Chapitre,13: La bulle d'Anna

Write by Rhema 241

**Chapitre 13 : la bulle d’Anna.


**Jacques LESSAYIE**


Je regarde Ségolène et ses sœurs avec une rage au fond de moi. Cela fait à peine trois semaines que Ségolène et moi nous voyons, mais elle vient chez moi tous les jours sans prévenir. Et maintenant, ses sœurs se permettent même de passer la journée ici et de manger la nourriture que j’achète avec mon argent. Je n’en peux plus, c’est vraiment insupportable.


Contre ma volonté, je sors de la maison pour me balader un peu dans la cité. Je n’ai pas envie de discuter avec elles.


J’ai clairement fait comprendre à Ségolène que je ne voulais pas de relation sérieuse avec elle. Je ne veux rien de sérieux pour le moment, mais elle fait tout pour s’imposer. Personnellement, je n’aime pas blesser les autres. Je déteste ça, donc j’ai du mal à dire ce que je pense à des personnes qui ne sont pas de ma famille ou de mon entourage proche. Peut-être que c’est le karma de Dieu, car j’ai couché avec une femme que j’ai rencontrée en boîte de nuit ! On m’avait bien dit de faire attention aux filles des boîtes de nuit.


Je rentre chez moi deux heures plus tard et, Dieu merci, ses sœurs sont parties. Elle est sûrement en train de réchauffer ce qu’elle a préparé.


Je cherche mon chargeur sans fil sans succès. Ce chargeur, je l’ai acheté à 35 000, il y a à peine 3 jours. La dernière fois, je cherchais mes AirPods. Je ne sais pas si j’ai un esprit dans ma maison qui me vole.


Moi : Ségolène.


Elle : Oui, bébé.


Moi : Où est passé mon chargeur sans fil ?


Elle regarde vers la télé, car c’est là-bas où je l’ai laissé ce matin.


Ségolène :Oh, c’était là.


Moi : Oui, c’était là, mais maintenant ça a disparu.


Ségolène :Peut-être qu’en nettoyant, j’ai déplacé ça. Attends, je vais chercher.


Moi : D’abord mes AirPods, et maintenant mon chargeur. À chaque fois que tes parents viennent ici, je cherche quelque chose.


Ségolène : Ne parle pas comme ça. Je suis sûre que c’est quelque part ici. J’ai dû déplacer ça quand je faisais le ménage.


Moi : Ok, trouve-le dans 30 minutes au plus tard, car mon téléphone est éteint et j’ai une réunion de famille en ligne dans quelques minutes.


Ségolène : Ok, ne te fâche pas, je vais chercher.


Je vais vers le couloir, mais au lieu d’aller dans la chambre, je décide de rester là pour voir ce qu’elle va faire.


Ségolène : Oui, Kady, dis déjà à tes sœurs que la personne qui a pris le pauvre chargeur doit venir le rendre. Pourquoi vous aimez faire les choses de la honte comme ça ? L’enfant des gens ! Il fait tout pour m’aider. Dans ce qu’il me donne, je fais de mon mieux pour vous aider, mais regardez ce que vous faites.


… 


Ségolène (en colère) : C’est une menteuse. Comment peut-elle se tromper ? Comment ? Pardon, je ne veux même pas discuter, elle a déjà vu un chargeur comme ça dans sa vie ? Qu’elle vienne déjà déposer ça. Non, d’abord j’arrive récupérer ça tout de suite.


Je préfère ne pas écouter davantage. Je ne sais pas ce qui m’a pris de garder cette fille dans ma vie. Je pense qu’il y a déjà assez de folie dans ma vie pour que j’en rajoute encore.


Le mieux pour moi serait d’aller chez Ya Saveur. Elle va m’expliquer ce qui se passe. C’est la première fois que Monsieur Lendoye veut me parler personnellement.


Je me change rapidement avant de prendre mes clés et fermer ma porte. Elle attendra dehors à son retour, car il n’est pas question que je lui laisse les clés ou que je lui donne les clés de chez moi, non.


Ma ceinture de sécurité, la musique à fond, et me voilà prêt pour partir. Je ne mets jamais de musique mondaine quand je conduis. Je me dis que si je fais un accident, Jésus lui-même va m’abandonner, car je chantais pour Satan.


