CHAPITRE 134: ILS ONT DISPARU

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 134 : ILS ONT DISPARU

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Comme j’avais déjà arrêté les feux quand il m’a chassé la première fois, j’ai simplement retiré les clés de cette maison de mon trousseau et je les ai posées sur la tablette avant de sortir de la maison. J’ai ramassé mes chaussures et mes chaussettes et je suis sortie par le portillon arrière pour que personne ne me voit passer dans cet état. J’avais mes chaussures à la main et j’ai commencé à marcher pieds nus jusqu’à la sortie du raccourci au niveau du boulevard. J’ai traversé les deux voies pour me retrouver de l’autre côté et j’ai continué à marcher pieds nus et en pleurant vers l’école des jumeaux. J’étais perdue dans mes pensées et je repensais aux paroles qu’il m’avait dites quand j’ai compris une voiture freinée devant moi et me cogner légèrement sur le côté. Le choc n’était pas violent mais je suis tombée et me suis grattée contre le goudron. Le monsieur à l’intérieur du véhicule est descendu pendant que les curieux regardaient déjà la scène en sortant leurs téléphones pour filmer.


Lui : (S’approchant de moi) Ma fille, ça va ?

Moi : (Essayant de me relever) Oui. 

Lui : (M’aidant ) Tu t’es blessée, il faut qu’on aille à l’hôpital.

Moi : Non, je dois aller chercher mes petits frères à l’école .

Lui : Je dois t'emmener à l’hôpital .

Moi : Non.

Lui : (Soupirant)  Dans quelle école apprennent ils ? Nous irons les récupérer ensemble avant d’aller à l’hôpital.

Moi : (Silence)

Lui : Comprends bien que je ne peux pas te laisser partir comme ça sans m’assurer au préalable que tu n’aies rien de grave.

Moi : Ils sont à la Bonne graine.

Lui : Celle qui est juste devant là ?

Moi : Oui.

Lui : Ok. Allons monter dans la voiture et on va aller les récupérer. Il y a un cabinet médical juste après, nous irons là-bas.

Moi : D’accord .


J’ai ramassé mes chaussures et nous sommes allés à sa voiture. À l’intérieur il y avait un garçon de mon établissement. Je ne sais pas comment il s’appelle mais je sais qu’il est en 1ere, on s’est déjà vu au lycée.


Le monsieur : (À lui) Jéjé nous allons d’abord la conduire à l’école de ses petits frères avant d’aller à l’hôpital. Appelle ta mère pour la prévenir de notre retard, je ne veux pas de crises inutiles.

Lui : Ok. 


Le monsieur a démarré et nous sommes allés nous arrêter un peu plus loin, devant l’école des jumeaux. Je suis descendue en grimaçant avant d’aller les récupérer.


Aimé : (Écarquillant les yeux) Ya Lucrèce tu t’es blessée avec quoi ?

Moi : Avec la voiture. Allons y, on nous attend. 

Amour : Papa ?

Moi : Le monsieur qui m’a cogné avec sa voiture.

Eux : Il est où ?

Moi : Dehors.

Eux : D’accord .


Ils ont marché devant jusqu’à la sortie et je les ai fait monter dans le véhicule. À peine assis qu’ils se sont mis à lui demander des comptes.


Aimé : Monsieur pourquoi vous avez cogné notre grande sœur avec votre voiture, vous ne l’avez pas vu ?

Amour : Maintenant elle a les blessures aux corps.

Le monsieur : Je suis désolé mes amis, je ne voulais pas faire mal à votre grande sœur, c’était un accident.

Aimé : Maintenant si elle avait eu beaucoup mal vous devriez maintenant faire comment ? Il faut bien conduire.

Le garçon : C’est votre sœur qui s’est mise à marcher sur la route comme une folle sans chaussures.

Amour : (Fâché) Ya Lucrèce n’est pas folle, il ne faut pas l’insulter .

Moi : (Le retenant) Calme toi Amour.

Amour : Il faut d’abord lui dire de ne plus t’insulter.

Le monsieur : (Après avoir regardé le gars) Il ne le fera plus. 


Nous sommes arrivés devant le cabinet médical et les jumeaux m’ont aidé à descendre. Et nous avons marché à la suite du monsieur jusqu’à dans la structure où j’ai automatiquement été prise en charge. On m’a demandé d’appeler un de mes parents et je l’ai fait avec papa.


