CHAPITRE 133: TU ES NÉFASTE

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 133 : TU ES NÉFASTE 


**LOYD MBAZOGHO**

Moi : (Me retournant) C’est quoi que tu n’as pas


Je n’ai pas pu finir ma phrase car elle est rentrée dans la chambre et est venue m’embrasser sur la bouche. L’effet de surprise m’a empêché de réagir. Au bout de quelques secondes d’inaction de ma part, elle s’est détachée de moi et nous nous sommes fixés dans les yeux en silence. Elle a fini par se retourner et a voulu sortir de la pièce mais je l’ai retenue et plaquée contre le mur avant d’écraser mes lèvres contre les siennes. Seigneur, depuis le temps que je rêve de faire ça. Nos langues ont commencé à se tourner autour et nos mains se déplacer fébrilement sur nos corps. Très vite nos vêtements de sont retrouvés au sol et j’ai déchiré son string qui a suivi le même sort. Elle s’est mise à parcourir mon torse de baisers avant de se baisser pour retirer mon calcif. Mon cerveau s’est mis à tourner à vive allure et il s’est éteint quand sa bouche s’est posée sur ma verge tendue. Le Seigneur n’a qu’à me pardonner, c’est plus fort que moi. Malgré la petitesse de sa bouche, elle s’est efforcée de me prendre à gorge profonde. J’ai serré les dents et les poings tellement c’était agréable. Elle a posé ses deux genoux parterre avant de retirer sa bouche et me saisir le sexe de sa main droite. Elle a incliné sa tête sur le côté et elle est partie chercher mes bourses qu’elle a sucées l’une à la suite de l’autre tout en me massant le sabre.


Moi : (Frissonnant) Mon Dieu, Lucrèce. 


Elle a répété le geste trois fois de suite avant de ramener sa bouche sur ma verge et l’engloutir de nouveau. Une main caressant ma fesse et l’autre mes boules, elle m’a pompé en m’arrachant des grognements de plaisir. Si je la laissais faire longtemps, elle allait parvenir à me faire jouir avec sa langue tant elle sait y faire mais j’ai attrapé sa tête pour l’arrêter puis je l’ai mise debout pour reprendre ses lèvres. J’ai croisé mes mains dans son dos avant de presser son corps contre le mien, la chaleur qui se dégageait m’a donné la chair de poule. 

J’ai fait glisser mes mains jusqu’à ses fesses que j’ai saisies fermement et l’ai soulevée du sol. Elle a ceint ma taille de ses jambes et s’est accrochée à mon cou avec ses bras. Sans pour autant détacher nos bouches l’une de l’autre , je me suis retourné et j’ai marché avec elle jusqu’au pied du lit en shoutant au passage ce que je pense être mon téléphone qui était dans la poche de mon pantalon et qui est tombé parterre lorsqu’on s’ôtait nos vêtements. Ce dernier est venu cogner au pied du lit. 

Je me suis assis sur le rebord et elle était à califourchon sur moi en train de me caresser la tête, le dos et les épaules. J’ai décollé nos bouches et je suis allé embrasser ses joues puis son cou que j’ai pris le temps d’aspirer en lui faisant un suçon. L’odeur de son parfum mêlé à sa sueur est venue me titiller les narines et m’encourager à lui laisser plus de marques à cet endroit tant il était agréable à respirer. Elle s’est cambrée pour me présenter sa poitrine que je me suis empressé de caresser et prendre ses seins en bouche.


Lucrèce : (Gémissant en se frottant contre moi) Loyd !


J’ai continué ma tétée avant de glisser ma main jusqu’à son entre et elle était humide. J’ai relevé ses fesses pour la pénétrer mais mon sexe a glissé contre ses grandes lèvres pour venir s’arrêter sur son bras ventre. J’ai retenté l’expérience et ce fut pareil. Alors j’ai décidé de changer de position, je me suis retourné et l’ai posée sur le lit avant de la tirer jusqu’au rebord. Je lui ai écarté les jambes et me suis agenouillé devant son sexe dégoulinant de mouille. Un de mes genoux s’est posé sur mon téléphone et je l’ai ramassé pour le poser sur le lit à côté d’elle . J’ai eu l’impression que l’écran s’était fissuré mais ce n’est pas bien grave, je m’en occuperai plus tard. 

J’ai rapproché mon visage de son sexe et je l’ai léché une première fois puis une seconde avant de me concentrer sur son clitoris. Ses gémissements se faisaient de plus en plus fort. J’ai associé un doigt à la balade suivi d’un deuxième. Ses parois se sont davantage dilatées. 


