturellement la voix de ma sœur Martine, je me retourne pour lui faire face lui montrant ainsi mon visage rempli de cernes et aux yeux rougis.

-Domichou humm tu me fais de la peine ! Je suis vraiment attristée, entre toi et maman je ne sais pas à qui remonter le moral. Toutes les deux si peinées.

Savoir ma mère dans cet état me rend encore plus triste car elle n’avait jamais imaginé pour ses petites filles pour cela qu’elle faisait si attention pour le choix de nos époux. Si ma sœur avait respecté ses critères c’est-à-dire un homme bien éduqué venant d’une bonne famille catholique et riche depuis une décennie de génération malheureusement moi j’étais devenue subitement rebelle en voulant introduire dans notre famille un jeune homme n’ayant aucun semblant de critères avec celui de ma mère.

Arthur hum que dire !  Qui croyait en lui ?

Personne si ce n’est que moi ! A vrai dire rien ne montrait qu’il réussirait, jusqu’à aujourd’hui je crois être la clé porte bonheur de sa réussite comme si j’étais l’ange de sa réussite.

J’étais la seule à voir son haut potentiel, bien vrai il n’avait pas étudié à Harvard ou Stanford mais il réfléchissait comme ci. Il pouvait ne pas connaitre toutes les théories du marketing mais croyez moi qu’il arrivait à faire des ventes extraordinaires que même un expert ne pourrait pas.

Une dernière fois je balaie du revers de la main mes larmes.

Ma sœur s’approche alors de moi pour me prendre par la main, je devine alors qu’elle a quelque chose d’important à m’annoncer car elle n’est pas très tactile.

Je serre mes dents.

-Ma sœur que comptes-tu faire maintenant ? Je viens d’apprendre de la bouche de son homme de main ses fiançailles. Apparemment Arthur n’a pas de temps à perdre ! On peut fiancer quelqu’un vite vite comme ça ?

Tellement choquée je n’arrive pas à piper mot, je me contente juste de la regarder. J’aimerai pleurer mais mes propres larmes sont déjà épuisées. 

-Enfin Dominique dit quelque chose !! C’est sérieux là !  S’impatiente Martine. 

Humm il n’y’a rien à dire c’est déjà mort.

-Tu vois c’est ce que je n’ai jamais aimé chez toi. Ton calme, ta patience.  C’est pour ça au lycée on me traitait de métisse noire car j’étais trop chaude hein mais toi toujours nia nia on dirait une enfant de Dieu. Petite sœur si tu étais plus débrouillarde et réactive ton mariage ne serait pas à ce niveau !

Comme si elle avait appuyé un bouton je me remets à pleurer comme par magie ! C’était le bouton magique.

-Eh tu vois ça ! s’écrit-elle

Elle s’empare alors de mes bras pour les secouer vigoureusement.

-Réveille-toi hein ! C’est ton foyer de plus d’une trentaine d’années-là. Assoies toi hein pleure bien ! Si tu avais suivi à la lettre mon plan de reconquête.

Mes pleurs redoublent alors d’intensité.

-Y’avait quoi de dur en fait ? Prévoir un voyage rien que vous deux pour redéfinir vos bases ! Ensuite te défaire de tes nombreuses domestiques pour devenir sa femme parfaite celle qu’il n’a jamais eu d’ailleurs. Puis changer votre routine sexuelle, apporter un petit piquant à votre relation.

Elle pense que c’est tellement facile de gagner une bataille qui est déjà perdue d’avance. Je suis de celle qui pense qu’il y’a des choses irrécupérables dans la vie : ça s’en va et ça ne revient pas.

D’ailleurs j’étais tellement ridicule à vouloir subitement devenir une autre Dominique qu’il n’avait jamais connu en une trentaine d’années de vie commune. Lorsqu’ on avait fais ce voyage en Tanzanie franchement c’était tellement différent, il ne faisait même plus semblant d’avoir une bonne image on dirait que je l’agaçais profondément. Monsieur était toujours sur son téléphone portable souriant à des messageries de cette petite fille je suppose, lorsque je l’approchais il prétextait une grosse fatigue alors je n’eus d’autres choix que d’écourter ce voyage car je voyais que j’étais la seule à faire des efforts.

 

-Donc tu abandonnes définitivement ? Ok ! Qu’est ce que je fous ici ?

Je l’observe se rendre à l’évidence de la situation.

-Humm je vais alors contacter notre complice pour lui dire de laisser tomber sa mission.

Opération Mission échec !  Qui m’a d’ailleurs dis de demander à son homme de main d’espionner la vie après travail d’Arthur ? Mais j’avoue que grâce à lui aujourd’hui j’ai tout su, tout dans les moindres détails : les heures et lieux de rencontre, les cadeaux et voyages en amoureux.