 « Papa : (Décrochant) Allô ma puce »

« Moi : Allô, papa je suis à la clinique avec les jumeaux »

« papa : (Voix grave) Pardon ? Quelle clinique et vous faites quoi là-bas ? »

« Moi : La clinique qui est en Nkembo avant d’arriver à la station, une voiture m’a cognée »

« Papa : (Inquiet) Comment ça ? Où ? J’arrive tout de suite »

Clic !


J’ai seulement eu droit à quelques petits pansements et une ordonnance, il n y avait rien de grave. Le monsieur est allé en pharmacie non loin et est revenu en même temps que papa qui se précipitait sur nous en nous voyant.


Papa : Ma puce qu’est-ce qui s’est passé ?

Le monsieur : Excusez-moi, vous êtes son père ?

Papa : C’est exact.

Le monsieur : D’accord . Je tenais à vous présenter mes excuses, c’est moi qui ait cogné votre fille sur la route sans le faire exprès.

Moi : Papa c’est de ma faute, je, je n’ai pas bien regardé quand je marchais. Le monsieur m’a seulement un peu toucher avec la voiture, je n’ai rien eu. 

Papa : Que dit le médecin ?

Le monsieur : Qu’elle a juste eu quelques égratignures mais rien de concret. Il a prescrit (montrant l’ordonnance et les médicaments) cette ordonnance que j’ai pris le soin de régler et il a dit que nous pouvions partir vu qu’il n’y a rien de grave.

Papa : Je veux m’entretenir avec le médecin qui s’est occupé d’elle .

Le monsieur : Bien-sûr. Venez avec moi.

Papa : (À nous) Je reviens tout de suite.

Nous : D’accord.


Ils sont partis tous les deux et je suis restée avec les jumeaux et le fils du monsieur qui n’arrêtait pas de me regarder.


Lui : C’est parce que ton mec t’a plaqué que tu voulais te suicider ?

Moi : Pardon ?

Lui : Bah quoi. Une fille qui marche sur la route pieds nus et en pleurant si c’est pas à cause d’un garçon c’est quoi ?

Moi : (Attachant mon visage) Je ne te permets pas de parler des choses que tu ne maîtrises pas.

Lui : (Bougeant la tête de gauche à droite un sourire sur les lèvres) En tout cas, le suçon qu’il t’a fait sur le cou est bien visible et (juste pour moi) Tu pues le sexe. 


Je me suis figée à ses propos avant de me mettre à toucher mon cou. J’ai rapidement cherché les toilettes des yeux et quand je les ai repérées, j’ai dit aux jumeaux de m’attendre là. Je me suis précipitée à l’intérieur et Dieu merci il y avait un grand miroir. J’ai inspecté mon visage, mon cou et mes épaules. J’avais effectivement plusieurs marques sur les épaules, le haut de la poitrine et une autre à la base du cou. Les traces de larmes sur mon visage et mes yeux étaient rouges. J’ai humé mon odeur et des effluves de sexes émanaient de mon corps. J’ai rapidement fouillé mon sac pour sortir des lingettes parfumées, mon gel des mains et mon parfum. J’ai essayé de me nettoyer autant que possible pour retirer l’odeur avant de boutonner ma chemise jusqu’au dernier bouton. Quand tout était ok, je suis ressortie et j’ai trouvé que les deux hommes étaient de retour.


Papa : C’est bon ?

Moi : Oui. 

Papa : Ok, on va y aller. Monsieur Ogoulinguende je vous remercie pour les soins apportés à ma fille après l’incident.

Le monsieur : C’est tout à fait normal. Je suis aussi un père de famille et je ne me permettrai pas de faire à l’enfant d’autrui ce que je ne voudrais pas qu’on fasse au mien. Je l’ai cogné, la moindre des choses c’était de l’emmener dans une structure médical pour s’assurer que tout va bien. 

Papa : En effet.

Le monsieur : Merci à vous pour votre attitude. J’en connais des gens qui se seraient directement énervés sans prendre la peine de comprendre. Cela me montre que vous êtes un homme sensé comme on en voit très rarement de nos jours. J’espère que nous nous reverrons un de ces jours, dans d’autres circonstances bien-sûr.

Papa : On l’espère. 

Le monsieur : Passez une bonne fin de journée et (à moi) la prochaine fois regarde bien la route.

Moi : D’accord.

Papa : Au revoir.

Lui : Au revoir monsieur Mfoula.