Lucrèce : (Haletante) Loyd stp, je , je n’en peux plus, viens. 


Quelques coups de doigter supplémentaires et elle s’est mise à trembler en refermant ses jambes sur moi. Je les ai à nouveau écartées avant de me redresser, placer mon sabre à l’entrée de sa grotte et la pénétrer en un coup sec qui lui a arraché un cri en me griffant le dos. J’ai senti une sensation de fraîcheur me parcourir le long de la colonne vertébrale jusqu’à la nuque et tous les poils de mon corps se sont hérissés. Une angoisse terrible m’a saisi le cœur et l’écran de mon téléphone s’est allumé sur l’identité d’Arsène qui m’appelait. C’est à ce moment que je me suis rendu compte de ce que j’étais en train de faire et la gravité de l’acte posé.


Moi : (Dans ma tête) Seigneur.


Je me suis retiré de son sexe précipitamment avant de m’éloigner d’elle en mettant main sur la tête.


Moi : Merde.

Lucrèce : (Regardant le téléphone qui sonnait à ses côtés avant de me regarder) Je ne vais rien dire à personne Loyd. 

Moi : (Coulant des larmes et fermant les yeux) Sors d’ici.

Lucrèce : Je te jure que je ne vais rien dire.

Moi : (Ouvrant les yeux en colère) Je t’ai dit de sortir de cette chambre Lucrèce, sors de ma vie une bonne fois pour toute, je ne veux plus jamais te revoir. 

Lucrèce : (Pleurant) Qu’est-ce que j’ai fait ?

Moi : Tu es le diable Lucrèce, tu es néfaste, nuisible, une véritable sorcière. En quelques minutes tu as réussi à gâcher le travail que je fais depuis presqu’un an et par la même occasion le jeûne que j’étais en train de faire.

Lucrèce : (Pleurant) Je ne voulais pas te faire du mal.

Moi : Pourtant tu l’as fait. 

Lucrèce : Pardonne moi.

Moi : Non. Sors de ma vie Lucrèce, va t’en. Ne t’approche plus jamais de moi.

Lucrèce : (Tremblante)Tu préfères Janaï ?

Moi : Oui je préfère Janaï qui est une femme sérieuse et qui craint Dieu.

Lucrèce : Je, je peux partir à l’église si tu veux.

Moi : Ce que je veux c’est que tu restes loin de moi. Je ne veux rien à voir à faire avec toi. Je veux que tu me laisses tranquille. 


Elle s’est mise à pleurer de plus en plus fort avant de se résoudre à descendre du lit. Elle a marché silencieusement jusqu’à la porte avant de se retourner pour me regarder. La tristesse qui émanait de son regard me déchirait le cœur et j’ai lutté contre moi pour ne pas lui demander de rester. Elle a fini par sortir de la pièce. J’ai reculé jusqu’à buter contre le placard avant de mettre mes deux mains sur le visage et pleurer. Plusieurs sentiments se bousculaient à l’intérieur de moi. J’étais peiné de lui avoir parlé de la sorte après cette intimité quoique brève, j’étais triste de la laisser partir alors que tout ce que je voulais c’était l’avoir près de moi et la serrer dans mes bras, j’étais furieux de constater que malgré tout, j’étais toujours faible face à elle et que sa simple présence pouvait me déstabiliser de la sorte, j’étais furieux de n’avoir pas su résister, d’avoir trompé ma petite amie, trahi ma sœur et son gars en couchant leur fille mineure et surtout furieux d’avoir peut être réduit à néant tous les sacrifices fait pour délivrer ma famille. 

Je n’aurais jamais dû partir du travail à pareille heure à cause d’un malaise qui bizarrement a disparu dès l’instant où j’ai su qu’elle était à la maison. Je ne sais même pas si c’était une attaque mystique ou une vraie maladie. Et quand les gens sauront ce qui s’est passé , que vais-je faire ? Je dois être maudit car il n’y a qu’à moi que ce genre de chose arrive.

Je me suis assis à même le sol pour réfléchir à ce que j’allais faire maintenant. Prier et demander pardon à Dieu pour cet acte ? Est-ce qu’il m’écoutera même ? Mon téléphone n’arrêtait pas non plus de sonner sur le lit mais je n’avais pas le courage de le prendre pour parler avec qui que ce soit. J’ai tenté tant bien que mal une prière tâtonnante faite sans aucune conviction parce que j’étais plein de culpabilité envers tout le monde. Au bout d’une dizaine de minutes, j’ai écouté quelqu’un appelé mon prénom au salon. En prêtant bien attention, j’ai reconnu la voix de Janaï.


