CHAPITRE 135: BRISER UN INTERDIT.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 135 : BRISER UN INTERDIT.

**ARSÈNE MFOULA**

Nous sommes en train d’échanger des nouvelles avec Loyd qui vient d’arriver. Je l’ai appelé ce matin et lui ai dit que j’avais tenté de le joindre en vain. Il m’a dit qu’il comptait me rappeler quand il a vu mes appels mais malheureusement en le mettant en charge il ne l’a plus consulté avant ce matin. Je lui ai dit de passer à la maison car il fallait que je lui parle. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression qu’il y a un truc qui ne va pas. Il a le regard fuyant et me paraît sur le qui vive, un peu effrayé. 


Moi : Sinon comment vas-tu par rapport à hier ?

Loyd : Beaucoup mieux. Cette journée de repos m’a fait du bien.

Moi : Pourtant tu n’as pas l’air d’être en forme, j’ai l’impression que tu n’as pas dormi de la nuit.

Lucrèce : (Venant nous donner les petites qui étaient avec elle là haut, petite voix) Bonjour tonton Loyd.

Loyd : Bonjour. 


Il a paru surpris en la voyant sans doute à cause des pansements qu’elle a ça et là sur le corps.


Leslie : J’espère que tu as déjà bu les médicaments hein ? 

Lucrèce : Oui maman. 

Leslie : Viens que je te touche encore pour voir si la fièvre là a encore baissé. Je ne comprends pas pourquoi la couleur de tes yeux là est rouge comme ça (La touchant) pourtant la fièvre là a baissé. En tout cas, on va surveiller ça cette journée. Il faut aller te coucher.

Lucrèce : D’accord .


Elle s’est retirée.


Loyd : Elle a eu quoi ?

Moi : Une voiture l’a cognée hier autour de 16h, Dieu merci le monsieur a freiné à temps et le choc n’était pas violent.

Loyd : (Silence)

Moi : En tout cas, à l’hôpital on a dit qu’elle n’a rien eu de grave juste des égratignures. On lui a prescrit quelques médicaments pour la douleur.

Loyd : Je vois.


Le téléphone de Leslie s’est mis à sonner et Lucrèce qui était proche de ça l’a récupéré à la demande de sa mère avant de venir le lui donner.


«Leslie : Oui Lauria »

 «………. »

 «Leslie : Qu’est-ce qui se passe ? »

 « ……….. »

« Leslie : Et c’était qui ? Et que voulaient ils ? »

« …….. »

«Leslie : (Écarquillant les yeux en hurlant) Hein ? Comment ça papa et maman ont disparu. » 


Notre attention a tout de suite été attirée par sa conversation.


 «Leslie : Seigneur Jésus ! Et personne n’a rien vu même les voisins ? »

 « ……….. »

« Leslie : Ah Seigneur ! Ça c’est quelle histoire ? »

« …….. »

«Leslie : D’accord. Vas y »

 «………… »

 « Leslie : Ok. »

Clic !


Moi : Qu’est-ce qu’il y a ?

Leslie : Je suis dépassée. Lauria vient de me dire qu’elle a eu mes deux grands frères au téléphone ce matin et ils lui ont dit que des gens étaient à la maison hier autour de 22h . Ils se sont entretenus avec papa dans sa chambre avant de s’en aller. Ce matin, ils ont constaté que mes parents ont disparu avec leurs vêtements.

Moi : Comment ça ?

Leslie : Je ne sais quoi te dire tellement cette histoire me dépasse. Là où tu me vois là, j’ai envie de partir sur place pour avoir des informations parce que Lauria n’en sait pas plus.

Loyd : Je vais y aller.

Moi : Je viens avec toi. Je pense qu’à plusieurs on pourra se déployer. 

Loyd : D’accord.

Moi : Laisse moi prendre mes affaires en haut et on s’en va.

Loyd : D’accord.


Je me suis levé et je suis allé récupérer mon portefeuille et mes clés de voiture. 