Nous sommes partis monter dans la voiture et papa s’est une fois de plus assuré que j’allais bien avant de démarrer pour le travail de maman vu que c’était l’heure de la descente. Dès qu’elle m’a vu, elle a paniqué. C’est papa qui l’a rassuré en lui disant que ce n’était rien de grave.


Maman : Pourquoi tu traverses sans regarder la route ? Il ne faut plus faire des choses comme ça. Dieu merci il ne t’es rien arrivé de grave. Je n’ose même pas imaginer un autre scénario. 

Moi : Je suis désolée maman, je ferai attention la prochaine fois.

Maman : Tu as intérêt.

Papa : Dieu est bon, ce n’est rien de grave.

Maman : Oui. 


J’étais assez rassurée qu’ils ne me posent pas autant de questions comme l’endroit exact où j’ai été cognée et surtout pourquoi j’étais à pieds et non dans un véhicule. 


Papa : Tu as pu joindre ton frère ?


Mon cœur a raté un battement. J’espère que cela n’a rien à voir avec moi.


Maman : Non. Ça sonnait dans le vide. Tu disais qu’il ne se sentait pas bien ?

Papa : Oui. Depuis le matin, il n’était pas en forme et il a dû partir du boulot à 14h. Je lui ai demandé de me faire signe mais je n’ai eu aucun retour. Janaï est passée au boulot pour le voir vu qu’il lui avait laissé un message pour l’informer de sa condition. Je lui ai dit qu’il était rentré plus tôt et nous avons tenté tous les deux de le joindre en vain. Elle m’a dit qu’elle se rendait sur place pour le voir. D’où je t’ai appelé pour que tu essaies de ton côté aussi. 

Maman : Je vois. Tu penses qu’il viendra à la prière tout à l’heure ?

Papa : Je l’ignore. On verra bien.


Durant toute la conversation, mon cerveau avait bloqué sur une information. Janaï était passée chez lui après mon départ, il était donc présentement avec elle pour se consoler du mal que je lui avais fait. Ses paroles sont revenues dans mon esprit et j’ai pris sur moi pour ne pas me remettre à pleurer. Une fois à la maison, j’ai salué mamie et les filles avant d’aller m’enfermer dans ma chambre. Je me suis déshabillée et je suis allée dans la douche. J’ai fait fi de mes pansements et j’ai allumé le robinet sur moi avant de me remettre à pleurer. Je n’arrêtais pas de revoir les images dans mon esprit, de nous en train de faire l’amour et de comment je me sentais heureuse d’être dans ses bras avant qu’il ne me dise ces méchancetés et me chasse parce que je suis nuisible, néfaste et sorcière. 

Je ne voulais pas lui faire de mal encore moins gâché le travail qu’ils sont en train de faire. Je voulais seulement lui faire à manger et lui apporter le lait et les fruits pour couper son jeûne tous les soirs. Papa et maman ont jeûné ici les mois passés et je voyais comment cela les fatiguait les soirs. Alors un jour j’avais fait le lait et acheté les fruits pour eux, nous avons constaté que cela leur faisait du bien et qu’ils n’étaient plus aussi fatigués les jours suivants en plus de n’avoir pas perdu beaucoup de poids. Du coup, quand maman m’avait dit qu’ils devaient jeûner avec les autres et qu’elle m’avait demandé de leur faire le lait, j’avais pensé à lui et j’avais décidé de lui apporter aussi la première fois. Comme il ne s’était pas fâché de mon passage là-bas, j’ai décidé de repartir aujourd’hui pour lui apporter d’autres bouteilles. Je ne savais pas qu’il devait rentrer tôt et me trouver à la maison. Si je suis partie l’embrasser après qu’il m’ait chassé la première fois, c’était juste pour vérifier si l’attirance qu’il avait pour moi avait véritablement disparu et qu’il ne ressentait plus rien pour moi. Je comptais le laisser tranquille quand j’ai vu qu’il n’avait pas réagi mais la suite s’est passée autrement et je n’ai rien contrôlé. Maintenant il ne veut plus rien savoir de moi, il préfère Janaï parce que je suis néfaste.  J’ai tellement mal au cœur en ce moment que j’ai l’impression que quelqu’un est en train de le piétiner dans ma poitrine. J’ai fait presqu’une heure sous la douche en train de pleurer puis je suis sortie pour m’essuyer et me changer avant de m’asseoir sur le lit, le regard dans le vide. J’ai fini par me coucher  avec des fortes migraines. Le sommeil m’a pris et je me suis endormie avec l’espoir qu’à mon réveil la douleur dans mon cœur serait moins forte… 