Janaï : (Proche et hésitante) Loyd, tu es là ? Tes portes sont ouvertes. 

Moi : (Silence)

Janaï : Loyd ?


Je me suis relevé du sol juste au moment où elle rentrait dans la salle. Elle s’est précipitée sur moi pour me faire un câlin.


Janaï : Loyd mon Dieu, j’ai eu tellement peur pour toi. J’ai vu ton message pendant ma pause et je suis même passée à ton boulot pour te voir mais Arsène m’a dit que tu as dû rentrer parce que tu étais mal en point. Nous avons tenté de te joindre mais tu ne décrochais pas et lorsque je suis arrivée j’ai trouvé la grille et la porte d’entrée ouverte alors que ce n’est pas dans tes habitudes. J’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose.

Moi : (Silence)

Janaï : (Se détachant légèrement de moi pour me regarder dans les yeux) Tu vas bien ?

Moi : (Silence) 


Elle a froncé les sourcils avant de se mettre à bien me regarder, outre mes yeux rouges et les traces de larmes sur mon visage, elle s’est aperçue que je sentais le sexe, que j’avais des marques sur le corps et que bien évidemment j’étais tout nu. 


Janaï : (Écarquillant les yeux de surprise) Non Loyd, tu n’as pas osé. Pendant que les gens s’inquiètent pour toi, tu es tranquillement en train de coucher avec une femme chez toi ? (Regardant autour d’elle pour voir les vêtements éparpillés au sol et le lit froissé) Tu n’étais pas censé être en train de faire un travail spirituel ?

Moi : (Silence)


Elle a reculé et sa chaussure a accroché le string de Lucrèce qui était encore au sol. Elle a décroché ça pour le regarder et j’ai vu son regard être traversé par la tristesse puis elle l’a posé sur moi mais cette fois-ci c’était de la colère qui transparaissait. 


Janaï : (Me le lançant au visage) Tu n’es qu’un chien Loyd tu comprends non. Et dire que la dernière fois tu m’as dit qu’il n’y avait personne d’autre. Tous tes messages à la con c’était pourquoi au juste ? 

Moi : Je suis désolé Janaï.

Janaï : Imbécile, chien, tu es désolé de quoi au juste ? De m’avoir prise pour une conne ? De m’avoir menti ou d’avoir couché une autre femme tout en sachant qu’on est en couple ? Qu’est-ce qui te désole Loyd ?

Moi : (Silence) 

Janaï : Je ne sais même pas qui m’a envoyé ici. Et moi qui te prenais pour quelque de sérieux mais quelle conne j’ai été. (Essuyant des larmes qui sortaient de ses yeux) C’est terminé.

Moi : Non, Janaï ne dis pas ça. Je comprends que tu sois en colère mais stp ne prend pas de décision hâtive. 


Elle s’est retournée pour sortir et j’ai essayé de la retenir.


Moi : Janaï attend.

Janaï : (Me giflant) Ne me touche pas, connard. Va attraper la pute avec qui tu étais.

Moi : (Sans réfléchir) Ce n’est pas une pute.

Janaï : (Ayant un mouvement de recul) Et tu oses la défendre ?

Moi : (Essayant de corriger ma gaffe) Ce n’est pas ce que tu penses.

Janaï : Va te faire foutre. 


Elle est sortie de la chambre et je me suis passé la main sur le visage. J’ai ramassé mon pantalon et je l’ai enfilé rapidement pour la suivre mais elle est sortie du portail pendant que j’atteignais la terrasse. J’étais torse et pieds nus, la voisine faisait également son entrée dans la barrière. Je n’ai pas pu aller loin. 


Moi : (Me passant les mains sur la tête) Merde. 

Voisine : (Aguicheuse) Bonsoir Loyd.

Moi : (Piaffant) Tchuip.