Moi : (À Leslie) Calme toi ma douce, on va les retrouver.

Leslie : (Anxieuse) D’accord. Appelez-moi si vous avez du nouveau. Princy et Lauria sont aussi en route pour là-bas. 

Moi : Ok. 


Je lui ai fait un bisou sur le front. 


Moi : (Me dirigeant vers la porte d’entrée ) Lucrèce ?

Lucrèce : (Depuis le deuxième salon) Papa ?

Moi : Viens chérie, je suis à la terrasse.


Elle est venue nous trouver dehors Loyd et moi.


Moi : Je suis en train de sortir pour essayer d’aller régler un souci avec les parents de ta mère. Actuellement elle est stressée, je sais que ce n’est pas grande forme pour toi mais jette un coup d’œil sur ta mère et les petites. D’accord ?

Lucrèce : D’accord papa. 

Moi : (Lui faisant un câlin) Je compte sur toi. 

Lucrèce : Ok. 

Moi : Vas y. 


Elle est retournée dans la maison et nous sommes partis avec ma voiture. Une fois à Dragage, je me suis souvenu du rêve que j’avais fait et j’ai marché devant Loyd jusqu’à la maison. Elle était dans un état lamentable par rapport à la fois où je l’avais vu dans mon rêve.


Loyd : (Surpris) Tu étais déjà venu ici ?

Moi : Oui. 

Loyd : C’est ya Leslie qui t’y avait emmené ?

Moi : Non. Je suis venu ici avec tes grands parents.

Loyd : Hein ?

Moi : Je vous avais dit que j’avais eu accès à des informations sur votre famille en rêve n’est-ce pas ?

Loyd : Oui. 

Moi : Voilà. Je suis venu ici dans mon rêve avec tes grands parents, Mesmin et Nathalie.

Loyd : Je vois.


Il me regardait de façon étrange mais bon, il a fini par passer devant moi et rentrer dans la concession. Dès la petite cour avant, on pouvait ressentir une atmosphère bizarre. C’était exactement la même chose que la maison dans laquelle j’avais vu leur grands-parents enchaînés la toute première fois. J’avais même la sensation d’être dans ce village pourtant nous étions bien à Dragage.


Moi : (Dans ma tête) Seigneur prend le contrôle et que ton sang nous sert de protection et de couverture contre les attaques de l’ennemi. Ouvre nos yeux afin que nous voyons comme toi tu vois au nom de Jésus. Amen. 


J’ai regardé autour de moi et j’ai vu un vieil homme qui tenait un bâton devant la porte, il attendait avec ça comme s’il allait frapper ça à quelqu’un. Loyd était devant moi et devait sans aucun doute recevoir le coup mais je l’ai saisi par le haut et l’ai tiré en arrière. Le vieillard a raté son coup et il a regardé vers moi furieux. 


Loyd : (Vacillant légèrement avant de trouver son équilibre) Qu’est-ce qui se passe ?

Moi : (Le regardant) Tu as prié le matin ?

Loyd : (Baissant les yeux) Non. 

Moi : Je vois. Passe derrière moi et ne sors pas de mon ombre.

Loyd : (Confus) D’accord.


Je me suis approché et le vieillard a reculé jusqu’à disparaitre. Je me suis présenté devant la porte et j’ai été frappé par la puanteur de l’endroit. Ce n’était pas physique parce que Loyd n’avait pas l’air d’humer quelque chose. J’ai pris sur moi je suis rentré dans la maison suivi de Loyd. Une fois à l’intérieur , nous nous sommes trouvés dans un dépotoir rempli de déchet en tout genre. 


Moi : (Dans ma tête) Seigneur, c’est comme ça que les gens vivent dehors ici sans le savoir ?


Un homme est sorti d’une des pièces. Il ressemblait à Loyd mais avait une apparence pitoyable, j’ai vu des chaînes sur lui. Il était debout devant nous mais moi je le voyais en train de ramper dans la saleté.