Je ne pouvais même pas penser qu’Arthur me trompait depuis belles lurettes, tellement il cachait ça si bien. Honnêtement découvrir tout ça déclencha en moi toutes sortes de maux physiques même mes cours de Yoga ne pouvaient me calmer. Je devins alors une dame à la santé très fragile.

Vous savez quand vous idéalisez un homme et le décrivez comme le plus fidèle, aimant, adorable et respectueux de la terre. Je remerciais toujours le seigneur pour cet homme que j’avais si différent des autres.

Je ne pouvais imaginer un instant son infidélité, il m’avait juré de ne jamais me décevoir ou me faire pleurer. La veille de notre mariage il avait même affirmé à mon père qu’il ferait tout pour que je ne regrette jamais de l’avoir choisi comme époux.

Si papa était encore vivant pour assister à tout ce cirque !

En entrant dans cette maison on s’était promis d’y vieillir ensemble et d’accueillir nos petits enfants en week-end mais là je constate qu’il a choisi d’emménager dans une de ses nombreuses villas pour y refaire sa vie.

Je ne veux pas être seule ici et me remémorer de tous ces souvenirs.

Martine m’interrompt à nouveau.

-Dominique réponds moi sérieusement que vas-tu faire ?  Veux-tu quitter le pays ?

Et là comme une évidence je trouve une réponse.

-Je veux déménager !

Oui je veux guérir ! Ça prendra du temps mais ce n’est pas impossible. Le plus dur c’était signer les papiers du divorce et affronter les ragots de nos amis.

-T’es sérieuse là ? Tu veux laisser cette jolie villa ? s’écrit Martine.

J’hoche la tête.

-Non je refuse, t’es folle votre domaine est estimé à environ trois cent cinquante millions de francs CFA.

-et alors ?

Elle fronce les sourcils.

-Dominique tu ne vas pas laisser la petite prendre ça aussi ah bah !

 

-J’irai à Yamoussoukro dans une de nos villas. J’ai besoin de calme, de l’air frais !

-Ah woo ! les choses de blancs ! Tu as vraiment pris le coté de maman hein ! Mais qui vivra ici ?

-Je n’en sais rien et je ne m’en préoccupe pas. En tout cas les garçons sont là pour l’instant. Bon le dernier arrivera bientôt. Sois sûr que s’ils ne sont là personne ne viendra semer la zizanie ici.

 

 

 

 

NIYAH

 

Une dernière fois je tourne sur moi, heureuse de ma si belle robe de mariée. C’est enfin le grand jour, le grand moment attendu.

La robe est juste parfaite, la transcription de ma personnalité assez sulfureuse et confiante. C’est une robe toute blanche évidemment mais avec des détails à couper le souffle, sur le côté droit nous avons une fente avec des broderies perlées de petites pierres toutes scintillantes.

Pour ajouter le coté sexy il y’a un décolleté plongeant mais recouvert d’un léger tissu transparent qui cache légèrement ma poitrine histoire de ne pas choquer le prêtre.

-Madame vous aimez ? Demande la styliste

Je m’empresse de lui répondre.

-Oui évidemment je serai la plus belle des mariées que le pays n’ait jamais connu !

Nous éclatons ensuite de rire.

-Je vais chercher du champagne pour célébrer ça. Dit-elle.

Je m’empresse de récupérer mon smartphone pour snapper ma belle robe de mariage. Je ne montre pas entièrement la robe afin de garder le suspense jusqu’au jour J.

La styliste revient avec les flutes de champagne bien remplies du précieux liquide.

-A votre mariage ! s’exclame-t-elle avant de me tendre ma flute.

-Merci mais je dirai mon merveilleux, incroyable et rarissime mariage !

Je déguste le liquide d’un trait.

Tout à coup je me retrouve engourdie, un peu dans les vapes comme quand je me droguais. Je perds rapidement l’équilibre et m’effondre sur le parquet.

J’entends juste la styliste crier mon nom comme une folle.

-Mademoiselle Niyah ! Mademoiselle ! Mademoiselle !

Je ressens comme des légers picotements sur mon corps comme si des bestioles marchaient sur ma peau. J’ouvre immédiatement les yeux.

 Je regarde tout autour de moi, je suis dans un jardin avec une végétation luxuriante.  

Je n’entends aucun cri d’animaux, je suis toute seule dans ce jardin, étendue sur un amas de feuilles mortes.

Je commence à prendre peur, je me mets alors à crier espérant avoir une réponse.

-Y’a quelqu’un ?

Aucune réponse.

Je retente une seconde fois.

-Qui est là ?