J’ai fermé ma grille avant de rentrer dans la maison et claquer la porte derrière moi. Je suis allé lourdement m’asseoir sur les fauteuils. La clé posée sur la tablette a attiré mon attention, c’était celle de Lucrèce. Cela signifie sans aucun doute qu’elle ne reviendra plus ici et le réaliser me comprime le cœur dans la poitrine. Ma petite amie vient de me larguer mais pourtant c’est moins douloureux que de voir ces clés posées devant moi. Une larme s’échappe de mes yeux et je l’essuie avant de me lever pour aller prendre ma douche. Je ressors de là 15 minutes plus tard et j’enfile un caleçon. Je me penche pour ramasser les vêtements au sol et les mettre au sale mais je m’arrête devant son sous vêtements que je fixe pendant plusieurs minutes avant de le ramasser. Je ramasse les autres habits et je les mets au sale puis je sors avec ce string pour le mettre dans le sachet poubelle à la cuisine.

 J’ouvre le frigo et je vois qu’elle m’a ramené deux autres bouteilles de lait en plus de deux que je n’avais pas encore bu de son dernier passage. Il y avait également une salade de fruits dans un bol et d’autres fruits frais. J’ai tiré une bouteille d’eau et une bouteille de lait pour les boires. Il n’est que 16 h mais de toutes les façons j’ai déjà tout fichu en l’air, à quoi bon faire semblant ? J’ai bu de l’eau et j’ai posé la bouteille dans l’évier puis je suis sorti au salon avec la bouteille de lait que j’ai bu sans verre. J’avais une forte envie de consommer de l’alcool mais n’ayant rien ici d’alcooliser c’est sur cette bouteille de lait que je me suis défoulé. 

Je buvais mon lait tranquillement quand j’ai écouté la voisine m’appeler dehors. J’ai fait la sourde oreille mais elle était insistante. Je me suis levé agacé et je suis allé ouvrir la porte. Madame se tenait de l’autre côté de la grille vêtue d’une mini robe noire transparente et avait une louche à la main.


Moi : (Agressif) Quoi ?

Elle : Euh, euh, je voulais un peu le sel.

Moi : Appelle ton gars pour qu’il t’en achète, je ne suis pas ton marché. Et c’est la dernière fois que tu me déranges pour les conneries. Si tu es une chienne en chaleur qui cherche à tout prix à se faire baiser par des hommes ils sont plein dehors. Reviens encore m’appeler et c’est devant ton gars que je vais copieusement t’insulter . N’importe quoi.

Clap !


J’ai refermé ma porte en la bouclant de l’intérieur avant d’aller à la chambre chercher mon téléphone qui sonnait encore, c’était un appel de ya Ludovic. Je ne suis pas d’humeur pour les doléances. J’ai raccroché et j’ai vu que j’avais plusieurs appels en absence de Janaï, Arsène, ya Leslie, Lauria et ya Ludovic, j’ai éteint mon téléphone et l’ai remis en charge à la chambre. 

De retour au salon, j’ai mis la télévision pour essayer de la regarder mais je regardais les images sans les voir. Je suis allé à la cuisine pour regarder les marmites au feu. Il y avait la braise de poisson et le poulet au four,  et sur le feu, les crevettes dans les feuilles de gombo et le riz rouge. Aucune des cuissons n’était terminée. J’ai remis les choses en marche pour achever avant de tout mettre dans les barquettes au congélateur sans pour autant manger, je n’avais pas l’appétit . J’ai lavé les choses sales et j’ai retiré mes vêtements à la corde pour les plier. Au bout d’un moment, je suis retourné à la cuisine récupérer le string de Lucrèce que j’avais jeté et je suis revenu dans la chambre avec . J’ai retiré le polo qu’elle avait au corps cet après midi et je me suis allongé avec les deux articles sur le lit en pensant à elle. Je ne sais pas ce qu’il adviendra de moi maintenant que j’ai bravé tous les interdits mais je viens de réaliser que c'est Lucrèce qui avait raison, je suis un pédo’phile…


QUELQUES HEURES PLUS TÔT 

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Loyd est en train de me sucer le sexe et me doigter cela me fait me tordre dans tous les sens. Je sens le plaisir monter d’un cran dans le creux de mes reins et je me mets à respirer fortement par la bouche.


Moi : Loyd je, je n’en peux plus, stp, viens. 


J’avais envie de le ressentir à l’intérieur de mon sexe. Depuis presque quatre ans que je rêve de me retrouver ainsi dans ses bras et maintenant que la chose se produit, j’ai l’impression de rêver. Je pensais avoir perdu mes chances avec lui pour toujours mais je réalise que ce n’est pas le cas et j’en suis heureuse. Je sais que je n’ai pas pu respecter les promesses faites à mes deux mamans et à tantine Lucia de rester loin des garçons mais Loyd n’est pas comme les autres. Les garçons ne m’intéressent pas mais lui si, j’ai essayé de m’éloigner et de rester loin de lui mais le fait qu’il se mette à me rejeter et m’ignorer m’a encore plus attiré à lui, c’était plus fort que moi.

