Chapitre 13 : Nouvelle étape

Write by kaynaliah

2 jours plus tard

*****Adanna*****

Je me rends compte depuis ces derniers jours que j’ai beaucoup de problèmes dans ma vie personnelle que je n’ai pas su régler jusqu’alors. Il est peut-être temps de se pencher là-dessus. J’ai l’impression qu’ils constituent un énorme blocage m’empêchant d’avancer. J’ai pris la résolution hier d’arrêter de courir derrière la vie et les secrets de Mawa et de plus me concentrer sur mon propre bien-être. Je ne sais pas encore si j’ai pris la bonne décision mais je refuse de m’en aller comme une voleuse alors que je suis déjà arrivée à destination. Je coupe le moteur de la voiture et descends du véhicule. Je marche jusqu’à la porte d’entrée et pénètre dans l’immeuble après que le service d’accueil m’ait ouvert la baie vitrée. Je me présente rapidement et la dame a été tellement gentille qu’elle m’a donné le numéro de l’appartement. J’ai emprunté l’ascenseur me suis rendue à l’étage qui m’intéressait. Devant la porte de l’appartement, je souffle un bon coup avec le cœur battant avant de sonner. J’entends des pas se rapprocher et une fille apparaît sur le seuil de la porte.

- Bonjour.
- Bonjour.
- Oui ?
- Je cherche Khaleb ?
- Pourquoi ?
- C’est privé.
- Je vois.
- Il est là ?
- Non. Dit-elle en me défiant du regard.
- Ok.

Elle referme la porte. Au même moment, je prends mon téléphone et compose son numéro. Il décroche apparemment à la première sonnerie.

- Adanna ?
- Bonjour Khaleb. Excuse-moi de te déranger mais j’ai besoin de te parler.
- Quand tu veux ?
- En fait je suis devant chez toi et on me fait comprendre que tu n’es pas là.
- Où ça chez moi ?
- Devant l’appartement.
- Ne bouge pas j’arrive.

Même pas une quinzaine de secondes que la porte s’ouvre à nouveau pour laisser apparaître Khaleb. Je ne comprends pas ce qui se passe.

- Excuse-moi vraiment Khaleb mais ton amie m’a fait comprendre que tu n’étais pas là ?
- Quelle amie ?
- La demoiselle en robe bleue.
- Ok je vois. On va régler cela tout de suite.

Il me prend la main et on se dirige vers la terrasse où je vois la demoiselle confortablement installée. Lorsque nos regards se croisent, son sourire disparaît automatiquement.

- Laika j’ai besoin que tu m’ôtes d’un doute s’il te plaît. Je ne comprends pas pourquoi tu mens que je ne suis pas chez moi alors que j’y suis.
- Je suis désolée.
- De ?
- Je sais qui elle est pour toi et je ne voulais pas qu’elle vienne me court-circuiter.
- Pardon ?
- Tu me vois toujours comme une amie alors que je veux bien plus que cela. Je voulais te le faire comprendre et j’ai mal agi. Je suis désolée.
- Ce n’est pas vrai.
- Je ne me souviens pas t’avoir dit que je cherchais quelqu’un dans ma vie ou t’avoir montré un quelconque signe le prouvant.
- J’ai voulu tenter ma chance et je sais maintenant rien que par ta façon de la regarder que tu l’aimes toujours. Je vais vous laisser. Je m’excuse. Pardonnez-moi.
- …….
- Mais avant que je ne m’en aille, Adanna prend soin de cet homme. Il est fou de toi et les hommes comme lui sont très recherchés.

Je l’ai regardée s’éloigner en essayant de réaliser ce qui vient de se passer.

- Je suis désolé pour cette scène.
- Ce n’est pas de ta faute rassure-toi.
- Je suis agréablement surpris de ta présence ici. Je te sers quelque chose ?
- Un verre d’eau s’il te plaît.
- Ok. Je te le rapporte.

Il revient quelques instants plus tard avec un plateau contenant un verre, une bouteille d’eau et une bouteille d’arachides grillées. Il fait le service et je prends une gorgée de mon verre afin de me donner un peu plus de courage.

- Qu’est-ce qui se passe Adanna ?
- J’ai besoin de te parler.
- Ok.
- J’ai besoin qu’on parle de ce qui s’est passé il y a quatre ans.
- Oh.
- Je sais que c’est quelque chose qui nous fait du mal tous les deux mais je veux avancer Khaleb. Je stagne sur le plan affectif et je veux changer cela.
- J’ai peur qu’on se fasse encore beaucoup plus de mal.
- Je n’arrête pas de réfléchir depuis ce qui s’est passé entre nous et je me pose beaucoup de questions.
- ……
- J’ai l’impression que toute la douleur que j’ai ressentie à ce moment remonte à la surface et je dois m’en débarrasser.
- Je ne sais pas ce que tu attends de moi.
- Je l’ignore moi-même.
- Est-ce que tu m’aimes toujours Adanna ?
- …….
- Je n’ai jamais cessé de t’aimer et j’ai l’impression que cette conversation va marquer le début de quelque chose que j’ignore encore.
- …….