Quand j’arrive au bord de mer, le gardien des KANON m’ouvre sans poser de questions. Vraiment, quand on dit que dans ce pays il y a les Uns et les autres, ce n’est pas pour faire genre. Car quand tu vois la maison de Saveur et le genre de maison que je voyais souvent dans l’ancien quartier d’Anna, tu te poses facilement des questions sur l’existence de la justice ou de l’équité.


Je gare dans le parking et me rends compte qu’il y a une nouvelle voiture ici. Je parie que c’est pour Saveur. Kevin est un mec distrait, il n’aime pas trop les grandes choses. Saveur n’est pas du genre à se faire voir et à montrer qu’elle a de l’argent, mais quand elle veut quelque chose, personne ne peut respirer. Elle voulait cette Tundra pour son anniversaire, et c’est monsieur Lendoye qui devait l’acheter. Il l’a fait.


Moi (ouvrant la porte) : Où se trouve le plus beau de tous les Ivoiriens ?


Je vois Doudou venir vers moi avec ses mocassins. L’enfant là est toujours sapé même à la maison, on dirait un Congolais.


Moi : Doudou, comment tu vas ?


Il sourit avant de mettre les mains devant ses yeux. Là, il veut qu’on joue à cache-cache.


Je le pose au sol et fais les yeux.


Moi : Je compte jusqu’à 30.


Il se met à courir de ses petits pieds. Les enfants n’ont pas de cœur, à chaque fois je finis par l’oublier dans sa cachette, mais il veut toujours jouer à chaque fois qu’il me voit.


Saveur : Tu as encore envoyé mon enfant se cacher, après tu vas l’abandonner.


Moi : Mais non, je vais le retrouver. Je sais qu’il est allé se cacher dans son armoire à linge comme d’habitude.


Saveur : Hum.


Moi : Et la réunion ?


Saveur : Papa a demandé à ce qu’on reporte car tu n’étais pas connecté.


Moi : Mon téléphone est éteint et j’ai un problème de chargeur.


Saveur : Mais achète-toi un autre chargeur, tu travailles l’argent, n’est-ce pas ?


Moi : Je suis payé à 220 mille, je ne peux pas me permettre de tout racheter à chaque fois que quelque chose s’égare.


Saveur : 220 mille, c’est énorme. Tu ne paies rien, tu as des sœurs formidables qui font le marché pour toi, elles paient tout et même le carburant de ta voiture.


Moi : En parlant de ça, j’aimerais que ça cesse.


Saveur (prenant place sur le fauteuil) : Y a-t-il un problème ?


Moi : Non, mais j’ai vraiment besoin de me sentir utile.


Saveur (d’une voix douce) : Mais bien sûr que tu es utile, bébé.


Moi : Non, je ne suis pas un bébé et j’ai envie de me battre comme un homme, savoir ce que ça fait de payer ce que je mange de ma poche et de conduire raisonnablement. Car je sais ce que ça fait de dépendre, je ne veux plus être le garçon chéri de ses sœurs.


Saveur : Hum, ok, comme tu veux.


Moi : Alors, monsieur LendoYe veut me voir pour quelle raison ?


Saveur : Il se trouve qu’il y a un problème en vue, et il veut que vous tous alliez vivre chez lui un moment.


Moi : Même moi ?


Saveur : Oui, toi aussi.


Moi : Et Marvin ?


Saveur : Non, pas Marvin.


Moi : Mais s’il y a un danger, il est également en danger.


Saveur : Reste lucide, Jacques. Toi et moi savons que Marvin a choisi son chemin.


Moi : Ok…


Saveur : Papa va t’appeler, il va mieux t’expliquer, mais il le fait pour notre bien.


Moi : C’est vraiment quelqu’un de bien.


Saveur : Je suis d’accord.


Moi : Bon, je vais rentrer.


Saveur : Celle que tu caches depuis là, j’espère que j’aurai l’occasion de la voir d’ici là.


Moi : Je ne cache personne.


Saveur : Depuis quand tu fais des plis quand tu repasses tes chemises ? Si ce n’était pas Anna qui avait pitié de ton apparence, même au pressing c’est Alphie qui dépose tes vêtements et elle ne l’a pas fait depuis un moment, donc arrête de vouloir me faire croire qu’il n’y a personne derrière.


Moi (souriant) : Les plis sont bien faits ?


Saveur : Oui, plutôt bien faits.


Moi : Ok.