Loyd : Bonjour ya Ludovic.


C’est donc lui Ludovic. D’après ce que Leslie m’a dit, il est censé être mon aîné de 2 ans. Mais à nous voir, il a l’air d’avoir près de la 50taine. 


Ludovic : Bonjour, je t’ai appelé hier mais tu n’as pas répondu.

Loyd : Je sais. J’ai eu un souci. 

Ludovic : Hum. Lauria t’a appelé ?

Loyd : Oui. Il s’est passé quoi ici ?

Ludovic : Il faut t’asseoir au lieu de rester debout avec ton ami.

Loyd : Ce n’est pas mon ami. C’est le petit ami de ya Leslie, Arsène.


Il m’a regardé en fronçant les sourcils.


Ludovic : L’amie de Leslie ?

Loyd : Oui.

Ludovic : Elle est au courant que vous êtes ici ?

Loyd : Oui .

Ludovic : (Souriant grandement en venant me faire un câlin) Abo, bienvenue dans la famille. Moi c’est Ludovic, le grand frère de tout ce monde que tu vois là. Même ta femme là c’est moi qui l’ai élevée. 

Moi : (Répondant à son sourire) Bonjour.

Ludovic : Ne reste pas debout, assieds-toi. Tu es chez toi ici. 


J’ai choisi un endroit où m’asseoir et j’ai discrètement indiqué à Loyd où il devait le faire.


Ludovic : (Grand sourire) On dit quoi mon beau frère ? Comme tu vois, c’est ici la maison oh.

Moi : D’accord . Je n’aimerais pas parler avec la gorge sèche comme ça, il nous faut quelque chose à boire. (Sortant mon portefeuille)

Ludovic : Ah Abo, c’est toi qui connait. Ce n’est pas les faux gens qui viennent déranger le matin matin sans rien. 

Moi : (Sortant 20 milles) Qui peut même aller nous chercher quelque chose ?

Ludovic : Oh ne t’inquiètes pas, y a les gens.


Il a crié le nom d’une femme et deux sont rentrées dans la maison avec un autre homme. Il a fait les présentations avant de dire à sa compagne d’aller nous prendre à boire. Je suis en jeûne donc je ne peux pas boire. J’ai commandé une bouteille d’eau Andza en disant que j’allais commencé avec ça. Loyd a dit qu’il ne voulait rien. Les deux femmes sont parties et sont revenues quelques minutes avec leurs consommations, trois bouteilles chacun. Vraiment, ils ne font pas semblant de boire. Je n’ai même pas cherché à récupérer la monnaie que Ludovic a mis dans sa poche. Je les ai laissés finir leur première bouteille avant d’en venir au fait.


Moi : C’est comment avec papa et maman ici ?

Ludovic : Ah Abo, je vais te dire quoi. J’étais même à la chambre quand Léandre est venu me dire qu’il y avait des grands messieurs au salon avec papa. Je suis venu moi-même voir. Et c’était vrai. Y avait même un ministre dedans. Ils étaient à trois. Papa nous a dit que c’était les enfants de ses frères.

Loyd : Ça c’est quels frères ?  

Léandre : Ah. Des cousins et autres. Ils nous ont sorti les histoires de la parenté là comme ça. Nous même on était dépassé d’apprendre que papa a des parents hauts placés dehors ici. Hier là, y avait un ministre, un député et un sénateur. 

Moi : Et ils ont dit quoi ?

Ludovic : Ils ont dit que depuis longtemps ils nous cherchent et c’est récemment qu’ils ont su que leur oncle habitait ici. Ils ont dit qu’ils avaient des nouvelles du village et sont partis parlé à la chambre. Ils sont restés là-bas un bon moment avant de revenir au salon. Ils ont donné au boss une grande enveloppe kaki dans laquelle y avait de l’argent avant de partir. On a un peu veillé là puis nous sommes partis dormir. Le matin papa et maman n'étaient plus là, ils sont partis avec leurs affaires.