Il se rapproche de moi et me prend la main.

- Fais-moi confiance Adanna. S’il te plaît.

Je ne sais pas ce qui m’a pris à ce moment-là mais je me suis jeté sur lui et nous nous sommes embrassés. Le feu de l’action nous consume et je commence à déshabiller rapidement Khaleb. Il me retint par les mains et essaye de lire en moi en me demandant si je sais ce que je fais. Il m’a soulevé dans ses bras avant de se diriger vers la chambre et de me placarder contre la porte de la chambre.

******Orlane *******

Le lendemain.

Cela fait trois heures de temps que je suis devant cette maison et je n’arrive pas à décoller mes fesses du siège avant. Je ne sais pas quoi dire ni quoi faire. Je pense que la dernière fois que j’ai rencontré cet homme c’était il y a dix ans environ. Je ne sais même pas s’il acceptera de me recevoir. Je regarde encore ce bout de papier que je tiens bien ferme dans ma main. Je n’ai pas fait tous ces kilomètres et toutes ces recherches en vain. Je regarde l’heure à ma montre et il est presque midi. Je me regarde une dernière fois dans le rétroviseur avant de descendre de la voiture. Je traverse la route et me dirige vers l’immense portail. Je sonne et le gardien vient m’ouvrir.

- Bonjour Monsieur.
- Bonjour Mademoiselle. Je peux vous aider ?
- Oui. Je suis venu voir Arthur OUEDJIN.
- Senior ou Junior ?
- Euh Senior.
- Bien. Pouvez-vous me donner votre nom afin que je puisse vous annoncer ?
- Orlane DE SOUZA.
- Vous êtes de la famille du patron ?
- On peut dire cela.
- Patientez quelques minutes je vous prie.
- Très bien. Merci.

Il revient quelques minutes plus tard et me demande d’entrer dans la maison. Je ne me fais pas prier. La porte d’entrée est grandement ouverte et j’en profite donc pour entrer dans la maison. Une femme âgée me reçoit.

- Bonjour ma fille.
- Bonjour maman.
- Ca va ?
- Oui merci. Et vous ?
- Ca va ma fille. Dis-moi ton visage me semble familier. Se serait-on déjà croisé quelque part ?
- Pas à ce que je sache.
- Ok. Tu es venue voir mon fils ?
- Votre fils ?
- Arthur.
- Oui.
- Lequel ?
- Senior.
- Ok. Je vais le prévenir.
- Merci.

Je longe le couloir et elle me demande de prendre place sur l’un des canapés de la salle de séjour. J’attends qu’elle s’éclipse de la pièce un moment pour me reprendre car je m’en veux un peu d’être ici. Je me demande encore si c’est une bonne idée. De me retrouver ici. Ma conscience me torture en me demandant pourquoi ne pas poser mes questions à ma mère ou mon père mais quelque chose me dérange dans leurs réponses. Il faudrait que j’aille à la quête de certaines informations toute seule. Il y a trop de zones d’ombres autour de ma mère que je dois dissiper. Sans parler des doutes de mes cousines qui me dérangent fortement. Je regarde l’environnement qui m’entoure et suis attirée par les portraits photos meublant le mur de la pièce. Je me lève et me dirige de plus près vers le mur. Il y a la photo d’un jeune homme qui m’intéresse de plus en plus car sa ressemblance avec ma mère est frappante. Mais qui est-il donc ? Je ne pense pas l’avoir déjà rencontré dans ma vie.

- Je vois que ma photo t’intéresse.

Je me retourne automatiquement honteuse d’avoir été prise en flagrant délit. Je fais face à un jeune homme encore plus beau que sur la photo.

- Vous êtes ?
- Euh… Orlane.
- Orlane ?
- Oui.
- Arthur. Dit-il en me tendant la main que je prends.
- Vois devez être Arthur Junior alors.
- Effectivement.
- Je suis venue voir votre père.
- Je ne savais pas qu’il avait des amies aussi jeunes.
- Pardon ?
- Oubliez ce que je viens de vous dire.
- …….
- Ne seriez-vous pas par hasard la fille de Ruth ?
- Si. Mais comment le saviez-vous ?
- Juste une intuition et j’ai beaucoup entendu parler de vous également.
- Je suis navrée mais je ne vous connais pas du tout malheureusement.
- Je sais.
- Et si on reprenait tout depuis le début ?
- …….
- Bonjour petite sœur.
- Hein ?
- Je suis Arthur Junior OUEDIN, fruit de la relation incestueuse entre Ruth OUEDIN et son défunt frère.

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