Saveur : Je vais venir chez toi à 18 h pour y voir clair.


Moi : Où se trouve ton mari ?


Saveur : Il dort.


Moi : Bonne soirée, madame KANON.


Saveur : À toi également, mon bébé.


Moi : Hum.


Je vais m’asseoir près d’elle pour avoir mon câlin. J’aime tellement ma sœur. Saveur est une personne en or. Quand tu ne l’as pas côtoyée directement, tu pourrais imaginer que c’est quelqu’un de dur, sans cœur. Mais une fois près d’elle, tu te rends vite compte qu’en réalité, c’est une véritable boule d’amour.


Moi : Bon, laisse-moi déjà, va coller ton mari.


Saveur (amusée) : Tu n’as même pas honte, c’est toi qui me colles depuis tout à l’heure.


Moi : Moi ? Pitié. Bon, j’y vais.


Saveur : Va chercher mon fils, pardon. Ça fait plus d’une heure qu’il t’attend. Et tu pars sans manger ? Où tu es devenue une femme qui te fais à manger maintenant ?


Moi : Tu as préparé quoi aujourd’hui ?


Saveur : De la sauce kopê avec du placali.


Moi (secouant la tête) : Non pardon, toi tu prépares déjà trop de choses bizarres.


Saveur (amusée) : C’est de la sauce combo. Il y a de la peau, des crabes, de la viande de brousse, des escargots et des crevettes aussi.


Moi : À cette heure-là, tu me vois manger lourd comme ça ? Non, pardon, mieux je vais chez moi manger mon manioc avec ma boîte de sardines à l’oseille. 


Saveur : Tu ne sais pas ce que tu rates.


Moi : Non, tu veux que je devienne musclé comme ton type là ou quoi ? Non merci.


Elle était pliée de rire, mais je suis sérieux. Depuis qu’ils sont mariés, à chaque fois que je viens, elle me parle toujours de lourdes recettes. Même le nyembouet, elle ne sait plus dire. Elle va te sortir qu’elle a fait la sauce graine, c’est pour dire quoi à qui ? En tout cas, j’irai manger chez moi, Ségolène a préparé pour moi, je ne peux pas ne pas manger.


Saveur : Va d’abord chercher mon fils.


Je vais chercher le petit et, comme d’habitude, il est endormi dans son armoire à linge. Je lui fais un bisou sur le front avant de le poser sur son lit. Je décide ensuite de rentrer chez moi avant que Saveur ne trouve un autre sujet.


Quand je gare ma voiture, je vois Sephora assise à la terrasse. Je m’avance et ouvre la porte, elle ne pose aucune question et me suit tout simplement. Je vais prendre ma douche et, à mon retour au salon, la table est prête et le chargeur est également sur la table.


Moi : Je ne veux plus voir tes sœurs ici. Je déteste le vol, surtout venant des femmes. Je déteste ça.


Ségolène : Je comprends.


Moi : Continue de comprendre, mais sache que si quelque chose disparaît encore dans ma maison, c’est toi qui me rembourseras, même une seule assiette.


Ségolène : C’est bon, j’ai compris. Tu veux un dessert aussi ?


Moi : Il y a quoi comme dessert ?


Ségolène : Des atangas sautés avec des tubercules et un peu de tchangui.


Moi : Oui, je veux bien.


Comment laisser partir une fille qui prend soin de ma maison, de mon ventre et de mon bas-ventre ? Je ne veux pas qu’elle parte, mais si elle part, qui fera tout ça pour moi maintenant qu’Anna ne veut plus de moi ? Qui ?


Anna Semira NDEMBI.


Moi : Quand tu dis que tu quittes cette maison, c’est pour laisser ta femme avec qui ?


Papa : Mais c’est une sorcière, n’est-ce pas ? C’est la sorcellerie qu’elle a choisie.


Moi (exaspérée) : Ce n’était pas ça ma question, papa. Tu dis que tu quittes ta femme, ok, mais qui prendra soin d’elle maintenant ? Qui restera pour la laver, pour l’habiller ? Pour lui donner à manger ? Quand je serai au travail, qui le fera ?


Papa : Elle n’a qu’à retourner chez ses parents.


Moi : À 47 ans ? C’est à 47 ans que tu veux renvoyer ta femme ? La femme qui toute ta vie t’a traité comme un roi ? Qui a lavé tes pieds et t’a présenté à tout le monde comme étant un demi-dieu ?