**LESLIE OYAME**

Il est 19h et nous sortons de l’église après la prière. Tout le monde était là sauf Loyd. Nous avons essayé de le joindre mais ça sonnait dans le vide. Arsène m’a  dit que Loyd ne se sentait pas bien et qu’il était rentré plus tôt du boulot aujourd’hui mais qu’il allait tout faire pour être là. Nous l’avons  appelé pour avoir de ses nouvelles par rapport à son état et savoir s’il  allait venir à l’église , mais il n’a pas répondu, ni à mes appels ni à ceux d’Arsène . J’en ai parlé avec Lauria avant la prière mais elle n’en plus n’a pas pu l’avoir en l’appelant. Je ressens une petite angoisse dans la poitrine et le fait de ne pas avoir de ses nouvelles ne me rassure pas. 


Moi : (À Lauria) Dis moi, tu n’as pas le numéro de Janaï ?

Lauria : Non, pourquoi ?

Moi : Pour essayer de la joindre vu qu’Arsène m’a dit que quand elle partait de leur boulot, elle disait qu’elle se rendait chez lui, peut être qu’elle a de ses nouvelles.

Lauria : Je vois. Attend je vais demander à maman Myrna et je reviens.


Elle est partie et j’ai relancé le numéro de Loyd mais il était maintenant indisponible. Lauria est venue avec le numéro.


Lauria : J’ai pu l’avoir .

Moi : Donne le moi. 


Elle me l’a passé et je l’ai enregistré avant de lancer l’appel. Elle a décroché au bout de la deuxième tonalité.


« Janaï : Allô ? »

« Moi : Allô, bonsoir Janaï. C’est Leslie la grande sœur de Loyd »

« Janaï : (Après un moment) Bonsoir Leslie. »

« Moi : Comment vas-tu ? J’espère que je ne te dérange pas. »

« Janaï : Je vais bien, Dieu est grand. En fait, je suis un peu occupée actuellement et je n’ai pas vraiment le temps de parler au téléphone»

«Moi : Ah d’accord. Je m’excuse alors. Je voulais simplement savoir si tu as pu voir ou avoir des nouvelles de Loyd parce qu’ on essaie de le joindre depuis cette journée mais on n' y arrive pas. Cela nous inquiète un peu vu qu’il est souffrant. »

 « Janaï : (Rire de gorge) Vous vous inquiétez pour rien. D’abord parce que votre frère n’est pas malade et c’est un grand menteur. Ensuite, il ne répond pas à vos appels parce qu’il est occupé à coucher les femmes chez lui. »

« Moi : (Choquée) Pardon ? »

« Janaï : Tu as très bien entendu. Loyd n’est pas malade, il a fait semblant de l’être aujourd’hui parce qu’il avait rendez-vous avec une femme chez lui pour coucher. Je l’ai vu de mes propres yeux quand je me suis rendue autour de 16h. Il était en plein ébat avec une femme. »

«Moi : (Silence) »

 « Janaï : Allô ? »

«Moi : (Me raclant la gorge) Hum-hum. Oui je t’écoute Janaï. »

 « Janaï : Je comprends que tu dois être choquée d’entendre ça alors imagine moi qui l’ai vécu en le surprenant avec une autre. »

« Moi : Je suis vraiment désolée, vraiment je ne sais pas quoi dire. »

« Janaï : Il n’y a rien à dire. Je vais devoir raccrocher parce que comme je te l’ai dit, je suis un peu occupée. »

« Moi : Je comprends. Ok, au revoir. »

Clic !


Lauria : Qu’est-ce qui se passe ?

Moi : (Encore sous le choc) Janaï.

Lauria : Qu’est-ce qu’elle dit ?

Moi : Apparemment Loyd n’est pas malade et qu’elle l’aurait surpris à la maison en train de coucher avec une autre femme.

Lauria : (Écarquillant les yeux) Loyd ? Loyd Mbazogho ?

Moi : (La regardant)

Lauria : Comment est-ce possible ?

Moi : Je l’ignore .

Lauria : J’ai du mal à croire. Nous sommes en plein programme et Loyd sait que l’affaire est sérieuse. Les enjeux sont trop importants pour qu’il aille faire ce genre de conneries. D’ailleurs la femme là va sortir d’où ?

Moi : Je l’ignore. Son numéro de téléphone est fermé.

Arsène : (S’approchant ) On va rentrer. 

Moi : D’accord . 