Il a accéléré les mouvements de ses doigts en moi m’obligeant à le griffer avant que je ne me redresse et referme mes jambes sur sa tête lorsqu’un orgasme m’a traversé le corps. Il a desserré mes jambes et les a écartées avant de mettre son pénis juste à l’entrée, me regarder dans les yeux, saisir mes fesses et me pénétrer d’un coup jusqu’au fond. J’ai poussé un cri en le griffant dans le dos. J’ai eu la chair de poule et j’ai légèrement vibrer à cause de la sensation étrange qui m’a traversé le corps. Je l’ai senti se crisper aussi avant d’arrêter tout mouvement. Son téléphone qui était à côté de nous a sonné et après l’avoir regardé, il s’est brusquement retiré de moi et s’est éloigné en mettant ses deux mains sur la tête. Je ne comprenais pas ce qui se passait.


Loyd :Merde.


J’ai regardé le téléphone et j’ai vu que c’était un appel de papa, je l’ai regardé pour le rassurer.


Moi : Je ne vais rien dire à personne Loyd. 

Loyd : (Coulant des larmes et fermant les yeux) Sors d’ici.

Lucrèce : Je te jure que je ne vais rien dire.

Loyd : (Ouvrant les yeux en colère) Je t’ai dit de sortir de cette chambre Lucrèce, sors de ma vie une bonne fois pour toute, je ne veux plus jamais te revoir. 


Ses paroles me faisaient mal et mes larmes se sont mises à couler.


Moi : (Pleurant) Qu’est-ce que j’ai fait ?

Loyd : Tu es le diable Lucrèce, tu es néfaste, nuisible, une véritable sorcière. En quelques minutes tu as réussi à gâcher le travail que je fais depuis presqu’un an et par la même occasion le jeûne que j’étais en train de faire.


Ce n’est que maintenant que je me suis rappelée qu’il était en jeûne avec mes parents et les autres, je l’avais déjà oublié.


Moi: (Pleurant) Je ne voulais pas te faire du mal.

Loyd : Pourtant tu l’as fait. 

Moi: Pardonne moi.

Loyd : Non. Sors de ma vie Lucrèce, va t’en. Ne t’approche plus jamais de moi.


J’étais dépassée par la situation, il veut que je sorte de sa vie pour être avec elle. Je le lui demande la peur dans le ventre.


Moi : (Tremblante)Tu préfères Janaï ?

Loyd : Oui je préfère Janaï qui est une femme sérieuse et qui craint Dieu.

Moi : Je, je peux partir à l’église si tu veux.

Loyd : Ce que je veux c’est que tu restes loin de moi. Je ne veux rien à voir à faire avec toi. Je veux que tu me laisses tranquille. 


J’ai senti mon cœur se contracter dans ma poitrine et j’ai éclaté en sanglots pendant plusieurs minutes avant de me taire. Je suis descendue du lit et j’ai marché vers la porte devant laquelle je me suis arrêtée pour le regarder une dernière fois les larmes coulant de mes yeux puis je suis sortie de la chambre pour aller prendre un pagne dans notre ancienne chambre. Je suis partie récupérer ma tenue dehors que j’ai rapidement enfilée. J’ai ramassé mes affaires que j’ai mis pelle mêle dans le sac et j’ai rendu le pagne à la chambre. Je suis revenue soulever mon sac et j’ai essayé d’essuyer les larmes qui sortaient de mes yeux en vain. 

Comme j’avais déjà arrêté les feux quand il m’a chassé la première fois, j’ai simplement retiré les clés de cette maison de mon trousseau et je les ai posées sur la tablette avant de sortir de la maison. J’ai ramassé mes chaussures et mes chaussettes et je suis sortie par le portillon arrière pour que personne ne me voit passer dans cet état. J’avais mes chaussures à la main et j’ai commencé à marcher pieds nus jusqu’à la sortie du raccourci au niveau du boulevard. J’ai traversé les deux voies pour me retrouver de l’autre côté et j’ai continué à marcher pieds nus et en pleurant vers l’école des jumeaux. J’étais perdue dans mes pensées et je repensais aux paroles qu’il m’avait dites quand j’ai compris une voiture freinée devant moi et me cogner légèrement sur le côté. Le choc n’était pas violent mais je suis tombée et me suis grattée contre le goudron….


SECONDE CHANCE