Moi : Donc ils n’ont rien dit à quelqu’un et personne n’a rien vu ?

Stéphanie : (Compagne de Léandre) La femme du voisin m’a dit qu’elle les a vu partir à 5h du matin quand son gars sortait pour aller au travail. Il y avait deux hommes qui les attendaient. 


Lauria et Princy ont fait leur entrée. Après les salutations, Lauria a posé la même question que nous.


Ludovic : C’est ce qu’on expliquait même à Arsène là que.


Ils ont repris leur récit. Lauria a voulu beaucoup parler mais j’ai fait signe à Princy de la calmer. Nous ne sommes pas seuls dans cette maison et donc il ne vaut mieux rien dire ou faire qui pourrait attirer l’attention . J’ai changé de sujets et parlé des généralités sous les regards surpris des trois autres. Une heure plus tard, j’ai déclaré qu’on devait s’en aller mais qu’on allait garder le contact. On a d’ailleurs échangé des numéros avant que Princy et moi ne leur donnions 50 milles. Ils nous ont raccompagné jusqu’à la route et on s’est dit au revoir. 


Moi : (À Princy) On se retrouve chez moi.

Princy : Ok. 


Nous sommes montés dans le véhicule et j’ai lancé l’appel sur le numéro du pasteur.


«pasteur Lilian : Allô ? »

 « Moi : Bonjour homme de Dieu. »

« Pasteur Lilian : Bonjour Arsène, comment allez vous ? »

« Moi : C’est assez complexe. Il s’est passé quelque chose la nuit dernière mais je ne peux pas en parler au téléphone. Vous êtes libre actuellement ? »

« Pasteur Lilian : Je suis dans un orphelinat du côté du chantier moderne ( quartier) »

«Moi : Ah ça tombe bien. Vous pourriez passer à la maison après là-bas, nous allons vous attendre. »

 « Pasteur Lilian : Dans environ une heure, une heure et demie. »

« Moi : D’accord . »

«Pasteur Lilian : C’est bien au fromager non ? »

 «Moi : Oui. Au niveau du carrefour Y, première ruelle sur votre gauche, troisième portail. Je vous enverrai la localisation par WhatsApp au cas où. »

 «Pasteur Lilian : ok. À tout à l’heure. »

Clic !


J’ai fait un message dans le petit groupe WhatsApp que nous avons créé entre nous pour ça. 


-Moi : Bonjour à tous et j’espère que vous allez bien. Il y a une urgence  rendez-vous chez moi pour plus de détails. Merci. 


Chacun à répondu en donnant l’heure à laquelle il pouvait être là et Dieu merci, ça n’excédait pas l’heure du pasteur. J’ai démarré et nous sommes partis à la maison.


Leslie : (Nous voyant rentrer) C’est comment là-bas ? J’ai vu ton message dans le groupe.

Moi : Oui, on attend les autres pour en parler immédiatement ensemble. 

Leslie : Ok.


Ils sont arrivés par couple les uns à la suite des autres et le pasteur est venu en dernier avec sa femme et le couple d’anciens qui travaille avec nous. Nous avons prié avant que je ne fasse le point sur ce que nous avons appris. Je n’ai rien dit de ce que j’ai vu, je vais en parler en aparté avec l’homme de Dieu un peu plus tard.


Pasteur Lilian : Apparemment, ils sont au courant du travail que nous sommes en train de faire.

Paul : Ils ont su ça comment ?

Pasteur Lilian : Il y a dû avoir une faille.

Maman Myrna : Quelqu’un a brisé un interdit ?


On s’est tous regardé avant que Loyd ne se mette à pleurer. Nous l’avons tous regardé.


Loyd : (Pleurant) C’est de ma faute, je vous demande pardon. Je, j’ai couché avec une femme.

Leslie/Lauria : (En chœur) Loyd ????


L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

SECONDE CHANCE