Papa : Mais qu’est-ce que tu essaies de faire à la fin ?


Moi : Je n’ai pas de côté, mais quand les voisins m’appellent alors que je suis au boulot pour me dire qu’il y a un camion devant la maison, je n’ai pas le temps de savoir qui a tort ou pas. Ce que je comprends, c’est que tu voulais partir en abandonnant ta femme ici, c’est tout.


Papa : Tu ne peux pas comprendre ce que je ressens.


Moi : Et moi ? Et moi, est-ce que tu sais ce que je ressens ? C’est moi qui ai été accusée de tout, c’est moi qui vis une vie étrange depuis ma naissance, c’est ma vie qui a été détruite, papa. Ma vie. Donc, tu ne souffres pas plus que moi de sa trahison.


Papa : Et elle refuse de parler, elle ne dit toujours rien.


Moi : Oui, mais on ne va pas l’abandonner pour autant. Tu ne vas pas le faire car tu es son mari. Tu as signé pour le meilleur et le pire, et c’est l’heure d’assumer le pire. Donc, tu restes ici.


Papa : Je n’arrive pas à croire que tu soutiennes une sorcière, une personne qui a eu recours à la sorcellerie.


Moi : C’est facile à dire quand tu as eu ton enfant sans rien faire, car elle s’est mouillée pour vous deux. C’est simple pour toi, car tu es un homme. Vers toi, les gens riaient. Ce n’est pas toi qu’on traitait de stérile en route. Ce n’était pas à toi que la belle-famille faisait des reproches, pourtant vous étiez des nouveaux mariés. Non, ce n’était pas à toi. Voilà pourquoi aujourd’hui tu te mets debout pour juger maman.


Papa : C’est sa faute. C’est elle qui a été impatiente.


Moi : Et c’est du passé.


Papa : Pas pour moi.


Moi : Ok, c’est ce que tu veux ? Je vais prendre maman et partir avec elle.


Papa : Cette sorcière ne va te causer que des problèmes.


Moi : Vois-tu, c’est cette sorcière qui m’a donné la vie. Si elle doit me l’ôter, qu’il en soit fait selon ce que dira le Seigneur.


Papa : Restez ici, moi je vais m’en aller.


Moi : Comme tu veux.


Il continue à faire sortir ses affaires. Maman est assise sur le fauteuil avec de la bave qui coule. Je me rapproche pour essuyer sa bave, je l’emmène prendre sa douche puis je la force à manger un peu. 


Je sais qu’elle m’a fait du mal, mais si moi aussi je l’abandonne, elle va faire comment ?


Depuis un an déjà, je survis simplement. Je vais mal, mais je me dois de tenir bon.


Tout a commencé un soir où je me suis rendue en boîte avec Aria et d’autres employés de la pâtisserie. Jacques n’était pas avec nous ce jour-là. On avait tellement bu que je n’arrivais plus à voir clairement. Aria m’a déposée à la maison. À mon arrivée, la porte était ouverte. Je suis rentrée et j’étais complètement ivre. Jacques était au salon et j’ai directement sauté sur lui. Il m’a fait l’amour. J’étais tellement ivre que je ne sais pas comment nous sommes arrivés à la chambre.


Cette nuit-là, j’ai fait le cauchemar le plus terrifiant de ma vie. À mon réveil, il était déjà 7 heures. J’ai regardé à côté de moi et, malgré le fait qu’il avait un drap sur le corps, j’ai directement su qu’il ne s’agissait pas de Jacques.


J’avais couché avec Marvin. Je n’essaie pas de me défendre, mais Marvin et Jacques se ressemblent énormément. C’est vraiment difficile de pouvoir les différencier, et le fait d’avoir bu ce jour-là ne m’avait pas aidée.


Pour me faire sortir de ce trouble, j’ai reçu un appel. C’était Jacques. Quand j’ai répondu, il m’a fait comprendre qu’il était à l’hôpital depuis la nuit précédente avec ma mère, qui était dans un état critique. Il a essayé de m’appeler, mais je ne prenais pas les appels. Et c’est vrai que mon téléphone était sous silencieux.


Je me suis levée et je suis allée sous la douche. J’y suis restée près d’une heure à pleurer. Je me sentais tellement sale que je n’arrivais plus à tenir debout. Quand je suis sortie, il était assis sur le lit et me regardait avec un gros sourire.