-Niyah…

Mon cœur rate un battement je reconnaitrai toujours cette voix.

-Pappaa !

Comme par magie il apparait soudainement juste à côté de moi.

Je crie comme une folle.

-Papa papa tu es là ! Tu es revenu ! Regarde-moi j’ai grandi maintenant, t’es fière de moi ?

Par réflexe je tends mes bras pour qu’ils les saisissent mais il refuse, il repousse violemment mes bras.

-Papa qu’est ce qu’il ya ? je ne t’ai pas manqué ?

Il détourne son visage pour me montrer son mécontentement. J’hésite à reposer ma question mais je prends courage.

-Mais papa enfin parle ! dis quelque chose.

Il se relève du gazon avant de prendre la parole.

-Niyah tu n’es pas une grande fille.

Je ricane il n’avait pas du tout changé, il me voyait en éternelle petite fifille.

-Mais papa j’ai vingt-deux ans !

-Le chiffre ne représente pas la maturité, ma fille.

Je frisonne suite à l’évocation de ses derniers mots.

-Dis à ta mère qu’elle ne mérite pas son titre de dame respectable.

-Quoi papa que dis-tu ? Elle le mérite car grâce à elle nous sommes ce que nous sommes sans toi.

-Qu’êtes-vous devenus ? Voilà l’essentiel !

-Bah nous sommes en parfaite santé avec une situation stable, Maman a son commerce de pagnes hollandais, Tara aura bientôt son baccalauréat. Moi je serai bientôt mariée à un homme respectable.

Il secoue vivement la tête avant d’éclater de rire.

-Dommage ! Vous avez toutes sombrées !

Mais que dit-il ? Je ne reconnais pas mon père.

-Papa arrête, franchement je suis fière du chemin parcouru, le meilleur nous attend.

-L’argent ne fait pas tout. Ça peut-être un semblant de bonheur mais il ne l’est pas. J’espère vraiment que vous serez plus raisonnées dans le futur.

Vexée par ses propos que je ne comprends pas d’ailleurs, je décide de le lui faire savoir.

-Papa tu exagères, ça fait tellement longtemps que je ne t’ai pas vu et regarde comment tu me parles ? Nous avons souffert rien n’était facile sans toi, la vie n’avait plus de gouts ni saveurs.

-Pas besoin de me raconter je sais tout et je vois tout ! tout je te dis. J’espère que tu es fière de toi et ta combativité.  

Qu’est ce que toutes ces paroles en parabole ?

-Ma fille je dois y aller, félicitations pour les fiançailles…. Je vois que la sélection du candidat fut rigoureuse.

Il m’adresse un dernier sourire avant de disparaitre soudainement tel un sorcier.

-Papa papa papa ! Reviens !

Je n’arrête pas de crier après lui, je veux qu’il revienne.

Je suis violemment secouée par les épaules.

-Niyah Niyah réveille-toi !

Encore plongée dans mon rêve je refuse d’ouvrir les yeux.

-Niyah faut te réveiller !

Je n’ai pas envie de me réveiller moi j’étais bien dans mes rêves mais je n’ai d’autres choix que de me réveiller au risque d’attiser sa colère.

-Oui maman qu’est- ce qu’il y ‘a ?

-Il était temps ! Dépêche-toi tes oncles sont assis au salon, ils sont là pour discuter.

Je me relève immédiatement du lit.

-Quoi ? Ça faisait combien d’années qu’ils n’étaient pas venus nous rendre visite ?

-Hum ma fille depuis le décès de ton père lorsqu’ils nous avaient chassé violemment de la maisonnette.

Le sentiment de colère s’empare de moi.

-Humm je suis sûre qu’ils sont venus pour réclamer de l’argent.

Quelle coïncidence moi qui venait juste de rêver à papa, et s’il voulait me faire passer un message pour me dire de me méfier d’eux mais le problème il parlait tellement en parabole du genre « vous avez toutes sombrées ! » que je ne sais plus trop quoi dire. Faut d’ailleurs que j’en parle à ma mère pour qu’elle m’aide à interpréter.

-Bon allons-y, Tara est toute seule avec eux.

 

  •  QUE PENSEZ VOUS DE LA DECISION DE DOMINIQUE DE QUITTER LA VILLA FAMILIALE? A T - ELLE  FAIS LE MEILLEUR CHOIX? 
  • QUE PENSEZ VOUS DE L'ECHEC DE SA STRATEGIE DE RECONQUETE?

Pour le cas de NIYAH: QU'AVEZ VOUS PENSE DU MESSAGE DE SON PERE? SELON VOUS QUE LUI RESERVE L'AVENIR?

 

 

 

 

 

 

Assoiffée de diamant...