J’ai fait une bise à Lauria avant de dire au revoir aux autres. Arsène a pris mon sac pour me faciliter le déplacement avec mes béquilles et nous sommes allés à la voiture. On a démarré pour la maison. Nous avons trouvé ses parents là avec les jumeaux et les jumelles. Lucrèce n’y était pas.


Moi : Elle est où Lucrèce ?

Mme Mfoula : Endormie dans sa chambre.

Moi : (Surprise) À 19h ?

Aimé : Elle ne se sent pas bien maman.


Je suis allée vérifier et la porte était fermée. Après avoir cogné un moment, elle est venue ouvrir. Elle n’avait effectivement pas l’air d’aller bien et en touchant son front, il était brûlant.


Moi : Qu’est-ce qu’il y a Lulu ?

Lucrèce : J’ai mal à la tête maman. 

Moi : Ça c’est quelle histoire. Tu es sûre que tu n’as eu aucun choc quand le monsieur là t’a cogné ?

Lucrèce : Oui. 

Moi : Hum. En tout cas, tu vas boire un comprimé d’aspirine ce soir et demain si ce n’est pas toujours bon, on ira à l’hôpital .

Lucrèce : D’accord .

Moi : Dans le sachet de médicaments que vous avez ramené là il y a ça non ?

Lucrèce : Je ne sais pas, je n’ai pas regardé.

Moi : Donc tu n’as pas bu les médicaments ?

Lucrèce : Non 

Moi : Je suppose que tu n’as pas non plus mangé ?

Lucrèce : Non.

Moi : C’est tout ça. On descend, tu vas manger et boire les médicaments.

Nous sommes descendues toutes les deux et pendant que je dressais la table avec l’aide des jumeaux, elle est partie se blottir dans les bras de son père qui s’enquérait de sa situation. Nous sommes passés à table et elle a picoré dans son assiette plus qu’autre chose par manque d’appétit. Je l’ai forcé à boire une tasse de lait avant de prendre les médicaments. Les parents de Mfoula nous ont laissé une heure plus tard en rentrant chez eux. Demain étant samedi, maman Patricia ne viendra pas. Je me suis occupée des petites jusqu’au coucher avant de prendre ma douche et me mettre au lit. Mfoula est sorti faire le tour pour voir si tous les enfants étaient au lit et les portes verrouillées. J’ai retenté d’appeler Loyd sans succès, toujours indisponible.


Moi : (À Mfoula qui montait au lit) Dis moi, en dehors de Janaï, Loyd t’a déjà parlé d’une autre femme ?

Arsène : Non. 

Moi : Tu ne sais pas si il fréquente quelqu’un d’autre ou non ?

Arsène : Pas à ma connaissance. Les femmes lui tournent bien autour comme tu le sais mais il n’a jamais donné suite. Du moins pas à ce que je sache. Pourquoi ?

Moi : Eh bien parce que ce soir j’ai eu Janaï au téléphone et elle m’a dit


Je lui fais le point. 


Arsène : Venant de Loyd, ça m’étonne. Je préfère en parler avec lui avant de tirer des conclusions hâtives. Demain nous le ferons venir ici pour parler avec lui. 

Moi : Ok.  


Nous avons prié avant de nous endormir, demain est un autre jour et nous aurons le fin mot de cette histoire..

(Sonneries du téléphone) 


Moi : Lucrèce apporte moi mon téléphone sur la table là-bas. 


Elle a emmené. Nous sommes le lendemain et il est 10h du matin. Nous avons pu joindre Loyd un peu plus tôt et il vient d’arriver à la maison. Nous étions tous les trois assis sur les coussins quand mon téléphone a sonné. En regardant, c’était Lauria qui m’appelait .


« Moi : Oui Lauria. »

« Lauria : (Inquiétude dans la voix) Ya Leslie, je viens d’avoir ya Ludovic et ya Léandre au téléphone. »

« Moi : Qu’est-ce qui se passe ? »

«Lauria : Ils m’ont dit que des gens sont venus à la maison hier autour de 22h. Après avoir parlé avec papa dans sa chambre, ils sont partis »

 « Moi : Et c’était qui ? Et que voulaient ils ? »

« Lauria : Je ne sais pas trop car leur explications là n’étaient pas claires. Seulement ce matin en se levant, ils ont constaté que papa, maman et leurs vêtements ont disparu. »

« Moi : (Hurlant) Hein ? Comment ça papa et maman ont disparu ??? »


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