Moi (en larmes) : Tu es une ordure, Marvin. Tu es sans cœur.


Marvin : Tu es à moi, tu vas maintenant le comprendre.


Il a voulu me toucher, mais je lui ai donné une gifle. Il m’a rendu cette gifle.


Moi : Sors de cette maison.


Marvin : Je n’irai nulle part.


Moi : Bref.


J’ai pris mon sac et je suis sortie de la maison. J’ai passé deux semaines avec ma mère à l’hôpital et j’ai fini moi aussi hospitalisée. On m’a dit que j’étais enceinte. 


Jacques était là quand le docteur l’a dit et était fou de joie, mais d’après les calculs, cela tombait dans la même période où j’avais eu des rapports avec Jacques, ça faisait une semaine que j’avais retiré l’implant et le jour avant d’avoir couché avec Marvin, je l’avais fait avec Jacques, après Marvin j’ai pris la pilule mais là peur du Risque zéro qui n’existe pas me faisait réfléchir, j'avais terriblement peur , je ne pouvais pas prendre le risque d’avoir un enfant avec Marvin, c’était trop pour moi. J’ai donc décidé de me faire avorter sans le dire à Jacques. 


Il pense jusqu’à aujourd’hui que la grossesse est passé à cause du stress, mais je ne pouvais pas la garder .


On a continué la relation, mais j’avais de plus en plus d’attaques. Je ne voulais pas que Saveur soit au courant, donc j’ai fait un programme avec le pasteur Kevin. J’ai bien failli y laisser ma vie, car Marvin me pourchassait à chaque fois que je fermais les yeux. Je n’arrivais plus à être intime avec Jacques, je me sentais sale et j’avais peur qu’il apprenne la vérité. Je ne pouvais pas lui avouer ce qui s’était passé avec son frère, cela aurait pu le briser totalement.


J’ai gardé cela pour moi mais c’était lourd à porter j’avais l’impression de m’être faite violer par le jumeau de mon petit ami , j’ai décidé de mettre un terme à notre relation. 


Ça n’a pas été facile et ça ne l’est toujours pas, mais je ne pouvais plus continuer comme ça. Aujourd’hui, ma vie se résume à l’église, le travail et ma mère. 


Elle n’a plus besoin de parler, Dieu m’a délivrée et je le sais. Même si elle a mal agi, je ne peux pas la rejeter ; c’est ma mère.


...


Le lendemain, je donne de l’argent à la voisine qui prendra soin de ma mère. Je vais voir comment prendre une nounou pour elle. Je prends un taxi et j’arrive à la pâtisserie.


Aria : Anna, s’il te plaît, je veux que tu partes chez Jacques prendre les clés de la réserve. Je ne trouve pas le double.


Moi (le cœur battant) : Une autre personne ne peut pas le faire ?


Aria (agacée) : C’est à toi que je demande de le faire.


Elle est de mauvaise humeur aujourd’hui.


Moi : D’accord.


Aujourd’hui, Jacques ne travaille pas, il ne travaille pas les jeudis. Même au travail, je m’arrange pour qu’on se croise le moins possible, et ce n’est pas trop difficile car il bouge énormément pour les commandes et autres, tandis que moi je suis toujours dans mon bureau pour les appels et les tâches que me confie Aria.


J’arrive chez lui 20 minutes plus tard. Je cogne à la porte et c’est une jeune femme qui ouvre.


Moi : Euh, désolée, je pense m’être trompée.


Elle : Vous cherchez quelqu’un ?


Je regarde bien et non, je ne me suis pas trompée.


Jacques : C’est qui à la porte ?


Quand il se rapproche et me voit, son visage passe de la joie à l’air sérieux qu’il affiche désormais chaque fois qu’il me voit.


La fille : Bébé, c’est qui ?


Jacques : Ségolène, je te présente Anna, c’est ma sœur, Anna voici Ségolène.


La fille : Ah, ok. Je suis heureuse de rencontrer enfin une des sœurs de Jacou.


Pfff, Jacou, c’est quoi ce surnom ridicule ?


Moi : Je ne suis pas sa sœur, je suis son ex. Jacques, donne-moi la clé de la réserve, Aria en a besoin. On t’appelle depuis un moment mais tu ne réponds pas au téléphone.

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