Chapitre 13: Marquer son territoire

Write by MTB

Eric par contre passait la nuit, seul à revoir ces albums qu’il sauvegardait jalousement sur son ordinateur avec un mot de passe simple mais inimaginable : Odette. Il fit commander un tableau en prenant soin de demander au peintre de ne pas représenter les personnages y figurant. C’était une de leur photo. Il ne fallait pas que les gens soient au courant. Mais qui aurait pu s’en rendre compte puisqu’il ne recevait aucune visite et s’occupait seul de son appartement ? Il y faisait le ménage, mettait au propre les sanitaires, faisait lui-même la cuisine. Même Odette n’y avait pas encore mis les pieds.

Un soir, elle décida de lui faire la surprise et au lieu de se rendre chez elle, prit en filature son prince charment. Comme c’était la nuit, il ne pouvait pas la remarquer. Elle en profita pour connaitre chez lui et retourna se changer, mit une robe provocante et revint en taxi avec une bouteille de vin blanc dans un sac de supermarché accompagnée de petits pains et de charcuterie, quelques fromages et du beurre. Elle se renseigna auprès du vigile maladroitement habillé dans sa tenue de service dont le pantalon ne semblait pas être sa taille. Il lui indiqua le numéro de l’appartement et elle monta. Quand la sonnerie retentit, Eric sursauta. Qui cela pouvait bien être ? Il était déjà vingt-deux heures et personne ne venait chez lui. Y avait-il un problème ? Peut-être que c’était l’agent de sécurité. Il était en short et ne prit pas la peine de mettre un t-shirt avant d’ouvrir la porte et de se retrouver nez-à-nez avec Odette. Surpris comme un voleur, il referma d’abord la porte avant de l’ouvrir de nouveau. Il devait se rassurer qu’il ne rêvait pas. Que faisait-elle là ?

Sans attendre qu’il l’y invita, elle s’engouffra dans le séjour et marqua un arrêt d’étonnement. Elle se disait intérieurement qu’il devait bien payer la dame qui s’occupait de l’entretien de son appartement tellement chaque objet semblait être à sa place. Elle posa le sac sur la table à manger et vint enlacer Eric qui était resté là à ne prononcer aucun mot. Elle l’embrassa tendrement et l’invita à s’asseoir comme si c’était Eric l’étranger. Elle marquait déjà son territoire.

·         Bonsoir Odette, finit-il par dire. Quelle surprise !

·         Eh bien mon chou, tu me manquais. Je ne pouvais pas attendre demain ni me contenter de nos messages sur Whatsapp.

·         Mais tu as fait comment pour connaître chez moi ?

·         Simple, je t’ai suivi comme dans les films des agents secrets.

·         Et qu’est-ce tu as dans le sac ?

·         De quoi nous occuper jusqu’à demain matin ?

·         Demain matin ?

·         Oui, Eric, ce soir, je reste avec toi. Je mourrai si tu me demandais de partir. Tu me fais faire la visite guidée ?

Il se leva et se converti en guide dans son propre appartement. Il lui fit le tour du visiteur en commençant par la chambre d’ami, le débarras, la cuisine, et enfin la chambre à coucher. Elle était spacieuse avec un lit de trois places bien dressé. Elle s’y jeta et attendit qu’il vienne la tirer de force pour retourner au salon. Il ne peut s’empêcher de la désirer quand il vit le spectacle qu’offraient ses fesses braquées vers lui dans cette robe sexy. Le bas de sa robe s’était légèrement replié et il remarqua qu’elle n’avait pas porté de culotte en dessous. Avait-elle au moins mis un dessous de dame ? Il ne pouvait se risquer à cette question. Elle sentit son sexe se durcir quand elle fut redressée et qu’elle s’était collée contre lui. Ils retournèrent au salon et se mirent à papoter. Il fallait qu’il explique combien lui coûtaient l’entretien de l’appartement et elle refusait de croire qu’il faisait toutes ces tâches tout seul. Il déballa le sac et servit le vin comme un expert. Ils trinquèrent, burent à leur idylle, et mangèrent quelques brioches de pain avec soit du jambon, des saucissons, du fromage et du beurre. Elle finit par s’endormir contre sa poitrine et lui savourait cet instant. Il n’y avait plus de doute pour lui. Il l’aimait réellement. Après une demi-heure, il la porta dans ses bras avec délicatesse comme dans les comptes de fée et la fit coucher sur le lit avant de se rendre dans la douche pour prendre un bain chaud car il faisait un peu frais ce soir-là. Une grande pluie s’annonçait quand il avait voulu jeter un coup d’œil sur la ville qui refusait de dormir à cette heure tardive. Après tout, c’était le début du week-end.


à suivre...
UN MATIN PAS COMME L...